[Caroline Freissinet] « La vie, je la crée sur Terre, je la traque sur Mars » !

Grand entretien avec Caroline Freissinet

Thème : De Mars à Titan, les mondes intrigants du Système solaire

« La vie, je la crée sur Terre, je la traque sur Mars » ! La maquette d’un petit robot martien dans une main, l’autre dans la poche, une jeune femme enceinte nous regarde, droit dans les yeux, à travers l’objectif du photographe qui réalise son portrait pour le journal du CNRS.

Telle est Caroline Freissinet, astrochimiste, dont les terrains d’études et de jeux se nomment Mars, les lunes de Jupiter ou la fascinante lune de Saturne, Titan.

Titan est un monde à la fois familier et mystérieux, qui pourrait représenter aujourd’hui ce qu’était notre Terre à ses débuts ; avec une atmosphère riche en molécules organiques et de l’eau liquide en profondeur, la vie s’y est peut-être développée. Seule une étude approfondie de la surface pourra aider à comprendre les mécanismes chimiques, voire biologiques, en jeu sur ce satellite de Saturne. C’est pourquoi la NASA a sélectionné Dragonfly, un drone pourvu de quatre instruments scientifiques qui lèveront les mystères de ce monde dès 2034. Mission à laquelle Caroline est associée ! L’idée de poser une libellule sur un autre monde fait briller son regard.

Après l’exploration première et rapide des sondes Pioneer et Voyager, et la découverte de l’extraordinaire diversité des planètes et satellites du Système solaire, l’heure de l’exploration spatiale du XXI ème siècle est au retour long et à l’étude en profondeur des mondes les plus intrigants. Mars, évidemment, mais aussi Europe, autour de Jupiter, et le monde glacé de Titan sur lequel les européens ont déjà réussi leur première exploration lointaine.

L’invitée :

Caroline Freissinet est chargée de recherche CNRS en sciences planétaires et en astrochimie. Elle travaille au laboratoire atmosphères et observations spatiales à Guyancourt (LATMOS – CNRS/Université Versailles Saint-Quentin/ Sorbonne Université).

Caroline Freissinet essaye de comprendre la distribution de la matière organique dans le système solaire et recherche des traces de vie extraterrestre passées ou présentes. Elle participe à l’analyse des données envoyées par des sondes spatiales et à la conception d’instruments pour l’exploration in situ du système solaire. Ce travail est complété par des études de chimie analytique en laboratoire.

Elle parcourt aussi le globe terrestre à la recherche de sites analogues à différents corps du système solaire, comme en Arctique pour simuler des conditions martiennes ou via des lacs hypersalins d’Espagne pour simuler les océans internes d’Europa, satellite de Jupiter. Son implication sur de nombreuses missions lui permet de collaborer avec les agences spatiales française (CNES), européenne (ESA) et américaine (NASA), puisqu’elle participe aux résultats du rover martien Curiosity et à la finalisation de la mission ExoMars2020. Elle prend également part à la réalisation de la mission Dragonfly sélectionnée pour explorer Titan en 2034, ainsi qu’à la conception d’instruments pour le futur atterrisseur à la surface d’Europa (Europa Lander).

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Merci de N retrouver pour ce grand entretien de ciel espace enregistré donc en public à la Cité internationale universitaire de Paris en partenariat avec le Club des chercheurs de la Fondation Victor Lyon et est le soutien du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche le le jour même où l’association Française d’Astronomie

Organise dans le parc Montsouris avec le le soutien de la ville des animations et et des séances d’observation interdit au au plus de 15 ans avec observation ce soir entre autres de Saturne qui devrait être présente dans le ciel merci à notre invité Caroline Fressinet bonjour bonjour merci Caroline d’avoir accepté

Donc notre invitation vous êtes Caroline astrochimiste au CNRS vous travaez au au l’Atmos c’est le laboratoire atmosphère et observation spatiale à guuille en cours donc est laboratoire cénrs les dit Sorbonne université université Versailles 50 et je crois que je n’ai rien oublié et Paris sa clé et Paris sa

Clé euh votre travail consiste à essayer de comprendre la la distribution de la matière organique dans le système solaire à rechercher des traces de vie passé ou présent vous êtes pi c’est principal investigator euh d’un instrument dont on va parler d’une mission dont on va parler qui s’appelle Dragonfly

Destination Titan et et en me documentant sur sur vous sur vos travau et sur sur Titan j’ai trouvé un c’est dans le journal du CNRS qui vous présentait à un moment donné on voit une photo de vous euh jeune femme à Corte regardant le photographe dans les yeux

Enceinte tenant dans la main un un petit robot martien et et en dessous c’est marqué la vie je la crée sur terre je la traque sur Mars euh ça ça vous résume bien ça résume relativement bien euh surtout le le côté un petit peu humoristique de

De la de la chose non c’est vrai que euh bon cette séance de de photos il faut dire ça a été fait dans le cadre du CNRS dans le cadre d’un bah d’un programme femmees et sciences qui s’appelle la science taille XXL l e de ZL es et donc

Euh donc on avait mis nos dossiers euh pour euh être sélectionné pour être ambassadr dans dans cette euh dans ce programme et en fait euh les les personnes qui sélectionné ne savait pas que j’étais enceinte et ça correspondait très bien finalement à la thématique donc c’était et on était deux du

Programme à être enceinte au moment des photos d’ailleurs c’était assez c’est ortimportant bon et puis ça a marché finalement les deux d’ailleurs pas la recherche de la vie non non ce qui m’a marqué c’est je la c’est pas je cherche la vie c’est je la traque c’est

Pas le même mot traquer la vie est-ce que vous êtes convaincu que la vie existe ailleurs ah ça c’est une très grande question en fait c’est une question qui finalement n’a pas de réponse scientifique aujourd’hui parce que mettons les bases on n’a pas trouvé de vie ailleurs que sur terre

Aujourd’hui donc on entend souvent on a trouvé la vie sur Mars on a trouvé C on a trouvé ça non euh la vie sur Mars on l’ on aa jamais trouvé on l’a très peu cherché d’ailleurs il faut savoir que même si on parle de de recherche de

Traces de vie euh on en entend beaucoup parler dans les médias et cetera mais finalement il y a une seule mission de jusqu’à aujourd’hui qui a recherché la vie à ailleurs que sur terre en une mission robotisée qui a recherché la vie c’était la mission Viking en 1976 qui

Avait pour objectif d’aller rechercher la vie à ce moment-là on s’est rendu compte que les instruments n’étaient pas adaptés à au contexte martien donc le sol était extrêmement Occident et donc les réponses de l’instrument de recherche de vie quoi qu’il arrive vie ou pas vie donn des résultats positifs à

Cause de la composition du sol de Mars et à partir de ce moment-là ben on s’est rendu compte que finalement avant d’aller rechercher la vie c’est pas facile il faut connaître le le contexte dans lequel on va aller rechercher ces ces traces de vie il faut connaître la

La zone il faut savoir si des traces de vie peuvent résister jusqu’au au temps aujourd’hui donc géologiquement ancien euh et donc toutes les missions qui ont suivi sur Mars et ailleurs n’ont pas eu pour but d’aller rechercher la vie mais de connaître le contexte des lieux dans lesquels on

Allait aller par la suite rechercher des traces de vie et donc finalement une seule mission en 1976 pas adaptée pour aller rechercher chercher de la vie dans le système solaire en terme de mission insitu donc c’està dire qui va sur place et qui atterrit pour faire des

Recherches il y a peu de chance d’en trouver si on la cherche pas il faut s’entendre il faut s’accorder sur ce qui’est la vie qui plus est en plus de ça il faut s’accorder sur ce qui’est la vie mais c’est pas si essentiel que ça de toute façon nous n’avons pas

Aujourd’hui de définition de la vie si on demande à 100 scientifiques on va avoir 100 définitions différentes même plus parce que certains qui en ont plusieurs donc on sait la reconnaître sans forcément savoir la définir ça vous gêne pas pas du tout du moment si on prend une photo on voit une marmotte

Mais on sait qu’il y a de la vie pourtant on saura pas définir pourquoi finalement cette marmotte c’est la vie du moment que la conclusion on puisse la trouver qu’on a trouvé une trace de vie alors je vais je va vous demander ce qu’est être astrochimiste mais avant

Ça je pense que la meilleure illustration c’est de parler effectivement de titan lorsque vous parliez de Viking 76 je crois que c’est oui 1970 19 pionier 11 donc une sonde frô Saturne c’est la première fois qu’on s’approche en tout cas avec un engin automatique de la planète géante aux anneau

198081 voyageer 1 voyageer 2 frô aussi Saturne et Voyager 1 est détourné en quelque sorte vers vers Titan parce que Titan déjà intrigue beaucoup et et ce qui m’a amusé c’est euh votre date de naissance et 1982 donc vous êtes né peu de temps après qu’on a visité à la

Vitesse d’un boulet ces mondes et et et et là Caroline débarque non plus plus plus sérieusement je dirais l’histoire de Titan et c’est ça qui m’a qui m’a un peu fasciné dans la recherche c’est que c’est l’histoire de quelque chose qu’on découvre couche par couche quoi c’est c’est un objet

Quand même particulier Titan vous pouvez nous en parler en plus c’est une très bonne analogie de dire couche par couche parce qu’on a cette fameuse couche atmosphérique qui empêche de voir la surface et ça a été la première grande surprise quand il y a eu les premières

Photos euh de de titan aux abords justement de titan c’était bah on avait une boule un petit peu euh un petit peu comment dire euh nébuleuse nébuleuse exactement brumeuse très très brumeuse de laquelle on voyait pas la surface si on prenait la photo dans la lumière

Visible donc on n pas pu en savoir beaucoup plus de titan mais par contre plus ça va et plus on va pouvoir trouver pour les prochaines missions qu’on en verra les questions à poser à Titan donc finalement on apporte des réponses mais on apporte surtout des nouvelles questions et c’est pour ça que

Finalement l’exploration spatiale corps par corps c’est un enchaînement d’exploration un enchaînement de mission ce ne sont pas des missions indépendantes mais toujours une succession de questions-réponsse qui se succèdent dans le programme d’exploration h pour pour euh terminer juste ma ma ma promenade si je puis dire

Dans dans dans cette histoire on passe à la vitesse d’un boulet et puis on décide d’ revenir pendant pratiquement 13 ans c’est une mission qui s’appelle Cassini hins jusqu’à ce que hins donc la je dirais la petite sonde fabriquée par les Européens se pose sur sur Titan

Euh là c’était en 2005 là vous étiez attentif j’imagine à ce qui se passait euh ou pas non et ben pas tant que ça parce que j’étais donc 2005 j’étais en Master et euh et toutes mes études c’étaient de la biologie moi en master j’étais en évolution de la vie euh donc

Ce qui m’intéressait beaucoup euh au fur et à mesure de mes études c’était de d’aller de plus en plus loin dans le temps mais dans le temps sur la terre pour essayer de comprendre l’apparition de la vie sur Terre et l’évolution primitive de la vie sur Terre donc mon Master d’évolution j’étais très

Focalisée sur la vie dans les milieux extrêmes euh comment on pouvait être l’origine de la vie sur Terre et donc l’évolution primitive parce que j’aimais bien la génétique également et donc j’étais pas forcément encore intéressée par aller la rechercher ailleurs et extrapoler cette vie primitive terrestre

À la vie extraterrestre donc non je n’ai pas suivi l’atterrissage de wiggens en 2005 en 2005 donc comment vous êtes arrivé sur Titan si je puis dire même si vous n’y êtes pas encore vous êtes responsable d’un instrument qui va s’y poser dans assez peu de temps finalement

Quelques années comment vous êtes arrivé dans cette aventure là alors bah on va par remonté hein jusqu’ au tout début mais mais donc comme je disais biologie vie apparition de la vie vie primitive et et je me suis rendu compte au fur et à mesure qu’on pouvait extrapoler cette

Vie primitive terrestre à la vie extraterrestre et là ça m’a rappelé également quelque chose que j’aimais beaucoup quand j’étais au lycée c’était la série exfiles et donc exfiles avec mer escelly série des des années 90 où mer escelly traquer les extraterrestres à l’encontre du gouvernement qui voulait absolument cacher qu’il y avait des

Ovenis et cetera j’étais passionné par ça j’ des posters partout dans ma chambre avec mer avec des ovenis avec des des petits gris et cetera et j’étais passionné par vie extraterrestre mais en mode science-fiction à cette époque et finalement au fur à mesure de mes études biologie de recherche de vie primitive

Je me suis rendu compte que rechercher la vie extraterrestre ça pouvait se faire de manière scientifique et donc la combinaison entre mes études et cette passion pour la vie extraterrestre a fait que j’ai pu m’orienter vers la la la recherche de de vie ailleurs que sur terre et j’ai commencé par Mars

Finalement j’ai beaucoup de travail sur des des missions martiennes euh donc là j’ai encore changé de thématique où je suis passée pendant ma thèse en chimie je faisais de la chimie analytique mais finalement c’est pas un changement thématique c’est plus une évolution de la biologie à la chimie bon il a des

Thématiques c’est la biochimie he donc on voit que c’est quand même assez relié la biologie et la chimie d’autant plus que rechercher la vie ailleurs que sur terre c’est rechercher des traces chimiques résiduelle d’une forme de vie quelque part donc la biologie c’est de la chimie euh donc cette chimie je l’ai

Appliqué à mars sur différentes missions en chimie de laboratoire également et puis bah au fur et à mesure on travaille sur différents corps du système solaire qui vont qui vont nous nous intéresser pour l’évolution chimique la complexification chimique et donc Titan ce satellite de Saturne il a une

Particularité donc il a cette atmosphère qui est extrêmement dense qu’on voit pas la surface mais s’il est dense c’est parce qu’il y a quelque chose dedans et ce quelque chose ce sont des molécules ce sont des molécules qui ressemblent énormément finalement à au moléculle de pollution parisienne donc quand on voit

Très peu la Tour Effel les jours de grande pollution bah ce sont ces mêmes particules qui sont dans l’atmosphère qui sont composés un petit peu des mêmes atomes d’ailleurs de carbone d’azote d’hydrogène et donc on a ce carbone cet azote cet hydrogène sur Titan qui forment des molécules de plus en plus

Complexes qui sédimentent en surface et cetera et qui restent dans l’atmosphère et qui cache la surface et donc en s’intéressant à la chimie et en comprenant que sur Titan il y a une chimie qui est extrêmement complexe et qui peut déboucher à une forme de biologie sur sur des temps géologiques

Encore une fois et c’est pas nécessaire hein que ça débouche sur la biologie on peut avoir une chimie complexe sans biologie mais en s’intéressant à la chimie et à la recherche de trac de vie bah Titan ça devient uncore de faites d’intérêt alors c’est intéressant de de raconter Titan parce que Titan c’est

Plus gros que la Lune c’est plus gros que Mercure c’est vous l’avait dit un corps entouré d’une atmosphère extrêmement dense mais c’est aussi très loin c’est-à-dire que quand on descend alors c’était le cas de hins tranquillement à la surface de de de titan c’est finalement vraiment un peu comme si on

On laissait je dirais un objet descendre dans l’eau parce que la densité est quand même extrêmement importante sur ce corps dans une très faible luminosité c’est ça un peu l’idée c’est exactement ça c’est une atmosphère qui est quatre fois plus dense que celle de la Terre donc il faut pas considérer que c’est

Tombé dans une atmosphère comme la nôtre et l’atterrissage de fait sur Titan est beaucoup plus simple qu’un atterrissage par exemple sur Mars où l’atmosphère c’est un centiè de celle de la Terre qui est extrêmement peu dense vous avez peut-être entendu parler sur Mars au niveau des atterrissages martiens des 7

Minutes de terreur 7 minutes de terreur la NASA a fait des superbes vidéos avec des musiques qui font peur et donc euh donc c’est la le le temps qui va mettre la sonde entre l’entrée atmosphérique et l’atterrissage à surface c’est extrêmement rapide il y a pas de

Contrôle direct parce que bon le temps de communication est trop long même s’il est relatif ement court he pour mars quelques dizaines de minutes mais c’est trop long pour faire un contrôle en temps réel et et donc par opposition à ces 7 minutes de terreur sur sur Titan

Sur Mars sur Titan entre l’entrée atmosphérique et l’atterrissage en surface c’est 2h30 et donc les Américains parlent de donc par opposition se minutes of terror il parle de 2.5 hours of mild concern donc c’est de de 2h3 de de de d’inquiétude modérée quoi c’est moins sexy hein c’est un petit peu moins

Sexy mais c’est beaucoup plus sûr pour l’atterrissage encore une fois le temps de communication il est pas énorme il est de de 1 heure un petit peu plus d’une heure 1 heure et demi enfin selon où on se trouve où ce titan se trouve par rapport à la terre à ce moment-là

Mais c’est encore trop pour faire un contrôle en temps réel de l’atterrissage donc on a toujours bah des capteurs pour faire un atterrissage direct et là où c’est intéressant c’est qu’on peut relié à wigens l’atterrissage de début 2005 puisque Dragonfly va atterrir sur Titan en 2034 donc c’est-à-dire à peu près 30

Ans après l’atterrissage de wiggens et à peu près la même latitude vers l’équateur et en fait une année sur Titan donc le temps que Titan le système de Saturne fait pour tourner autour du Soleil bah c’est 30 ans c’est-à-dire que avec Dragonfly nous allons atterrir pile

1 an saturnien à après Wiens ce qui nous donne des certitudes ou en tout cas des informations assez fiables sur les conditions météorologique au moment de l’atterrissage et donc puisque c’est un atterrissage automatisé bah c’est beaucoup plus simple d’envisager un atterrissage si on sait qu’il y a pas de

Vent si on sait qu’il y aura pas de pluie alors des pluies peut-être qu’on on pourra en parler aussi de ces liquides en surface de Titan parce que ce qui qui est extraordinaire c’est quand wigin donc qui n’est pas un hélicoptère qui n’est pas euh donc ce

Que vous allez ce que vous avez conçu dans l’équipe et dont on va parler Dragonfly mais c’est une capsule qui se pose et cette capsule elle montre qu’il y a une diversité tout à fait extraordinaire à la surface euh j’ai noté champ dune sable organique sol plat

Croûte de glace avec de l’eau et de l’ammoniaque euh des canaux des lacs des peut-être des criau volcan en fait je crois que c’était André braï qui disait une variété extraordinaire tous parents mais tous différents et cette variété elle est à la surface de cet objet et et

Cet objet est absolument incroyable il y a nulle part dans le système solaire un endroit qui ressemble à cela c’est ça c’est c’est exactement ça mais après on prend n’importe quel corps du système solaire on peut dire il y a nulle part qui ressemble à ça donc on parler de la

Diversité c’est vrai qu’il y a une diversité dans tout le système solaire dans dans les les les les autres systèmes stellaires et cetera mais déjà intratitan juste à la surface de Titan il y a également cette diversité donc avec tout ce que vous citez et puis on peut rajouter les cratères d’impact

Également qui sont très très intéressants pour nos études de chimie un cratère d’impact c’est une météorite qui va s’écraser à la surface de de cette croûte de glace donc Titan elle est composé en surface d’une d’une croûte de glace composée avec de l’ammoniaque et peut-être d’autres éléments

On ne sait pas tout et donc apporter de l’énergie avec un impact à la surface d’une croûte de glace qu’est-ce que ça fait ça fait fondre la glace et donc on se retrouve avec de l’eau liquide et l’eau liquide c’est un extrêmement bon solvant donc on va solvater toutes les

Molécules qui vont se trouver à la surface qui proviennent de l’atmosphère et qui proviennent de la complexification de la chimie de l’atmosphère qui sédimente en surface donc on se retrouve avec une un petit oasis avec de l’eau liquide avec des molécules plus ou moins complexe et donc

Là on peut fabriquer des choses encore plus complexes et se diriger de plus en plus vers la formation de vie en enfin un petit oasis un genour de canicule à Paris sur Titan il fait – 180 à la surface bah c’est une canicule de titan mais petitist de titan est-ce qu’on peut

Est-ce qu’on peut justement comparer Titan et la terre même primitive en se disant que bah bon sur la terre c’était de l’eau que les biologistes parlent de marieuse he c’està-dire un milieu dans lequel peuvent se faire des tas de contact euh est-ce que à 180 tout n’est

Pas bloqué est-ce que finalement le fait de trouver de l’eau glacée du méthane c’est c’est une évolution extrêmement lente à cause de la température cette évolution elle est effectivement lente et ça rend Titan encore plus intéressant dans le sens où on a des zones sur Titan qui vont être

Assez assez stagnant à cause de la température donc la chimie va se faire à une échelle de temps très très lente mais au niveau justement de ces cratères d’impact on apporte de l’énergie on apporte de la chaleur si on réussit à faire fondre de la glace pour en faire

De l’eau liquide c’est-à-dire qu’on est plus à 80 pendant des temps assez transitoires donc on a des estimations ça peut être 10000 ans 100000 ans ça peut être des poche d’eau qui s’enfonce dans la glace et qui reste liquide il y a pas de chaleur interne alors c’est on

A on a non on n pas vraiment de de pas d’énergie qui arrive de l’extérieur ou enfin en dehors de l’impact non c’est l’énergie qui va permettre en tout cas aux molécules de surface de de faire de de la chimie plus complexe c’est de l’énergie extérieure qui sera apporté

Par par par par l’impact justement mais après en interne par contre on a un océan d’au liquide donc on est liquide sous la croûte de glace de titan qui a une épaisseur inconnue et donc les prochaines missions on veut connaître justement le contexte et l’épaisseur de

Cette croûte de glace de de titan mais sous la croûte de glace on aurait al c’est une hypothèse encore mais ok quand même relativement admise avec les différentes mesures qui ont pu être faites un océan d’eau liquide et d’ammoniaque et donc qui dit au liquide dit encore une fois bah la molécules

Chimiques qui peuvent se rencontrer beaucoup plus facilement que sur une surface gelée où les réactions chimiques sont sont beaucoup plus lentes et cet océan alors malheureusement entre guillemets aujourd’hui il est séparé de l’extérieur par une croûte de glace d’épaisseur inconnue mais qui est de plusieurs kilomètres he donc c’est quand

Même assez fort et et donc on aura peu d’échange entre l’océan et l’atmosphère donc entre l’eau liquide et les molécules qui se trouvent en surface en plus de cela cet océan il est isolé de la croûte de en au en fond par de la glace haute pression donc encore une

Fois il serait isolé c’est une hypothèse mais en connaissant la pression potentielle qui peut se trouver au fond de l’océan mais on sait qu’on va former de la glace sur un type de glace très spécial he qui s’appelle la glace haute pression ou type 4 une glace qui est

Plus dense que l’eau un type de glace qui n’existe pas sur terre donc cet océan il est pris en sandwich entre une crroûte de glace en dessous une croûte de glace en dessous il et en dessus il a moins d’intérêt au niveau exobiologique au niveau des de du mélange des

Molécules au niveau de la complexification chimique mais dans les temps très anciens donc au moment de la formation de titan de 4 milliards d’années ou plus la croûte de glace au-dessus de l’océan était beaucoup plus fine que aujour’ et permettait des échanges entre l’océan et l’atmosphère

C’est c’est ce que disent des modèles ça exactement parce que je rappelle quand même que Wiin est resté 2 heures à la surface enfin en tout cas rester actif 2 heur à la surface on on raconte beaucoup de choses sur ces 2 heures même pas il

N’était pas censé faire des mesures à la surface les 2 heures c’était du bonus finalement le l’objectif de Wiens c’était de faire ses analyse pendant les 2h et dem de descente dans l’atmosphère donc il captait à différentes altitudes de l’atmosphère pour faire des des mesures en surface – 180° Les

Électroniques n’étaient pas faites pour survivre elles ont survécu 2 Hees ce qui était un exploit finalement donc on a eu des données supplémentaires des superbes photos c’est c’est un module européen Wiens et c’est le module le plus lointain qui a été posé par par l’homme dans dans le système solaire et jusqu’à

Présent bah c’est l’Europe donc il faut pas avoir que la NASA he dans la vie et donc et donc toutes les mesures ont été faites principalement en tout cas OBC pendant la descente et arrive donc une nouvelle mission qui a été annoncée donc en juin 2019 il y avait une sacrée

Compétition quand même le programme enfin en tout cas c’est ce qu’on appelle l’émission new frontiè new frontier nouvelle frontière de la NASA 850 millions de dollars à peu près le knes a signé un accord avec la NASA et vous êtes dedans et ça c’est yes c’est c’est formidable qu’est-ce que c’est que

Dragonfly exactement Dragonfly c’est une mission euh entière donc qui contient un un drone support d’instrument scientifique qui va pouvoir se déplacer de zone en zone à la surface de Titan par des vols des vols qui peuvent être de plusieurs dizaines de kilomètres ou d’une dizaine de kilomètres entre chaque

Vol donc on va pouvoir aller exploser explorer toute cette diversité dont on a parlé à la surface de Titan on va pouvoir aller voir les dunes les interdunes les criovolcans les cratères d’impact alors pas les lacs parce que les lacs se trouvent au niveau du pôle nord de Titan et Dragonfly sera plutôt

Au niveau de l’équateur et donc on nous demande beaucoup il y a il y a beaucoup d’intérêt scientifiqu au niveau des lacs de d’hydrocarbures des pôles de du pôle nord de titan mais donc on nous demande souvent est-ce qu’on va aller explorer les LCS en fin de mission est-ce qu’on

Peut y aller mais non non c’est trop loin c’est pas l’objectif on a suffisamment à faire au niveau de l’équateur et donc c’est ce drone qui fait qui fait 600 kg on essaie de réduire un petit peu la masse mais c’est un drone extrêmement lourd c’est pas c’est pas les petits DJ

Avec la GoPro comme on peut avoir pour s’amuser sur lequel sera quatre instruments scientifiques dont un instrument d’analyse chimique et c’est à celui-là que la France va participer au niveau à la fois hardware avec une fourniture financée par le knes et fabriquée par les laboratoires et et donc une contribution scientifique à plus

D’instruments de la mission un drone télécommandé depuis la Terre un drone commandé et un petit peu autonome également pour l’atterrissage primaire autonome il va apprendre au fur à mesure également à se déplacer mais on est plus quand même sur du contrôle humain c’est-à-dire que à part le premier atterrissage qui sera entièrement

Automatisé mais on l’envoie dans une zone sûre assez plate où on sait que bah grâce à Wiens 30 ans plusutôt qu’il y aura peu de vent peu de pluie de méthane et cetera ou pas du tout de pluie de méthane mais mais mais donc pour les

Vols suivants avant de le de de le faire atterrir sur une zone inconnue puisqu’on veut aller dans des cratères d’impact donc il dit cratère dit quand même zone assez escarpée donc c’est quand même plus difficile de juste avec les instruments embarqué de bord de déterminer ou atterrir de manière sûre

Et donc en fait on fait des repérages c’est puisqu’on vole on va aller faire un repérage d’une zone puis revenir atterrir à la à la zone initiale d’où on vient et donc après ces repérages principalement photographiqu on va pouvoir nous scientifiques analyser la zone et dire ah bah cet endroit de de 10

M² est relativement sûr pour atterrir et on va pouvoir l’envoyer combien de temps entre l’information qui vous arrive et la réponse possible parce que c’est c’est c’est pas la porte à côté quand même 7 ans de voyage oui oui mais le bon l’information le voyage à la vitesse de

La lumière on est un peu plus d’un milliard de kilomètres de de la terre donc finalement c’est une 1 heure à à 3h je crois quand il est le haut plus loin donc c’est relativement court l’information c’est pas du pilotage en temps réel bien entendu mais c’est relativement court pour faire des

Analyses il y a des caméras qui font des images dans un univers si je peux dire qui est quand même extrêmement sombre 10 % de la lumière passe à travers l’atmosphère c’est quand même loin on peut se rendre compte un peu de de de quelle quantité de lumière il y a

Sur place et et qu’est-ce que l’on verra oui on a des assez bonnes idées notamment grâce aux photos qui ont été prises par par Weens et et aux estimations donc 10 % qui arrivent en haut de l’atmosphère qui passe à travers l’atmosphère et qui arrivve en surface

Mais étant donné qu’on est plus loin que que que la terre bah le soleil c’est un tout petit point très très loin dans le ciel et seulement 1 % de ce qu’on reçoit nous arrive sur Titan donc finalement c’est c’est un milliè de la luminosité du soleil qui nous parvient nous en

Plein jour sur terre qui arrive en plein jour sur Titan mais finalement c’est pas mal et ça correspond à peu près à un clair de lune sur terre et donc la photographie est suffisante pour permettre des estimation de la navigation et des et des analyses j’aimerais que vous nous

Éclairiez sur ce que vous appelez matière organique parce que matière organique par le terme laisse supposer qu’il y a un organisme vous avez parlé de de méthane vous avez parlé de d’hydrocarbure qui sont pour nous associés au pétrole donc à une activité biologique expliquez-nous ce que vous appelez matière organique et pourquoi

Cette matière organique sur Titan vous intéresse alors matière organique en fait c’est simple la définition d’une molécule organique c’est une molécule qui contient du carbone et de l’hydrogène donc la plus simple des molécules organiques c’est le méthane CH4 bon en terme d’exobiologie on naime pas pas trop considérer ça comme une

Molécule organique parce qu’elle est un petit peu trop simple justement elle permet pas de faire beaucoup de réactions ensuite ça n’empêche pas qu’il y a d’autres atomes qui se greffent sur ces euh sur ces squelettes hydrocarbure de carbone et d’hydrogène et donc matière organique ce qui nous intéresse molécule organique matière organique

C’est c’est que ce squelette carbone va pouvoir euh se complexifier et le carbone c’est un atome particulier qui va pouvoir faire quatre liaisons donc ce qu’on appelle un tétravalent pour pour les chimistes euh et donc va pouvoir faire des liaisons assez facilement et donc construire des molécules plus

Complexes donc le ces molécules sont la base de tous les systèmes vivants terrestres donc puisque le carbone c’est un atome qui se retrouve en quantité assez importante dans tout le système solaire ou même dans tout l’Univers c’est on on va considérer que puisque cet atome et donc ces molécules organiques sont sont

Présentes en grande quantité et permettre favorise des des réactions chimiques on on va présupposer qu’une forme de vie extraterrestre va se baser sur ce type de d’Atom et sur ce type de molécule c’est McGiver c’est le mgiver des de la chimie exactement mais pourquoi est-ce pourquoi est-ce qu’il y

En a beaucoup sur Titan pourquoi est-ce queil y a assez lac d’yro d’hydrocarbure par exemple ah c’est une grande question une grande question pourquoi on a autant de méthane et d’éthane sur Titan c’est c’est une question qui n’a pas de réponse parce que le méthane se dégrade

Très vite et on ne connaît pas le processus qui va réalimenter l’atmosphère et les lacs en méthane il y a quelque chose qui se passe dans la croûte de titan qui qui emprisonne ou qui crée du méthane on ne on ne connaît pas ces processus mais bon

On sait que ça se passe parce qu’on sait qu’il y a du méthane jusqu’à 5 % dans l’atmosphère et pourquoi est-ce que Titan une atmosphère et pas ganimè par exemple qui est plus gros bah encore grande question pourquoi Titan c’est un des seuls corps du système solaire qui a

Une une atmosphère aussi dense finalement quand on regarde tout le système solaire tout c’est le système solaire c’est pas uniquement le soleil et et h planètes on a des des centaines de satellites d’objets au-delà de Neptune donc des corps comme Pluton qui ne sont plus une planète aujourd’hui je

Pense beaucoup d’entre nous pour qui c’était une planète quand on a appris à l’école mais tous ces corps existent dans le système solaire et seulement trois d’entre eux ont une atmosphère qui est aussi dense on a Vénus la terre et Titan et Titan mais pourquoi diton grande question pourquoi ces atmosphères

Je pose plein de questions de pourquoi pourquoi dit-on que Titan est une terre au frigo alors Terre primitive au frigo ça on peut on peut le dire c’est c’est un petit peu une une extrapolation quand même on on va pouvoir le dire que Titan correspond à une Terre primitive

Parce que la majorité de l’atmosphère de Titan est composée d’azote de dizote N2 comme sur notre Terre notre Terre aujourd’hui c’est 80 % de diazote qui est un gaz neutre et 20 % d’oxygène mais cet oxygène sur Terre a été créé par la vie avant qu’il y ait de la vie sur

Terre il n’y avait pas d’oxygène sur terre donc on peut considérer que l’oxygène c’est un marqueur donc c’est ça qu’on peut aller rechercher ailleurs et cetera on va pas rentrer dans dans ces détails mais en tout cas sur Titan aujourd’hui on a 95 % d’azote dans

L’atmosphère et 5 % de méthane CH4 et d’avoir cette azote et et ce méthane ça donc azote c’est N2 donc l’atome d’azote le méthane CH4 atome de carbone atome d’hydrogène on a trois des éléments majeurs sur les compositions moléculaires qui entrent dans les systèmes vivants terrestres donc ça

C’est super intéressant et surtout ça crée des liaisons donc avec l’énergie qui arrive par le soleil par T tous les rayonnements galactiques qui peuvent arriver en haut de l’atmosphère de Titan qui tape sur sur les molécules d’azote et de et de CH4 on on détruit des

Liaisons on en forme d’autres et on va créer des molécules complexe qui contiennent du carbone de l’azote de l’hydrogène et et donc bah voilà on on se retrouve avec une atmosphère pour revenir à la question initiale une atmosphère principalement constituée d’azote c’est c’est assez rare quand même dans dans le système solaire plein

De molécules organiques donc ces molécules qui contiennent du carbone de l’hydrogène et sur Titan aussi beaucoup qui vont intégrer de l’azote dans leur composition euh c’est ce qu’on imagine était présent sur la Terre primitive sur la Terre primitive avant que la vie se forme et donc on essaie de comprendre

Aujourd’hui sur Titan comment la chimie complexe peut évoluer en absence de vie en partant du principe de base queil y a pas de vie après on va chercher plus en détail si si on peut trouver des traces et cetera alors que sur terre aujourd’hui on ne peut pas trouver

D’environnement qui ne soit pas contaminé entre guillemets par la vie ouais j’ai j’ai l’impression mais je sais pas si ça peut résumer les choses que sur Titan ce qui va vous intéresser c’est d’aller voir jusqu’où la nature est capable de réaliser une synthèse chimique c’està-dire toutes ces possibilités euh vous l’avez dit c’est

Pas contaminé il y a pas eu déjà d’histoire parce que c’est assez lent mais là vous allez pouvoir voir jusqu’où ça va en quelque sorte c’est exactement ça c’est un des objectifs principals de Dragonfly c’est comprendre jusqu’à quel niveau de complexité on peut atteindre à la surface d’un corps qui est dépourvu

Vue de vie euh euh de enfin on sait pas après on espère de toute façon qu’on va trouver des formes de vie mais on parle du principe de base que c’est un corps qui en tout cas en surface et en macroscopique est dépourvu de vie et donc on veut comprendre la chimie

Atmosphérique avec de l’azote du carbone et de l’hydrogène simple et des rayonnements qui apportent de l’énergie jusqu’où on peut monter en complexité dans cette chimie puisque la biologie c’est de la chimie ultra complexe donc on a ce passage de l’inerte au vivant qui est un passage de la chimie à la

Biologie avec un un un chînom manquant au milieu on ne sait pas comment on est passé de la chimie à la biologie de l’inerte au vivant mais on sait que c’est une complexification chimique qui a un moment fabrique des systèmes biologiques et donc on veut on veut

Comprendre de plus en plus dans cette échelle chimie biologie où est-ce qu’on peut arriver au niveau chimique vous le savez il y a il y a un débat actuellement mais j’aimerais juste recueillir votre avis sur le sujet il y a certaines personnes qui disent de toute façon ça

N’a pu se produire qu’une seule fois et c’est sur terre parce que sur Terre les conditions sont tellement spécifiques que c’est là point barre nul part ailleurs et d’autres qui disent non non pas du tout ça c’est complètement idiot en fait c’est un processus naturel qui

Fait que ça va se créer partout est-ce que c’est un faux débat ou ou est-ce que finalement c’est une étape et il nous faut savoir plus pour pouvoir trancher donc donc c’est un c’est un vrai débat mais c’est un débat qui qui n’a pas de réponse donc chacun peut

Penser ce qu’il préfère c’est cire c’est c’est plus une croyance est-ce que on va croire que la vie est universelle dans partout dans dans l’univers ou est-ce qu’on va croire que la vie est unique à la terre en tout cas ce qui est sûr c’est que la vie terrestre est unique à

La terre puisque forcément elle a coévolué avec les condition sur terre et donc il ne peut pas y avoir de vie terrestre à proprement parler ailleurs dans le système solaire ou dans l’univers ce qui ne veut pas dire qu’on a pas de vie ailleurs moi ma croyance

C’est que la vie elle est partout dans l’univers mais c’est une croyance alors que cert un basé sur des des analyses chimiques c’est ce qu’ en anglais on appelle des des des gestimate c’est c’est c’est une combinaison entre avoir des des estimations et des des des des des devinettes en quelque sorte dans

Dans la tête mais mais donc c’est c’est un un vrai débat et qui qui peut amener à des choses très très marrantes je suis content que vous me parliez de croyance parce que vous avez vous une expérience que que non’ont pas certaines personnes c’est d’avoir une double culture de

Travail c’estàd que vous avez travaillé 6 ans aux États-Unis avec des chercheurs de la NASA vous êtes impliqué dans une mission américaine même si il y a une coopération française importante et vous avez travailler et vous continuez à travailler au CNRS c’est c’est deux cultures différentes ces deux façons de

Voir le monde différentes est-ce que c’est deux façons de faire la recherche différemmente al la recherche c’est quand même c’est quand même une une certaine façon de penser une certaine structuration de des connaissances donc la recherche elle est quand même assez universelle par contre la façon de l’aborder effectivement elle va être

Très différente d’un côté et de l’autre de l’Atlantique et la façon de travailler au jour le jour également un exemple typique c’est en France quand on est d’accord avec une idée ben on va se taire on va rien dire aux États-Unis si on se tait et qu’on dit rien ça veut

Dire qu’on s’en fiche donc dans des réunions avec des Américains s’ils vont proposer des idées ou dire telle ou telle hypothèse et cetera bah nous en tant que Français bah si on est d’accord on va rien dire ça va être mal perçu par les Américains donc si on sait

Travailler avec les Américains on va dire oui oui je suis complètement d’accord avec ce que tu dis et à l’inverse des Américains dans des réunions avec plus de Français ils ils vont aller répéter les mêmes choses qui viennent d’être dites d’une manière différente pour dire qu’ils sont

D’accord mais c’est leur façon de faire pour nous ça paraît un petit peu étrange de dire bah enfin oui on VI on vient de dire la même chose donc ces façons de travailler sont différentes la recherche de manière générale de toute façon c’est la c’est le même la la même culture de

La recherche elle est universelle cette culture de la recherche parce que je vais un peu caricaturer mais vous êtes jeune et vous me parlez déjà d’avoir fait des missions sur Mars d’en avoir qui fonc vers qui vont bientôt foncer vers Titan enfin elle a eu un bol incroyable enfin je veux dire qu’est-ce

Qui fait que c’est c’est vrai mais mais mais quelle est aussi un peu la clé du succès dans cette affaire là comment vous l’attribuez aussi euh euh je dire à la relation de travail où où est le secret s après jeune jeune voilà vous avez dit ma date de naissance vous

Pouvez tous considérer que c’est jeune ou que c’est pas jeune bon c’est après voyageur c’est après voyageur ça ça ça dépend du référentiel on va dire et donc euh donc donc en fait il y a il y a deux deux parties donc la première partie effectivement il y a un facteur chance

Il y a un facteur bah moi quand j’ai commencé mon post-doctorat donc après la thèse je suis arrivée en post-doctorat dans l’équipe instrumentale au centre Naas Godar aux États-Unis qui avait un instrument sur le rover Curiosity sur Mars je suis arrivé quelques semaines avant le lancement de curiosity donc en

2011 pour pour ceux qui qui s’en souviennent et et donc je suis allé voir le lancement en Floride en arrivant en postdoc j’ai pas du tout participé à l’élaboration de l’instrument et j’ai travaillé directement sur les résultats de l’instrument qui était un instrument d’analyse chimique donc moi je faisais

De la chimie analytique et et donc j’ai participé à ces ces analyses chimiques de l’instrument qui s’appelle Sam le sample analysis at mars de curiosity et qui a été la première découverte de molécules organique à la surface de Mars donc là c’était une chance incroyable qui m’a été donnée par mes collègues du

Godar euh notamment par le le responsable de l’instrument Sam qui s’appelle Paul mahafi qui maintenant à la retraite mais bon qui est toujours dans toutes les conférences bien entendu et et donc euh donc c’est il y a un facteur chance qui est indéniable il faut être au bon endroit au bon moment

Ça c’est c’est sûr après l’autre facteur et et c’est c’est un petit peu aussi un conseil que je peux donner à à tous les tous les jeunes et les moins jeunes mais surtout pour ceux qui se cherchent ou qui veulent trouver un un tr travail dans la recherche ou même ailleurs dans

La vie c’est saisir les opportunités savoir savoir dire non à quelque chose pour dire oui ailleurs savoir dire oui à des opportunités qui nous semblent complètement incongru et et que ce soit dans le monde du travail ou ou même dans le monde dans le monde personnel euh moi

Enfin moi j’ai un exemple tout bête de du mon monde personnel mais c’est j’étais en Nouvelle-Zélande aussi j’ai beaucoup voyagé j’ai vécu un an en Nouvelle-Zélande et et à ce moment-là donc j’avais un ami qui me dit ah bah j’ai une copine qui fait de l’escalade

Elle a un mur d’escalade viens bah non je je fais pas d’escalade je je vois pas de raison il me dit B on mange des gâteaux à la fin de la séance donc moi on m’achète assez facilement avec la nourriture de manière générale je le note acheter des gâteaux c’est ça donc

J’ai dit ok donc je suis allé on s’est bien amusé et et en fait aujourd’hui l’escalade c’est c’est un un de mes sports favoris que je pratique toujours que en extérieur en mur intérieur et cetera et tout ça parce que j’ai saisi l’opportunité d’aller manger un gâteau

Au mur d’une copine d’un copain et donc euh c’est ça c’est un exemple tout bête de la vie personnelle mais finalement c’est un état d’esprit de de de réussir à dire oui à des choses sans savoir les conséquences que ça peut avoir juste pour la curiosité juste pour l’intérêt

De la chose et et dans le monde de la recherche c’est quelque chose qui est qui est extrêmement important cette curiosity cette curiosité et euh et et euh et donc le de de de vouloir saisir les opportunités de de faire un stage pour découvrir et cetera et et

D’aller voir ailleurs parce que il y a pas d’équivalent il y a pas de oui d’équivalent de titan ou de de mars sur la terre facilement mais il y a des choses qui peuvent s’en rapprocher bien sûr euh euh et c’est ça c’est une autre partie de la recherche donc donc la

Recherche de de chimie extraterrestre donc un des volets qui est le volet que j’aime bien appeler la tête dans les étoiles c’est d’aller sur les corps de construire des instruments de construire des sones d’aller explorer ce qu’on appelle donc insitu sur place pour voir ce qui s’y

Passe mais un autre volet c’est le un autre volet de donc de ma recherche notamment que j’aime bien appeler les pieds sur terre donc c’est ce qui se passe dans les laboratoire sur terre et ce volet les pieds sur terre il a lui-même deux sous-volets il a un volet

Laboratoire ou bah un petit peu rat de laboratoire avec la bouse blanche les cheveux en bataille alors en réalité on met pas de blouse même si de temps en temps les responsables sécurité nous tapent sur les doigts par contre les chevaux en bataille ça c’est une caractéristique des chercheurs la

Coiffure la coiffure c’est pas un élément principal il y a des chimistes sur les dentifricees qui mettent des des des blouses blanches pour des pubs c’est vrai mais quand les quand la la télé vient filmer des choses il nous oblige à mettre des blouses blanches donc il faut

Qu’on cour dans tous les labos pour essayer de trouver une blouse parce qu’on en met jamais en réalité propre propre de préférence mais vu qu’elles sont inutilisées de fait elles sont propre et donc donc il y a cette partie laboratoire qui est très très importante parce que c’est en laboratoire qu’on va

Faire les expérien pour préparer les expériences qui se passent sur Mars sur Titan ou ailleurs et c’est également laboratoire qu’on va prendre en compte les données qu’on obtient depuis les les corps depuis les analyses institut pour les intégrer dans nos manipes de laboratoire typiquement on va trouver un

Sel de chlore sur Mars dans des analyses martiennes ben on va intégrer ces selle de chlore dans nos échantillons terrestres en laboratoire pour regarder si si comment comment ça réagit avec la matière organique et cetera donc ça c’est la partie le la partie laboratoire du volet pied sur terre et l’autre

Partie de de ce volet pied sur terre c’est le travail de terrain étant donné qu’on travaille sur des corps euh extraterrestres qui ont des particularités exceptionnelles hein exceptionnelles dans le sens c’est des exceptions sur Terre on va aller chercher sur terre des sites qu’on appelle analogues qui vont ressembler

Pour une caractéristique ou une autre à au sites extraterrestre typiquement euh des sites martiens sont extrêmement secs et euh et extrêmement pauvres en matière organique même si on trouve de des molécules il y en a peu en faible abondance et en faible variété et donc on va rechercher sur terre des sites qui

Sont secs et pauvres en matière organique typiquement le désert d’atakama au Chili qui est une des zones les plus arides sur terre donc collecter des échantillons à ces endroits-là ou euh sur Mars le sol est gelé en permanence donc on va aller dans les hautes latitudes en Arctique au

Grenlande pour aller chercher ces sols gelés en permanence et faire des analyses on ne peut pas trouver des morceaux de mars euh sur Terre à part les météorites mais euh mais c’est c’est extrêmement rare et ça ça c’est contaminé enfin on on fait beaucoup d’analyses he sur les météorites mais

C’est pas cette partie-là pour pour élaborer les instruments qu’on utilise donc on va rechercher sur terre des des sites qui ressemblent pour une partie ou une autre au à Titan à mars à enenslade à Europe et cetera et les moutons de Nouvelle-Zélande c’était pour quelle planète alors c’était c’était pour

Partir c’était pour pour bon en réalité donc entre mon Master et ma thèse donc je suis partie 1 an en Nouvelle-Zélande euh c’était plus pour euh fuir une réalité pour enfin c’est c’était pas pas pour pour des bonnes raisons mais finalement j’ai c’est c’était ça a été

Un tournant dans ma vie cette année en Nouvelle-Zélande et j’ai trouvé des réponses à des questions que je ne me posais même pas sur ma vie sur mon travail sur tout et euh et je ça fait partie de ce que j’appelle saisir des opportunités euh euh de tourner en

Positif quelque chose qui initialement ne l’était pas forcément et et donc j’avais quand même cette réflexion toujours he quand je suis parti en Nouvelle-Zélande je voulais faire une thèse et à cette époque on ne pouvait pas faire de thèse si on avait une année de césure entre le Master et la thèse

Sauf quelques cas dont le cas de faire un stage de plus de 6 mois à l’étranger et donc je me suis dit bah je veux partir Nouvelle-Zélande c’est bien c’est loin ça peut pas être plus loin donc je veux quand même faire une th je vais

Faire un stage et j’ai trouvé une offre de thèse en Nouvelle-Zélande et j’ai transformé ça en stage et je suis partie j’étais biologiste donc c’était une étude sur des des verres dans des moutons en Nouvelle-Zélande j’avais mes petits moutons en laboratoire je dirais pas ce que j’en faisais par contre

Par Caroline vous êtes membre aussi de de plusieurs comités pour promouvoir je dirais les les les fillilles les femmes à s’engager dans dans dans des carrières scientifiques est-ce qu’il y a un St statut particulier ou pas de de de la femme scientifique non non il y a aucun statut particulier de la femme

Scientifique enfin une femme scientifique c’est une scientifique comme une comme un autre ou une autre c’est vrai que moi je suis assez engagée he pour faire pour faire reculer les inégalités de genre qui existent toujours assez fortement dans dans les milieux scientifiques et je pense que plutôt que de de d’avoir

Une une une une une participation finalement active à dire il faut les les femmes faites des sciences et cetera juste par des des activités d’aller dans des lycées des collèges et de présenter la science et et les élèves voient que bah c’est une femme qui fait quelque chose qui qui

Peut les intéresser qui fait des sciences qui participe à des missions spatiales surtout que on a quand même de la chance en science planéteur d’avoir des thématiques qui passionnent autant les petits que les grands c’est c’est une Opport unité à saisir justement pour faire passer ces messages au grand

Public que ce soit autant aux garçons qu’au filles qu’aux hommes qu’au femme puisque c’est un tout finalement dans la société et donc juste de présenter une science passionnante en tant que femme ça donne déjà un message extrêmement fort ça veut dire aussi communiquer et la communication est un des éléments

Importants dans le travail scientifique ça l’IT autant sur la communication qui est int communaire donc on communique beaucoup entre nous entre les équipes on participe à des conférences on va présenter nos résultats on va être challengé dans nos résultats ben non ça ça ça peut pas être

Ça ou alors on va créer des nouvelles collaborations on va participer à des panels de sélection et cetera donc on a énormément de communication qui se fait intra commommunautaire donc avec nos pères et on a également une communication qui est essentielle qui est la communication intercommunautaire donc entre eux la communauté

Scientifique et euh et la et la la société non scientifique finalement parce que scientifique on a quand même une une formation un langage un un une communication qui est qui est très spécifique hein quand on communique dans des papiers de la littérature scientifique c’est faut faut pas se

Leurer quoi c’est même c’est même nous si on n pas dans le domaine donc on va pas forcément comprendre c’est fait pour des autres scientifiques et donc il faut faire c cette cassure de communication et réussir à à apporter la science à des non scientifique mais également je pense

À créer un un un langage scientifique commun à tous et une une culture de de de de de l’esprit critique finalement dès le plus jeune âge pour que tout le monde parle le même langage et ça c’est le rôle des scientifiques de le faire alors pas tous le fond ça fait pas

Partie des missions des scientifiques ça fait partie uniquement bah des missions des scientifiques que ça intéresse ça intéresse vous êtes pas jugé là-dessus ça non pas du tout alors bah la question pour moi est assez naturelle mais vous travaillez sur des objets qui sont lointains qui sont je

Dirais un peu déshumanisés par rapport à à ce que nous vivons aujourd’hui et nous affrontons sur terre deux crises majeures en tout cas pour l’instant qu’on voit arriver euh on parle d’effondrement climatique donc crise climatique crise de la biodiversité euh est-ce que une scientifiques qui travaillent sur des territoires

Lointains euh en train de chercher s’il existe des traces de vie ou si euh il y a des embryons de vie quelque part peut aussi apporter euh un message ou en tout cas un regard sur quelque chose qui concerne une planète finalement assez mal connue aussi qui s’appelle la terre h

Alors oui pour plusieurs raisons à la fois pour des raisons scientifiques c’est-à-dire que comme on l’a dit chaque corps du système solaire est unique mais par contre dans le système solaire tous proviennent d’une même nébuleuse d’un d’un d’un même système finalement initial et à évolué différemment cette évolution elle continue donc aujourd’hui

Sur terre malheureusement à une échelle très très rapide mais les les autres planètes évoluent également euh Vénus il fait 450°r en surface on sait pas pourquoi ça évoluait comme ça avec cette atmosphère Titan on ne connaît pas le le cycle du méthane qui qui revient en permanence pourquoi il y a cette atmosphère

Pourquoi les quatre satellites galiléens autour de les quatre gros satellites galiléens autour de Jupiter sont aussi différents des uns des autres alors qu’ils sont formés par les mêmes graines finalement donc en comprenant mieux ce qu’il y a ailleurs on va mieux comprendre le passé le présent et le

Futur de notre propre terre donc déjà scientifiquement ça a un impact ensuite euh bah ça on va se rapporter également à ce que la discussion qu’on a eu juste avant sur euh le le le l’éveil euh critique l’éveil du sens critique euh de de la société ou euh par euh des des

Scientifiques qui vont travailler sur euh al alors je suis peut-être un un peu bien mais des sujets passionnants comme les planètes les les étoiles le système solaire la vie extraterrestre bon de manière générale je sais que ça passionne quand même assez les gens et ben on peut faire rentrer les gens dans

Cet esprit scientifique et dans cet esprit critique via une porte qui les intéresse si on va leur parler directement du réchauffement climatique ou des virus ça va pas forcément intéresser tout le monde mais par contre les faire rentrer par une porte latérale et éveiller cet esprit critique dans la

Société va permettre ensuite de mieux faire comprendre les enjeux du réchauffement climatique de de de comment traiter un virus à l’échelle mondiale et cetera donc il y a à la fois le côté scientifique et à la fois le côté sociétal c’est clair j’étais en train de penser cette révolution galiléenne qui

Est euh Apollo 8 ou ou l’homme tournant autour de de la lune aperçoit la terre de loin et euh il faut du temps avant de percevoir que euh cet endroit est un endroit fermé clos fragile sur lequel se situe toute l’humanité et et le reste de l’exploration est tout proche parce que

Même si il faut 6 années et demi ou 7 ans pour aller sur Titan c’est c’est quand même juste la porte à côté oui euh mais ouais j’ai envie de dire oui si près et pourtant si loin si près et et ça veut dire que aussi vous regardez ce que font

Les exobiologistes en observant les exoplanètes avec la même question que celle qui vous intéresse c’est est-ce que sur des atmosphères planétaires alors là cette fois-ci sans doute extrêmement variés on pu se développer des activités chimiques ou en tout cas de la vie il y a un pont si entre ce que

Vous faites et les les exoplanètes ou pas du tout il y a un pont assez immense dans le sens où euh moi ce que je fais en tant que exobiologiste dans le système solaire c’est de l’exploration insitue où on va sur place et on regarde à une toute petite échelle en prenant de

L’échantillon et en l’analysant sur place on ramène très très rarement c’est c’est extrêmement difficile de titan c’est impossible à ramener quoi que ce soit des comètes on a réussi c’est mais on ramène quelques gram par des missions de plusieurs milliards de dollars donc c’est quand même des choses qui sont

Difficiles les retours d’échantillon alors que l’exploration ins situe où on envoie des sondes et on fait l’analyse sur place c’est chimiquement c’est la seule façon pour pouvoir regarder ce qui se trouve dans un sol au niveau des molécules donc dans les systèmes exoplanétaires on ne peut pas y aller

Typiquement le la sonde la plus lointaine de la terre aujourd’hui donc c’est voyageur qui un qui a été lancé en 77 elle est aujourd’hui à 20 milliards de kilomètres de la Terre ça peut paraître assez énorme donc en 45 ans 20 milliards de kilomètres pour atteindre la l’exoplanète la la plus proche il

Faudrait 72000 ans donc on est à plusieurs années lumières voilà ça donne quand même une échelle de de temps pour si on veut faire de l’exploration institud d’exoplanète c’est pas possible en tout cas avec les technologies actuelles donc le l’autre grosse différence entre l’exobiologie du système solaire et puis la la recherche

De de de traces de biologie dans des atmosphères exoplanétaires c’est que dans le système solaire on peut se concentrer sur des traces de vie anciennes qui sont locales en regardant des molécules qui pourraient résider dans dans le sol en regardant au niveau exoplanète et au niveau atmosphère il

Faut que une vie se soit développée à une échelle planétaire et modifier l’atmosphère à une échelle planétaire c’est-à-dire une vie qui soit développée sur tout le corps et pendant des échelles de temps géologiquement avancé pour pouvoir modifier l’atmosphère toute entière comme c’est le cas sur la terre

Où nous nous retrouvons avec 20 % d’oxygène dans l’atmosphère donc on n pas la possibilité de regarder des traces locales de vie passée sur des exoplanète chose que on fait dans le système solaire où on peut regarder juste à l’échelle locale et dans le passé et on a fait le pont entre

L’astrochimie et l’astrobiologie voilà voilà alors là aussi ça peut avoir un débat parce que on peut avoir des synonymes mais on l’aura pas parce qu’il nous faut conclure et je voulais conclure par une une question ce ce soir au Parc Monsouris par exemple on va observer Saturne Saturne était à

L’opposition il y a pas très longtemps donc vraiment des conditions extrêmement favorables un beau ciel Saturne c’est c’est souvent la planète qui a été le coup de cœur pour plein d’astronomes amateurs professionnels et cetera est-ce que vous vous regardez Saturne derrière une lunette ou un télescope en vous

Disant p p p p p p dans 11 ans J suis 2034 il y a Titan juste à côté j’explore vous y pensez ah ben non pas vraiment euh on n pas le temps de penser malheureusement on a des fois on a pas trop le temps de rêver mais non mais si

Quand même mais non non pas spécialement moi je trouve je vois Saturne je vois la beauté des anneaux c’est vrai queà chaque fois que je vois Saturne dans un télescope c’est impressionnant et puis bah je cherche Titan quand je regarde Saturne d’ailleurs c’est c’est euh c’est toujours impressionnant de voir la

Distance euh dans la lunette à laquelle Titan se trouve par rapport à à Saturne quand elle est au plus loin maintenant qu’on en a parlé je suis sûr que vous allez le faire ce soir ça dépend de la température extérieure merci beaucoup Caroline merci d’avoir accepté notre invitation merci à

Vous de nous avoir suivi on se retrouve pour un prochain grand entretien dans un mois [Applaudissements] [Musique] merci