Enseignement 2023-2024 : La perception des objets mathématiques élémentaires : Formes géométriques, motifs et graphiques
    Cours du 02 février 2024 : Dessins d’enfants et universaux géométriques : comment les expliquer ?

    Chaire Psychologie cognitive expérimentale
    Professeur : Stanislas Dehaene

    En complément de l’examen de la diversité transculturelle des signes géométriques, à travers les cultures aussi bien que l’histoire, l’analyse des dessins d’enfants fournit une troisième voie d’accès aux représentations géométriques spontanées de l’espèce humaine. Dès le plus jeune âge, ces dessins, bien que dépourvus de ressemblance stricte avec le modèle qui les inspire, trahissent une pensée abstraite. L’enfant, dit Goodenough, dessine ce qu’il sait et non ce qu’il voit. Comme le note Luquet, l’enfant passe par une phase de « réalisme intellectuel », pendant laquelle ses dessins reproduisent bien les différentes parties d’un objet ou d’un corps ainsi leur syntaxe, mais en les symbolisant par des formes géométriques abstraites.

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    [Musique] [Musique] bien bonjour à tous merci de votre présence on va continuer à être exploration de la perception des objets mathématiques élémentaires que sont les formes géométriques les motifs et les graphiques en repartant de des la capacité humaine de faire des dessins et en particulier on va parler aujourd’hui

    Des dessins d’enfant et des données qui sont quand même fragmentaires mais intéressants vous allez voir sur la manière les enfants et et nous tous sommes capables de produire des dessins sur une base simplifiée géométrique alors un petit rappel de de la semaine dernière on avait d’abord pass c’est en

    Revue un certain nombre de données sur les dessins dans dans l’histoire de l’humanité euh en montrant qu’il y a une proportion extraordinaire de l’espèce humaine pratiquement dans toutes les cultures pour créer des dessins qui peuvent être iconiques pictoriel qu’on reconnaît mais aussi des dessins géométriques comme ce fameux rectangle

    En dessous du Grand serer àasco et que cette proportion humaine pour les formes géométriques ne date pas d’hier mais est très ancienne chez sapiens on trouve jusqu’à à peu près 100000 ans cette culture de Blombos en Afrique du Sud qui produit des des dessins géométriques comme ici sur cette ocre mais si on

    Remonte encore plus loin on peut trouver par exemple dans la culture des bifaces qui est très ancienne jusqu’à 1,8 peut-être 2 millions d’années pour les sphéroïdes dont on avait parlé la production donc d’objets avec des symétries et des formes géométriques simples les sphéroïdes sont particulièrement spectaculaires on a l’impression qu’il a l’intention de

    Produire une sphère qui conduit à tailler un objet sans doute pendant des heures pour arriver à reproduire cette idée d’une sphère alors oui j’avais essayé d’argumenter que le sens de ces objets de ces productions graphiques nous échappe souvent et que c’est peut-être illusoire d’essayer de de leur

    Attribuer un sens on avait regardé cet article qui prétendait avoir compris le sens des séries de points ou de marqu sur les animaux et on avait vu que c’était quand même très fragile même si c’est intéressant d’essayer mais enfin c’est extrêmement difficile parce qu’il y a une ambiguïé fondamentale sur ces

    Objets qui sont très simples et qui du coup ont beaucoup d’interprétation par exemple ici cette marque en forme de de lettre P ou claviforme peut-être en forme de Massu est-ce que c’est une Massu on a l’impression ici que ça peut être une une hache hein qui est don dont

    On reproduit un petit peu le mouvement pour aller frapper cet animal qui est peut-être blessé ici bon mais tout ceci ce sont des interprétations qui sont toujours très difficiles la syntaxe par contre peut être analysée et c’est ce que j’avais essayer d’argumenter c’est qu’on peut essayer de comprendre au

    Moins le langage graphique le langage géométrique qui permet de de créer ses productions et mon argument était que l’analyse de ces signes suggère déjà c’était le cas on l’IT vu dans le travau de de sauver et collaborateurs une forme de composition il y a un langage il y a

    Un langage qui consiste en des traits élémentaires des lignes des cercle et puis trois opérations qui étaient postulé par Suzanne et George sauvé la répé i la concaténation et l’enchassement la composition récursive alors on va continuer dans les cours suivants d’explorer cette idée d’un d’un langage de la géométrie le premier point

    Que je voudrais signaler c’est que non seulement on produit de telle forme mais on est aussi capable souvent de les reconnaître évidemment lorsqu’elles sont pictorielles mais même très simplifié par exemple vous n’avez aucun mal à reconnaître que c’est un visage ici même si c’est un visage qui est extraordinairement rendu géométrique al

    Ça vient de la Vallée des Merveilles dans le sud de la France on l’appelle le Christ qui est tout à fait inapproprié évidemment puisque c’est avant bien avant la période chrétienne mais c’est un visage il y a aucun doute je pense que vous n’z pas de mal à reconnaître

    Ici cette petite scène de chasse on voit des personnes avec des arcs euh dans le cette scène du néolithique de l’Espagne et puis c’est une photo que j’ai faite moi-même sur la côte nord-ouest des États-Unis où on trouve des pétroglyphes des Indiens du Nord-Ouest et vous reconnaissez très facilement une baleine

    Simplifiée ici alors ça ne va pas de soi ça nous paraît très facile très évident que l’on reconnaisse des tels dessins pour l’humanité c’est évident on va voir que pour d’autres animaux ça n’est pas évident du tout euh le premier point c’est que effectivement pour nous tous ça n’est pas plus difficile de

    Reconnaître ces dessins que de reconnaître des photos ou les objets eux-même ça a été étudié très précocément et on peut rendre aussi hommage au travail de Biderman Irving Biderman qui a beaucoup étudié la reconnaissance des objets et dès 1988 fait ce test extrêmement simple consiste

    À comparer le temps qu’il faut et le Tau taux d’erreur vous avez ici le taux d’erreur et le le temps de réponse pour reconnaître des objets sur la base de d’un dessin de leur contour avec ce qu’il appelle les géons des formes très élémentaires et puis sur la base d’une

    Photographie en noir et blanc plus réaliste vous voyez que les courbes sont très parallèle c’est pas très précis hein et surtout il faut donc à 100 à 100 milliseondes d’exposition donc un diè de seconde ça suffit pour reconnaître sur ce ces dessins des objets donc il y a pas un traitement sériel complexe

    Analytique il y a un traitement très automatique de ces formes simplifiées des objets et euh là encore il y a pas beaucoup de données mais il y a des données quand même assez ancienne qui suggère que c’est le cas pour l’ensemble de l’humanité cet article de 75 de

    Kennedy et Ross assez célèbre ils partent en papoisie nouvelle- guuinée et ils vont voir les sangueux de nouvelle- Guinée qui d’après eux n’ont aucun art pictoriel donc ils n’ont pas de dessin pictographique qui sont qui représentent effectivement des objets B quand on regarde l’article euh comme toutes les

    Cultures du monde ils ont quand même des motifs abstraits ils ont des motifs abstraits qu’ils utilisent pour décorer des écorces pour faire des colliers ils ont des couronnes de plumes euh des ornements faciaux donc vous voyez que cette propension à la décoration géométrique est universelle mais le point ici c’est qu’ils n’ont encore

    Jamais vu de dessins qui représentent des objets particuliers et les chercheurs sont les premiers Occidentaux d’après eux en tout cas à aller voir et à passer du temps chez les Song de nouvelle- Guinée et ils vont leur présenter toute une série de dessins choisis on sait pas trop comment vous

    Voyez qu’il y a une très grande diversité icii pas tous mis hein j’en ai mis que quelques-uns il y a des par exemple un dessin de voiture bon il voit très rarement des voitures mais ils en ont vu quand même où il y a un dessin

    D’avion qui que j’ai pas mis ici mais ils voient de temps en temps passer des avions au-dessus de chez eux et euh donc on est en 75 ou dans les années 70 ici et le résultat de euh cette exploration c’est de montrer que pratiquement 90 % des dessins sont reconnus par ces

    Personnes qui n’en ont jamais vu hein donc ils reconnaissent très facilement qu’il s’agit d’une main ou qui même qu’il s’agit d’un avion qu’ s’agit d’un animal peut-être pas l’animal spécifique mais ils comprennent non seulement l’intention mais ce qui est représenté particulièrement dans le dessin donc c’est intéressant même si c’est pas des

    Données d’une solidité extraordinaire ça devient très difficile évidemment de faire ces tests il y a plus personne qui n jamais été en contact avec un dessin aujourd’hui pratiquement plus personne mais à l’époque c’était encore possible et le test suggère que tout est reconnu tout est reconnu très facilement donc un

    Contour quelques esquisses ils ne sont pas allés jusqu’à faire des dessin simplifiés avec des personnages en bâton ce que je regrette mais il est probable que la reconnaissance a été aussi efficace ça suffit à une culture qui pourtant n’a pas eu d’expérience de production de tel dessin pour

    Reconnaître de quoi il s’agit alors ce qui est intéressant c’est est-ce qu’il y a la même chose dans d’autres espèces animales est-ce que des primates non humains sont capables aussi de reconnaître des dessins et on dispose de quelques données qui suggèrent que ça n’est pas le cas du tout les données

    Encore sont pas très nombreuse he et on aimerait qu’elle soit peut-être plus rigoureuse mais enfin il y a des tests intéressants comme cet article de close et Cole ici Joseph Cole qui est venu il y a quelques années dans mon séminaire et euh il fait des tests perceptifs

    Assez rigoureux ici animal doit choisir entre deux images un arbre ou une fleur et il est récompensé par exemple pour choisir l’arbre et pas pour choisir la fleur donc il apprend à catégoriser ce sont des chimpanzés ici des chimpanzés adultes et adolescents et il euh donc entraîent les animaux à faire cette

    Catégorisation il s’aperçoit qu’ils sont capables de catégoriser qu’il y a une généralisation partielle aux images en noir et blanc donc on peut au passage j’ai peut-être pas mentionn mais il y a cette espèce de mythologie qui voudrait que lorsque les humains sont confrontés à des images de photos en noir et blanc

    Ils comprennent pas de quoi il s’agit c’est complètement faux hein euh vous pouvez oublier cette idée euh il y a une capacité d’abstraction universelle dans l’espèce humaine et bien entendu les photons en noir et blanc on les reconnaît facilement et même les esquisses qu’on a vu dans dans la

    Diapositive précédente alors ici les chimpanzés reconnaissent les photos en noir et blanc relativement bien il y a une courbe d’apprentissage mais enfin il faut mieux que le hasard dès le départ par contre lorsqu’il s’agit de généraliser à des dessins où on montre juste un contour voir une esquisse de la

    Forme et bien là aucun des quatre chimpanzés qui sont testés par close et callle ne parviennent à transférer la catégorisation qu’ils ont apprise à ces nouveaux ces nouveaux dessins voilà ni alors ils font pas tellement la distinction mais apparemment c’est ni pour les dessins un petit peu réalistes

    De contour ni pour les formes géométriques qui simplifient beaucoup le le dessin voilà donc il semblerait que même des chimpanzé en laboratoire bien entraîné ne soi pas capable de cette abstraction dont les humains sont capables ici on a un autre article de Diamond des collaborateurs dans lequel on passe à d’autres espèces des

    Oruranggouttants et des singes maca et là encore ils ne sont pas capables de transférer un apprentissage qui est fait sur des photos en couleur et sur des photos en noir et blanc à des dessins sous forme de trait l’idée est un petit peu différente parce que le dessin a été simplifié par

    Ordinateur donc il est encore assez réaliste quelque part hein c’est ce sont les contours extraits par ordinateur d’imag réalistes malgré tout vous voyez que aussi bien les oruranggouttant que les singes MAAC ici donc les deux premières barres c’est les oranggouttants les de les deux secondes ce sont les singes maca vous voyez que

    Ils peuvent réussir avec des images familières qui sont des images entraînement mais lorsqu’il y a un transfert en particulier vers les images avec des euh des lignes des contours et bien les animaux ne sont pas performants du Toutin ils sont pas complètement au hasard contrairement à l’étude de close

    Et call qui est peut-être plus rigoureuse mais ils ne sont pas bons du tout alors je vous ai mis quelques autres références ici un petit peu plus anciennes notamment le travail de Tanaka euh au Japon qui revient sur ces questions la question est pas totalement claire et n’est pas totalement résolue

    Par ces recherche pourquoi parce que euh parfois on utilise comme ici des contours très proches finalement de l’image et parfois on utilise des dessins géométriques et il faudrait vraiment séparer les deux et plus tard dans le cours je vous montrerai des études de strictement de forme géométriqu de quadrilatères qui montent

    Clairement que les animaux là des singes maca ou des des babouins que nous avons pu tester euh non vraiment aucune compétence ici on est un petit peu dans l’entre deux et il est évident que si on raffine ce dessin on se rapproche de plus plus en plus de photos en noir et

    Blanc et de photos réalistes que les singes sont capables de traiter mais le point c’est que si l’image est suffisamment abstrait les humains s’en sortent encore alors que les animaux ne s’en sortent plus je voulais revenir un tout petit peu là-dessus parce que dans le cours précédent je vous avais montré

    En particulier ces travaux au niveau cellulaire de Doris to et collaborateur avec Margaret Livingston ici vinrich freyw qui montre que par exemple les neurones qui répondent au visage chez l’homme sont capables de répondre à des visages des cartoons faces ici des des images caricaturées et simplifiées donc

    Vous voyez ici c’est ces neurones il y a une soixantaine de neurones qui toussent répondent très fortement à des images de visage en noir et blanc et qui Contin continuent de répondre à un visage simplifié mais pas au contour juste des cheveux symbolisés ici donc ça veut dire

    Qu’on peut simplifier des images et les animaux continuent de répondre le point c’est que il faut respecter un template comme on dirait en anglais un motif particul parulier qui fait répondre ces cellules mais ce qui est extraordinaire dans les productions humaines c’est qu’on peut s’écarter très fortement de

    Ce motif qui est reconnu automatiquement et on continue par une forme d’abstraction de reconnaître l’intention derrière les formes géométriques qui ont été proposées donc vous voyez que la question est pas totalement simple mais il faudrait utiliser plus de stimuli de ce type qui symbolise un arbre ou qui

    Symbolise une fleur pour vraiment faire la part des choses et les de suggère qu’à ce moment-là il y a une très grande différence entre ce que font les humains et ce que font les primates non humains seuls les primates humains ont l’air d’être capable de reconnaître la géométrie alors la question peut être

    Posée aussi de façon symétrique est-ce que les primates nonhains peuvent dessiner et là la réponse est extrêmement claire on a l’impression que c’est pas du tout voilà il y a aucune capacité de dessin comparable à celle on va voir des jeunes enfants chez les primates nonhains alors il y a eu des

    Études là encore c’est Tanaka avec matsuzawa au Japon une grande équipe de recherche en primatologie c’est le chimpanzé et y compris c’est des chimpanzés juvénil et il donneent une tablette à des jeunes chimpanzés il leur laisse travailler avec pendant des mois donc il y a vraiment une capacité de

    D’apprentissage qui est déployé ici pour apprendre à contrôler les gestes du doigt voyez ce champané qui regarde attentivement qui pointe vers son doigt qui trace sur une tablette tactile qui enregistre tous ses mouvements hein et il y a aucun doute que ces animaux prod des courbes intéressantes voyez il y y a

    Quelque chose il y a une organisation du geste ici mais il n’y a jamais de dessins géométriques avec des droites répétées formant un carré il n’y a jamais de dessins de ce type il y a juste desesèce de gribouiller il y a une capacité de contrôler ses gestes et il y

    A certainement un intérêt de l’animal pour ça ils peuvent passer des des dizaines de minutes à faire des des des courbes sur sur leurs tablettes mais ils ne produisent jamais de dessins qui ressemblent d’une manière ou d’une autre à ce que fait un jeune enfant alors vous allez trouver sur Internet des

    Compositions des peintures qui sont faites par des animaux y compris des chimpanzés parfois même des éléphants vous allez pouvoir trouver ça vous pouvez acheter une peinture faite par un éléphant méfiez-vous c’est tout ce que je peux dire euh dans dans le cas qu’on voit ici c’est sans doute produit réellement pour

    Le chimpanzé mais vous voyez qu’il y a pas de composition dont on puisse réellement parler enfin c’est vraiment très minimal et dans le cas des éléphants il semblerait que ce soit la trompe de l’éléphant est guidée par le cornac et à l’aide des oreilles on arrive à orienter la direction de

    L’éléphant et donc c’est tout à fait anecdotique et sans sans intérêt ça ne traduit absolument pas la cognition spontanée de ces animaux hein voilà donc ces premières recherches suggèrent qu’il y a pas vraiment de capacité de dessin voilà un papier plus récent toujours de l’équipe de matsuzawa et collaborateur

    Qui va nettement plus loin parce que d’abord il demande il vraiment il fournit des indices pour des ciné et il compare surtout des jeunes enfants et des chimpanzés adultes il y a toute une partie sur l’enfant qui est vraiment intéressante et on en vient donc au dessin d’enfant euh les enfants on

    Départ entre 11 et 31 mois et puis sont suivis sur plusieurs mois et on va leur proposer dans une première partie de l’expérience de d’imiter des dessins simples donc on leur propose une feuille de papier sur lequel il y a ou une tablette je sais plus si c’est l’un ou

    C’est autre dans lequel il y a des lignes horizontales ici et puis ou des lignes verticales ou un cercle ou une croix ou un carré il y a cinq stimulis comme ça et on va regarder ce que font ces jeunes enfants ou ces chimpanzés et sur la droite ici juste pour vous

    Orienter vous avez donc une illustration de ce qu’a pu faire un enfant ou une enfant et un chimpanzé juste un exemple par exemple ici en réponse à ces deux lignes et chaque niveau ici chacun des cinq rangées représente un type de production donc on va les regarder les uns après

    Les autres donc par exemple ici en haut vous avez ce qu’ils appellent des scribbles des gribouilis c’est quelque chose qui est produit à la fois par les enfants et par les chimpanzés qui soit juvénil ou qui soi adulte et vous voyez que c’est quelque chose on catégorise les dessins

    Dans cette dans cette case lorsque le gribouilli n’a pas l’air d’avoir de relation avec les lignes qui sont proposées on met dans une deuxième catégorie ici des GR bouilis qui sont adaptés à ce qui est proposé parce qu’ils sont au-dessus des lignes qui ont été proposées donc il superposent au

    Dessin voyz que aussi bien les humains que les chimporés produisent ces deux types de gribouillies et en fait c’est assez fréquent c’est très fréquent chez les chimpanzés c’est plus fréquent chez les juvéniles que chez les adultes et c’est particulièrement fréquent chez les très jeunes enfants c’est tout ce qu’ils

    Savent faire mais ce qui est intéressant c’est qu’on va observer ensuite chez les enfants d’autres types de production qui sont soit jamais observé soit parfois mais très rarement observé chez les chimpanzés alors quelles sont-elles et bien il est très rare que les chimpanzés tracent avec leur grébouilliis les stimulis qui leur sont

    Proposés par exemple les lignes ici alors que ce comportement devient de plus en plus fréquent chez les jeunes enfants en fonction de l’âge ici la dernière barre représente des enfants de 3 ans donc c’est encore des enfants très jeunes malgré tout et puis vous avez des d’imitation plus ou moins imparfaite

    Donc ici des lignes similaires une imitation imparfaite vous voyez que ce comportement augmente massivement chez le jeune enfant alors que il est absolument pas présent chez les chimpanzés il y a vraiment une différence majeure il y a une autre différence majeure c’est que les enfants complètent le dessin et ça c’est

    Peut-être le plus intéressant encore vers 2 ans et demi 3 ans les jeunes enfants vont prendre les lignes qui leur sont proposées voyez ici un enfant de 2 ans et demi qui les a qui a commencé par les reproduire et puis qui a continué en mettant des lignes perpendiculaires

    Répété parallèles plus ou moins les unes aux autres et qui a dit c’est un train c’est c’est c’est c’est les rails du train voilà ici un autre qui a aussi dit c’est un train mais on reconnaît que c’est plutôt le le véhicule lui-même plutôt plutôt que les rails ici un autre

    Enfant qui a dit qui a pris les lignes parallèles qui a fait des lignes parallèles qui non c’est la croix pardon on voit la croix ici et qui a complété avec une sorte d’objet des fenêtres et qui a dit ah c’est le bus parti bus parti voilà et puis ici vous avez Ann

    Panman alors je connaissais pas Ann panman donc le le stimulus de départ c’est le cercle l’enfant a produit cinq cercles ce qui est quand même remarquable une taille différente et puis Ann padman voilà c’est un personnage japonais qui de dessin animés donc familier de l’enfant vous voyez que

    C’est pas idiot il y a des deux yeux et puis peut-être les la forme du nez et des joues ici qui est qui est symbolisé donc très tôt les enfants divergent même des chimpanzés juvéniles et adultes dans leur capacité de produire ces formes géométriques abstraites deuxième test dans le même

    Article de Tetsuro matsuzawa on va leur présenter un visage et ce visage va être incomplet parfois le visage est complet parfois il manque un œil l’œil droit l’œil gauche parfois les deux yeux manquent et parfois il y a que le contour du visage alors ça va permettre

    De voir si les animaux et les petits humains font attention aux parties qui manquent et sont capables de dessiner peut-être de dessiner les parties qui manquent donc toujours un petit peu la même analyse vous avez des exemples de production par les enfants ici à gauche dans dans la colonne de gauche des

    Exemples de production par les chimpanzés dans la colonne de droite et puis l’évolution de la fréquence de ces cinq différents comportements en fonction de l’âge chez les enfants et chez les chimpansés alors les chimpansés produisent des gribouillies qui sont plus ou moins appropr prier quand même au stimulus qui est présent par exemple

    Les chimpanzés peuvent gribouiller le visage tout entier mais peuvent aussi gribouiller soit l’espace qui est laissé vide autour du dessin ici soit en particulier la partie qui est manquante par exemple l’œil gauche ou l’œil droit quand il est manquant pardon c’est les parties présentes on voit que l’animal

    Est capable de faire attention à ce qui est présent sur le dessin mais voilà il va aller gribouiller dessus par contre là encore il y a un comportement qui est totalement manquant chez le chimpanzé alors qu’il augmente en fréquence en fonction de l’âge chez les jeunes

    Enfants qui est le fait de compléter la partie manquante les enfants font attention ils vont aller mettre un dessin autant qu’ils puissent le faire c’est pas un dessin réaliste mais un petit rond ou une petite marque par exemple sur l’œil qui est manquant ici donc là encore on voit que les enfants

    Humains contrairement aux autres primates font attention à la structure géométrique de ce qu’il voi que ce soit des lignes ou un visage font attention à la relation ont parti tout sont capables de compléter avec leur propre dessin et ce comportement émerge des 2 ans il est assez caractéristique de l’espèce

    Humaine alors la capacité de dessin a fasciné beaucoup d’artistes et a fasciné beaucoup de psychologues également ici on voit un dessin plutôt une peinture très célèbre du début de la Renaissance à Veron de Giovanni Francesco carotto on voit un enfant qui qui tient son dessin

    Voilà et il y a donc une psychologie du dessin d’enfant mais qui est pas exactement peut-être celle qu’on souhaiterait c’est une littérature ancienne vous voyez avec notamment good enough qui est un fondateur de l’idée que l’on peut utiliser le dessin du bonhomme comme un test un test projectif

    Ou un test d’intelligence et puis en France lucket à peu près au même moment et tout ceci avant piag inelder et le leurs études de la géométrie chez l’enfant et Luet produit ce ce livre encore très intéressantin sur le dessin enfantin mais la perspective est un petit peu différente de la perspective

    Des sciences cognitives aujourd’hui euh c’est l’idée que d’abord ces dessins d’enfants peuvent être mis sur une échelle linéaire le test du bonhomme c’est vraiment ça à quel point le le bonhomme va reprendre les détails euh de plus en plus réalistes de qui constituent un personnage humain et puis

    Ça peut servir donc de test d’intelligence pour marquer la progression des enfants dans leur développement euh on je vois encore très récemment vous avez peut-être vu une publication sur l’effet des écrans chez les enfants et ils utilisent le test du bonhomme pour vérifier la progression des des enfants

    Et il montre que c’est pas du tout les écrans qui ont un rôle mais c’est simplement le le niveau socio économique des familles qui fait évoluer les enfants sur cette échelle de dessin voilà alors c’est donc Luquet en particulier en 1927 dans ce petit livre le dessin enfantin décrit écrit la

    Variété et la progression des dessins d’enfants il a toute une collection de dessins enfants donc c’est c’est vraiment assez intéressant c’est un livre bien documenter mais la principal point de ce livre c’est de documenter finalement les défauts des dessins des enfants et on voit en permanence donc un

    Vocabulaire qui dit les bonhommes sans Tron l’apparition timide du Tron le nez la bouche font défaut il a oublié ceci les relations lui échappent voilà et cetera et cetera c’est vraiment une vision défective et qui dit les jeunes enfants ne sont pas capables de faire des dessins avant un certain âge et qui

    Décrit la progression cependant il y a quand même une observation intéressante et qu’il développe c’est l’idée que il y a une partie de réalisme et ce réalisme progresse avec le développement et en particulier le dessin enfantin fournit la preuve que la génération existe chez l’enfant alors Luc distingue des étapes

    Je vais pas toutes les reprendre vous voyez que ça commence par une vision très défective c’est le réalisme Fortui par hasard j’ai fait un cercle ou une courbe et puis je dis c’est un ballon réalisme manqué voyez mais il y a cette étape numéro 3 de réalisme intellectuel

    Qui va nous intéresser avant d’arriver à un réalisme visuel où l’image ressemble fortement à ce qu’on cherche à dessiner ce réalisme intellectuel c’est comme il le dit mettre en évidence en laissant à chacun sa forme caractéristique le plus grand nombre sinon la totalité des éléments essentiels de l’objet y compris les éléments invisibles

    C’est pour ça qu’on appelle réalisme intellectuel parce que l’idée est là l’idée abstraite est là et c’est ça qui va nous intéresser elle n’est pas représentée de façon réaliste mais le noyau de la géométrie de l’objet peut être représenté et c’est assez fascinant de voir que une abstraction

    Intellectuelle peut en fait précéder le réalisme on aurait pu penser que c’est l’inverse exact et une fois de plus on voit que le cerveau humain projette des formes géométriques abstraites très tôt sur ce qu’il essaie de dessiner alors la même observation est faite par goodoudinas dans le livre de 1928 dans

    Article plutôt de 1928 l’enfant dessine ce qu’il sait plutôt que ce qu’il voit je pense que ça c’est c’est c’est bien vu l’enfant dessine ce qu’il sait et ce qu’il sait va assez loin par ginaf donne plusieurs exemples par exemple l’enfant continue de dessiner le visage

    Stéréotypé vu de face même quand il voit la personne de profil et qu’on lui demande de de copier ce dessin l’enfant va dessiner par exemple une grande aiguille à tricoé qui traverse une pomme il va la dessiner en entier même si bien entendu on ne peut voir que un côté ou

    Éventuellement deux côtés ça fait rien il va dessiner le traè complet donc il dessine ce qu’il sait plus ce qu’il voit il dessine un modèle mental abstrait de la scène plutôt qu’une projection spécifique c’est plus difficile de dessiner une projection que de dessiner le modèle mental abstrait on retrouve un

    Petit peu ce qu’on a discuté la semaine dernière dans le séminaire c’est-à-dire qu’il existe un modèle mental peut-être simplifié une forme de carte graphique mentale qui nous permet de de reconstituer les scènes le rendu de cette forme abstraite est difficile mais l’objet mental il est peut-être déjà là

    Très tôt chez le zon enfant alors on trouve sur la plume de goodinaf par exemple ces phrases les enfants et les hommes primitifs font usage de de de forme très similairire pour la représentation de l’espace ils font usage de symboles le mot le mot est dit très tôt chez l’enfant pour la

    Représentation de choses qui ne sont pas visibles dans le dessin et n’ont aucune hésitation à représenter l’invisible comme s’il était visible on peut en voir quelques exemples je me suis amusé à reprendre donc le le livre de Luet et puis à comparer avec ce livre qui qui est beau

    D’Emmanuel Anati préface d’ Copin sur l’art rupèe dans le monde qui donne des exemples d’art rupestre dans dans toutes les régions du monde en faisant un effort justement de couverture de géographique assez complète alors vous allez trouver dans les les images préhistoriques ce type de dessin très caractéristique ce sont des gravures

    Dans lequel on reconnaît tout de suite un animal à corne peut-être un ser ou un bouc un Boutin et vous voyez immédiatement cette extraordinaire simplification on dessine ce qu’on sait parce qu’on on voit on on dessine quatre bâtons pour dire il y a quatre jambes on dessine deux cornes courbé en arrière ça

    Suffit et un corps rectiline vous avez ces dessins qui indiquent qu’il y avait déjà des chariots cette région du monde et vous voyez que ce chariot est représenté sous cette forme intellectuelle donc à nouveau les animaux sont rectangulaires les pattes sont au nombre de 4 mais sont

    Des petits bâtons et puis voyez cet aplatissement du du chariot les roues sont aplaties et représenté sous forme de cercle avec une croix à l’intérieur mais ça nous empêche pas de de le reconnaître évidemment vous AZ la même chose ici sur un sur un autre dessin du

    D’Afrique du Nord bien voilà les dessins d’enfant livre de Luquet un enfant il me semble que c’est vers 6 ans là c’est déjà assez avancéin mais qui applati complètement le chariot qu’il essaie de représenter avec les petits bonhommes à l’intérieur les rouesè très proche du dessin rupestre avec aussi cet animal

    Qui est vu de côté là avec ses jambes verticales rectangulaires c’est une forme de réalisme intellectuel c’est déjà assez réaliste ici voilà un dessin encore plus simple et sympathique dans lesquels les jambes sont des bâtons il y a quand même les sabots qui sont des carrés ou des rectangles a que le

    Petit cavalier le concept de cavalier est là n’est-ce pas le cavalier est au bon endroit il est il est debout sur ses jambres rectangulaire posé sur sur l’animal carré ou rectangulaire euh vous avez ces bâtons parallèles on peut être vraiment à la fois frappé par la naïveté du dessin c’est incroyablement naïf mais

    En même temps par la géométrie extrêmement sophistiqué tout tout est là il y a déjà des angles droits des parallèles le le concept de nombre qui est approprié le le la régularité de l’espacement et de la longueur de ces traits qui est à peu près préservé donc

    Sur le plan de la taxe géométrique c’est très sophistiqué et c’est quelque chose qu’aucun animal ne fait jamais alors ce contraste entre l’échec du réalisme et la géométrie qui est préservée prend quelques minutes pour vous amuser un petit peu il y a un site qui est assez amusant qui s’appelle

    Things I have drone qui essae de de de nous éveiller au fait que c’est pas très réaliste quand même ces dessins donc vous n’avez aucun mal à reconnaître je pense un canard mais dans la réalité le dessin serait celui-là voilà avec intelligence artificielle on peut on peut s’amuser à reproduire l’animal de

    Départ et on voit bien qu’il a quand même quelques problèmes voilà un poussin dans l’œil d’unun petit enfant voilà un magnifique cheval dans son champ avec ses pattes bien droites et puis voilà une vache qui est ma fois bien sympathique mais qui est quand même assez loin de de l’original bon j’arrête

    Avec les plaisanteries mais je pense que j’espère que c’est voilà ça éveille votre attention au contraste c’est pas réaliste mais c’est un réalisme intellectuel voilà et ça Luquet le dit assez bien alors c’est quand même amusant de voir sous la plume donc en 1927 un psychologue avant piager avant les

    Sciences cognitives la notion de modèle interne voilà il y a déjà une idée très claire de modèle interne qui en fait est très proche des concept de la psychologie cognitive contemporaine donc je on peut lire peut-être pas tout lire mais il y a un motif qui correspond à une réalité

    Psychique existant dans son esprit on parle de l’esprit de l’enfant que nous appellerons modèle interne quel que soit le facteur qui évoque dans l’esprit de l’enfant la présentation d’un objet l’intention de le dessiner même quand elles sont suggéré par la vue d’un ou des motifs auou modèle que nous avons

    Appelé objet subgestif un modèle le dessin exécuté n’en est nullement comme on saurait tenté de le croire la copie pure et simple la représentation de l’objet à dessiner devant être traduite dans le dessin par des lignes qui s’adressent à l’œil prend nécessairement la forme d’une image visuelle mais cette

    Image n’est nullement la reproduction servile de l’une quelconque des perceptions fourni au dessinateur par la vue de l’objet ou d’un dessin correspondant c’est une réfraction de l’objet à dessiner à travers l’esprit de l’enfant l’esprit de l’enfant est comme un filtre qui vient rajouter une couche d’abstraction c’est une reconstruction

    Originale qui résulte d’une élaboration fort compliqué malgré sa spontanéité le nom de modèle interne est destiné à distinguer nettement de l’objet au modèle proprement dit cette représentation mentale que traduit le dessin il y a le modèle qui est devant le dessinateur mais il y a un modèle

    Interne qui est fait dans le cerveau et qui en diffère qui est beaucoup plus abstrait et c’est ça que l’enfant décide en premier et cette perspective qui est vraiment l’opposé d’une perspective empiriste dans une perspective empiriste on pourrait penser que l’enfant construit progressivement une approximation du dessin on va voir tout

    À l’heure un modèle connexionniste qui fait ça mais c’est totalement l’inverse ici l’enfant commence par l’abstraction et progressivement avec de l’aide aussi et sans doute de l’enseignement du dessin on arrive progressivement à faire un dessin Ré mais ce qui est au départ c’est pas réaliste c’est abstrait voilà

    Encore un magnifique exemple de du livre de de Luquet vous avez ici un dessin de papillon alors on voit que c’est un petit peu comme un bonhomme un papillon il a des yeux une bouche et un nez mais il a aussi des cercles sur le côté avec des magnifiques croisements de lignes

    Perpendiculaires et à 45°gr ici sur ses ailes et ça fait de lui un papillon et tout y est les droites les cercles l’organisation radial symétrique euh tout ceci évidemment au détriment du du réalisme et je vais rappeler ce que j’avais dit la dernière fois c’est que on trouve

    Finalement dans toutes les cultures le même jeu de primitif géométrique euh ça m’a intéressé par exemple de de voir dans le livre que je mentionnais tout à l’heure d’Amati d’anati euh une un parallélisme très strict parfois entre les formes qui sont choisies pour représenter la figure humaine à

    Valcamonica par exemple et à il y a aucun doute que ces cultures étaient pas en contact mais elles font elles choisissent des formes qui sont à la fois très similaires très géométrique et absolument pas réaliste pas facile pour un être humain de prendre ses postures carré à angle

    Droit presque impossible mais c’est les formes qui sont choisies par ces cultures parce que quelque part c’est le répertoire géométrique dont nous disposons au départ alors il y a des articles plus récents éid évidemment que ceux de lucket et de goodina ils ont tous un peu cette caractéristique de se focaliser sur la

    Progression plutôt que sur la caractérisation de la syntaxe de départ donc on trouve cet article de 92 par exemple qui est assez intéressant parce que il demande à des enfants de produire des dessins assez précis des dessins soit d’un enfant soit d’un adulte et de sexe masculin ou de sexe féminin voilà

    Mais il insiste beaucoup sur le fait que c’est euh ces dessins sont initialement défectifs comme disait Luquet il leur manque des tas de choses et que on peut regarder l’évolution entre 4 ans 5 ans 6 ans du réalisme du dessin il y a de plus en plus de détails qui s’ajoutent et il

    Mesure à quel point on arrive à reconnaître s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille s’il s’agit d’un adulte ou d’un enfant et s’aperçoit qu’évidemment on a de plus en plus d’indicees pour le savoir je crois que c’est de plus en plus facile de savoir lequel est le

    Garçon et lequel est la fille alors qu’ici c’est un petit peu moins évident peut-être bon mais il néglige totalement le fait que il y a une abstraction en fait ces dessins au départ sont très malin ils ont beau être juste un rond avec des petites pattes c’est vrai que

    Les jambes sont pas attachées à la tête directement comme ça c’est une erreur de l’enfant mais en même temps c’est c’est un réalisme et l’enfant représente par exemple par la dimension verticale le fait qu’il s’agit d’un adulte ou d’un enfant c’est bien vu c’est bien vu donc

    La géométrie la géométrie est là et on retrouve évidemment le même genre de choses dans Luquet Luquet euh ici vous voyez ça commence à 4 ans Luet a des dessins qui commencent à 3 ans 3 ans et demi on a vu avec matsuzawa qui avait un développement et que vers 3 ans on

    Commence vraiment à avoir un comportement géométrique adapté mais je soupçonne et il y aurait sans doute des recherches très intéressantes à fait avec les tablettes graphiques maintenant quand si on regardait un petit peu en finesse la séquence que produit un enfant de 2 ans on trouverait déjà une

    Organisation un peu stricte des parties qui sont utilisées et alors c’est ce que fait un petit peu Michael frankck ici avec une personne qui s’appelle Judi fan qui consacne beaucoup ses recherches à ses dessins chez l’enfant ils ont demandé donc à ils ont ils essayent vraiment de créer une sorte de base de

    Données des productions graphiques des enfants et vous voyez ici donc on a pour 16 objets vous envoyez une fraction seulement ici 16 objets communs on demande aux personnes de faire un dessin sur un écran tactile rapidement en moins de 30 secondes et regarde ce qu’elles arrivent à faire ça permet de faire une

    Sorte de base de données systématique contemporaine des dessins en fonction de l’âge des enfant ici 4 ans 5 ans jusqu’à 9 ans et plus et dans ces différentes catégories alors là encore l’URE en phase c’est est-ce qu’on est capable de reconnaître est-ce qu’il y a un réalisme

    Visuel au sens de luquer donc il demande à des adultes de reconnaître ses dessins il y a 16 étiquettes possibles il y en a quatre supplémentaires qui ne sont pas présentes du tout dans les dessins où il y a la possibilité de dire je reconnais rien et ils font des régressions des

    Analyses statistiques sophistiquées cette base de données disponible vous pouvez aussi aller voir euh elle montre donc de façon évidente que l’âge du dessinateur entre 4 ans ici et un peu plus de 9 ans ou 10 ans l’âge du dessinateur a une influence significative sur la capacité de

    Reconnaître ce qu’il y a sur le dessin et au départ c’est presque pas reconnaissable du tout voyez la proportion de dessin reconnu est quand même extrêmement faible pour les enfants de 4 ans donc ils insistent sur cette augmentation progressive du réalisme visuel et on peut aussi avoir les

    Données item par item ici donc on voit qu’il y a certaines choses qui sont assez faciles à reconnaître le chat la fleur puis d’autres qui sont beaucoup plus difficiles à reconnaître comme le lapin ou la tasse qui est un petit peu surprenant qu’une tasse ne soit pas reconnaissable même dans les dans les

    Dessins précoces mais là encore je m’excuse de de répéter la même chose mais si vous regardez attentivement ces dessins bon peut-être que la chose importante ça n’est pas est-ce que c’est reconnaissable ou pas mais la chose importante c’est la sainttaxe géométrique il y a une syntaxe géométrique chez les enfants de 4 ans

    C’est extraordinaire qu’un enfant de 4 ans soit capable de produire un carré et qu’il pense à le faire pour une tasse c’est pas très reconnaissable évidemment il manque l’Ance et peut-être ça ça ne permet pas de reconnaître ça n’est pas du tout ce qui intéresse l’enfant l’enfant ne s’intéresse pas à

    Cet âge-là à faire que son dessin soit reconnaissable par un adulte l’enfant s’intéresse à essayer de produire son modèle mental et il a un modèle mental très abstrait un modèle mental qui est déjà en partie organisé en partie alors ça c’est un travail plus récent encore

    De Michael Frank avec Judit fan et leurs collaborateurs ils reprennent cette base de données euh mais ils arrivent à étiqueter les parties de l’objet bon c’est vraiment un travail intéressant parce qu’ils essayent progressivement de construire des outils pour analyser les dessins d’enfant hein et donc ils arrivent ici je rentre pas dans le

    Détail mais vous voyez qu’ils ont réussi à trouver dans ces dessins d’enfants des parties et les parties sont approprié et elles sont appropriées pratiquement dès l’âge de de 4 ans le tigre ici a peut-être pas le bon nombre de pâtes mais il a une tête il a un corps il a

    Des pattes il a il a des des poils il a des yeux et cetera donc la capacité de décomposer dans ce modèle mental et de recomposé dans le dessin et déjà présente très tôt dans leur base de données là encore on aimerait que les auteurs aillent plus loin on aimerait

    Qu’ils analysent le répertoire de figures géométriques qui sont utilisé à quel à quel âge est-ce que l’enfant utilise les parallèles à quel âge est-ce que l’enfant produit un cercle ou essaie de produire un cercle et cetera ça n’est pas encore réalisé mais la base de donné est là pour pour le faire d’autres

    Travaux intéressants également sur ces dessins d’enfant voyz que c’est le sujet revient à la mode si je puis dire en tout cas au centre des recherches en psychologie cognitive parce que on se rend compte qui permet peut-être de comprendre des choses sur le modèle mental de l’enfant et là il y a cette

    Chercheuse Molly Dyon de NYU qui réalise une tâche ma fois qui est assez intéressante et puis une observation qui est intrigante ce sont des enfants de 4 ans qu’on fait venir au laboratoire et on va leur demander de dessiner ce qu’il voi et alors soit on leur montre ce

    Qu’elle appelle des fortes voyez on voit la porte du laboratoire ici on rentre dans cette pièce et dans cette pièce on voit ce que vous voyez il y a a quatre versions que l’enfant va devoir dessiner une version dans lequelle il y a donc les murs ici de couleur et puis des euh

    Rectangles qui sont disposés devant ces murs il peut y avoir une cloison il peut y avoir trois ou quatre euh objets qui sont présents et il peut y avoir aussi sur les objets des des calcomanies géants ou moins géants sur les objets voyez ici donc on demande à

    L’enfant dessine ce que tu vois et voyez en dessous des exemples de ce que l’enfant a dessiné et puis euh elle va comparer ce que l’enfant produit dans cette situation à ce que l’enfant produit lorsqu’on lui montre la même chose que c’est très proche ici sont des photographies hein on essaie

    Que ce soit la même chose mais présenter sous forme d’un jouet ce qu’elle appelle un jouet voilà donc il y a le fort versus le jouet la terminologie qu’elle utilise hein donc la même scène mais à une échelle beaucoup plus petite manipulable un objet composite que

    L’enfant a devant lui les enfants ont 4 ans voyez que leurs dessins ne sont pas réalistes mais leurs dessins incorporent les éléments qui sont présents dans la scène devant eux incorpor dans une grande mesure la géométrie de ces objets donc il y a clairement des ronds et des

    Carrés cette distinction là est très bien faite il y a un nombre qui est à peu près approprié et il y a une observation fondamentale c’est vous voyez que bien que la scène soit identique dans le fort et dans le jouet c’est seulement dans la condition sont

    Joué que l’enfant va dessiner les murs qui sont présents derrière les objets il y a un biais pour l’objet et si l’objet est à la taille d’un d’un jouet alors l’enfant va essayer de dessiner les murs donc on voit beaucoup plus d’éléments dans le dessin d’en bas ici que dans les

    Dessins d’en haut dans le dessin d’en haut il y a essentiellement que les objets qui sont devant les murs mais les murs eux-mêmes l’environnement l’espace environnant n’est pas dessiné al c’est une observation curieuse qui rejoint certaines observations qu’avait fait Molly Dylon je sais pas si c’est complètement confirmé mais dans les

    Grottes ornées il n’y a pratiquement jamais de paysage il y a pas de paysage on ne représente pas l’espace environnant on représente les animaux qui sont présents voilà il y a un billet pour l’objet qui est pas parfaitement compris mais on a surtout tendance à dessiner les objets ou à prêter

    L’attention vers les objets peut-être que ça rejoint les biaets pour l’objet euh que l’on observe dans la dénomination également les enfants ont un biais pour penser qu’un nom qu’on utilise autour d’eux ça fait référence à un objet voilà alors euh ce qui est peut-être encore plus intéressant pour

    Moi mais qui est pas tellement analysé dans cet article c’est que les enfants utilisent les lignes les cercles les courbes dans la bonne syntaxe dans la bonne organisation horizontale verticale mais le point principal de l’article de mollyilen c’est de dire il il y a à peu près le bon nombre d’objets

    Seulement lorsqu’ils sont présentés sous forme de d’un jouet et pas quand ils sont représentés sous forme d’une scène dans une pièce voilà donc vous voyez ici cette analyse on commence à avoir des analyses vraiment quantitatives ce qui manquait je pense à Luquet aussi hein vous voyez ici donc le nombre de choses

    Qui ont été dessinées par l’enfant et la distribution de ce nombre de choses qui ont été dessinées par l’enfant c’est toujours à peu près trois ou quatre le pic qui correspond au nombre d’objets qui sont présents on on fait la distinction entre est-ce que c’est un

    Mur ou est-ce que c’est un objet et est-ce que c’est un décalconi sur le mur ou un décalcomanie sur l’objet ave que l’enfant dessine les décalcomanies dessine les objets en bleu mais ne dessine pas les murs lorsque ce sont vraiment des murs lorsqu’ils sont à la taille de la pièce tout entière alors

    Qu’il les dessine tout à fait ici c’est la distribution en verre il en dessine trois ou quatre lorsque ce sont des parties de ce jouet miniature qui est présenté devant l’enfant donc ça documente très bien cette observation il y a quelque chose il y a quelque chose à

    Expliquer là qui n’est pas vraiment expliqué le les dessins d’enfant néglige toute une partie de l’environnement qui n’est pas modélisée ça colle bien avec ce qui nous était dit la semaine dernière dans le séminaire euh par Tom ther hullman nous créons un modèle mental des objets qui sont présents dans

    La scène c’est ça que nous bélisons il y a sans doute d’autres modèles mentaux de la géométrie dans l’hippocampe de de l’espace on va parler dans le séminaire aujourd’hui il y a des cellules de lieux de grill et cetera mais c’est pas ça qu’on dessine ça on le suppose

    Implicitement comme faisant partie du cadre mais on ne le dessine pas ce qu’on dessine c’est la géométrie de des objets et des relations entre les objets dans la scène al là encore c’est cette observation que Molly Dyon fait elle rejoint certaines observations de de Luquet il avait remarqué que c’était

    Très difficile pour les enfants de dessiner les pièces et que même lorsqu’il commence à les dessiner et bien il les les dessine sous forme discontigue ici vous avez donc c’est une page du du bouquin de Luquet vous voyez un enfant qui a dessiné la chambre à coucher et les pièces adjacentes et on

    Retrouve d’abord l’aplatissement des objets et des personnages mais aussi le fait que les pièces sont représentées de façon tout à fait irréaliste juste comme des espèces de de quadrilatère ou de patatoïde ici qui entourent les objets donc c’est plus une notion topologique les objets font partie de cette pièce qu’une représentation de la

    Géométrie de ce que l’enfant voit c’est vraiment là encore un réalisme intellectuel ce n’est pas réaliste en réalité mais c’est abstrait et c’est les relations d’enchassement qui sont représenté plutôt que la géométrie de la pièce elle-même alors comment capturer ces observation est-ce qu’on pourrait imaginer que l’intelligence artificielle aujourd’hui nous fournisse des modèles

    Satisfaisants de cette capacité de perception là encore je vais commencer par des exemples un petit peu amusants vous savez que aujourd’hui on a tous chat gpt4 on se demande à quel point ce système est intelligent et capable de reproduire les performances humaines alors je pour ce cours je me suis amusé

    À aller voir si les dessins d’enfants on parle d’enfants de 2 ans 3 ans 4 ans est-ce que TAD pT4 qui est censé être nous remplacer à une échelle assez courte d’près certains estce qu’ est capable de faire des dessins d’enfants alors je pe peux-tu générer un dessin

    Par un enfant de 5 ans dans rhinocéros voilà la production de chat gpt4 des sains de rinocéros tel qui pour être créé par enfant de 5 ans alors quelque part c’est pas mal bon je j’attire votre attention le fait que quand on fait ça on ne sa c’est jamais en réalité ce que

    Le logiciel a reçu comme entraînement peut-être que ce dessin fait partie de sa base d’entraînement j’ai choisi un rhinocéros en pensant que peut-être il avait moins de chance que ça fasse partie de sa base d’entraînement de dessin d’enfant mais on ne sait jamais mais en tout cas ça dépe qu’un enfant

    Frais il y a une ombre il y a du relief il y a des pattes qui sont devant les autres bon ça va pas alors je lui dit pourtu faire un dessin bien plus simple un dessin que pourrait faire un enfant de 3 ans voilà alors c’est un peu plus

    Simple c’est toujours pas ce que fera un enfant 33 ansin c’est pas il y a pas la géométrie des patatoïdes qu’on a vu tout à l’heure c’est pas rectangulaire comme on l’a vu tout à l’heure il y a toujours cette notion de relief qui est très tardive dans les dessins préhistoriques

    En particulier qui existe mais enfin qui est très tardive alors encore plus simple plus schématique s’il te plaît et là on arrive à un délire voilà un dessin encore plus simple et schématique d’un rhinocéros comme pourrait le faire un très jeune enfant non pas du tout pas du

    Tout alors je continue je persévère un petit peu là j’ai fait une erreur de typographie j’ai tapé encore plus simple juste et puis j’ai pas eu le temps j’ai le thé est parti et et le le dessin est parti mais c’est en fait ça a donnait quelque chose d’intéressant c’est que

    Chat GPT a produit ce dessin là et en disant voilà le dessin réduit à sa plus simple expression représentant un rhinocéros sous la forme d’un thé non non donc ce logiciel ne sait pas ce que c’est que la forme d’inté alors je lu dis juste un dessin avec des

    Jambes en bâton non toujours pas mais il affirme que c’est un dessin où les jambes sont représentées par des bâtons fais un dernier essai je voudrais un rhinocéros dessiné avec juste quelques traits 6 ou 7 des barres et des lignes droites comme le ferait un enfant de 3

    Ans j’ess vous savez qu’il y a cette notion de prompte de prompt engineering on est censé trouver la bonne manière de communiquer avec la machine et on arrive encore à un résultat complètement à côté de la plaque on verra beaucoup d’autres exemples dans le cours et des exemples

    Beaucoup plus précis par exemple est-ce que ce logiciel et ces apparentés sont capables de modéliser un quadilataire il n’y a pas de concept de droite de courbe de géométrie il y a pas de vision dans cette machine pour l’instant du tout voilà cette machine dit n’importe quoi

    Elle ne sait pas ce que c’est qu’un thé elle ne sait pas ce que c’est qu’une droite elle l’en parle parce que c’est ça qu’elle a été entraînée à faire mais elle n’a pas la connexion avec ce que sont réellement ces objets géométriques alors euh on peut faire la

    Même chose avec un visage je lui demandé si peux-tu faire un dessin d’un visage carré avec deux triangles à la place des yeux c’est pas mal j’ étais un petit peu impressionné par par ce dessin là toujours pareil on ne sait pas si ça vient pas d’un dessin existant hein mais

    C’est effectivement un visage avec une forme carrée avec des triangles la place des yeux sauf que j’aurais aimé qu’il a que ça alors je lui repose la question très bien je voudrais juste un carré et deux triangles et j’obtiens ceci c’est pas mal non plus mais c’est toujours pas

    Un carré et deux triangles et le logiciel ne s’est pas compté au passage non plus bon je passe sur les anecdotes mais il y a effectivement des tentatives et c’est toujours le même groupe euh enfin pardon non c’est pas ici c’est pas le même groupe euh il y a le Judith

    Fan qui contribue à ce travail ici mais vous avez un dispositif qui s’appelle clipassau et qui a été testé par Judit famme dont le but est de faire un logiciel d’intelligence artificielle qui arrive à reproduire les dessins humains après tout ce serait assez utile d’avoir un système qui fait un un sketch comme

    On dit en anglais une esquisse hein d’un dessin alors ils aimeraient avoir quelque chose comme Picasso c’est pour ça que ça s’appelle clipasso surtout que c’est associatif aussi vous avez ce dessin qui figure dans l’article de de de Picasso qui est extraordinaire où on voit comment on peut passer d’une

    Représentation assez réaliste d’un taureau à une esquiss d’un taureau avec seulement quelques lignes avec tout le tout le génie de Picasso ici est-ce qu’on est capable de faire ça par une machine alors la réponse est un petit peu oui oui ils ont réussi voilà voilà les dessins qui sont produits par cette

    Machine clipasso vous pouvez essayer donc on lui donne une photo et elle va produire euh des esquisses assez correctes de un dessin qui pourrait représenter la photographie et il y a un paramètre qui est le nombre de traits qu’elle peut utiliser et c’est un paramètre qu’on peut choisir pour dire un dessin très

    Simplifié ou un dessin un petit peu moins simplifié ici alors comment ça marche et bien c’est un logiciel qui est entraîné évidemment il y a une fonction d’objectif ici donc on peut voir comment ça marche d’abord il y a qui est donné en entrée il y a une certaine fonction

    De syence qui dit où sont les choses importantes ça on sait faire depuis pas mal d’années et puis c’est ici qui a le système qui est qui est appris c’est un système qui apprend à paramétriser ce qu’on appelle des courbes de béier c’est des courbes avec des formes qui sont

    Modulables en fonction de ses paramètres et donc le logiciel apprend à générer la liste de ses paramètres en fonction de l’image et la fonction d’objectif c’est que ce dessin vaite ensuite être rentré dans un logiciel préexistant qui s’appelle clip de reconnaissance d’image qui a appris lui-même à reconnaître des

    Image donc c’est un logiciel d’intelligence artificielle existant et on va donner à clip l’image de départ et le sketch lesquiss ici et on va lui demander de minimiser la distance entre les deux d’accord c’est ça la fonction d’objectif donc le clip assaut va apprendre quels sont les paramètres

    Qu’il faut extraire de cette image pour produire des courbes de bésier de sorte que ça trompe ce logiciel de sortie clip ici ça lui fasse croire que il a eu le même dessin alors il y a une apprentissage progressif et on voit ici les itérations progressives du logiciel et progressivement effectivement le

    Logiciel arrive à trouver quelques courbes qui trompe le logiciel clip en sortie ici simplement on peut se poser la question est-ce qu’un humain un enfant dessinerait jamais de cette manière- là voyez ici plusieurs des productions de clip ào la danseuse je pense que c’est déjà en fait une esquisse très élaborée

    Avec qu est un peu comme les croquis d’un d’un artiste ici hein c’est c’est plus proche de Picasso que d’un dessin d’enfant c’est pas du tout ce que ferait un enfant dans cette situation le verre ici est quelque part beaucoup trop sophistiquée la couronne serait très typiquement représentée par un zigzag

    Par un enfant et pas par ces dessins sophistiqué et ici le dessin de l’éléphant on est très très loin de cette représentation avec quatre bâtons modèle inter terne abstrait qu’aurait un enfant pour la chaise ou pour le visage ici donc quelque part on peut être impressionné par le logiciel mais on

    N’est pas impressionné par le logiciel en tant que modèle de ce que fait l’enfant c’est pas le but non plus he des chercheurs ici mais on est loin de ce que fait l’enfant alors euh les auteurs là du 2è article avec Judit fan testent euh la le logiciel en

    Comparaison avec ce que font les humain euh donc ils repartent de leur base de données d’esquiss euh au passage j’en profite pour mentionner qu’il existe une base de données extrêmement intéressante pour ceux qui travaillent sur la vision et donc maintenant en lien avec le dessin qui s’appelle le things

    Initiative l’initiative des choses qui comprend qui comprend en fait des milliers de d’images qui ont été choisis par les chercheurs et documentés de plein de manières différentes on sait à quelle vitesse elles sont perçues comment elles sont nommées on a des images de l’activité cérébrale si vous cherchez analyser des images d’IRM vous

    Avez toutes les images d’IRM évoqué par ces choses et il y en a ici 2048 et il y en a encore des nouvelles qui sont rajoutées et les chercheurs collaborent pour rajouter des éléments à cette base de données par exemple les réponses des neurones chez les singes maca dans le

    Cortex inférotemporal en répond à ces images donc c’est c’est vraiment intéressant un exercice collectif pour essayer de de construire cette base de données de reconnaissance des objets mais au passage donc certains de ces images ont été choisies pour stimuler des personnes et on leur demande demande

    De le dessiner et on compare avec ce qu’a fait clipassau ici à droite dans les mêmes conditions avec le même stimulus donc par exemple le lion a été dessiné par des humains et le lion a été dessiné par clipasso et comme je vous l’ai dit on peut contraindre clipasso à

    Utiliser que un certain nombre de de de traits et on peut contraindre les humains peut-être pas utiliser un certain nombre de traits mais à répondre plus ou moins vite qui revient un petit peu au même donc vous voyez ici ce que les humains ont produit sont des adultes

    Je crois entre 4 secondes et 32 secondes alors ça permet de comparer les deux et un des résultats un petit peu étonnant quand même c’est que si on regarde la reconnaissance par les humains de ces stimulis et bien en fait les machines sont meilleurs que les humains ici donc clip en particulier

    C’est vous vous souvenez que clip c’est le logiciel qui a été utilisé pour entraîner donc c’est peut-être pas étonnant mais clip reconnaît mieux aussi bien les dessins humains que les dessins faits par la machine que les humains eux-mêmes les humains eux-mêmes sont ici tout en bas bas c’est la la capacité de

    Reconnaissance par les êtres humains tout en bas bon c’est peut-être pas étonnant hein qui dirait que ceci est un lion c’est pas possible voilà même en dessous hein ça devient ça ça devient peut-être un peu plus facile mais c’est pas très facile voilà euh donc euh en terme de performance brute qui était

    Après tout l’objet des des chercheurs en intelligence artificielle ici on peut dire clipasso est quand même assez performant il crée un objet reconnaissable à la fois par les machines et dans une moindre mesure par les êtres humains mais euh et d’ailleurs il y a une corrélation quand même entre

    Les deux hein euh la les mêmes images qui sont reconnaissables par les machines sont aussi reconnaissable par les êtres humains il y a une corrélation entre les deux voilà cependant euh rien dans tout ce travail ne nous dit à quel point ce que fait clipasso est vraiment human like c’est quelque

    Chose qui serait produit par des êtres humains et je crois que ça n’est pas le cas du tout si vous comparer ces deux euh types d’images il faudrait le faire de façon systématique s’ n’est pas fait par les les chercheurs ici vous voyez que c’est très très différent quand même

    À gauche il y a systématiquement l’utilisation de formes géométriques avec souvent du parallélisme des angles droits des ronds et des des des quadrilatères et ça n’est pas le cas à droite voilà à droite il y a une tentative de réalisme visuel à gauche il y a une tentative de réalisme

    Intellectuel alors euh il commence à avoir aussi des tentatives du même groupe hein toujours avec Judi fan de regarder dans le cerveau ce qui se passe lorsque les humains reconnaissent des objets et produisent des objets je vais passer assez vite parce que je vois que le temps passe et puis parce que ça

    N’est pas complètement conclusif sur le format de représentation de ces objets mais c’est un petit peu intéressant quand même et puis ça peut nous faire réfléchir à comment faire mieux ces expériences donc on est en 2020 ici les chercheurs présentent quatre images et ils vont enregistrer l’activité évoqué

    Lorsque les personnes voient ces images et doivent simplement dire s’il s’agit d’un lit ou d’une chaise par exemple mais surtout dans la partie la plus originale et la plus difficile il présente un modèle et ensuite le modèle s’en va et les personnes doivent dessiner on leur donne un petit euh une

    Petite tablette graphique qui est posée sur leurs jambes c’est très important de voir qu’il ils ne voi pas ce qu’il dessinent donc ils ont appris à faire une esquiss sans la voir et euh donc on est uniquement en train d’enregistrer l’activité de leur cerveau lorsqu’il planifi et dessin euh un objet ils en

    Dessinent deux parmi les les cartes qui sont proposé ici et le résultat de cette recherche c’est d’analyser donc dans différentes régions d’intérêt de la voie ventrale visuel ici du cerveau et dans les régions hiypocampi et parahypocampi est-ce que on trouve un code pour l’objet qui est dessiné et les

    Chercheurs sont heureux de voir que d’une part ils peuvent décoder ça on le savait déjà laquelle des quatre images a été présenté visuellement dans la phase visuelle de l’expérience donc donc ici c’est pas génial d’ailleurs vous voyez he mais le niveau du hasard serait 25

    %il y a qure images et on arrive à faire mieux que le hasard et bien 35 % en se servant du pattern d’activité dans V1 dans V2 ou dans le cortex occipital latéral ici donc on sait qu’on peut décoder les images qui sont présentées et dans d’autres cours je vous avis

    Présenté on va bien au-delà de ça on peut reconstruire l’image qui est présenté sur la base de du patron d’activité bon mais ce qui est intéressant ici c’est qu’il montre que on peut général de l’image qui a été vue à l’image qui est en train d’être produite par la

    Personne donc lorsque la personne produit est en rouge ici et bien il y a une petite généralisation significative dans les mêmes régions ce qui veut dire qu’on réutilise les aires visuels pour projeter en quelque sorte une image de ce qu’on est en train de dessiner et puis ça va un petit peu au-delà

    Puisque voilà l’intérêt quand même de ce travail à de nous faire une première carte de la production graphique donc voilà les régions activées lorsque les personnes font un dessin par rapport au repos c’est pas génial hein comme science cognitive excusez-moi de le dire parce que c’est le réseau tout entier

    Hein c’est le réseau tout entier qui comprend des composantes motrices des composantes de planification et puis cette imagerie visuelle on voit bien l’activation de ces régions visuelles ici donc on a le réseau tout entier mais on n pas encore finement disséquer cela et le modèle interne s’il existe n’est

    Pas identifié ici n’est pas séparé en tout cas des autres composantes mais enfin il y a quelques observations intéressantes et en particulier ici vous voyez la connectivité fonctionnelle des régions entre elles permet de également de décoder l’image et en particulier il a une connectivité fonctionnelle qui augmente entre les aires visuelles et

    Les régions pariétales voilà entre V1 et V2 et euh les régions pariétales il y a une transmission d’information euh entre les deux et celle-ci augmente à mesure que les sujets deviennent de plus en plus familiers avec cette tâche de dessin donc ça suggère qu’il y a une transmission d’information ça nous dit

    Malheureusement pas du tout dans quelle direction ça se produit les chercheurs ont tendance à penser que c’est bottom up je crois qu’ils ont ce billet qui est présent dans clip assaut de dire on part de l’image et tac tac tac on va trouver les paramètres pour la dessiner moi je

    Pense que ça peut-être au moins autant dans une direction topd c’est-à-dire qu’il y a un modèle interne qui est projeté qui simplifie l’image et qui permet de la dessiner mais cette analyse ne permet pas de le distinguer et puis elle ne permet pas non plus de

    Distinguer la nature du code et c’est ça qui nous intéressera dans les prochains cours euh si j’ai raison il doit y avoir un code abstrait un code symbolique un code discret qui a des traits de symétrie de parallélisme et cetera et ici évidemment ils ne ne peuvent pas faire cette

    Distinction donc on peut voir ça comme une première étude c’est pas facile du tout hein d’étudier la progr la production graphique dans une IRM vous imaginez la difficulté hein une première étude qui suggère que l’on peut euh avoir un circuit ce circuit inclut des régions pariétales on y reviendra elles

    Sont très importantes pour ce qui nous intéresse mais sans encore déterminer le code alors je termine par vous donner un peu un panorama de ce que j’essaierai de développer dans les prochains cours l’hypothèse d’un langage de la géométrie je pense que ces tentatives de réseau de

    Neurones bottom up de bas en haut sont inapproprié et qui a quelque chose de très différent ici à expliquer qui est le fait que seuls les humains avec un cerveau symbolique sont capables de créer des concepts de géométrie comme ici la géométrie euclidienne bien entendu il existe des précurseurs de ces

    Concepts géométriques chez les animaux il y a des concepts de nombre et des concepts d’espace on va en parler dans le séminaire dans un instant qui existe chez primates nonhains et chez pratiquement toutes les espèces animales mon hypothèse c’est que seuls les humains sont capables d’assigner des symboles à ces concepts

    Protomathématiques et que ces symboles permettent à la fois de discrétiser donc d’avoir des concepts par exemple précis parallèle ou non parallèle et d’avoir une composition de ces concepts primitifs dans des figures plus complexes dans des expressions plus complexes donc il y a un langage interne et en particulier ça veut dire que sur

    Le plan de la perception on perçoit les carrés et les formes géométriques de façon totalement différent des autres primates parce que lorsqu’on les perçoit on reconstruit en fait un espèce de programme mental dans ce langage de la pensée qui permettrait de régénérer cette forme et c’est pour ça qu’il y a

    Un lien très étroit entre perception et production lorsqu’on perçoit on reconstruit le programme qui permet de produire alors c’est une idée qui rejoint des idées plus générales que j’ai développé dans mes livres sur la conscience et sur l’apprentissage l’idée d’abord qu’il y a un espace de travail conscient qui Peret de manipuler les

    Objets mentaux mais que cet espace est symbolique chez l’homme qui permet d’attacher des symboles internes à n’importe quel contenu mental et puis l’idée que l’apprentissage che l’homme est un apprentissage compositionnel c’est-à-dire qu’il y a une infinité d’expressions de programmes mentaux qui peuvent être composés à partir de concept élémentairire et que cette

    Composition existe dans l’espèce humaine sinon de façon unique en tout cas de façon infiniment plus développée que chez d’autres espèces animales donc on peut j’avais dans un cours précédent développé cette métaphore du corail le nombre de concept et d’expression que l’on est capable de de représenter dans l’espèce humaine et à une croissance

    Extraordinaire exponentielle un petit peu comme ces branches d’un corail parce que les combinaisons de symboles créent un univers infini voilà en quelques phrases de ce langage de l’esprit on peut représenter des concepts extrêmement différents les uns des autres donc métaphore du corail ce qui veut dire que nous partons tous des

    Mêmes branches le Tron est le même on peut parler d’un Tron commun si je puis dire de concept nous avons tous dans l’humanité les mêmes points de partin mais comme l’espace est tellement vaste et ben différentes cultures en fonction de leur éducation vont explorer telle ou

    Telle branche plus que tel autre et la communication linguistique va nous aider à orienter l’apprentissage vers telle ou telle branche ce qui va créer des divergences entre les cultures alors dans les cours suivants on verra en particulier qu’avec mat Mathias sable meilleur et puis Josh tenenb et ses

    Collaborateur on a essayé de développer un langage précis pour expliquer toutes les formes géométrique qui sont euh semblent exister dans les cultures humaines depuis la droite le cercle la spirale le carré le zigzag ou des formes composites comme ici voyez un carré de cercle ou une ligne de cercle et l’idée

    C’est qu’il y a une sorte de programme au sens informatique du terme qui euh permet de générer ces formes de dessiner ses formes mentalement alors on a essayé de faire vraiment un tel programme c’est un petit peu comme logo si vous connaissez le logiciel logo euh sauf que c’est un logo psychologique c’est-à-dire

    On est essaie de d’avoir des primitifs qui sont conformes à ce qu’on sait de la psychologie de l’enfant et de l’être humain donc on a mis les concepts de nombre on a un son successeur la capacité de combiner ses noms par exemple sous forme de fraction on a mis

    Trois primitives de géométrie la capacité de se déplacer de tourner et de tracer une ligne et puis la capacité d’avoir des structure de contrôle qui enchaîne ces concepts entre eux qui vont permettre de les répéter de les concat et de faire des sous-programmes alors je vous détaillerai un petit peu ça dans le

    Je crois dans le 6e coursin mais l’idée par exemple c’est que pour dessiner un carré bah vous avez une sorte de formule mentale qui dit répète quatre fois la succession de tracer et de tourner avec un angle droit voilà si le parmètre par défaut c’est un angle droit il suffit de

    Dire tracer tourner tracer tourner tracer tourner et cetera vous faites ça quatre fois vous avez un carré d’accord donc l’idée c’est que quand vous voyez un carré sans en être nécessairement complètement conscient vous reconstituez cette formule mentale voilà et donc donc l’encodage d’une forme serait une forme d’inférence de programme le passage de

    La forme elle-même de l’image qu’on a sous les yeux à cette espèce de vision très abstraite ce modèle mental très abstrait ce modèle interne au sens de Luuk qui est en fait un petit programme mental qui permet de produire alors il y a plusieurs idées qui sont intéressantes ici je pense dans

    Cette proposition la première c’est l’idée d’un langage et d’un langage récursif nous avons donc si cette hypothèse est juste la capacité de former des pensées enchassées récursives qui serait spécifique à l’espèce humaine qui permet de créer des enchassements infini par exemple de concevoir qu’une figure à quatre côtés figure à quatre

    Côtés c’est un quadrilatère qu’ qu’un carré c’est un quadrilatère avec des côtés égaux qu’on peut former des figures avec deux quadrilatères donc continuer cette compositionnalité à l’infini de façon récursive je vous avais montré la semaine dernière cette idée que la personne qui a conçu ce biface elle essayait de faire deux

    Lignes de longueur égale qui touchent un cercle une des formules simples pour décrire ce qu’on voit ici et que vous quand vous percevez cet objet comme artificiel régulier géométrique c’est ça implicitement auquel vous pensez vous immédiatement vous codez cet objet et il est facile à retenir parce qu’il y a une

    Formule compacte de ce type-là récursive alors c’est très proche dans l’idée de euh des idées qui ont été développées en linguistique évidemment depuis Noam Chomski il y a un arbre mental de concept qui se combine par des opérations très simple chumski a une seule opération actuellement qui est

    Merge pour fusionner deux deux objets pour en faire un plus grand pour former ses arbres de façon récursive alors l’idée que la récursion est au cœur de la cognition humaine spécifiquement est une idée qu’on trouve dans la plume de nombreux auteurs et qui m’ont beaucoup influencé dans ce travail et notamment

    Donc un papier fondateur de Hauser Chomsky et Fitch si vous l’avez pas lu je vous le recommande très fortement qui explique au cœur de la faculté de langage il y a une opération une seule c’est la capacité de fusion récursive voilà donc cette capacité de former un

    Petit arbre binaire avec une tête serait au cœur de la faculté de langage au sens le plus strict du terme noyau et puis ça a été repris par teekums fit lui-même sous le terme de dindrophilie c’est une idée un petit peu amusante mais l’idée que l’espèce humaine aime les arbres pas les arbres

    Réels mais les arbres géométriques les arbres mentaux et que les structures en forme d’arbres récursives avec un enchassement donc de composition serait omniprésente aussi bien dans le langage bien sûr mais aussi dans la musique dans les mathématiques dans la science dans les outils que dans tous ces domaines on

    Utilise la faculté de récursion voilà et ça a été repris également par Hauser et watumul je vous ai mis des références ici en dessous qui au lieu de parler de grammaire universel UG parle de Universal generative faculty UGF c’estàd que en fait ça ça va bien au-delà du

    Langage parler c’est pas le langage en tant que communication c’est le langage interne et en fait euh une capacité récursive qui serait présente dans de très nombreux domaines dans la musique j’ai déjà consacré un cours hein à ce sujet euh simplement la nuance que euh j’apporte avec les collègues du

    Laboratoire c’est de dire il y a pas forcément une faculté en tout cas au sens neural du terme on a pu penser que la région de Broca euh donc le cortex frontal inférieur gauche ici euh serait la région où se produit cette opération de récursion estce que nos travaux

    Suggère ainsi que ceux d’autres laboratoires c’est qu’en fait il y a plusieurs systèmes parallèles qui tous ont développé cette capacité de récursion donc ici euh j’ai représenté plusieurs des réseaux qui sont actuellement connus même au sein du langage c’est pas correct de parler de la faculté de langage parce qu’il y a

    Déjà des structures compositionnelles et récursives en phonologie en syntaxe et en sémantique et ça correspond en partie à des réseaux parallèles et distincts au sein des aires du langage et puis dans not nos travaux on trouve que les mathématiques font appel à un réseau d’air cérébral très différent très

    Dorsal comme vous voyez ici le cortex pariétal le cortex préfrontal moyen et puis la région temporale inférieure gauche ici et ce sont donc des réseaux qui n’ont pas grand chose à voir avec les réseaux du langage donc les mathématiques et la géométrie forment un langage on a besoin de cette capacité compositionnelle

    Symbolique pour expliquer ce qu’on ce qu’on observe mais au niveau cérébral ça n’est pas le même système que le langage parlé ou le langage écrit et non seulement donc il y a des des des réseaux cérébraux différents mais il y a sans doute des propriétés différentes qui sont exploitées dans les deux cas

    Les structures linguistiques font appel à des des arbres étiquetés les structures mathématiques font appel à des répétitions et le concept de répétition avec variation c’estàdire de symétrie en fait est au cœur de l’activité mathématique et donc il y a beaucoup de répétitions dans les dessins géométriques et de manière général dans

    Les objets mathématiques alors qu’en fait les structures linguistiques évitent la répétition elles essayent de ne pas répéter c’est pour ça qu’on a des pronoms par exemple ou des ellipses qui évitent de répéter les les structures plusieurs fois donc il y a sans doute c’est un début hein de de classification

    Il y a sans doute des réseaux cérébraux très différents mais qui tous obéissent à cette notion de de récursion de formation d’un langage compositionnel j’y reviendrai dans les cour le dernier concept sur lequel j’attire votre attention c’est l’idée de compression dans une structure symbolique minimale dans la proposition qui est

    Faite ici il y a l’idée que la complexité d’un objet mental est déterminé par la faculté de le compresser sous une forme symbolique s une forme d’une expression la plus courte possible dans le langage de la pensée et que ce qui détermine la complexité psychologique d’un objet c’est sa longueur de description

    Minimale c’estàd la taille du programme minimal qui permet de le décrire et on verra dans les cours suivants que cette MDL minimal description Leng en anglais prédit énormément de paramètres de la mémoire de la complexité subjective si vous demandez simplement aux gens à quel point c’est complexe ou pas la production spontanée l’universalité

    Crossculturelle des formes dépendent du fait qu’on a un objet minimal qui est capable d’une description extrêmement courte alors c’est une là encore qui n’est pas nouvelle qui existe en fait depuis des des décennies en mathématique en algorithmique sous forme d’un concept plus abstrait qui est la complexité de cololmogorov complexité algorithmique je

    Juste une esquisse parce que je vois que le temps essentiellement est terminé mais je vous donne cette séquence 3 1 4 1 5 9 2 6 5 première vue elle a l’air complexe mais s’il y a quelques mateux dans dans la salle ou même non mateux je

    Pense que 31 vous connaissez ce sont les décimales de Pi alors c’est cet exemple est un petit peu intéressant parce que ce qui a l’air d’être une séquence complète complexe au départ en fait les décimales sont ont des tas de propriétés d’une séquence aléatoire mais elle est simple pourquoi est-elle simple parce

    Qu’il y a un programme compact très court qui permet de la générer d’accord et on pourrait continuer jusquà des des millions de décimales le même programme très court permet de générer des millions de décimales donc cette séquence est dite simple du point de vue de la complexité de colmogorov il existe

    Une machine de Turing avec un code court qui permet de la générer est-ce que cette séquence est simple également 15 5 7 07 9 6 3 2 5 on voit pas mais faites-moi confiance puis vous pouvez faire la division dans votre tête c’est pi/ 2 d’accord donc ça veut dire que

    C’est pareil en fait c’est la même complexité ù un poil de complexité supplémentaire vous devez juste diviser par de la séquence du dessus d’accord alors cet exemple est intéressant parce que ça vous montre que ce n’est pas évident de savoir si qu c’est simple ou complexe et en fait dans la théorie de

    Kmogorov c’est non calculable il y a quelque chose de d’impossible il n’y a pas de machine qui est capable de trouver la longueur de description minimale pour n’importe quelle séquence dans une machine de Touring universelle donc on rentre dans des complexités de de la théorie de la computabilité et

    Cetera mais sans rentrer là-dedans voilà l’hypothèse que nous faisons sur une capacité du cerveau humain il y a un petit langage peut-être un petit peu comme une machine de Turing universelle qui peut générer des dizaines de milliers de programmes différents tous les dessins que nous sommes capables de

    Générer et lorsqu’on voit un dessin quelque part on essae dans ce modèle interne de le simplifier pour reconstituer le programme minimal qui aurait pu le générer alors ce ce ce principe de simplicité je termine là-dessus est en train de devenir une sorte de fondement des sciences cognitivees on le retrouve évidemment derrière l’hypothèse

    Baisienne mais on le retrouve déjà sous la plume de Nick de de Feldman dans beaucoup de travaux empiriques et je peux pas les les passer tous en revu dans dans l’article que nous avons publié sur ces questions dans dans trend in cognitive science vous trouvez d’autres références et cette

    Idée que finalement le cerveau humain beaucoup des caractéristiques de la psychologie humaine peuvent être comprises comme une forme de compression de données le cerveau comprime les données et dans l’espèce humaine il y a un algorithme de compression symbolique qui va au-delà de ce que peuvent faire d’autres animaux qui trouve les

    Régularités et qui trouve une formule la plus compacte possible pour expliquer les données alors en particulier tout ceci peut être daté en tout cas d’un article qui est très influent de de Feldman et cabor Feldman tout seul pardon dans Nature qui montre que ce principe s’applique à la classification

    Lorsque vous apprenez une classification j’ai pas le temps d’expliquer je crois mais si vous pensez que ce cube représente de façon abstraite un espace à trois dimensions de classification il peut y avoir peut-être je sais pas la couleur couleur le mouvement et la forme sous forme de paramètres binaires de de

    Des objets d’accord et on va vous demander de trouver comment classifier quatre points versus quatre autres et c’est ce qui a été fait dans ces expériences ici voyez qu’il y a six formes de classification différentes il peut il se peut par exemple qui est simplement un des traits ici le trait

    Qui distingue la gauche et la droite qui permet de classifier tous les objets versus tous les autres ça c’est uneuation facile à apprendre il se peut que ce soit plus compliqué qu’il fallit distinguer C de là versus C de là à ce moment-là la formule mentale logique

    Dans le modèle de Feldman est un petit peu plus compliqué puis vous voyez qu’on va vers des formules de plus en plus compliquées ici bien les résultats empiriques montrent que la complexité bouléenne cette version Boulen de la minimal description Leng ici prédit le la vitesse avec laquelle les personnes

    Vont réussir à trouver la classification et à la retenir donc c’est un exemple parmi beaucoup beaucoup d’autres on en verra dans les cours ultérieurs la longueur de description minimale est un excellent prédicteur de ce que les humains arrivent à comprendre ou à ne pas comprendre c’est la difficulté de

    Retrouver le l’expression mentale le programme mental qui explique quelque part la difficulté d’apprentissage ici dans ces théories alors je termine donc un petit mot de de conclusion dans ce cours on a vu que les adultes et les humains produisent et reconnaissent spontanément des dessins même très simpli des animaux et des

    Objets que ces dessins représentent la structure abstraite sont pas réaliste au sens normal du terme mais c’est un réalisme intellectuel qu’ils utiliseent un petit jeu de primitif géométrique et leur combinaison et que toutes ces capacités ne sont pas accessibles à d’autres espèces d’animaux voilà ils sont pas non plus reconnus facilement ou

    Produit par l’intelligence artificielle contemporaine c’est assez étonnant parce qu’on pourrait penser que que ce qui est disponible à un enfant de 2 3 ans serait facile à modéliser en IA mais non ce n’est pas le cas il faut vraiment faire appel à quelque chose de beaucoup plus abstrait et mes collègues et moi

    Postulons qu’il y a un langage de la géométrie avec des opérations abstraites de répétition de concaténation d’enchassement qui est nécessaire pour expliquer ses résultats alors dans les cours prochains j’essaierai de documenter maintenant ces ces propositions par des données he beaucoup plus précises dans le cours prochain on parlera des motifs géométriques et

    Musicaux et de la possibilité qu’il y a un seul programme qui les explique puis on je vous parlerai ensuite de la perception des quadrilatèes le travail qu’on a fait avec Mathias sabl meilleur du rôle de l’éducation on discutera est-ce qu’il est nécessaire d’avoir une éducation est-ce qu’il est nécessaire

    Même de voir est-ce que les aveugles peuvent avoir des représentations tout aussi abstraites similaires et puis dans le dernier cours on parlera des modèles qui sont pertinents pour capturer ces données merci beaucoup de votre [Applaudissements] attention [Musique]

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