La Meuse se trouve au cœur de l’Histoire liégeoise. Le fleuve, le paysage, la navigation, les infrastructures (pont, débarcadères, moulins), mais aussi de nombreuses richesses naturelles toutes proches apparaissent comme autant d’éléments qui expliquent l’essor de la cité. Celle-ci voit son importance grandir au sein de la vallée mosane d’abord, puis au-delà, ce que confirment une étude sur un espace plus large et des comparaisons avec d’autres villes fluviales. C’est grâce à une nouvelle conception du récit historique, l’Histoire globale ou – pour être à la mode – « connectée », sans cloisons chronologiques, spatiales ni disciplinaires, que l’on peut ainsi jeter un nouveau regard sur l’histoire de Liège.

Marc Suttor est docteur en philosophie et lettres (histoire) de l’Université de Liège. Il est professeur émérite des Universités, histoire médiévale, Université d’Artois (Arras, France).

[Musique] l’ameuse l’artère vitale comme disait Félix Rousseau le chantre de l’art mosan sonongon faut-il le dire au fond baptismau de saint-bartelemi l’une des 12 merveilles de l’Occident laameuse se trouve au cœur même de l’histoire de Liège toute capitale digne de ce nom étant baigné par un fleuve c’est Marx

Suor professeur et mérite à université d’aras spécialiste incontestable de ce cours d’eau qui va nous faire découvrir ses multiples facettes il sit tua les aspects géographiques et hydrographiques qui sont marqués d’une part par les cru et nous venons d’en connaître des cruelles mais aussi par la sécheresse qui permettait au Moyen-Âge de traverser

Le lit à sec la question fondamentale de la navigation sera abordée que ça soit cell des matières premières des marchandises des troupes qui croisent les trons d’arbres qui dévalent et arrivent notamment sur les bords de laameuse près du pont des Arches les ponts h lièges mais aussi les moulins qui sont

Indispensables sur le plan de la force hydrographique qui permettra ultérieurement de faire vibrer l’industrie sidérurgique et celle des armes Marx suutor va nous faire de la sorte découvrir le rythme de la Meuse qui est la source de l’essort du pays de liier merci Bruno et bien Monsieur le Recteur chers

Collègues chers amis Bruno mesdames messieurs je suis aussi très heureux de prendre ce soir la parole devant un public lié joie pour présenter une partie de mon sujet de recherche celui-ci s’inscrit dans un espace très proche d’ici l’ameuse donc et même si je suis originaire de la Cité ardente et que j’y

Ai toujours vécu que j’y vis encore j’ai mené une carrière très heureuse et fructueuse dans une université française pendant 30 ans aussi ai-je donné de nombreuses conférences sur ce fleuve partout dans l’Hexagone ou en dehors mais très peu à Liège je franchissais la Meuse tous les jours pour me rendre à

L’université dès lors quand il s’est agi de choisir un sujet de recherche le fleuve s’est imposé à moi moi et sans que j’en ai conscience cette thématique originale m’a rendu dès le départ atypique en effet cela m’a poussé à casser des cadres très rigides alors en histoire la chronologie d’abord la

Chronologie puisque mon étude débutait dans l’Antiquité et se poursuivait jusqu’au 17e siècle c’était un crime à l’époque l’espace ensuite très large de cedan en amont à maastriicht en aval et la discipline enfin par le recours à l’archéologie et à la géographie ma thèse consistait à confirmer que le pays mosant existait

Bel et bien autrefois et surtout que la rivière jouait un rôle essentiel dans le développement de la vallée pour vérifier ces informations avec vous il importe d’abord de définir la navigabilité c’est-à-dire les caractéristiques de l’ameuse elle-même puis les bateaux et les technique de navigation ainsi que ce que j’ai appelé

Les infrastructures fluviales si on ne fait pas ça on ne comprend rien ne croyez pas que j’oublie le titre de la conférence mais cette première partie je le répète s’avère indispensable pour jeter un autre regard sur l’histoire et les exemples choisis bien entendu resteront le plus possible proches de

Liège on pourra ensuite envisager de manière claire les potentialités absolument extraordinaires de cette vallée dans le domaine économique rendre compte de l’importance du cours d’eau dans lesessessort des régions riveraines et tout étant lié on soulignera aussi les puissants intérêts à contrôler le fleuve et Liège illustré par les efforts des divers pouvoirs afin

De s’en assurer la maîtrise je tenterai je tenterai enfin avec vous si j’en ai le temps un petit exercice d’histoire comparée qu’on appelle aujourd’hui miracle du vocabulaire moderne contemporain histoire connecté puisque mon sujet qui casse les repères temporels spacios et disciplinair s’y prête fort bien et de vous montrer ainsi que l’histoire de

Liège vue de la Meuse peut se révéler exceptionnel envisageons tout d’abord les questions liées à la navigation et décrivons en premier lieu le fleuve lui-même encore une fois je prends mes précaution et vous voudrez bien je l’espère excuser cette partie un peu technique mais indispensable le court moyen de la Meuse s’étend de

Sedan à Maastricht et draine un bassin à l’aspect trapu et arrondi très caractéristique le débit moyen annuel de la rivière subit des fluctuation considérable selon les saisons un rapport de plus de 1 à 6 entre les moyennes des minimas de juillet et des maximas de février mais bien davantage

Lors des inondations les plus catastrop heureusement exceptionnel il faudra hélas peut-être un jour corriger cette affirmation ainsi une longue période de temps sec peut provoquer un quitarissement du fleuve tout trafic s’interrompe alors sur le cours d’eau et on peut le traverser raisément à pied imaginez ça aujourd’hui le gel de la rivière se

Produit lors d’ivers rudes et prolongés la glace empêche tout trafic par bateau mais elle permet la circulation de chariot comme depuis Liège jusqu’à minain Street en 1513 ça aussi on peut l’imaginer très redoutable apparaissent les débacles et les fortes inondations qui occasionne de lourds dégâts aux ouvrages situés sur la

Meuse évidemment on n’ pas des photos de l’époque vous le comprenez bien en 1409 les EAU renversent le pont des Arches à lièg en fait ces cru rapides soudaines dangereuses restent rare et de courte durée alors bien sûr les accidents de ces effets les effets pardon de de ces accidents climatiques paraissent très

Spectaculaires bien sûr mais ils affectent peu la navigation il n’en demeure pas moins que le degré de navigabilité se révèle très variable il se modifie tout au long du fleuve et tout au long de l’année sur la Meuse on rencontre une succession de ban de gravier de courant où la pente

Est forte et où le chenal navigable souvent étroit est aussi peu profond et puis il y a aussi des bassins des bassins tels celui situé en amont d’avrois où la pente devient presque nulle et avec un chenal beaucoup plus large parmi les courants il y en a un aussi en

Amont d’avrois et un autre à hauteur du pont des Arches ce qui pose des problèmes vous le verrez ce sont les EAU moyennes qui offrent les conditions de navigation les plus favorables au printemps et en automne d’ailleurs la plus grande partie du trafic s’effectue à ces périodes de l’année il faut examiner maintenant

Comment se présentent les bateaux on doit tout d’abord rencontrer sur le fleuve des pirogues monoxyes et puis des chalants monoxyes assemblés je n’entre pas dans les détails sachez seulement que piroges et Chalons assemblés sont communs à toutes les rivières d’Europe occidental à partir de l’antiquité puis on trouve sur la Meuse

Des bâtiments assemblés à fond plat au moins dès le début du 15e siècle de tels bateau mesurent plus de 30 m de long sur 2,7 de large et contiennent en moyenne entre 65 et 90 tonnes au 16e siècle mais ils atteindront au 17e et 18e siècle 45 m de

Long 4 M50 de largeur 1,80 de profondeur pour jauger jusqu’à 215 tonnes les deux petites caravelles de Colon en 1490 2 mesure 20 m de long 6,50 de large et 3 m de haut mais pour 60 tonnes de charge seulement un bateauosant peut emporter j’ai pas calculé mais plus de

Trois fois la cargaison de la Pinta ça paraît fou mais c’est comme ça l’architecture de ces bâtiments fluviaux à fond plat s’avère très solide et repose sur un un assemblage croisé entre une structure axiale externe et une charpente transversale interne le grément se compose d’un Mâ unique à l’avant équipé d’une voile

Carrée on rencontre soit un gouvernail rudimentaire un aviron de poupe soit une barre de manœuvre droite et un safran rectangulaire ajusté sur un pivot alors ces bateaux comportent des avantages solidité simplicité faible coût tirantau réduit et aptitude à l’échouage mais aussi certaines limites avec des capacités de navigation qui

Sont pas cell évidemment de des catamaran bien sûr surtout il correspondent parfaitement à la navigabilité offerte par la rivière ce qui explique la persistance de leurs caractéristiques jusqu’à la fin du 19e siècle au moins quant aux techniques de navigation elle paraissent très simple les bâtiments mosan nécessitent

Un minimum de deux ou trois hommes d’équipage à la remonte le halallage s’effectue toujours à l’aide de chevaux et à la descente on hisse le plus souvent possible la voile mais à certaines époques le débit du fleuve et en certaines endroits l’état de ces abords engentre difficultés ou

Dangers on note ainsi le passage délicat sous les ponts surtout à Liège où l’ouvrage se trouve à hauteur d’un courant et s’inscrit en plus dans une courbe et encore de nos jours à la remonte l’état du chemin de halâ provoque aussi difficultés et dangers parfois inexistant il se trouve

Le plus souvent encombré ou mal entretenu il peut encore se situer sur la berge opposée au chenal nav Gable en quelques endroits le halage change de rive là où n’existe pas de gay ce qui nécessite transfère des chevaux par un bac la traversée de Liège concentre tous ces

Problèmes le halage inexistant à l’amont immédiat de Liège change deux fois de berge depuis le pont des Arches jusqu’en avrois plus délicat encore s’avère le passage du pont et la remonte jusqu’à île magnifiquement illustré par deux dessins qui viennent d’être restaurés croquis réalisé au milieu du 16e siècle à l’occasion d’un

Procès celui-ci ce procès oppose deux métiers liégeois les merniers et les nèveurs les marchands de bois de charpente et les bâeliers à propos du libre accès au rivage de surmeuse les merniers soutiennent que leur chantier se pronongent jusqu’au fleuve et qui ne sont pas tenus de laisser une voie dégager le long du

Cours d’eau et les neveveurs prétendent qu’il existe à cet endroit un port public pour charger et décharger les marchandises et qu’on doit laisser libre en bord de Meuse une servitude de passage les parties épuisent les diverses instances locales et cette affaire aboutit en dernier recours devant la Chambre impériale de

SPIR les mniers perdront cette de cause mais ils continueront à entraver la circulation jusqu’au milieu du 17e siècle alors qu’observons-nous sur ces dessins et sur le texte latin qui les accompagne c’est une véritable BD hein on aperçoit aucun passage ménagé sous le pont pour le halallage ni aucun

Chemin le long du rivage encombré par des pièces de bois les bateliers doivent amarrer leur bateau sous une arche puis les ne traverse la ville avec leurs chevaux et se rendent sur l’île d’où un câble est descendu par une ncelle jusqu’au Chalan immobilisé on y attache les Amares et le

Halage peut reprendre mais outre la longueur de cet itinéraire laaction d’un bâtiment sur près de 300 m s’avère particulièrement difficile et dangereuse de manière plus générale la navigation doit faire face au flottage du bois par train de bateau par train de radeau pardon 10 à 12

Radeau former chacun de 30 à 45 madriers soit un total de 300 à 540 grumes pour une longueur de 150 à 200 m et une largeur de 6 m à 7 M50 cet important trafic provoque un embarras d’autant plus sérieux qu’il se déroule surtout au printemps époque de la circulation maximale sur la

Rivière on rencontre enfin sur le cours d’eau des train de bateau composé d’un bâtiment principal suivi de plus petites embarcations toutefois malgré ces inconvénients le transport fluvial réunit des avantages décisifs sur le transport terrestre particulièrement pour les pondéreux en effet le moindre coût du fr par voie d’eau et la grande supériorité

De contenance d’un bateau sur celle d’une charrette paraisse déterminant là où un chariot peut emporter au mieux 3 tonnes de marchandises un bâtiment mosant offre une capacité de charge allant jusqu’à 215 tonnes soit 70 fois plus étudions à présent les diverses infrastructures fluviales celles qui sont installé sur les rives les

Débarcadaires celles qui permettent la traversée du cours d’eau comme les ponts et celles qui se trouvent en rivière tels certains moulins les ports représentent une infrastructure importante pour les villes mosan bien entendu et leur localisation résulte de facteurs variés en ce qui concerne l’hydrographie on observe que les débarcadaires se

Situent le long du chenal navigable en en outre le portous qu’on appelle en roman appelé du latin du moyen latin atplictum appelé prend place à proximité du noyau urbain primitif à Liège on constate un glissement lent et de longue durée du cours d’eau d’Ouest en Est qui modifie la localisation des premiers

Port ceuxci doivent être établis de part et d’autre du pont construit en 1025 1037 au plus près de la cathédrale sur le cône de déjection de la Légia mais l’action conjuguée de celle-ci et du bras d’avroi provoque un alluvionnement continuel et considérable qui produit un déplacement latéral du fleuve

Ensuite au point de vue économique le rôle joué par chaque agglomération comme marché ou comme étape pour telle ou telle marchandise termine dès le 14e siècle la spécialisation de différents appelés ainsi à Liège on recueille les grume flotté depuis l’Ardenne à l’amont du pont des Arches mais on place l’étape

Du sel à l’aval de l’ouvrage puisque ce produit vient du delta le rivage des Augustins là où commence le bras d’avrois permet le chargement de la ouille extraite dans les fosses des environs des considérations d’ordre politique peuvent également jouer comme la proximité du castrum mais ce n’est

Pas le cas à Liège ce site liégeois s’avère difficile à défendre car les collines sont trop éloignées du cœur de la cité pour cette raison notg c’est Jean-Louis cupert qui pourrait vous en parler beaucoup mieux que moi notg songera à déplacer le chef-lieu du diocèse à i mais en

985 3 par l’empereur du comté de oui apportera à l’évêque les ressources suffisantes pour faire construire autour de Liège une première enceinte une enceinte très vaste pour l’époque très approximatif ceci mais bon c’est pour donner une idée l’histoire des agglomérations et l’évolution de l’espace urbain éclairent aussi la localisation de nouveaux ports qui

Témoignent de l’essort des villes de manière plus générale on peut affirmer que l’extension des débarcadaires dès le 11e siècle coïncide avec la remarquable expansion du commerce mosant ce qui provoquera à partir du 13e siècle surtout une multiplication des rivages il convient encore de souligner les capacités tout à fait remarquables

De trois sites pour l’installation de multiples appelés mésière m et Liège je m’attarderai aujourd’hui sur le site liégeois au confluent du fleuve et d’une rivière navigable lourde ainsi les les premiers ports la Goffe et surmeuse des deux côtés du pont bien entendu ce sont les premiers mais on va

Mentionner en plus de ceuxci on va mentionner dès 1141 le portous sancti Jacobi sur la rive gauche du cours d’eau à proximité de l’Abbaye du même nom des appelés fonctionnent le long du bras qui saint lîle dès 1331 en la sauvenère et de part et d’autres du pont d’avrois en

1350 on note encore l’existence d’un débarcadaire à la bauverie en 1316 et au 15e siècle apparaît le rivage des Augustin en avrois à la fin du 16e siècle on aménage un port qui prolonge la Goffe jusqu’à la porte Saint-Léonard examinons maintenant le rôle joué par ces débarcadaires leur fonction essentielle consiste à

Faciliter les échanges bien entendu aussi au 14e siècle en raison de l’essort économique le nombre des appelés s’accroit et leur fonction leur affectation se précise c’est que les Pors permettent au prince de contrôler le marché des vivres pour assurer le ravitaillement urbain les souverains instaurent à cette fin une étape obligatoire pour les

Différentes denrées et marchandises en des débarcadaires précis ainsi par exemple au 16e siècle le rivage situé en amont du pont se voit réserver au vin et c’est aussi à l’appeler que l’on lève une taxe de transit qu’on appelle le ton lieu mot qui va donner dans les langues

Germaniques en tout cas en allemand le mot sol ça VI vient de là car il s’agit du seul endroit permettant le contrôle de la cargaison et la perception de l’impôt il reste à décrire la disposition et l’équipement de ces infrastructures la pratique aisée et habituelle de l’échouage pour ces

Bateaux à fond plat explique à la fois le nombre des débarcadaires on peut on peut en créer partout où l’on veut pratiquement il suffit d’avoir une berge en pente douce c’est tout et le caractère tardif de leur aménagement l’échouement des bateaux se fait c’est c’est une des grandes

Qualités de ces bateaux à fond plat on les échoue où l’on veut en fonction de la hauteur des eau et quelle que soit la hauteur des EAU on distingue encore des appelés non aménager au 18e et 19e siècle toutefois on établit des digues que l’on appelle des

Battes bien sûr qui fixe les rivages le long du chenal navigable et rend de plus sûr les manœuvres d’abordage l’archéologie vient de nous révéler la précocité de telles infrastructures pas ici dès le 5e siècle au grognon à Namur cependant cela semble tout à fait exceptionnel les Bates n’apparaissent dans la documentation écrite qu’en

1387 à mésière un mot wallon à mésière mésière à mesir on parle un dialect wallon encore de nos jours évidemment on construit une digue en pierre en 1545 1548 à Liège au rivage de la Goffe mais il faut attendre la seconde moitié du 16e siècle pour que l’on établisse des qua des chaussées

Empierrées et pavées en appui sur ses battes le quai de la GOF à Liège pavé en 1575 se verra prolonger vers l’aval en 1595 1606 on y ménage de larges ouvertures ù sétachent des gradins qui autorise en tout temps l’accostage des bateaux enfin notons que l’équipement

Des appelés se réduit à très peu de choses des pieux fichés sur la rive et plus tard des placés sur les quais rendent possible l’amarrage des bâtiments la plupart des villes de la vallée naissent à proximité immédiate d’un point de passage du fleuve c’est cette fonction qui a formé le toponyme mosaï trectus

Mriicht je m’amuse toujours je m’amusais toujours à faire dire ce mot par mes étudiants français c’est très amusant dans le courant des 11e et 12e siècle ce ne sont pas moins de 7 édifices qui existent sur la rivière citons ce de Dinan oui Liège et Maastricht sachez que les fouilles

Archéologiques effectuées sur le site du Pont des Arches clôturé en 2009 montrre que le premier ouvrage jeté à Liège en 1025 1037 c’est la date d’un règne d’un évêque comportait un tablier en bois en bois reposant sur des piles en pierre pas d’arche donc l’édifice liégeois ne méritera son

Nom qu’à la fin du 12e siècle vraisemblablement lorsque l’on construira des archamp-pierres et puisque Bruno de moulin est là je tiens à préciser que avant même ces fouille archéologique un étudiant de notre année qui a écrit un mémoire sur les ponts mausans affirmait déjà que le premier pont des Arches ne comportait pas

D’arche à propos c’est Michel Godinas à propos des site où ont été lancés les ponts retenons le cas de Liège ah j’ai oublié de vous montrer ceci oui le cas de Liège parce que à Liège le lent déplacement latéral du cours d’eau déjà mentionné modifie l’orientation du

Lit en le repoussant vers la rive gauche à hauteur de l’ouvrage tout ceci nécessite lors des reconstructions du pont des Arches en 1424 1446 et après 1643 un recul successif de la culée de cette berge vers laamont des considérations de nature économique peuvent jouer dans le choix de l’emplacement où jeter ses édifices

Ainsi on les établit auprès des premiers débarcadaire et à proximité du noyau urbain primitif on observe aussi des motifs d’ordre politique tels la protection du castrum mais pas à Liège ces ouvrages remplissent diverses fonctions il constituent un élément important de l’infrastructure à la fois fluviale et terrestre il permettent de

Franchir le cours d’eau en toute sécurité et facilite le contrôle du trafic aussi bien sur la rivière que sur la route notons encore que le rôle militaire de ces ponts ressort de manière très claire ils sont intégrés dans les enceintes urbaines et ils offrent un intérêt stratégique considérable on constate également

Combien la construction de tels édifices sur le fleuve témoigne de l’essort des agglomérations mozane en un peu plus d’un siècle de 1025 à 1151 se ouvrages existent ou sont lancés sur la rivière dont deux ou trois réalisés intégralement en pierre ce qui paraît très précoce et tout à fait remarquable

En tout cas dans nos régions or c’est à cette époque que les villes de la vallée re on notera encore que la substitution d’un ouvrage en pierre à l’ancien édifice au tablier de bois à Liège à la fin du 12e siècle coïncide avec une forte croissance de cette agglomération c’est que ces ouvrages

Jouent un rôle essentiel dans l’activité économique de chaque ville et provoque la naissance puis le développement du quartier situé outreemuse enfin les ponts point de passage obligé offre pour l’axe routier comme le port pour la voie fluviale un endroit privilégié où l’on lève la taxe le tonlieu apportons encore quelques

Précisions sur l’architecture des édifice mosan elle ne se distingue pas de ce que l’on peut observer en d’autres régions au Moyen-Âge ou à l’époque moderne il s’agit d’un type d’ouvrage aux arches élevés pour mettre le tablier autant que possible à l’abri des inondations et dont le cintre paraît

Légèrement surbaissé ce qui permet de diminuer le nombre de piliers ces ponts comportent de 7 à 10 grosses piles de plus en plus hautes au fur et à mesure où où l’on s’approche de l’arche central cela donne à ces édifices des rampes auou fortes pentes et l’aspect d’un

Dodâe tous ces ouvrages sont pourvus d’avant bec en forme de triangle qui servent à rompre le courant et à atténuer l’impact des glaces lors des débacles notons enfin que l’on mentionne des maisons construites sur le pont de Liège dès les 13e et 14e siècles noté aussi par notre ami Michel

Godinas l’eau procure aussi l’énergie indispensable au développement de l’économie urbaine les moulins hydrauliques forment ainsi une infrastructure d’une grande importance l’expansion de ces équipements dans la vallée se produit au 12e et surtout au 13e siècle et puis ils connaissent un essort extraordinaire au 16e siècle ces moulins sont tous établis sur

De petits affluents tels la Légia à Liège dont la pente plus forte procure davantage de puissance et dont le lit moins large en facilite l’installation on construit aussi de tels engins sur des rivère au courant puissant comme l’ourt à Liège d’autres machines sont placées sur des bras du

Fleuve mais on nétablit jamais ces infrastructures sur le cours principal du fleuve et dès que j’affirme cela je dois citer quand même quatre exceptions sur le cours de la Meuse dont une à Liège et qui est très connu quelques très rares moulins sont installés sur de petits canaux de dérivation artificielle

Dont le gros engin de l’abaye de Saint-Jacques à Liège les seules roues qui se trouvent sur le cours principal du fleuve c’est-à-dire en rivière consiste en des moulins flottants montés sur barqu il en existe à Liège dès le début du 14e siècle ces engins apparaissent toujours aux mêmes endroits jusqu’au 17e siècle

Il se situe soit entre la beauauverie et l’abaye de Bea repart c’est le site actuel de les vêcher donc en amont du pont des Arches soit à l’aval de cet ouvrage le rendement de telle machine à la roue muue par en dessous paraît faible elles offrent toutefois un appoint énergétique car elles ne

Connaissent quasi pas de chômage technique et elles jouissent d’une grande souplesse d’utilisation contrairement aux engins fixes l’affectation et l’équipement de ces moulins semble très varié les activités les plus habituelles meuneries et brasseries sont attestées bien sûr en premier lieu mais des machines permettent dès le début du 13e siècle de

Fouler les draps et d’autres à la fin de ce siècle de broyer les écorces pour obtenir du temps d’autres encore au début du 14e siècle d’aiguiser des outils et d’autres enfin au 15e siècle de fabriquer du papier toutefois c’est en relation avec la métallurgie et la sidérurgie que les rousy connaîtront un développement

Extraordinaire des moulins actionnent des marteaux d’enclume au 13e siècle et puis des soufflets dès la fin du 14e siècle à proximité de Liège nous le verrons on transforme grâce au haut fourneau le minera en fonte utilisé pour produire soit des pièces moulées soit des gueuses de fer cependant la véritable révolution

Dans cette industrie se produira à partir de 1550 grâce à l’emploi de la houille comme combustible et avec une très précoce mécanisation de l’activité sidérurgique ces usines se concentrent dans la région liégeoise là où se marie ouille noire et ouille blanche charbon de terre et force hydraulique enfin à partir du dernier

Quart du 16e siècle on note la multiplication de Moulins à poudre aux environs de Liège la des machines disposent de roues à au actionné par l’eau en dessous un petit barrage alimente un biefief qui assure pente et débit suffisant pour entraîner les roues des vannes permettent de régulariser le débit du canal de

Dérivation et des mécanismes de régler la hauteur des roues ajoutons qu’un seul biefief actionne plusieurs roues dont le diamètre moyen varie entre 4 m et 4 M5 50 c’est énorme et il peut atteindre 7 M50 à 9 m pour une largeur de 1,20 à 1,50 quant à l’équipement de ces moulins

On observe que la roue entraîne les axes de transmission et des engrenages qui accélèent le mouvement rotatif celui-ci fait fonctionner les meules ou transformé par un arbre à câ et puis par des bieles manivelles en mouvement rectiling alternatif me les outils et l’équipement spécifique de chaque unité ainsi des machines peuvent

Fouler les draps grâce à des pilons fixés sur un arbre à Cam les tanneurs emploi des engins broyant les écorces soit à l’aide de de meules avec la pierre supérieure placée sur tranche soit grâce à un arbre à Cam muni de marteau les roues des moulins à papier

Entraînent des pilons qui écrasent les chiffons et les réduisent en pas dans la métallurgie les fourneaux atteignent 3 à 5 m de hauteur à la fin du 14e siècle ils produisent des loupes de fer de 100 à 300 kg surtout ces machines actionnent des souffleries de plus en plus puissante qui permettent

Bientôt de dépasser 1536°gr soit la température de fusion du fer le haut fourneau est né dont la coulée contient peu de SCOR mais trop de carbone ce n’est pas du fer mais de la fonte et ce métal s’avère cassant et ne peut-être martelé de très récentes recherches archéologiques montrent que l’on produit

De la fonte dès la première moitié du 14e siècle en Allemagne et en Lorine et puis au milieu du siècle dans l’entre semb brémeuse mais de la fonte mais pour fabriquer du fer il faut réchauffer la gueuse de fondte dans une forge d’affinage et la et la décarburé il s’agit donc d’une méthode

Indirecte et c’est le procédé wallon mise au point dans la région de Liège à la fin du 14e siècle il consiste à brûler le carbone et les impuretés par une flamme oxdante obtenue grâce à des soufflets puis des Martinet viennent cingler les loupes de fer placées sur l’enclume pour leur conférer dureté et

Homogénéité c’est surtout aux environs de Liège que cette industrie se développera dans la seconde moitié du 16e siècle grâce à l’utilisation de la houille comme combustible dans un haut fourneau on produit jusqu’à 5 tonnes de fer par jour ça nous fait sourire aujourd’hui mais pour l’époque c’est énorme puis la platinerie transforme le

Métal en bande grâce à un marteau de 80 à 120 kg qui frappe à raison de 60 à 80 coups à la minute le laminoir réduit l’épaisseur des barres de fer ramolit à la chaleur entre deux cylindres tournant en sens inverse pour en faire des tôes la

Fenderie produit des vergettes de fer à l’aide de deux cylindres dont l’un armé de couteau découpe la tôle et à partir de ces vergettes la tréfilerie confectionne du fil de fer et la clouterie façonne des clous ces machines complètent donc et le plus souvent sont associés au sein d’une même usine comportant plusieurs

Roues enfin on constate que ces engins offrent certes quelques inconvénients mais beaucoup plus d’avantage d’un côté du côté des inconvéniant le rendement qui paraît très faible qui nous fait sourire aussi les pertes d’énergie sont de l’ordre de 80 %. alors un plus grand nombre d’aues permet bien d’augmenter la rentabilité

Mais il reste limité car proportionnel au diamètre de la roue qui sont déjà imposantes aussi multiplieton plus souvent et plus aisément ces dernières mais ces machines comportent beaucoup d’avantages et la richesse du réseau hydrographique mosant tout particulièrement à Liège facilite l’installation de multitude d’unités sur de multiples affluents divisés très tôt

En de nombreux bras naturels ou artificiels cette densité s’avère tout à fait exceptionnelle à Liège où l’on compte rien que sur l’ourt en 5 km une bonne trentaine de Moulins qui comprennent pour la plupart plusieurs roues cela permet d’offrir presque en permanence et à volonté une énergie puissante pour

Tous les métiers dont les activités nécessitent l’usage de l’eau une fois ce socle technique et établi je sais que ce fut long mais vous allez voir que toutes les pièces vont commencer à s’imbriquer les unes dans les autres il faut d’abord préciser le rôle joué par le fleuve dans le

Développement économique du pays mosan grâce à un inventaire des ressources et puis en soulignant la dynamique du cours d’eau en ce domaine on note l’existence de minera tel le Fire de part et d’autrre de Namur dès l’époque romaine à partir des 13e et 14e siècle on observe une multiplication des usines

À faire puis au 15e et 16e siècle on observe euh on note de on entreprend de nouvelles prospections entre Liège et hui en même temps qu’augmente sans cesse les besoins en produits ferreux à partir d’une estimation réalisée en 1562 on considère que la production annuelle de fer dans la vallée doit

Avoisiner les 2000 tonnes ce qui paraît tout à fait considérable pour cette époque il existe aussi de nombreuses minières de plomb tout près du fleuve dès le 10e ou le 11e siècle ensuite à partir du début du 13e siècle la découverte de plusieurs gisements plombifères coïncide avec une demande accrue de plomb ces

Minières compos un bassin qui s’étend de Namur à Liège à proximité immédiate de la rivière au 1er siècle de notre ère on exploite un gisement de calamine ou carbonate de zinc situé dans la région mosane or le zinc entre pour un tiers dans la composition du Léon en alliage

Avec le cuivre mais jusqu’au 19e siècle procédé Doni est lié joie on ne parvient pas à extraire le zinc pur du minerai aussi doit-on se contenter sur place sur les minières d’entirer par calcination de la calamine de l’oxyde de zinc ce minerai se trouve dans la la

Vallée de part et d’autre de houi et au 14e siècle ces minières s’épuisent c’est alors que les artisans de Dinan qui détiennent à cette époque un quasi monopole sur ce que l’on appellera la danderie se tournent vers les gisements du Ducher de l’mbourg découvert récemment la calamine les principaux matériaux de

Construction foisonnent à proximité du cours d’eau le bois qui occupe une place essentielle à cette époque on l’emploie non seulement pour la construction des bâtiments ou des bateaux mais aussi dans l’industrie des armes et dans les Houillères de vastes forêts avoisinent le fleuve et ses affluents en fait à la

Fin du 18e siècle encore la couverture boisée de ce qu’on peut qualifier l’espace belge se concentre pour plus de 80 % dans le bassin de la Meuse et surtout en Ardenne la vallée comprend plusieurs sites d’extraction de la pierre certains d’entre eux semblent exploiter dès l’époque romaine les rochers

Calcaires proches de Namur et le tufo en amont de Maastricht l’emploi de ces pierres ne se limite pas à la construction on les utilise aussi pour fabriquer des projectiles des boulets façonner des meuls ou encore pour produire de la Chau par calcination du tufau qui entre dans la composition du mortier ben

Figurez-vous que les les cimenteries se trouve toujours au même endroit parmi les matériaux il faut également mentionner l’ardoise pour la couverture des toits les carrières se situent dans le massif chisteux hardardenis en aval de mesière à proximité du fleuve ces ardoisières jouissent d’un véritable monopole dans les anciens

Pays-Bas le combustible plus usuel est le bois bois de chauffage et charbon de bois qui provient des forêts zardonaises un autre combustible reste longtemps particulire au pays mosan voire aux environs de Liège la houille ainsi on utilise dès la fin du 12e siècle cette terre noire Terra nigra aussi bien pour

Se chauffer que dans les forges l’industrie houillère progresse vite au 13e et 14e siècle toutefois c’est surtout dans les premiers tiers du 16e siècle les deux premiers tiers du 16e siècle que le nombre de puit et que la production augmente de façon considérable on estime alors le volume

De charbon provenant des mil liégeoisees à 90000 tonnes en 1562 1563 chaque fois que je vous cite des des chiffres on a tendance à sourire parce que après la révolution industrielle bien sûr ça n’a plus rien à voir mais pour ce moment-là à cette époque-là c’est c’est un record

Oh peut-être dépassé dans du côté de du bassin ouill est de euh en Angleterre mais je n’ai pas les chiffres l’exploitation de la houille y devient à cette époque à Liège donc la première activité extractive au moment même où la demande se fait plus pressante en raison de l’utilisation de

Plus en plus fréquente et en énorme quantité du charbon de terre dans les différentes industries dans les différentes industries on trouve aussi dans la vallée quelques matières premières nécessaires à l’armurerie la production d’artillerie à poudre et d’armes àfeu portative apparu au 14e siècle connaît très tôt une extension remarquable dans un pays

D’ancienne tradition métallurgique c’est pas illogique non plus à partir du 15e siècle on fabrique de la poudre noire à Liège celle-ci se compose de 5 % de charbon de bois 70 % de salpêtre 25 % de soufre et ces deux substances pyrotechniques proviennent de marchés lointains notamment l’Italie

Toutefois dès le milieu du 16e siècle on commence à exploiter le salpêtre à proximité de Liège en outre on y installe de nombreuses souffrières alimenté grâce à la coupe rose extraite tout près ce qu’on devait importer on commence à le produire le de la Meuse offre encore certaines matières

Premières indispensables à la draperie qui se développe dans les villes de la vallée à partir du 13e siècle signalons la culture de la guède en SB entre Namur et Liège il s’agit d’une plante tinctoriale qui permet d’obtenir toute la gamme des couleurs à base de bleu quant à laalin le plus

Connu des mordants est nécessaire et utilisé pour la stabilisation des couleurs l’alin est importé de grèe c’est loin c’est cher mais à partir du milieu du 16e siècle on commence à exploiter des alunières près de la rivière entre oui et viser enfin il ne faut il ne faut pas

Oublier les denrées surtout les céréales essentielles dans l’alimentation jusqu’il y a peu bon détrôné par les fastfot aujourd’hui au début du 13e siècle les récoltes entre autres dans la riche ESB sont le plus souvent satisfaisante et la population peut compter sur un approvisionnement suffisant le poisson tient aussi une

Grande place parmi les vivres en raison des nombreuses périodes de jeûne et d’abstinence prescrites par l’Église la salaison des poissons contribue à accroître la consommation de cette denrée or nous avons un très beau témoignage qui vente vers 1070 l’abondance et la variété des poissons que nourrit le fleuve parmi lesquels on

Peut citer le saumon en cours de réimplantation en Meuse on mentionnera enfin la viticulture pratiquée sur les collines de la vallée examinons à présent comment ces ressources ont été mises en valeur et essayons de préciser le rôle de la rivière dans les échanges les minera extraits à proximité

Du cours d’eau font l’objet d’un commerce sur locale ou régionale mais qui s’effectue le plus souvent par bateau les bâeliers embarquent des quantités très importantes de fer de plombs de calamine dans la seconde moitié du 16e siècle on estime le volume annuel de ces cargaisons à plusieurs centaines de

Tonnes parmi les matériaux de construction on distinguera le bois et l’ardoise dont le transport se fait depuis Lamont l’Arden et toujours par la voie fluviale en outre ces échanges participent aussi bien au commerce local et régional qu’au trafic à longue distance on retrouve du bois mosant dans le delta et même à

Bruges en outre en ce qui concerne le bois de construction je vous le rappelle je l’ai mentionné tout à l’heure à propos des techniques de navigation on utilise le flottage le volume de ces échanges devient particulièrement intense 16e siècle lorsque les chantiers naval hollandais construisent la flotte commerciale la plus puissante d’Europe

Ce sont alors ce sont alors des centaines de milliers de troncs qui descendent chaque année la rivière le bateau constitue le moyen de transport privilégié pour les ardoises matériaux fragiles encombrant pondéreux depuis les fosses proches de mesière d’importantes cargaisons d’ardoises empruntent le cours d’eau des le 13e siècle les bâeliers gagnent les

Villes de la Val puis la basmeuse et le delta d’où il remontent le rein ou se dirige vers la Hollande et encore enverse ou Bruge vers 1550 on transporte un volume annuel moyen de plus de 7 millions d’ardoises le trafic des pierres se fait aussi par la voie fluviale et il s’avère

Très important les nombreuses carrières proches de la vallée approvisionnent les multiples champ des grands édifices religieux et civils dans notre région et jusqu’aux Pays-Bas celui de la cathédrale Saint-Lambert à Liège de la fin du 12e au 16e siècle nécessite une grande quantité de livraison dont certaines proviennent de doncherie en amont de

Mesière en ce qui concerne les combustibles on observe dès le début du 13e siècle des exportations régulières de Houilles en en direction du delta le charbon de terre est ensuite acheminé vers la Flandre le Braban et Utrecht voire le centre de l’Allemagne parce que figurez-vous que le bassin rouillé le

Bassin rouillé de la rour ne sera exploité que beaucoup plus tard au 16e siècle surtout les agglomérations hollandaises constituent un débouché considérable pour ce combustible plus de 30000 tonnes par an vers 1550 en basmeuse et dans le trafic de cette marchandise très encombrante la rivière apparaît comme un axe privilégié à partir des

Environs de lièg et soulignons encore que l’approvisionnement des industries liègeoises engendre rien qu’un pour elle des échanges locaux d’une grande intensité vers la fin du 16e siècle les troubles qui agitent les Pays-Bas provoquent un accroissement considérable des besoins en poudre Liège devient alors un un centre international de la

Poudre du salpêtre et du soufre qui s’exporte par dizaines de tonnes grâce au fleuve on citera ici bien sûr l’exemple très connu de cursius qui aé sa fortune en vendant de la poudre aux Espagnols enfin dans l’artisanat du textile la fourniture d’alin au Pays-Bas du Sud se voit empêcher des 172 par la

Fermeture de l’Esco à l’occasion de la guerre entre calviniste et espagnol ceci se tourne vers les alles lunières liégeoises dont la production transportée surtout par bateau connaît ainsi un essort considérable on voit combien la diversité et l’importance des richesses naturelles proches de la rivière donne lieu à des échanges très intenses sur le

Cours d’eau aussi bien à l’intérieur de la vallée qu’à plus longue distance mais le trafic fluvial ne se limite pas au transport de ces marchandises en effet la Meuse joue un rôle encore plus large qu’il reste à préciser très rapidement tout d’abord la rivière permet d’amener depuis les marchés

Extérieurs les matières premières qui font défaut à la vallée ou des denrées qu’elle produitite en quantité insuffisante ainsi le cuivre indispensable pour former le Léon provient de sax le cours d’eau facilite le fret de ce minerai il arrive que les mosant se rentent sur les marchés voisins pour

Acheter des grains mais seulement lors des périodes de disett ces céréales viennent par bateau de Hollande et de geldre ou encore de champagne via mésière on doit aussi importer dès le 13e siècle des poissons de mer frais ou salé pour compléter l’approvisionnement des villes riveraines et de grosses

Cargaisons remontent le fleuve depuis le delta le sel apparaît également comme essentiel depuis la promotion du poisson salé il intervient à peu près de 20 % dans cette salaison or le cours d’eau permet le transport en très grande quantité de cette denrée dès le 14e siècle plusieurs centaines de tonnes de

Sel proviennent chaque année des Salines zélandaises et puis des ports hollandais depuis le haut Moyen-âge les églises et abayes du pays mosan se procurent du vin le long de la Moselle et du RIN en laonois et dans la vallée de laine à partir des 13e et 14e siècles on

Importera en outre du vin de Poitou de champagne de Bourgogne et d’Alsace ce trafic porte au 16e siècle sur des milliers d’hectolitres et le transport des tonneaux s’effectue le plus possible par bateau ensuite la rivière contribue à fixer tout près d’elle ou à favoriser les sort de plusieurs

Industries en effet le cours d’eau garde toujours la préférence pour les les frêes pondéreux ou encombrant en fait ce sont les matières dont le trafic pose le moins de problèmes que l’on importe comme le cuivre dans l’industrie du Léon tout ceci explique la naissance et puis le développement extraordinaire de la

Danderie dans les villes de cette vallée proche des gisements de calabin et non pas tout près des gisements de cuivre mais cela explique aussi la confection me semble-t-il des fond baptismau de Notre Dame à Liège au début du 12e siècle chef-dœuvre mosant je prends des risques jusqu’à preuve définitive du

Contraire de la même manière la proximité des minières de fer et de plombs par rapport au fleuves ou à ses affluents contribu à l’essort de l’industrie métallurgique dans la vallée enfin la rivière constitue aussi l’axe essentiel pour le transport des nombreux produits manufacturés par les artisans mosans il SAG de relation

Commercial à longue distance très précoce et d’une extension remarquable ainsi des articles en Laon parviennent en rénani à Paris et en en Angleterre dès la fin du 11e siècle à la même époque fin du 11e siècle de ce point de vue la Flandre commence seulement à s’éveiller et le brband dort

Encore il y a des moments j’en ai un petit peu rbol bon bref par la suite les marchands de la vallée fréquenteront de nombreux marchés très éloignés parfois les dinanté négocient à Cologne ou au voir de champagne de Paris et de Chalons sur sa mais surtout en Angleterre lorsque cet artisanat atteint

Son apogé au 15e siècle avant d’être rasé par les Bourguignons elle ne s’en remettra jamais or les itinéraires empruntés par ces marchands coïncident avec le fleuve au milieu du 16e siècle la sidérurgie liégeoise connaî un boom assez extraordinaire on voit entre autres de très importantes cargaisons de clou descendre la rivière en direction

Du delta à destination des chantiers navales hollandais vers la fin du 16e siècle l’armurerie se développe dans le bassin de Liège la ville exporte alors des armes blanches des armes à feu ainsi que des munitions et de la poudre et ces échanges se font assez souvent par l’ameuse ainsi les facilités de

Transport offertes par le cours d’eau jouent un rôle dynamique de tout premier ordre pour le commerce de la vallée très rapidement maintenant l’importance économique du fleuve se double d’enjeux politiques et stratégiques cela suscite de puissants intérêts et il importe d’examiner mais sous forme de synthèse de quelle manière

Les pouvoirs cherchent à s’en assurer à s’assurer le contrôle de la rivière disposer de la Meuse représente dès le Bas-Empire romain un enjeu stratégique considérable plus tard la famille de Charlemagne originaire de la vallée qui dispose de nombreux biens et c’est sur ce fleuve et pas ailleurs que bat le cœur de l’empire

Carolingien j’ai un plaisir fou à dire ça devant des collègues parisiens mais cet empire carolingien s’effondre après 843 et au milieu du du du du 10e siècle surgit un nouvel empire plus à l’est la rivière n’est plus au centre de celui-ci mais à sa frontière les empereurs germaniques doivent

Défendre cette région et autorise en 985 dans ce but la constitution d’une principauté gouvernée par des évêques la puissance de ces princes évêques de Liège se renforcera au cours des siècles après la forte donné par le premier d’entre eux no ils construisent un véritable état et quand vous regardez la

Carte vous observez que la colonne vertébrale de cet état c’est la dire suivante celle la colonne vertébrale de cet état de cet état s’articule sur la vallée de la Meuse c’est pas un hasard or la détention de fortification en bordure du cours d’eau permet de surveiller la circulation fluviale et le

Passage de la rivière aussi ces prê-là cherchent-il à disposer de châteaux et se préoccupent-t-il ensuite au 13e et 14e siècle d’agrandir les fortifications urbaines mais au 15e siècle le pays de Liège se voit cerné par un ensemble politique beaucoup plus vaste les Pays-Bas bourguignons puis espagnols ensuite au 16e siècle ces principautés

Sont entraînées dans les guerres entre l’Espagne et la France puis dans les troubles religieux et le conflit avec les provinces unies là je devrais céder la parole à Bruno de moulin bien sûr tout cela contribue à accroître sans cesse l’importance stratégique des plasmosanes on peut encore aller plus

Loin j’aimerais oser en pratiquant ce qu’on nomme aujourd’hui l’histoire connectée en effet ce nouvel angle d’analyse que je viens de vous proposer casse déjà quelques cadres dont les contours imperméables empêchaient d’aborder des points de vu originaux partir du fleuve permet de mettre en relief en 3D le rôle de Liège dans notre

Histoire mais la conviction de la richesse potentielle offerte par cette autre manière d’expliquer le passé m’a encouragé à pousser plus loin cette enquête dans ma dissertation d’habilitation j’ai décider de casser encore le cadre géographique et d’élargir l’espace analysé à l’ensemble des cours d’eau situé entre les Pyrénées

Et le rein je vais pas vous infliger ça rassurez-vous bien entendu il faut tout d’abord déterminer ce qui est comparable pour savoir quels espaces on peut connecter mais une fois ces définitions posées on ouvre aux comparaison une bonne partie des fleuves et rivières de la plaine du Nord-Ouest et du nord de

L’Europe cela mène à observer que la Meuse la scène et le rein se classent en tête de tous ces cours d’eau en ce qui concerne la navigabilité cocorico parmi de nombreuses observations on note avec intérêt que l’on trouve aussi des moulins sur barque à Paris sur la scène ou sur le rein à

Cologne ou sur la Garonne à Toulouse d’un autre côté si l’on peut établir d’innombrables roues hydrauliques aux abords de la Meuse ce n’est pas le cas pour les rivières de plaine comme lesquat tourné où la navigation et les moulins ne peuvent fonctionner en même temps cassons encore davantage le cadre

Chronologique cette fois en poursuivant cette étude jusqu’au présent de manière très brève he toujours au milieu du 19e siècle l’eau se trouve omniprésente à Liège la cité s’étend pour ainsi dire à cheval sur le delta formé par le confluent Meuse ourt de multiples bras s’y ramifient s’y entrecroisent pendant quelques siècle ce

Site procure des avantages non négligeables tel la possibilité de développer de nombreuses activités en relation avec l’utilisation de l’eau Tanerie usine à poudre atelier métallurgique et sidérurgique qui fonctionne grâce à des moulins vous voyez que tout est en train de de s’imriqué mais cette situation entraîne aussi des désagréments considérables tout d’abord elle

Prédispose la plus grande partie de la ville au dégâts des inondations ainsi les débacles endommagent régulièrement les digues qui protègent quelque peu la bauverie ourumeuse ou l’île ensuite l’existance de ces entreslà contribue à entretenir dans certains quartiers une insalubrité endémique enfin et surtout une telle situation

Entrave la navigation ce à quoi il faut ajouter l’état déplorable des ports en outre un seul ouvrage permet le franchissement du fleuve le pont des Arches au tablier étroit en dodâne avec une forte pente ce qui ne facilite guerre la circulation pour résoudre ces problèmes les ingénieurs du département de lourt

Avait proposé dès 1812- 1813 d’entreprendre de très importants travaux il faudra attendre longtemps un projet élaboré entre 1837 et 1847 poursuit deux objectifs majeurs prémunir la ville contre les plus grandes inondations et améliorer la navigation les travaux commencent en 1853 c’est encore plus long plus lent que le

Tram afin d’atteindre le premier but on prévoit de donner à l’ameameuse une direction uniforme par la sur la suppression des courbes trop fortes et d’encaisser les eau dans une section suffisante en élevant les berges on élimine ainsi les deux coudes d’avrois et de bêche et l’ rectifie le cours du

Fleuve qui dessine désormais une courbe douce d’une largeur de m entre la chapelle de paradis et le pont de la beauverie on perce ensuite une dérivation de la Meuse depuis le fourchu faossé jusqu’au londau et où elle rejoint le cours de l’ourt approfondi et élargi d’amerqueur au Barbou on crée un

Nouveau lit pour cette rivière un lit large de 50 à 60 m enfin on redresse le tracé du fleuve jusqu’à la passe de Jupi cette phase de travaux se termine en 1863 tout ceci contribue déjà à l’amélioration de la navigation mais l’ cherche aussi à constituer des plans

D’eau uniformes à cette fin on établit trois barrages dans la traversée de la ville le premier à la fonderie de canon le deuxèe près d’avrois le 3ème à l’origine de la dérivation ces infrastructures sont réalisées dès 1857 toutefois l’inondation calamiteuse de 1925 926 vient illustrer les points faibles du système surtout les barrages

Urbains qui seront supprimés avec deux barrages mais beaucoup plus éloignés ILV ramer d’un côté Monsin de l’autre il faut ajouter à tout ceci les modifications considérables apporté au cours de l’ourt à hauteur d’Angleur et de grivenier exécuté de 1902 à 1905 à l’occasion de l’Exposition universelle de Liège on

Pourrait reprendre ces points l’un après l’autre pour tenter d’expliquer la catastrophe que nous avons connu en juillet 2021 d’autres travaux sont entrepris au 19e siècle pour assaainir les quartiers traversés par de nombreux bras d’eau et y faciliter la circulation ainsi la rivière d’avrois devenue non navigable à la fin du 16e

Siècle déjà est comblé ou voûté dès 1838- 1845 de la même manière on supprime les multiples bieffs en outrmeuse entre 1863 et 1874 enfin il faut noter que les quais de la berge gauche sont restaurées et que l’on en établit aussi sur la rive droite on reconstruit le pont des Arches en

1860 de manière à faciliter à la fois la navigation et le franchissement du cours d’eau en outre de nouveaux ouvrages sont jetés sur la Meuse le le pont de la bauverie 1834 1843 le pont du valbenoist 1842 le pont de commerce 1866 le pont Saint-Léonard 1869 la passerelle 1879 le

Pont de franier à l’occasion de l’Exposition universelle de 1905 et celui de la tase 5 lors de l’Exposition internationale de l’eau en 1939 plusieurs autres édifices permettent de franchir la dérivation sans oublier la belle liégeoise passerelle mozar inauguré en 2016 au terme de cet exposé vous pouvez constater que le dynamisme impulsé par

La rivière provient de la commodité extraordinaire des transports fluviaux cela permet l’épanouissement des riches potentialités elles existent évidemment que recè la vallée et favorise lesessort d’industrie d’industrie qui vont faire sa prospérité pendant des siècles je vais faire un rapide résumé l’éclosion précoce de laadandrie l’expansion de la métallurgie de la

Sidérurgie sont alimentés par le cours d’eau véritable cordon ombilical qui assure un rôle capital en facilitant le transit des mineras et l’écoulement des produits finis l’ameuse nourrit au 15e et 16e siècle un trafic d’une importance comparable j’ai pas dit égale comparable en ordre de grandeur à celui que l’on observe alors sur la

Scène et même sur le rein on peut affirmer que c’est à la rivière que les villes de la vallée en général et que Liège en particulier doivent leur longue prospérité l’ameuse apparaît dans les trois industries qui fondent la fortune de Liège de cette cité presque jusqu’au présent l’exploitation houillère la métallurgie

L’armurerie l’eau permet à Liège de se classer aujourd’hui encore à la 3e place parmi les trois plus importants ports fluviaux européen à pruisbourg et Paris depuis les dars à la Val de Liège partent des caboteurs à destination du Royaume-Uni de la France des Pays-Bas de l’Allemagne de l’Espagne de la

Scandinavie le port pr pétrolier dessert une bonne partie de la wallolie la région d’exinchapel le grand Ducher du Luxembourg où vous allez faire votre plein l’utilisation intensive de la voie d’eau a permis de réaliser encore en 2020 dernier chiffre connu une bonne performance avec un trafic de 19,2 million de tonnes en

Léger recul par rapport en raison de la de la de la crise sanitaire mais il faut répondre à la disparition de la phase à chaud de la sidérurgie liégeoise il faut poursuivre le développement du trilogyort Hermal sousargentau fondé sur la multimodalité le bouchon de l’année vient de sauter grâce à la construction

D’une 4è écluse qui ouvre une navigation plus efficace vers rotterdame ces travaux ont nécessité la rectification de l’ameuse mitoyenne et du tracé de la frontière modifié en 2018 mentionnons enfin le projet de liaison à grand gabarit vers Paris qui tarde à se concrétiser dès que ce sera le cas on

Pourra répondre à Bard weever que l’ascenseur de STPI n’est pas un grand travail inutile aujourd’hui à la suite de l’épuisement des veines de charbon et des minières de fer la dernière richesse naturelle de la vallée reste l’eau un or blanc de plus en plus cher et indispensable à l’approvisionnement de

Plusieurs millions de personnes à Bruxelles enve ou rotredame et garantis s piface enfin de tout temps l’enjeu que représente cette artère de premier ordre a suscité l’intérêt des détenteurs du pouvoir à s’en assurer la disposition cela se révèle de manière très claire et très tôt cela demeure toujours soutenu

Par la suite jusqu’au jusqu’au 20e siècle n’oublions pas et ça aussi j’aime bien le dire en France que ce sont les forts de Liège qui en août 14 ont retardé les armées allemandes il y aurait pas eu les taxis de Marne et en 40 ce fut moins efficace d’accord j’espère avoir montré la

Persistance du rôle essentiel joué par notre fleuve dans lesessorts de notre région et de notre ville j’espère aussi vous avoir fait découvrir l’histoire mosane et l’histoire de Liège sous un angle nouveau original en partant de la rivière d’avoir replacé laameuse au cœur de notre histoire une histoire dont nous

Avons toute raison d’être F j’espère enfin vous avoir rapproché de ce beau cours d’eau longtemps caché par des parapas aveugles alors que l’on peut à nouveau flanner sur les promenade ou sur les pistes cyclables qui le bordent sur la nouvelle passerelle qui le franchit ne m’enveuillez pas pour mon caractère

Iconoclaste d’abord j’étais trop long mais devant vous j’ai tout cassé j’espère au moins ne pas vous avoir cassé des pieds [Applaudissements] [Musique] merci [Musique]

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