En résumé
    Cette conférence a pour objectif de présenter plusieurs enjeux et perspectives concernant l’impact de l’intelligence artificielle sur les compétences, notion au cœur des pratiques professionnelles de la formation et de l’accompagnement. L’intervention se focalisera d’abord sur une première prise de recul relative à « l’externalisation » des compétences humaines dans le temps long historique. Des exemples concrets seront donnés afin de comprend en quoi l’IA est un nouveau jalon spécifique de ce cheminement. Enfin, les enjeux sur la posture, l’éthique et la responsabilité du professionnel seront abordés.

    Cette conférence se tient dans le cadre du lancement du plan de professionnalisation 2024 de Via Compétences.

    Programme

    00:00:00 Introduction : le plan de professionnalisation 2024 de Via Compétences
    00:14:32 Partie I : Le lien historique entre développement humain et externalisation des compétences
    00:42:20 Partie II : L’intelligence artificielle : nouveau jalon spécifique de cette évolution
    01:02:50 Partie III : Impacts sur les pratiques des professionnels
    01:43:52 Conclusion

    Intervenant
    Youri MINNE, doctorant en sciences cognitives, EMC LIRIS / Sydo

    Accessibilité
    Si votre situation nécessite des aménagements particuliers, merci de nous contacter.

    En savoir plus
    Pour prendre connaissance de toute notre offre de professionnalisation, cliquez ici !

    Bonjour et bienvenue à cette webconférence  de Via Compétences qui marquera le lancement   du plan de professionnalisation  2024. Je suis Brice Cristoforetti,   chargé de mission professionnalisation chez Via  Compétences, et je vous accueille aujourd’hui.   Nous sommes dans les locaux du CIDFF de Lyon.  Je vous accueille aujourd’hui à la fois pour le  

    Lancement du plan de professionnalisation 2024  et pour une webconférence sur l’intelligence   artificielle. Nous accueillons aussi  aujourd’hui notre conférencier Youri Minne   qui est doctorant en sciences cognitives  au laboratoire EMC Liris et chez Sydo,   bonjour Youri ! Bonjour à tous. Je vais vous  présenter le dispositif pour savoir un peu ce  

    Qu’on va faire ensemble de 10h à midi. Tout  simplement, je vais vous faire une première   introduction pour vous donner le contexte,  vous parler de Via Compétences, du plan de   professionnalisation, quelle est cette mission  de professionnalisation de notre structure. Je  

    Vous rappelle encore une fois que vous avez  accès à un chat à droite de votre écran,   une équipe de modération est mobilisée et pourra  répondre à vos questions et les sélectionner pour   qu’on puisse les poser à notre conférencier  Youri. Donc on sera ensemble à priori jusqu’à  

    11h50 / midi et sans plus tarder je démarre.  Je vais vous expliquer un petit peu qui est   Via Compétences, quelles sont nos missions et  puis terminer sur le plan professionnalisation   2024 et les nouveautés. Donc Via Compétence c’est  le CARIF OREF de la région Auvergne-Rhône-Alpes,  

    C’est une structure qui est au cœur de la relation  orientation emploi formation. Vous avez peut-être   du coup déjà entendu parler de nous d’une manière  ou d’une autre. Sachez qu’on a quatre missions   principales. On est à peu près 45 collaborateurs  chez Via Compétences et parmi ces collaborateurs  

    Vous avez des personnes qui réalisent des  études, qui mettent à disposition des outils,   qui conçoivent des outils et les mettent à  disposition pour vos missions. Vous avez aussi   une mission de mise à disposition de ressources  et d’information c’est par exemple les articles  

    D’actualité, les dossiers que vous allez retrouver  sur notre site Internet. Vous avez un autre grand   P aussi très important chez nous c’est la collecte  de l’offre de formation initiale et continue dans   la région Auvergne-Rhône-Alpes et enfin une 4e  mission qui nous réunit plus particulièrement ce  

    Matin c’est la professionnalisation des acteurs,  donc c’est la professionnalisation de vous tous,   professionnels, que vous soyez dans le secteur  orientation formation ou emploi. Voici un peu   les quatre missions clés. A garder aussi en  tête nous avons une gouvernance quadripartite  

    Etat – Région – Partenaires sociaux. Nous sommes  un groupement d’intérêt public financé par l’État   et par le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes  et enfin nous avons 35 réseaux adhérents, donc   vous en faites potentiellement partie en fonction  de de la structure à laquelle vous appartenez,  

    Qui sont donc membres de notre groupement  d’intérêt public. Ensuite la professionnalisation   par Via compétence, pour vous donner un peu plus  de détails, vous dire un petit peu qu’est-ce   que ça permet donc, la professionnalisation  fondamentalement c’est une offre de formation   complétée par d’autres opportunités de monter  en compétence, donc au-delà de la formation,  

    Je reviendrai un petit peu sur les modalités  ensuite. Qu’est-ce que ça permet, hé bien l’idée   c’est de développer la qualité des services rendus  à vos usagers, ou à vos clients. Ça permet aussi   de créer une culture commune entre différents  acteurs qui fonctionnent plus ou moins ensemble,  

    Nous notre rôle c’est vraiment d’harmoniser les  pratiques, de vous faire vous rencontrer et puis   troisième axe, c’est de développer une meilleure  connaissance des acteurs, donc entre nous acteurs,   entre vous et puis aussi du côté des usagers,  que les usagers connaissent les acteurs,  

    Sachent vers qui se tourner. Tout ça le plan  de professionnalisation va aider d’une manière   ou d’une autre à remplir ces objectifs-là.  Donc comme je le disais le financement de   Via Compétence et le financement du plan de  professionnalisation c’est l’Etat, c’est le   conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, et puis  n’oublions pas l’Agefiph qui finance une partie  

    Du plan de professionnalisation. Lorsque vous vous  inscrivez à une formation sur une thématique lié   au handicap qui est gratuite, hé bien sachez que  c’est grâce à la subvention de l’Agefiph. Parfois   les formations vont être en partie payantes, donc  il peut y avoir une participation des stagiaires,  

    Donc vos structures contribuent aussi au  financement de ce plan de professionnalisation   par ce biais. Peut-être un peu plus de détails  sur ce que vous allez trouver pour 2024 sur nos   sites Internet. Vous allez trouver à peu près  78 actions de professionnalisation, comme je  

    Vous disais ça peut être des actions de formation  ou d’autres choses, et elles sont réparties entre   5 domaines thématiques que vous trouvez ici sur  la slide. Ce qui est intéressant de savoir c’est   que on essaie vraiment de ventiler nos actions  de professionnalisation sur tout le territoire,  

    Donc soit en basculant sur un format distanciel  pour que tout le monde puisse participer, soit en   allant organiser des formations dans les grandes  agglomérations de tout le territoire typiquement   Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Lyon, Grenoble  et parfois d’autres villes pour être sûr que vous  

    Ayez l’opportunité de participer. En 2023 ça a  permis à plus de 5 000 personnes de participer   toutes modalités confondues. Alors les modalités,  certains d’entre vous qui ont déjà participé,   vous allez être à l’aise avec certaines modalités  et puis d’autres sont plus originales pour vous.  

    Du classique on va dire, les formations en  présentiel, les formations en distanciel,   les formations multimodales, c’est quand  on va vous proposer des formations qui vont   mixer par exemple une journée en présentiel  et puis des classes virtuelles d’une, de 2h,   de 3h, donc vous allez passer du distanciel  au présentiel. Les autoformations, c’est pour  

    Ceux qui ont déjà un compte sur moockie.fr, sinon  n’hésitez pas à créer votre compte sur Moockie.fr,   c’est une plateforme totalement gratuite avec une  quinzaine de thèmes d’autoformation de 45 minutes,   1 heure, des thèmes très variés, totalements  gratuits vous faites quand vous voulez et ça  

    Permet de s’autoformer, d’avoir un accès un  premier niveau de connaissance sur des sujets   liés à vos enjeux professionnels. Parcours de  micro- learning : c’est pareil c’est une autre   possibilité pour être vraiment en toute souplesse  et sur un premier niveau de de formation. Et puis  

    On n’oublie pas les webinar et les conférences, la  webconférence comme ce matin qu’on vous propose et   puis tout un chapelet de webinars, chaque mois  vous aurez un, deux webinars sur des thématiques   variées, pareil en lien avec vos enjeux. Enfin les  ateliers d’échange de pratique c’est quelque chose  

    Qu’on a commencé l’année dernière et qui vous a  bien plus donc on continue en 2024, donc là c’est   du distanciel, c’est des ateliers vraiment  pour faire ressortir vos bonnes pratiques,   pour faire parler, vous faire échanger directement  entre vous, pour faire éclore un maximum de bonnes  

    Idées et améliorer votre quotidien professionnel.  Alors c’est les modalités maintenant petite focale   sur les webinaires, donc si vous êtes abonné à  nos différentes newsletters vous ne raterez pas   les thématiques qui vont arriver en 2024, sinon  n’hésitez pas à vous abonner, mais sachez qu’en  

    Tous les cas il y a quatre volets thématiques  principaux. Les tendances conjoncturelles de   l’économie et de l’emploi en Auvergne-Rhône-Alpes,  le décrochage scolaire, l’évolution des secteurs   professionnels, évolution des métiers, et enfin  des webinaires pour décrypter l’actualité emploi   formation. Il y aura forcément quelque chose qui  va vous intéresser en 2024. Quelques nouveautés  

    En 2024, sur les modalités on vous propose les  mêmes modalités qu’en 2023 parce qu’elles ont   bien fonctionné donc on vous propose plutôt en  2024 les mêmes modalités avec des thématiques   qui comme chaque année certaines sont à nouveau  proposées, et puis on a des nouvelles thématiques  

    Bien sûr en fonction de ce que vous nous avez  fait remonter comme besoins. Pour vous donner   quelques exemples dans les formations on vous  propose cette année une formation sur comment   recourir aux méthodes de créativité pour être plus  innovant dans la réponse aux appels à projets,  

    Donc ça c’est dans le domaine de la formation.  En restant dans le domaine de la formation on   aura aussi une formation sur comment intégrer les  neurosciences dans son ingénierie pédagogique,   dans son ingénierie de formation pour améliorer  l’efficacité de la formation. On aura un nouvel  

    Atelier d’échange de pratique sur le management  non hiérarchique, et puis dans les webinaires,   les tendances conjoncturelle c’est typiquement un  nouveau cycle, on a démarré en décembre 2023 hé   bien on va continuer fortement en 2024. Et puis un  nouveau cycle aussi sur les webinires ça va être  

    Les dispositifs de financement de la formation  professionnelle. Voici quelques exemples. Je   continue peut-être simplement pour conclure,  j’espère que ça vous donne un peu envie en tout   cas tout est sur le site internet n’hésitez pas  à naviguer ou à nous contacter si vous avez la  

    Moindre question, mais on va dire pour conclure,  pour résumer, nous on aime bien présenter le plan   de professionnalisation comme une opportunité  finalement de rencontre, donc certes pour   apprendre c’est clair, mais aussi pour échanger,  pour innover sur ses pratiques, sur ses outils,  

    Et c’est aussi un temps de prise de recul donc on  espère que c’est aussi ce que vous ressentez quand   vous participez au plan de pro et on vous donne  rendez-vous pour 2024 pour en profiter au maximum.   Donc désormais moi j’ai terminé avec mon  introduction ce que je vais vous proposer c’est  

    De passer, de visionner une vidéo. On a parlé des  financeurs tout à l’heure de Via Compétences c’est   grâce à eux que le plan de professionnalisation  existe et donc comme chaque année on est allés à   leur rencontre. On est allé rencontrer Monsieur  Blanchet qui est vice-président du conseil  

    Régional, on est allé rencontrer Madame Notter  qui est, qui dirige la DREETS régionale pour leur   demander leur point de vue puis leur demander  quelques perspectives pour 2024 en lien avec   la professionnalisation, avec la montée en  compétences. Donc je vous laisse regarder  

    Cette vidéo et puis on démarrera la compétence  la conférence en tant que telle juste après. Parfait on va rebasculer sur  la présentation de PowerPoint   et puis on va rentrer dans le vif du sujet. Voilà parfait merci alors et bien sans plus  tarder je vous propose de rentrer sur la  

    Thématique de fond et donc de donner la parole à  notre conférencier Youri Minne donc je vous laisse   démarrer, merci Youri, puis je reviendrai avec  quelques question sélectionnées du chat plus tard.  Merci beaucoup Brice je me présente  donc je m’appelle Youri Minne je   suis doctorant en sciences cognitives.  Je travaille dans deux laboratoires,  

    Un premier laboratoire d’informatique le LIRIS qui  est basé à Villeurbanne, et un autre laboratoire   le laboratoire EMC qui est un laboratoire de  psychologie. On traite notamment des processus   cognitifs notamment dans l’apprentissage. C’est  une thèse que je réalise aussi dans l’entreprise  

    Sydo qui est une entreprise de conseil en  pédagogie et le sujet de mon doctorat porte sur   la question de l’apprentissage multimédia, comment  on capte l’attention des apprenants, comment on   les engage dans des dispositifs asynchrones où  on a effectivement des apprenants qui sont seuls  

    Face à des écrans et donc on a potentiellement  des difficultés à les engager sur le temps long,   à gérer des distracteurs dans l’environnement  et cetera et pour se faire dans ma thèse j’ai   traité de différents aspects de l’apprentissage  et notamment sur cette question de la compétence,  

    Avec notamment cette révolution, en tout cas  cette évolution technologique de l’intelligence   artificielle notamment générative qui est arrivée  à peu près en 2020, 2021. A cet égard la question   de la compétence, et on l’a vu un petit  peu dans l’introduction, la question de la  

    Professionnalisation et de la montée en compétence  se pose dans un monde où effectivement les   évolutions technologiques auraient tendance plutôt  à nous retirer ces compétences. Alors on verra,   est-ce que c’est plutôt on nous retire des  compétences ou plutôt on nous augmente des  

    Compétences, c’est toute la question qu’on va  se poser. Je souhaitais aujourd’hui commencer   ma conférence en parlant du lien historique entre  le développement humain et technologique et puis   l’externalisation de ses compétences parce que  vous le verrez, c’est finalement un petit peu  

    L’histoire de l’humanité, d’avoir créé des outils  pour externaliser un certain nombre d’aspects de   sa cognition, pour pouvoir l’accompagner sur plein  de tâches au quotidien. On verra dans une deuxième   partie la question de est-ce que l’IA est un  nouveau jalon spécifique de cette évolution,  

    Est-ce que l’IA c’est finalement le dernier jalon  ? C’est une question qu’on pourrait être amené   à se poser et puis on finira cette conférence  sur la question de l’impact sur les pratiques   des professionnels. C’est effectivement une  question qui se pose énormément en tout cas  

    Dans les entreprises françaises, c’est comment je  peux, en tant que salarié, en tant que freelance,   pouvoir évoluer en termes de compétences avec  ces nouveaux outils qui sont amenés à remplacer   un certain nombre de tâches de mon quotidien. Alors on va commencer donc par ce fameux lien  

    Historique entre le développement humain et  l’externalisation des compétences. On pourrait   partir d’un constat qui est assez intéressant  donc je tire ce graphique d’un livre de Gérald   Bronner qui s’appelle « l’Apocalypse cognitive  » et ce graphique présente l’évolution du temps  

    De cerveau disponible en année au cours du temps.  Qu’est-ce qu’on voit, quel constat on peut obtenir   ici c’est qu’on a beaucoup plus de temps à notre  disposition, on est en fait plutôt libre sur ces   aspects-là. On n’en a pas forcément conscience,  la plupart des personnes à qui j’ai présenté ce  

    Graphique étaient assez étonnés en disant  qu’on n’est pas vraiment libres au final,   on a plein de tâches différentes au quotidien  qui nous prennent un certain nombre de temps,   et c’est toute la critique un petit peu que fait  Gerald Bronner, en disant qu’effectivement on a  

    Plus de temps de cerveau disponible, grâce à un  certain nombre d’outils qu’on a mis en place,   mais potentiellement ce temps on le gâche ou en  tout cas il est capturé par un certain nombre   d’outils, d’applications. On parle d’un « marché  cognitif », c’est-à-dire que les applications,  

    Les sites web ont pour objectif de venir capter  ce temps de cerveau disponible, de récupérer   ces ressources cognitives. Donc finalement on  voit que déjà, ce constat il est assez fort,   dans le sens où on a créé un certain nombre  d’outils dans notre histoire pour avoir du temps  

    De cerveau disponible. Certains voient la chose  plutôt positivement en disant qu’effectivement,   on peut se consacrer à plein d’aspects plus  intéressants. D’autres disent que c’est plutôt   un gâchis de temps de cerveau entre guillemets. Alors cette quête de l’humain augmenté,  

    Ou en tout cas du temps de cerveau disponible,  elle est historique, et elle se fait sur trois   axes. C’est un peu arbitraire, j’ai choisi ces  trois axes parce qu’ils me paraissaient assez   importants. Premièrement, la quête de l’humain  augmenté au travers des technologies robotiques.  

    Les technologies robotiques maintenant ça  fait à peu près 20 30 ans qu’elles ont émergé,   notamment dans des entreprises, notamment  dans l’industrie. On connaît forcément les   péages qui ont été petit à petit remplacés par des  machines. Il faut savoir qu’à la base initialement  

    Quand on fait cette recherche de l’humain  augmenté on ne cherche pas l’humain augmenté,   on cherche surtout à accompagner des personnes en  situation de handicap. On crée ces technologies-là   en fait pour accompagner des personnes qui  n’ont pas forcément accès, qui ne peuvent   pas gérer ces tâches, ces compétences-là. Donc  les technologies robotiques ont profondément  

    Révolutionné l’industrie, l’économie dans les  années 2000 à peu près, et si vous vous rappelez   on avait eu à peu près les mêmes débats que sur  l’IA aujourd’hui. C’est est-ce que ça ne va pas   détruire de l’emploi ? Est-ce que j’ai besoin  de monter en compétence sur ces questions-là  

    Puisque les robots ou la technologie robotique  pourrait me remplacer ? Deuxième axe : les   technologies physiologiques entre guillemets.  Alors c’est ce qu’on appellerait les « smart   things », c’est l’ensemble en fait des capteurs  physiologiques qui vont venir récupérer un certain  

    Nombre d’informations sur nous. On a tous, on  connaît tous par exemple les fameuses montres   connectées qui nous permettent de récupérer  notre tension, notre rythme cardiaque et cetera,   qui viennent nous accompagner au quotidien.  Encore une fois ces technologies-là elles ont   été initialement conçues pour accompagner des  personnes en situation de handicap, puis on  

    S’est rendu compte qu’elles pouvaient également  servir à des sportifs, à des personnes qui n’ont   pas forcément de situation de handicap mais qui  pourraient bénéficier de ce genre d’outils. Et   puis le fameux 3e axe qui est finalement  l’un des plus impactants potentiellement,  

    C’est cette question de la technologie cognitive  le fameux en anglais « extended mind », comment   je peux accompagner mon cerveau, en tout  cas externaliser de la cognition, donc des   processus mentaux, au travers d’un certain nombre  d’outils. C’est sur ce troisième axe là qu’on va  

    Se centrer aujourd’hui et voir à quel point  l’IA potentiellement est un jalon de cet axe.  Alors avant de commencer je fais rapidement  une définition assez globale, qui n’est pas   très détaillée, mais qui me permettra au moins  d’amorcer le propos. Quand je parle de cognition  

    Qu’est-ce que j’entends ? J’entends l’ensemble  des processus qui sont utilisés par un organisme,   donc un être humain ou d’autres êtres vivants,  pour traiter des informations. Je reçois des   informations de mon environnement, je vais les  traiter de manière cérébrale dans la cognition  

    Et je vais fournir une réponse à l’environnement.  Donc ça suppose un certain nombre de processus qui   sont assez complexes. D’abord la perception,  puis la sélection, l’attention : est-ce que   je porte attention aux bons éléments dans  mon environnement, le raisonnement. Voilà  

    C’est vraiment tous ces processus cognitifs-là  qui jouent un rôle fort dans notre capacité   à traiter des informations. Une autre brève  définition de l’IA que je pourrais ensuite   présenter pour présenter le lien entre les deux.  L’intelligence artificielle quant à elle désigne   l’ensemble des techniques informatiques qui  permettent à des machine de simuler l’intelligence  

    Humaine. Cette définition est assez globale et  permet de mettre à niveau tout le monde. Sur   cette question de la définition, j’aurais quelques  critiques à amener notamment sur cette question de   simuler l’intelligence humaine. Est-ce qu’on veut  véritablement simuler de l’intelligence humaine,  

    Ou de l’intelligence ? Alan Turing dès les  années 50 avait expliqué que ça peut être   de l’intelligence, et ça sera potentiellement  différent de l’être humain, mais en tout cas ça   n’en reste pas moins de l’intelligence. Donc  quand on parle d’externalisation cognitive,  

    Est-ce que l’on parle de quoi, qu’est-ce qu’on  veut dire quand on parle d’externalisation   cognitive ? On parle tout simplement d’un  accès à l’information qui ne serait pas   intériorisé, qui ne serait pas dans notre propre  cognition. On a forcément l’exemple de Google,  

    Des livres, etc., tout ça ce sont des outils qui  nous permettent de stocker de l’information non   pas dans notre cognition à nous, mais de manière  extérieure. Également l’externalisation cognitive,   ce n’est pas forcément que stocker l’information,  c’est aussi la traiter. Une calculatrice va  

    Stocker un certain nombre d’informations et va  vous permettre aussi de traiter cette information.   Donc quand on parle d’externalisation cognitive,  c’est information, et traitement de l’information   qui est externe à notre propre cognition. Alors justement, historiquement, on se rend   bien compte que cette externalisation est passée  par plein de phases différentes et finalement on  

    A tout le temps chercher à externaliser ses  compétences. L’écriture a été un des jalons   primordiaux en fait puisqu’on pouvait laisser  une trace en fait de l’information. On passait   vraiment d’une culture orale, d’une mémoire très  sophistiquée en tout cas, qui avait une importance  

    Forte, à la capacité de laisser une trace sur  un document, et donc de ne plus avoir besoin   de le stocker en mémoire. L’écriture a permis  d’accéder à ça mais ça n’a pas vraiment permis   la démocratisation de cette externalisation.  C’est plutôt l’imprimerie qui a permis ça, où  

    On a eu vraiment ce jalon, où toute l’information  pouvait être stockée sur des documents papiers,   et donc on n’avait plus forcément besoin d’avoir  connaissance des théories, des équations, etc.   Donc ça permettait notamment à des chercheurs, des  scientifiques de pouvoir avancer sur des sujets,  

    Des thématiques sans avoir à vraiment connaître  tous les sujets. Ils pouvaient récupérer un   document, une thèse, un article d’un scientifique  et pouvoir travailler sur ce sujet. Alors on   restait sur le côté trace, donc stockage de  l’information, on ne parlait pas vraiment  

    Encore de la question de comment on traite cette  information. C’est vraiment l’informatique qui a   changé la donne sur cette question-là puisqu’on  a pu vraiment avoir de l’information stockée et   puis faire du traitement de cette information,  donc de pouvoir jouer avec cette information. Les  

    Robots ont été également un jalon supplémentaire,  mais c’est surtout l’IA qui, à mon avis, est un   énorme jalon, puisqu’elle va permettre à la fois  de stocker beaucoup d’informations effectivement,   mais aussi de faire un traitement qui est  beaucoup plus fin que ce qu’on pourrait faire  

    En informatique. Alors je passe assez rapidement  sur cette question-là mais il y a un certain   nombre de facteurs qui ont permis d’accéder à des  connaissances finalement sans véritablement les   connaître, en tout cas d’externaliser  toute cette cognition. Premièrement,   on voit qu’on a des systèmes de stockage  de données, de traitement et de stockage de  

    Données qui sont de plus en plus grands. On  a aussi énormément de données à disposition   avec les réseaux sociaux, avec internet, avec  l’informatique. Ça fait que l’information a   été démultipliée. On a également des méthodes  d’analyse et d’extraction de la connaissances  

    Qui se sont développées. Et puis ces fameux «  smart things » justement, c’est cette capacité   de capter de l’information un peu partout. On a donc mis en place un certain nombre   d’externalisations, de processus d’externalisation  de la cognition. Par exemple vous avez les SEP,  

    Des système d’externalisation de la perception.  Ces systèmes-là nous accompagnent pour nous dire   quoi regarder en donnant les informations sur les  objets qui composent notre environnement, tout   simplement. Vous avez le fameux cas de la réalité  augmentée et de la réalité virtuelle qui ont été  

    Vraiment dans les tendances de la formation  dans les années précédentes, qui accompagnent   véritablement potentiellement l’utilisateur  dans sa perception de son environnement.  Alors je vous ai mis quelques exemples. Le premier  c’est un outil qui permet en scannant avec son  

    Smartphone de récupérer toutes les informations  : le nom des magasins, etc. Vous avez ensuite une   capture d’écran de chat GPT qui utilise la  dernière fonctionnalité « vision », qui est   capable en fait de lire une image. On lui envoie  une image par exemple d’un plat et il est capable  

    De décrire tous les ingrédients qu’il y a sur  cette image. Je vous ai mis la fameuse image de la   série Black Mirror, si vous connaissez, où on a un  épisode un petit peu dystopique justement, où on a   tous des lentilles. Ces lentilles sont capables  de stocker l’information, de stocker tous les  

    Souvenirs qu’on va avoir à notre disposition,  mais en explorant un peu le côté dystopique,   c’est-à-dire qu’à partir du moment où on touche à  la perception, on peut aussi la bloquer. Là vous   avez le cas d’un utilisateur qui a bloqué  la capacité de son ami à pouvoir le voir,  

    L’entendre, etc. Ce sont vraiment des outils  qui d’un point de vue dystopique pourraient   poser pas mal de problèmes. En tout cas, ce que  je voudrais quand même amener sur cette question,   c’est que c’est la première approche qui a été  utilisée pour la perception c’était de pouvoir  

    Accompagner des personnes qui n’avaient pas  la capacité de percevoir au quotidien. On a   un logiciel qui s’appelle Be My Eyes que je  trouve assez intéressant qui permet justement   avec son téléphone de pouvoir scanner son  environnement quotidien et de fournir une  

    Transcription audio à l’utilisateur, pour pouvoir  être plus à l’aise dans son environnement. Je   trouve ça assez intéressant que la démarche  soit d’abord pour accompagner ces personnes.  La mémorisation. Forcément on en a parlé, sur  cette question de toute information qui peut être  

    Stockée quelque part, et puis l’information, la  connaissance c’est vraiment l’opération de base,   l’unité de base finalement pour toute opération  cognitive. Si je demande à Brice de me trouver   une information, potentiellement il ne l’aura  pas stocké en mémoire. Par contre, il saura  

    Où elle est stockée, est-ce que c’est sur un  document Word, est-ce que c’est sur Google Docs,   etc. Et puis il saura avoir « l’étiquette »  de l’information, c’est-à-dire « je sais que   le nom de mon fichier c’est Introduction plan de  professionnalisation 2024 » par exemple. On voit  

    Donc que la mémorisation s’est transformée,  notre système de mémoire s’est transformé.   On ne stocke pas forcément les informations  en tant que tel, on stocke les métadonnées   qui permettent d’y accéder. Alors ça  pose un certain nombre de problèmes,   notamment ce fameux effet Google, où on montre  qu’on a tendance à avoir une surestimation de  

    Sa mémoire puisqu’on a accès à des outils  comme Google. On a l’impression d’avoir une   très bonne mémoire, mais finalement si on nous  enlève Google, on a vraiment une chute assez   drastique des performances de mémorisation. On  a également des systèmes de reconnaissance qui  

    Consistent à reconnaître des « patterns »,  des éléments en fait dans son environnement,   et produire de la nouvelle connaissance. Là je vous ai mis deux images. Une première   qui est un outil qui permet de détecter les  plaques d’immatriculation sur les voiture sur  

    Une autoroute. Je voulais vous montrer également  une équipe de Bordeaux qui a réussi en fait   à utiliser une IA pour traquer des cancers sur  des radios, là où l’œil humain n’est pas capable   de reconnaître des patterns très sophistiqués,  très précis. Des IA ou des algorithme permettent  

    De récupérer ces patterns et de détecter des  cancers plus efficacement que l’être humain.  Le raisonnement : c’est évidemment le jalon le  plus important aujourd’hui à l’heure de l’IA,   c’est cette capacité à produire de la nouvelle  connaissance. Là on voit que c’est une vraie  

    Révolution. On a eu les premiers médicaments qui  ont été mis en phase de test, des médicaments qui   ont été uniquement créé, pensé et généré par de  l’intelligence artificielle notamment chat GPT.   Ces outils ont produit de la nouvelle connaissance  à partir de l’ancienne. On a vraiment un consensus  

    À ce niveau-là, c’est à quelle IA pourra accélérer  les découvertes scientifiques dans l’avenir, c’est   quelque chose qu’on a encore du mal à calculer  et à anticiper tellement ça peut être important.  Voilà, je vous ai parlé un petit peu des systèmes  d’externalisation, mais ça a aussi un impact assez  

    Fort notamment de perte de fonctions cognitive.  Alors ces fonctions cognitives, ce n’est pas   qu’elles sont perdues, c’est qu’elles sont  moins stimulées. Si on prend quelques exemples,   la signalisation routière nous a permis en fait  de ne pas anticiper et avoir en fait en mémoire  

    « je suis dans une ville donc il faut que je roule  à 50 km/h », ou « attention là je suis près d’une   école », etc. Tout ça, la signalisation routière,  c’est une forme d’externalisation puisqu’on n’a  

    Pas à se poser ces questions-là. Le GPS a été une  énorme externalisation puisqu’on a retiré en fait   la capacité de planification, d’orientation, de  gestion de son environnement. C’est un outil qui   a vraiment eu un impact assez fort. Finalement  les cahiers de texte à l’école primaire ou au  

    Collège sont une forme d’externalisation puisque  je n’ai pas besoin d’intérioriser, d’imaginer, de   me dire « bon là demain j’ai mathématique donc il  faut que je fasse mes devoirs ». Tout est dans mon   cahier de texte, j’ai externalisé cette question.  D’un côté positif on pourrait dire que l’impact  

    De cette externalisation elle a été faite au  profit d’autres compétences et d’autres fonctions   cognitive. Le fait que je n’ai pas à me soucier de  mon environnement, ou que je n’ai pas à me soucier   d’où je dois aller, ça me permet d’avoir plus de  ressources à allouer pour faire attention s’il  

    N’y a pas un enfant qui traverse la route, etc.  A condition de ne pas utiliser d’autres outils   comme les téléphones portables qui pourraient  nous capturer des ressources cognitives. Ce   qu’on voit un petit peu dans la recherche,  c’est que l’externalisation aide fortement à  

    La résolution de problèmes. Vous avez tous eu ce  cas où on est face à un problème mathématique, un   problème de logique. Il est beaucoup plus simple  de noter sur un papier les règles de ce problème,   donc d’externaliser ces règles, pour résoudre le  problème. C’est beaucoup plus simple. Par contre  

    Ce qu’on observe dans la littérature c’est que  ça défavorise grandement la compréhension des   concepts. A partir du moment où on externalise  un concept, on n’a pas à l’internaliser, on ne le   réfléchit pas, on ne le pense pas, on ne l’apprend  pas, et donc on va être plutôt un utilisateur de  

    L’externalisation sans vraiment la comprendre. Ça  pose notamment la question dans l’apprentissage.   C’était une question que je m’étais posé à  l’école primaire, je me disais mais pourquoi   on apprend les multiplications alors que dans 2,  3 ans on fera tout à la calculatrice ? C’était  

    Assez étrange et en fait avec cette conférence, et  puis avec les réflexions que j’ai eu sur le sujet,   on se rend compte que j’ai d’abord produit  de l’internalisation. J’ai compris comment   fonctionnait une multiplication, à quoi ça  servait, comment ça pouvait se calculer. Je  

    L’ai internalisé de manière cognitive au sein de  mon cerveau et donc à partir de ce moment-là je   peux utiliser des outils externes. Le danger de  cette externalisation ça serait d’apprendre dès   le début avec des outils qui sont externes, des  outils qui nous fournissent le résultat sans que  

    Nous n’ayons à produire des processus cognitifs. Là je vous ai mis un exemple potentiellement   d’utiliser cette externalisation dans  l’apprentissage. Dans mon Master,   on utilisait un robot, le robot Nao, et on allait  dans des classes de collège lycée et on proposait  

    Aux élèves de programmer de l’informatique sur  les robots. En fait on leur faisait produire de   l’externalisation, on leur faisait construire leur  outil qui pourrait les accompagner plus tard. Mais   en créant cette externalisation, il faut avoir  compris, il faut avoir internalisé tous les  

    Concepts liés à ça. Je pense que cette question  de l’externalisation cognitive a permis beaucoup   de choses, mais que pour apprendre il faut  quand même passer par cette internalisation,   qui est assez primordiale dans la compréhension  des concepts. Et puis évidemment on peut se  

    Poser la question de la dépendance. Dans quelle  mesure on a des outils qui sont externes et qui,   s’ils disparaissent un jour, nous privent de  ces fonctions cognitives, puisqu’on aura plus à   les entraîner, à les faire évoluer. J’ai le cas  d’une banque, je ne me souviens plus exactement  

    De la banque, mais ils avaient un logiciel  depuis plusieurs générations qui avait été   mis en place. Les premières générations savaient  très bien comment utiliser ce logiciel, et puis   maintenant il se rendent compte que plus personne  ne sait comment ça fonctionne, plus personne ne  

    Saurait réparer s’il y avait une panne ou quoi  que ce soit. Donc on voit qu’on a une perte des   compétences et des connaissances sur des sujets,  qui se fait de manière assez générationnelle,   et qui pourrait avoir un impact assez fort  finalement en cas de rupture de cet outil. 

    Pour conclure sur cet aspect, on pourrait se  poser la question, est-ce que c’est une cognition   augmentée ? Si on prend cognition au sens  technologique plus cognition humaine, on pourrait   se dire effectivement qu’on a une cognition  un peu augmentée dans le sens où on pourra  

    Faire potentiellement plus de choses avec moins de  ressources cognitives. On pourrait également poser   la question de la cognition diminuée, dans le  sens où est-ce que on n’aurait pas effectivement   tendance à ne plus stimuler certaines compétences  cognitives, certaines fonctions cognitives,   puisque j’ai accès à une externalisation ?  Ou alors une condition finalement remplacée,  

    Où on ne serait que des exécutants d’outils, sans  vraiment stimuler cette cognition ? Alors on a   sélectionné les questions juste un petit peu avant  donc si vous voulez répondre à cette question   je vous vous invite plutôt à le faire pour la  deuxième partie. On pourra poser cette question  

    De condition augmentée, diminuée ou remplacée. A  priori je n’ai pas forcément de réponse comme ça   qui me vient naturellement. Je suis assez positif  sur l’avenir et j’essaierai d’amener ces points   dans les deuxième et troisième parties.  Voilà je vous remercie pour cette première  

    Partie et on va passer aux questions réponses. Merci beaucoup Youri. Merci pour les commentaires   et les questions, on se rend compte à travers  cette première partie, c’est un peu lié au sujet,   que ça mobilise des concepts qu’on n’utilise  pas forcément tous les jours, et du coup ce  

    Serait intéressant par exemple si vous pouviez  préciser, quand vous avez évoqué les « smart   things » par exemple, de repréciser qu’est-ce  que c’est qu’est, qu’est-ce que ça a été,   qu’est-ce que c’est aujourd’hui. Vous avez parlé  aussi de dystopie, c’est intéressant sur ce sujet  

    De repréciser un peu par dystopie qu’est-ce  qu’on entend, et comment on le lie au sujet ?  Tout à fait. Alors sur la question des  smart things. « Smart things », c’est   apparu avec la révolution Internet, où on  pouvait avoir un certain nombre d’outils  

    Connectés les uns les autres qui transmettaient de  l’information, par exemple une montre connectée,   un téléphone portable qui capte notre position,  des GPS… C’est un ensemble d’outils, de petites   applications, de petits outils qui sont connectés  les uns aux autres et qui envoient l’information.  

    Et en fait c’est le nerf de la guerre, aujourd’hui  vous allez voir avec l’IA, c’est cette question de   l’information, que fait-on de l’information et  comment on la traite. Et donc ces smart things,   ce sont des outils qui sont censés accompagner  au quotidien les utilisateurs dans un certain  

    Nombre de démarches. Potentiellement, le GPS  a été l’un des plus impactant sur cet aspect.  Sur la question de la dystopie, c’est intéressant  cette question. Vous connaissez le terme utopie,   qui renvoie au fait qu’on envisage une  société, en tout cas une situation,  

    Dans laquelle tout se passe plutôt bien, en fait  c’est le meilleur des mondes entre guillemets. La   dystopie c’est le contraire, c’est la situation où  une technologie, une pensée, ou quoi que ce soit,   a dérapé de telle sorte qu’on est vraiment dans la  pire situation possible. Black Mirror, la série,  

    Aborde ces questions en prenant comme postulat,  en disant qu’on a une technologie qui a évolué   jusqu’à un point donné. Quel impact ça aurait,  quel est le pire impact plutôt, ça pourrait   avoir sur notre environnement, sur notre société  ? C’est toute la question qu’on pourrait se poser  

    Sur l’IA. Dans quelle mesure on peut envisager un  avenir plutôt où on arrive à cadrer ces choses,   on arrive à l’utiliser pour ce qu’elle a de bon  à apporter, ou plutôt on se laisse complètement   dépasser et on arrive à une situation où  c’est dystopique, il y a contrôle sur un  

    Certain nombre d’aspect de nos vies, et ce  n’est pas pour le bien-être de l’humanité.  Merci Youri ! Il y alors une autre question  intéressante, c’est lié à votre première slide   sur le temps de cerveau disponible. Aujourd’hui on  parle peut-être un peu moins de temps de cerveau  

    Disponible, on utilise pas mal l’expression «  charge mentale », et du coup ça fait réagir un   petit peu. Question simple : comment mesure-t-on,  finalement, quelle méthodologie pour estimer,   pour mesurer son temps de cerveau disponible  ou sa charge mentale finalement ? Ça marche  

    Comment, vous qui êtes scientifique ? On fait souvent des études, qui sont du coup   quantitatives, sur un grand nombre, un panel assez  représentatif de la population donc française ou   européenne ou mondiale. On va essayer d’évaluer  un petit peu la part du temps qu’ils associent  

    À chaque tâche dans leur quotidien. A partir de  là on peut faire un regroupement, voir un petit   peu sur 100 000, 200 000 personnes en France par  exemple, quelle est la part de tâches ménagères,   quelle est la part de l’ordre du travail par  exemple. Ça m’a paru assez étonnant au final,  

    Parce qu’on parle effectivement beaucoup de charge  mentale aujourd’hui. Je pense que c’est plus une   sensibilisation aujourd’hui à ces enjeux-là qui  nous a amené à parler de ce sujet-là. Mais que si   on regarde assez historiquement finalement, on se  rend compte que cette part par exemple des tâches  

    Ménagère a diminué en termes de temps. J’entends  en termes de temps puisqu’on a eu des évolutions   technologiques qui ont fait que la vaisselle  par exemple, on a un lave-vaisselle, etc. Ce   sont les évolutions technologiques, ces systèmes  d’externalisation qui ont libéré du temps de  

    Cerveau disponible. Le temps de travail également  a fortement diminué en termes de quantité de temps   dans la journée ou dans l’année. Donc ce sont des  indicateurs que l’on calcule comme ça qui ne sont   pas forcément représentatifs à tous les égards  de la charge mentale, ou en tout cas de ces  

    Aspects-là, parce qu’on ne parle pas forcément  de répartition, on parle pas forcément de qui,   est-ce que c’est la technologie ou est-ce que  c’est il y a aussi, voilà, toutes ces questions-là   pour le coup qui demeurent encore présentes. Donc  je pense qu’il y a des études qui devraient être  

    Faites sur ces questions-là et notamment le lien  entre technologie et temps de cerveau disponible.  Très bien donc finalement temps de cerveau  disponible c’est le temps à soi réellement   à soi qui n’est pas parasité finalement  ni par le travail ni par des tâches. 

    C’est ça en fait ça serait le temps de cerveau  disponible en dehors des tâches qui sont un   petit peu obligatoires entre guillemets donc le  travail, les tâches ménagères par exemple. Et donc   on voit qu’on a effectivement du temps encore  disponible, mais on l’utilise potentiellement  

    Pour de mauvaises raisons, en tout cas on  se fait tous avoir par les applications,   qui ont très bien compris comment capturer ce  temps de cerveau disponible. Je vous conseille   notamment sur ces sujets, vous mettez sur internet  ou sur YouTube la question du marché cognitif  

    Ou du marché de l’attention. Vraiment c’est  cette concurrence-là qui est en train de se   faire sur les applications, c’est qui aura  le plus d’attention de ses utilisateurs.  Très bien. Vous avez parlé tout à l’heure de  la perception et le fait que l’intelligence  

    Artificielle a pu être mobilisée pour permettre  à des non-voyants de pouvoir décrypter leur   environnement. Est-ce qu’on peut imaginer parce  que c’est j’imagine, c’est un cas qui a été cité,   auquel on est beaucoup confronté, sur  l’accessibilité d’un site internet par exemple.  

    Il y a des gros enjeux de mise en accessibilité  de nos sites internet, de nos contenus. Est-ce   qu’on peut imaginer que l’IA va permettre  finalement de passer un cap, et d’accéder,   je ne sais pas, sur des contenus, sur un site  web non accessible, grâce à l’IA, de pouvoir  

    Y accéder ? Est-ce que ça va débloquer, est-ce  qu’on peut imaginer que ça débloque quelque chose,   un rapport plus direct au contenu d’un site web ? Alors tout à fait, sur plusieurs aspects.   Le premier, c’est pourquoi potentiellement  aujourd’hui tous les sites ne sont pas accessibles  

    À tous les utilisateurs ? C’est à la fois un  manque de moyens financiers et de compétences   qui ne permet pas de dupliquer le site, en  tout cas de faire justement ces variations-là,   pour que ça soit complètement accessible. Donc sur  cette question-là on voit qu’effectivement l’IA  

    Sur un certain nombre de tâches informatiques,  de design, etc. pourra assez rapidement faire   des variations d’un même site ou d’un même  contenu. On peut parler notamment du FALC,   du facile à lire et à comprendre justement.  C’est quelque chose qui est assez intéressant  

    Pour les personnes en situation de handicap mais  qui demande un travail assez volumineux en termes   de conception et donc potentiellement qui peut  faire ces variations là, ça peut être intéressant.   Le deuxième aspect qu’on pourrait aussi traiter  c’est cette question de la recherche assistée sur  

    Internet. Potentiellement aujourd’hui on peut  se dire que Google sera à terme remplacé, d’un   moteur de recherche classique à un chatbot qui  nous permet de répondre à nos questions, d’aller   lui-même chercher l’information. On pourrait dire  effectivement aussi qu’on a un site internet qui  

    N’est pas accessible initialement mais auquel  on va mettre un chatbot, avec potentiellement   un micro si on a besoin de lui parler à l’oral,  et qui va nous accompagner sur la navigation   Internet pour pouvoir trouver les informations,  répondre à nos questions, etc. Je pense que sur  

    Ces deux aspects l’IA peut véritablement changer  la donne sur cette question de l’accessibilité.  C’est parfait, très bien, et bien merci on  a fait le tour de cette première série de   questions. On va pouvoir repartir sur  la présentation et puis vous laisser  

    Aborder la partie 2 de de la conférence. Avec plaisir. On va maintenant se poser. On a   fait un peu le l’historique de tout ça, et on a vu  que, bon déjà c’est quelque chose qui est assez,   ça s’est passé conjointement à l’évolution  humaine, ça a été quelque chose qui était de  

    L’ordre d’étapes assez importantes, qui nous ont  permis de faire plus. Si je vous donne un exemple,   les singes ont une mémoire de travail, donc une  capacité à mémoriser des informations comme ça,   à court terme, beaucoup plus élevée que nous.  Ils sont beaucoup plus forts si je leur donne  

    Une chiffre, une série de chiffres, ou des  exercices comme ça, ils sont beaucoup plus forts   que nous sur ces aspects. Donc ça montre bien  que potentiellement, on avait ces capacités-là,   on a décidé ou en tout cas pas explicitement, on  n’a pas consciemment, on ne s’est pas débarrassé  

    De la mémoire en tout cas, on s’est dit que ces  compétences-là n’étaient pas forcément les plus   adéquates dans notre environnement, et on en a  développé d’autres. C’est toujours la question   de on perd quelque chose, qu’est-ce qu’on gagne en  retour ? Les pessimistes en tout cas nous diront  

    Qu’on perd beaucoup aujourd’hui, qu’on gagne pas  vraiment. D’autres vous diront que finalement, on   perd quelque chose, mais c’est à nous justement de  poser les questions, quelle est la compétence de   demain ? Qu’est-ce qu’on veut justement mettre en  place dans nos parcours de formation ? Qu’est-ce  

    Qu’on veut que l’être humain de demain soit, avec  ses compétences ? C’est un peu la question qu’on   se pose, et donc l’IA à mon avis est ce nouveau  jalon, qui nous fait poser cette question de   manière assez brutale aujourd’hui. Alors je fais  un bref historique de l’intelligence artificielle  

    Pour vous montrer que ça a un passé tout de même.  La première trace d’intelligence artificielle,   en tout cas de cette question-là, qu’on pourrait  se poser, c’est Turing. Alan Turing est un peu   le précurseur de l’informatique et a posé ces  questions-là. Je ne vais pas rentrer dans les  

    Détails, mais c’est lui qui a été un peu  le précurseur de ces questions. Après on   a eu à peu près 80 ans de recherche sur  le sujet, avec énormément de chercheurs,   notamment un excellent chercheur français Yan Le  Cun qui a énormément travaillé sur cette question.  

    On s’est rendu compte qu’on a eu différents hivers  de l’IA, c’est-à-dire qu’on arrivait à comprendre   théoriquement comment ça pouvait fonctionner,  comment l’imaginer, mais on n’arrivait pas à le   mettre en place en pratique. Du coup ça a conduit  à des hivers où il n’y avait plus d’études sur le  

    Sujet. On a eu AlphaGo, la première IA qui a  battu un joueur professionnel au jeu de Go,   qui a même révolutionné finalement un peu la façon  de jouer au go. C’est assez intéressant, sur ce   sujet on a eu forcément les échecs également, qui  a joué un rôle important sur la démocratisation,  

    En tout cas la compréhension de l’IA. Et puis  on a donc ces nouveaux modèles de langage qui   sont apparus à partir des années 2020, qui  vraiment sonnent une sorte de révolution,   pas tant en termes de technologie, mais plutôt  en termes de démocratisation et d’accessibilité,  

    Puisque l’IA était déjà beaucoup utilisée  dans l’industrie par exemple, pour   plein de tâches diverses. Finalement la question  qu’on se pose et que j’entends souvent dans des   colloques ou en formation c’est vraiment la  question : est-ce qu’on peut faire confiance  

    À l’intelligence artificielle ? On sait qu’elle  est biaisée, notamment sur la question de quelle   donnée d’entraînement on va lui fournir. Comment  on peut être sûr que sa réponse est juste au   regard de de la situation ? On peut avoir des  décisions par exemple si on imagine mettre une  

    IA dans la justice, des décisions de justice  qui seraient biaisées, des voitures autonomes   potentiellement qui conduisent à des accidents  parce qu’elles ont vraiment une problématique   de « mauvais raisonnement ». La vraie question  que tout le monde se pose aujourd’hui, c’est  

    Est-ce qu’on peut faire confiance à l’IA sur ces  aspects-là ? Est-ce qu’on doit faire confiance,   et finalement est-ce que ça ne serait pas  un critère trop important, et qu’on décide   collectivement finalement que l’IA ne nous est pas  utile, puisqu’on ne peut pas lui faire confiance.  

    Alors pourquoi je dis ça ? Parce qu’en fait l’IA,  on ne peut pas trop savoir ce qui l’amène à faire   ce raisonnement, qu’est-ce qui, pourquoi elle  donne cette réponse. Je vous ai mis un petit   schéma. Alors ce n’est pas forcément simple  à comprendre mais notre cerveau, globalement,  

    Ce sont des neurones qui sont connectés les  uns avec les autres, et qui se transmettent   de l’information. Alors c’est assez caricatural,  mais pour comprendre mon raisonnement, ça suffira.   Qu’est-ce qui se passe quand on va voir une  information, une voiture dans la rue par exemple.  

    On va voir l’image, la perception de la voiture  qui va arriver. Puis, on va décider, à partir   d’un certain nombre de critères, c’est la couche  cachée que vous voyez au milieu. On va dire voilà,   est-ce que la voiture a des roues ? Oui elle a  des roues, donc potentiellement c’est une voiture.  

    Est-ce qu’elle a un capot ? Est-ce qu’elle a  un volant ? Etc. Ça, c’est un certain nombre   de critères qui vont nous permettre, à nous,  de dire que ce que j’ai vu là, est une voiture,  

    Et donc en sortie, dire oui, j’ai vu une voiture.  C’est un peu comme ça que fonctionne le système   de neurone et c’est ce qu’on a essayé de mettre  en place en fait dans l’intelligence artificielle   avec les réseaux de neurones justement. La  problématique c’est qu’on ne sait pas du  

    Tout ce qu’il y a dans cette couche cachée, on  ne sait pas quels sont les critères qu’elle a   utilisés pour répondre à la question. Même si le  résultat finalement nous paraît assez cohérent,   on ne sait pas du tout ce qu’elle a utilisé.  Alors dans certains cas, ça a beaucoup d’intérêt,  

    On a I’IA qui a été entraînée sur un ensemble  d’entretiens cliniques de psychologie, avec des   personnes qui étaient dépressives ou non, et il y  a en fait à trouver un nouveau critère, un nouveau   critère de diagnostic de la dépression, qui était  le timbre de la voix. On se rendait compte que les  

    Personnes en situation de dépression avaient une  voix légèrement différente. On voit qu’on peut   arriver à des nouveaux critères de décision qui  n’étaient pas connus des êtres humains, mais qui   sont intéressants. La question se pose du coup :  est-ce qu’on peut faire confiance quand on ne sait  

    Pas quels critères elle a utilisé pour répondre  à la question ? J’ai tendance à répondre à ça de   manière un peu provocatrice. Je l’entends mais  finalement, on l’a accepté de manière humaine   cette question-là. Est-ce qu’on on fait confiance  aux êtres humains ? On le fait, on a accepté de  

    Manière collective de faire confiance à l’être  humain alors qu’on sait qu’il est énormément   biaisé. Il y a un certain nombre d’études dont je  vous ai mis les références qui ont montré en fait   ce fameux effet qu’on a on appelle « effet halo »  qui montre en fait que le physique d’une personne  

    Va avoir un impact sur énormément de choses,  notamment des processus cognitifs. On a vu des   études qui montraient qu’on avait relié, qu’en  tout cas inconsciemment, on relie le fait d’être   beau au fait d’être compétent. On relie aussi,  il y a pas mal d’études qui montrent que dans les  

    Situations de justice, des personnes qui seraient  séduisantes auraient des peines moins longues que   d’autres. On voit également que les personnes qui  portent des lunettes, c’est pour ça que j’en porte   aujourd’hui, sont jugées plus intelligentes par  les autres. On voit donc qu’on a un certain nombre  

    De biais finalement qui sont assez forts. Il y a  même des études qui montrent que quand on explique   ces biais-là à la personne, elle les reproduira  quand même. C’est vraiment si fort que ça et   pourtant on a accepté de faire confiance à l’être  humain. Vous acceptez d’aller chez votre médecin  

    Alors qu’il a potentiellement énormément de biais. C’est donc pour moi pas vraiment une question   de confiance. C’est plutôt une question de  compétence. Est-ce qu’on accepte de déléguer   des compétences qu’on ne jugeait pas délégables  dans le sens où ça nous a toujours paru quelque  

    Chose de propre à l’être humain ? Quand on a eu  cette révolution de la robotique, on a accepté   de le déléguer parce que c’était quelque chose  qui était finalement délégable. Aujourd’hui,   la question à mon avis c’est plutôt ça : est-ce  que de manière sociétale, est-ce que de manière  

    Collective, on accepte de déléguer ses compétences  de raisonnement, de synthétisation, d’attention,   de perception, tous ces aspects. Peu importe la  réponse qu’on apporte à cette question finalement,   ce qu’il y a comme consensus, c’est que nos  compétences doivent changer, la formation,  

    La question de qu’est-ce que l’on veut faire  évoluer dans le temps en tant qu’être humain,   doit être posée. Elle aurait dû être posée  à mon avis beaucoup plus tôt. Elle a été,   elle est amenée ici à cause de ce jalon de l’IA.  On va essayer d’amener quelques réponses de  

    Qu’est-ce que sera la compétence de demain à l’ère  de l’IA, mais en tout cas on voit effectivement   que l’IA nous remplace sur un certain nombre de  compétences très techniques finalement. On pourra   en voir quelques exemples. Il faut donc se poser  la question de qu’est-ce que je veux développer  

    Moi, en tant qu’être humain, à l’ère de l’IA. Je pense qu’on va arriver vers une certaine   polyvalence des compétences, une certaine  transdisciplinarité des compétences si j’ose   dire. Je vous ai mis un schéma qui explique un  peu la dichotomie qui est utilisée aujourd’hui  

    Sur les IA. On a deux types d’IA. Les IA faibles  donc les IA faibles en fait c’est toutes les IA   qu’on a aujourd’hui, GPT compris. Ce sont des IA  qui ont été entraînées sur une tâche spécifique,   un objectif spécifique, avec des données  spécifiques, et qui vont répondre à ce  

    Besoin. Chat GPT, tout simplement, on lui a donné  du langage, elle s’est entraînée sur ce langage,   et donc elle sait comprendre et générer du  langage. Quand on arrivera à une IA forte,   on aura une IA qui sera capable de s’adapter.  Un peu comme un être humain qui va,  

    Dans n’importe quelle situation, comprendre les  règles, apprendre et s’autoaméliorer. Quand on   sera dans le cas d’une IA forte, je pense qu’on  aura plus besoin de se poser cette question de la   compétence, parce qu’on sera complètement  dépassés. Alors ne vous inquiétez pas,  

    Je suis pas sûr que ça arrivera. Beaucoup de  chercheurs disent que c’est impossible, donc   on est un peu dans le flou par rapport à ça. En  tout cas la question de l’IA faible montre à quel   point on peut, sur certaines tâches, remplacer  notre cognition, en tout cas utiliser ces outils  

    Pour faire des tâches. Je prends l’exemple de  classer des documents, chercher de l’information   quelque part, voilà on a toutes ces idées-là  qui permettent de nous accompagner là-dessus.   La question c’est donc est-ce qu’on ne va pas  aller plutôt vers une polyvalence des compétences,  

    C’est-à-dire que j’ai un certain nombre d’outils à  ma disposition, et ma plus-value, moi, en tant que   salarié ou en tant que freelance, ça va être de  regrouper ces outils-là, de faire du raisonnement,   de synthétiser toutes ces informations  là pour créer quelque chose de nouveau. 

    Je trouve également que ça offre une  perspective de démocratisation des accès   qui est assez intéressante. Si on prend le  cas de la musique par exemple, ou du cinéma,   on s’est rendu compte qu’avec l’évolution  technologique des machines, dans les années 80 70,  

    Pour faire de la musique c’était réservé quand  même. Il fallait avoir beaucoup de matériel et   être suffisamment expert du sujet pour faire de la  musique. Avec l’évolution des technologies, ça a   un petit peu ouvert cet accès- là à la musique,  puisqu’on pouvait avec un tout petit outil  

    Commencer à composer de la musique. Alors je ne  dis pas qu’on va faire des experts de la musique,   en tout cas des génies, mais ça offre cette  démocratisation technique à certains aspects,   et donc un nouveau moyen de support finalement  pour certaines personnes. On pourrait même se  

    Demander si les artistes musicaux d’aujourd’hui  ne sont pas apparus grâce à ça, grâce à cette   démocratisation, grâce à cette externalisation  cognitive. De la même manière pour le cinéma,   on voit qu’on a des outils de plus en plus  perfectionnés, qui nous permettent peut-être  

    De nous exprimer différemment sur cette question.  Alors pour conclure sur cette deuxième partie, on   peut se poser la question : est-ce que nous sommes  menacés ? La question, pour moi, elle est plutôt  

    Sur la tâche que sur le job. A mon avis, on n’a  pas des jobs qui sont menacés, ou des postes qui   sont menacés, mais plutôt des tâches. Certaines  tâches qui n’avaient pas forcément de plus-value   au quotidien pourront être remplacées et on pourra  se concentrer potentiellement sur d’autres aspects  

    De notre travail, qui seraient plus intéressants,  ou en tout cas qui nous permettraient d’évoluer un   peu différemment. Le quantitatif potentiellement  est menacé, la répétition de tâches un petit peu,   pas manutentionnaires, mais répétitives on va  dire. On pose la question de la « destruction  

    Créatrice », donc effectivement je ne vais pas  vous mentir, comme toute révolution technologique,   ça va détruire un certain nombre de tâches,  peut-être des emplois. Mais c’est la question   de : qu’est-ce qu’on crée derrière ça ? Je ne  veux pas amener, je n’ai pas d’a priori là-dessus.  

    Je ne suis pas pour ou contre l’intelligence  artificielle parce que globalement on n’a pas   tellement le choix. C’est quelque chose qui est en  train d’arriver. La question c’est plutôt comment   on peut prendre le train en marche ? Ce que je  vous recommande de faire tout de même, même si  

    Vous avez un avis contre l’IA initialement, c’est  plutôt de se dire, je vais tester l’intelligence   artificielle, voir ce qu’elle pourrait m’apporter,  et si je décide de finalement pas l’utiliser,   parce que je ne la trouve pas pertinente, j’aurais  au moins, je saurais pourquoi je ne le fais pas.  

    Mais avoir cet a priori dès le début sur cette  question-là pourrait potentiellement vous faire   passer à côté d’autres choses. Et donc pour moi  il y a vraiment cette nécessité de prendre le   train en marche sur ces questions-là. On va  voir comment on peut essayer de prendre ce  

    Train en marche dans la troisième partie, pour  conclure sur cet aspect-là. Je propose qu’on   passe au questions réponses sur cette partie. Merci beaucoup ! Alors on commence par quelque   chose de concret, puis après on va  aller un peu vers le philosophique,  

    L’éthique. Alors première question : l’IA  est-elle déjà entrée dans la formation initiale.  Formation initiale, on parle collèges, lycées ? Collèges, lycées, universités…  Alors de mon expérience, de manière générale, je  n’ai pas l’impression que ça soit rentré dans la  

    Formation initiale. De mon expérience, ce que je  vois c’est qu’on a beaucoup d’enseignants qui sont   très curieux de ces nouveautés technologiques,  de ce que ça pourrait apporter à la fois dans   la conception pédagogique, mais surtout et c’est  là où je trouve que ça le plus d’intérêt dans la  

    Formation, dans l’accompagnement aux apprenants.  On voit que la formation plutôt professionnelle,   plutôt privée, s’est bien saisie de ces outils-là,  et commence vraiment à amener des choses   intéressantes. La formation initiale a un peu plus  de difficultés à le faire, notamment dû au fait  

    Que c’est des programmes qui sont assez lourds,  on a un cadre qui est différent on va dire. Je   pense que c’est un enjeu important des années à  venir, ça va être de voir comment on peut, dans   la formation initiale, inclure ces aspects-là,  notamment sur l’utilisation de l’IA mais aussi sur  

    La question de comment j’évalue dans la formation  initiale ? Quelles compétences je veux que mes   apprenants, mes élèves développent au quotidien ? Très bien, alors on va revenir un peu sur la   question de la confiance parce que c’est un  enjeu clé. Quelqu’un demande pourquoi l’homme  

    Ne se fait-il finalement pas assez confiance, en  imaginant pouvoir faire confiance au contraire   à 100 % à l’IA. Pourquoi ce déficit de  confiance, du fait qu’on va se tourner   vers l’IA ? C’est en lien avec les biais dont  vous avez parlé, mais comment vous répondriez  

    À ça ? Pourquoi on ne pas fait pas confiance à  100 % à l’humain ? Et on imagine que ce serait   peut-être possible un jour, vous avez parlé de  la justice, que la justice enfin que l’IA puisse… 

    En fait dans les deux cas on pour moi on ne fera  jamais totalement confiance, ni à l’humain ni à   l’IA. La question elle n’est pas tant sur la  confiance que sur accepter cette part d’erreur,   et dans quel cas cette marge d’erreur est  acceptable. On va chez le médecin, on va chez  

    Le juge, on a tous collectivement acceptés que  l’être humain est biaisé dans certains aspects.   Pourtant collectivement, on a dit que le juge  était le dépositaire de l’autorité publique, on a   accepté collectivement qu’on lui faisait confiance  dans son rôle. Et donc la question c’est surtout  

    De se poser, dans quelle mesure on accepte ce taux  d’erreur en fait, ce pourcentage, on ne sait pas   exactement ce qu’elle va nous fournir et dans quel  cas ça a des implications. Donc c’est là vraiment   pour moi qu’il faudra se poser ces questions et de  nombreux chercheurs se sont posés les questions,  

    Il y a encore beaucoup d’années, c’est dans quel  cas on l’utilise ? Est-ce qu’on l’utilise dans le   médical ? est-ce qu’on l’utilise dans la justice  ? Quel pouvoir on lui donne sur ces questions-là   donc je pense que même si on arrive à une IA où  on peut voir des résultats assez performants, il  

    Faudra rester méfiant sur ces questions-là. Il y a  pas mal de chercheurs qui parlent plutôt d’aide à   la décision accompagnée par l’IA, donc la décision  reste prise par un humain, mais il a un assistant,   un algorithme qui permet de lui fournir des  solutions possibles, mais jamais l’IA ne prendrait  

    La décision. Je pense que c’est plus pertinent  en tout cas pour l’instant, tant qu’on arrive pas   exactement à savoir ce qui se passe dans sa tête.  On en vient un peu à une autre question du coup,   c’est au-delà de la confiance, l’éthique et  comment ça fonctionne. Du coup a une nécessité  

    De recul critique effectivement parce qu’on ne  sait pas comment ça fonctionne à l’intérieur.   Plutôt une aide à la décision, mais du coup ça  fonctionne comment ? Aujourd’hui on en est où,   et quelles sont les possibilités pour le  futur, pour exercer ce recul critique,  

    Et pas finalement en être victime ? C’est  qu’il y a des corrections, par exemple,   qui peuvent être faites, etc. Qu’est-ce qui se  passe aujourd’hui, et est-ce que ça va continuer   de s’améliorer, ou est-ce que ça restera un souci.  A mon avis, tant qu’on ne saura pas exactement ce  

    Qu’il se passe dans l’IA et notamment sur  le fait que sur la question de l’éthique,   c’est surtout la question de quelles données  on va fournir à l’intelligence artificielle.   Si vous avez testé un peu Midjourney, donc des  outils d’IA qui font de la génération d’images,  

    On voit qu’ils ont un biais assez fort, un biais  occidental et très, comment dire assez discutable.   La question va se poser surtout sur les données  qu’on va lui fournir, quelles sont les données   qu’on lui fournit pour qu’il ait un raisonnement,  en tout cas un résultat, qui soit plutôt objectif,  

    Ou en tout cas pas biaisé et dans quelle mesure on  l’utilise ensuite. La prise de recul est donc très   importante, et c’est là où je mentionnais cette  question plutôt d’aide à la décision accompagnée,   par et non pas à la place de, sur cette  question-là. Sur l’éthique, alors je pense qu’il  

    Y a à la fois un plan de législation qui doit se  mettre en place et je pense qu’en Europe on est,   je suis assez content de ce qu’a fait le  Parlement européen, parce qu’on a vraiment   un cadre réglementaire qui s’est mis en place, qui  est une première mondiale, qui pose justement ce  

    Cadre de l’IA de confiance, l’éthique de l’IA et  notamment sur ces dimensions aussi écologiques.   Dans quelle mesure on doit utiliser l’IA pour une  tâche quand ça n’a pas forcément de plus-value,   et que finalement ça consomme de la ressource  pour rien ? Toutes ces questions-là en fait sont  

    À mon avis, nécessitent un traitement législatif  et aussi citoyen, sur des débats et sur des sur   des experts. Un mélange d’experts et du coup de  politique qui à mon avis permettrait de faire ça.   Après je pense, en tant que citoyen, qu’il faut  aussi faire de la formation et comprendre un petit  

    Peu comment ça fonctionne pour justement être plus  à même de l’utiliser. Je donne souvent le conseil,   pour terminer sur cette question, de ne jamais  apprendre un nouveau sujet avec chat GPT parce   que quand vous apprenez un sujet, vous n’êtes  pas en mesure de détecter l’erreur finalement.  

    Si chat GPT vous dit une grosse bêtise, vous ne  saurez pas précisément ce qu’il a dit de mauvais,   donc ça pose une vraie question d’apprendre avec  chat GPT. Je pense que c’est utile quand on est   déjà expert de son sujet et j’amènerai cette  question après. Quand on est expert d’un sujet  

    Et qu’on utilise chat GPT, ça nous permet d’avoir  une prise de recul suffisante pour dire non,   là il a dit une grosse bêtise ou non, ça ce  n’est pas ce que j’aurais amené. Par contre,   ça permet de récupérer les éléments intéressants  qui me sont pertinents pour ma tâche. 

    Merci ! il y a un autre élément qui intéresse les  participants. On a parlé des bases de données,   de la façon, du fait qu’il faille nourrir  ces IA. Qui sont les travailleurs de l’ombre,   qui sont les personnes qui volontairement,  voire involontairement finalement,  

    Vont alimenter ces bases de données, sur  lesquelles on va se reposer pour en tirer   des résultats ? On a des informations là-dessus ? C’est vous principalement, c’est à peu près tout   le monde. Ce qu’il faut savoir aujourd’hui c’est  que Twitter a fermé tous ses accès aux données,  

    Au système d’API, donc on ne peut plus accéder  de l’extérieur aux données Twitter. Reddit a fait   pareil, donc là on a vraiment une guerre de la  donnée en fait. La donnée vaut de l’or et tout le   monde veut acheter cette donnée, récupérer cette  donnée, pour entraîner des modèles d’IA. Sur Chat  

    GPT par exemple, il a récupéré toutes les données  textuelles qu’il avait à sa disposition sur   internet. Je ne sais pas si vous avez vu récemment  mais le New York Times a porté plainte contre   la société de chat GPT parce qu’ils se sont rendu  compte qu’ils avaient pris également des articles  

    Du New York Times. Je m’étais rendu compte aussi  également une fois que j’avais écrit un article   scientifique, que je n’avais jamais publié, que  j’avais mis sur une plateforme de stockage privé,   et quand je mettais le début de mon article  sur Chat GPT, j’avais la fin de mon article,  

    Directement, qui était fourni. On se rend compte  que potentiellement il y a même des plateformes   dont on est censé avoir une certaine protection  qui ont fourni ces données-là finalement. Regardez   les cookies quand vous allez sur un site web, et  vous verrez très vite à quel point les données  

    Sont utilisées et vendues. Bon, c’est assez  caricatural, mais on dit que quand c’est gratuit,   c’est toi le produit ! Finalement, c’est toutes  ces données-là qui ont servi à entraîner ces   modèles, donc je vous invite à être assez vigilant  sur ces questions-là et sur ces aspects. Et aussi  

    De ne pas donner d’informations privées ou  d’informations importantes à ces modèles,   notamment chat GPT, parce qu’on n’est pas certain  exactement de ce qu’ils font avec. Est-ce qu’ils   vont entraîner des modèles avec etc. Donc oui,  il y a une vigilance à avoir. Est notamment  

    Développée dans le monde universitaire,  on essaie de développer des datasets,   donc des bases de données, qui seraient open  source et qui ne seraient pas identifiantes,   qui ne permettraient pas d’identifier des  personnes ou quoi que ce soit. Donc il y a un vrai  

    Travail de recherche sur ces questions-là, mais on  voit que c’est le monde du privé qui, quand même,   a le monopole technologique pour l’instant. D’accord, merci beaucoup pour ces réponses.   On va pouvoir démarrer la partie 3 de la  conférence donc je vous redonne la main Youri. 

    Tout à fait. Donc là on va partir sur la question  de quel est l’impact finalement sur les pratiques   des professionnels ? On a un petit peu vu  dans quelle mesure cette question-là en fait,   de transdisciplinarité de la compétence, de  voir dans quelle mesure je vais développer des  

    Nouvelles compétences effectivement sur certains  aspects. Alors ce que je vous conseille de faire,   je l’ai fait pour l’exercice, je suis allé sur  un site qui s’appelle « thereisaniaforthat »,   « il y a une IA pour ça » qui propose  ce qu’ils appellent le job impact index,  

    Où ils ont en fait référencé un certain nombre de  métiers, d’emplois, qu’ils ont décomposé en plein   de tâches différentes. Ils ont essayé de voir  dans quelle mesure en fait pour un métier donné,   pour des tâches données, est-ce qu’il existe des  solutions d’intelligence artificielle pour ça,  

    Pour répondre à ça, ce qui leur permet de calculer  un indicateur. Alors j’ai mis deux métiers,   j’ai mis consultant pédagogique, qui est impacté,  alors je vois pas très bien, mais je crois que   c’est 15 % qui est impacté par l’IA. Donc on a  encore de beau jours devant nous pour ce métier,  

    Il y a encore pas mal de tâches qui ne sont  pas remplaçables, en tout cas pas réalisables   par l’intelligence artificielle. Et puis j’ai  mis en anglais, alors comment on pourrait dire,   accompagnant professionnel, conseiller  d’orientation, toutes ces questions de  

    Relation à l’orientation et à l’emploi. On voit  que c’est un impact à 20 %, donc on voit que,   encore une fois, l’IA ne remplacera pas ce métier.  Déjà dans un premier temps, on pourrait dire que   c’est des métiers qui sont aussi profondément  humains, et qui ont besoin de ce rapport humain,  

    Et donc l’IA en soi n’est pas en mesure de pouvoir  remplacer sur ces tâches-là. Par contre, de ce que   j’ai pu observer, il y a quelques outils qui m’ont  paru intéressants. C’est comment l’IA peut nous   accompagner sur des compétences plutôt techniques,  pour laisser plus de place à d’autres aspects.  

    Donc là, je vous ai mis une étude, qui a essayé de  voir dans quelle mesure l’utilité perçue de l’IA,   pour un certain nombre de type de tâches que  l’on a au quotidien. Quand on voit qu’on a   donc trouvé des informations qu’on cherche  dans des documents, dans des messages, etc.,  

    Ça c’est vraiment quelque chose qui est ressorti  comme étant impacté fortement par l’IA, et qui   peut avoir une utilité perçue finalement. C’est  vrai qu’on est dans une société où l’information   elle est partout. On a tendance à se perdre, et  donc l’IA en soi peut être un bon outil pour nous  

    Accompagner sur cette recherche d’information.  Donc en soi, là je trouve ça pas très négatif   d’utiliser ce genre d’outil puisque ça nous permet  de récupérer l’information au bon moment, au bon   endroit. Après, il y a des outils assez, comme je  vous disais dystopiques, dans le sens où ils ont,  

    Il y a une application qui est sortie qui vous  propose en fait d’enregistrer tout sur votre   téléphone ou votre ordinateur. Tout ce que vous  faites, tous les messages que vous envoyez. Ils   offrent même, ils vous vendent un petit collier  avec un micro, et ça enregistre également tout  

    Ce que vous dites à l’oral. Et alors pourquoi ils  font ça ? Parce qu’après tu peux parler avec le   chatbot et dire qu’est-ce que j’ai dit à mon ami  hier soir ? Il a essayé de m’expliquer un truc,  

    Mais je ne l’écoutais pas vraiment. Qu’est-ce  qu’il a voulu me dire ? Et là finalement l’IA   va nous réexpliquer tout, toute la discussion  qu’on aurait pu avoir avec notre ami. Donc là   c’est complètement dystopique, et  c’est presque effrayant au final,  

    Parce qu’on ne sait pas vraiment ce qu’ils font  de nos données. Par contre, c’est vrai que si   je pense à des personnes qui ont Alzheimer, ça  peut être quelque chose qui est très pertinent   et très efficace pour eux. Donc c’est toujours la  question de, d’une part qu’est-ce qu’on fait des  

    Données en fait utilisées, et dans quel objectif  ? Est-ce que ça a vraiment un intérêt ou pas de   l’utiliser ? Les tâches répétitives effectivement  c’est quelque chose qui pourrait être amené à   être remplacé. Notamment si j’ai beaucoup  de tâches assez administratives finalement,  

    Qui sont très répétitives, je pourrais créer de  l’automatisation ou intégrer une intelligence   artificielle qui va venir faire ça pour moi, ou  en tout cas m’accompagner à 80 % du job, et moi je   vais vérifier à la fin. Les tâches administratives  basiques effectivement, on voit que maintenant de  

    Plus en plus de logiciels notamment de facturation  permettent, vous avez une facture papier, l’IA   va analyser tout le contenu de la facture et vous  faire extraire cette donnée-là. Donc on voit qu’il   y a pas mal d’outils qui permettent ça. Résumer,  récapituler des échanges de réunion… Alors je  

    Sais pas si vous avez déjà fait ça mais il y a  maintenant des outils qui permettent d’enregistrer   tout ce que vous dites pendant la réunion avec vos  collaborateurs, et qui va construire un résumé de   tout ça, et puis par exemple l’envoyer par mail  à tous vos collègues. Donc c’est vrai que c’est  

    Des outils qui peuvent être intéressants. Toute  la question, c’est qu’est-ce qu’ils font de la   donnée, encore une fois. Alors les tâches à faible  valeur ajoutée. Pour moi c’est toute la question,   quelles sont dans votre quotidien des tâches qui  seraient à faible valeur ajoutée, qui ne composent  

    Pas finalement votre travail, ou en tout cas  la plus-value que vous pouvez apporter, et dans   quelle mesure elles sont remplaçables ? En tout  cas on peut les accompagner avec de l’IA. Rédiger   pour vous des messages, des réponses à des mails.  Alors ça je ne recommanderais pas forcément, par  

    Contre c’est vrai qu’il y a des fois où les mails,  on a quand même une codification qui est assez   importante, il y a un certain nombre d’éléments  à mettre dans un mail qui sont toujours présents,   et donc potentiellement ça peut être un  outil qu’on automatise sur ces aspects-là. 

    Alors voilà, pour vous présenter, Brice m’a  expliqué qu’on avait à peu près deux publics   aujourd’hui. On a premièrement des concepteurs  pédagogiques, potentiellement qui pourraient être   intéressés sur ces aspects, donc je voulais vous  présenter cet outil-là qui s’appelle donc Nolej,  

    C’est une société qui est française pour  le coup, d’où la fameuse faute en anglais   quand même de Nolej. C’est un outil qui est  assez intéressant, qui permet justement,   en fournissant un contenu assez brut on va dire,  notamment par exemple d’un expert qu’on aurait pu  

    Interviewer. Ça va créer un microlearning,  donc un petit cours sur le sujet, et il va   vous proposer un ensemble d’exercices assez  interactifs. On a des quiz, on a plein d’outils   en fait pour tester vos apprenants sur ces  questions-là, et donc je trouve ça intéressant,  

    Non pas pour la question pédagogique, parce que  vous gardez ce processus-là finalement, vous avez   toujours cette étape d’interview de l’expert, de  comprendre le sujet, avant de pouvoir l’expliquer.   Vous avez ensuite votre prise de note, vous allez  essayer vraiment d’appréhender le sujet, de voir,  

    D’imaginer un plan potentiellement de tout ça. Et  après la question c’est comment le matérialiser,   comment le mettre en place sur une vidéo,  sur un e-learning ou quoi que ce soit. Et là   on fait appel plus à des compétences techniques,  comment faire une vidéo interactive, comment aller  

    Sur genial.ly ou sur storyline pour créer des  interactions les unes avec les autres. Tout ça,   ce sont des compétences techniques qui, à certains  égards, n’étaient pas le cœur du métier du concept   pédagogique. et donc je trouve que des outils  comme comme celui-ci ou en tout cas à l’avenir  

    Vont permettre en fait au concepteur pédagogique  de plus se centrer sur le cœur de son métier qui   est la pédagogie transmettre des connaissances et  moins sur des compétences plutôt techniques comme   mettre en place des interactions sur storyline ou  créer un beau visuel et cetera sur qui représente  

    Bien ou un schéma par exemple j’ai l’idée de mon  schéma j’ai bien pensé mon schéma par contre je   veux qu’il soit plus plus beau visuellement et  ben je peux utiliser unea qui va me remplacer   sur ses compétences techniques donc je voilà  c’est je suis assez positif sur cet aspect-l  

    Dans le sens où je trouve que ces compétences  techniques euh c’était pas le cœur de métier du   concepteur pédagogique donc ça permet voilà comme  je vous disais de se recentrer plutôt sur le cœur   de ce métier-là qui est la conception pédagogique  alors j’ai vu également une autre solution plutôt  

    Sur l’axe recherche d’emploi en tout cas euh voilà  faire matcher des compétences des formations avec   un job et donc là c’est une solution qui permet  en fait d’analyser votre CV et qui va un petit   peu détecter les compétences que vous avez votre  formation notamment et qui va trouver votre le job  

    Parfait le job de vos rêves qui existe qui donc  une offre d’emploi qui va aussi vous accompagner   je crois sur le fait de rédiger un CP un peu  plus beau un peu plus hiérarchisé qui peut vous   aider également sur une lre de motivation  je crois voilà donc ça ass impressionnant  

    À quel point des outils il a pourraient vous  accompagner sur ces questions-là la question   qui demeure c’est dans quelle mesure euh c’est une  compétence essentielle en tant que telle est-ce   que j’attends de mon euh de la personne qu’elle  puisse bien structurer hiérarchiser mettre dans  

    Un CV toutes ses compétences et sa formation  ou est-ce que c’est quelque chose qui me paraît   pas intéressant pour moi la question elle est  surtout sur comme je vous l’ai mentionné sur   l’internalisation c’est-à-dire que bah voilà quand  j’ai commencé à faire des recherches d’emploi j’ai  

    Créé mon premier CV donc j’ai compris comment ça  fonctionnait après quand on va chercher d’autres   emploi on va actualiser un peu son CV le mettre  différemment est-ce que c’est des compétences   qui me paraissent essentielles puisque je les ai  déjà internalisé pas forcément c’est toute une  

    Toute une question donc voilà je pense qu’il  énormément d’impact l’analyse des CV comme je   vous l’ai mentionné peut être assez intéressante  puisque on a une problématique aujourd’hui quand   même où on a beaucoup de personnes qui sont en  recherche d’emploi et donc la question de faire  

    Matcher des CV en tout cas des personnes des  compétences avec soit des entreprise soit des   formations ça peut être plus ça peut être assez  intéressant on a un certain nombre d’algorithmes   qui peuvent recommander les parcours de formation  en fonction bah effectivement de ces compétences  

    Là des aspirations du demandeur d’emploi on a  vraiment un certain nombre de de de de compétences   peut-être qui comme je vous dirais je disaisaccord  ce rapport humain vous allez recommander des   formations recommander des des métiers mais vous  allez avoir peut-être un premier retour de Lia  

    Qui vous accompagnera sur ces questions là donc je  pense qu’il faut pas avoir peur pour pour conclure   un petit peu sur sur ça c’est que pour moi liya  ne nous remplacera pas quelqu’un utilisant liya   potentiellement oui c’est là où il faudra un peu  se méfier c’est que une personne qui a réussi à  

    Utiliser les outils d’intelligence artificielle  pour remplacer un certain nombre de tâches de   compéten technique qui n’était pas finalement le  cœur ou la plusvalue de son travail pourra faire   plus en moins de temps ou aller plus loin et donc  là on pourra se poser la question de effectivement  

    De cette personne-là qui euh peut faire plus pour  le même prix par exemple je sais pas si c’est si   c’est un critère mais en tout cas voilà il y a  cette crainte là après la question d’expertise   elle est toujours présente hein j’avais essayé de  faire la génération d’images par exemple avec des  

    Des outils je m’étais rendu compte que ce que  je faisais était pas pas super beau on va dire   par contre quand un nos illustrateurs donc de  l’entreprise sido ont commencé à voir un peu ce   qu’il pouvait faire alors on luutilise pas du tout  parce qu’ils ont déjà l’expertise mais quand ils  

    Ont vu ce qu’il pouvait faire bah ils sont rendu  compte qu’un graphiste ou un illustrateur qui a   déjà la compétence de base peut aller beaucoup  plus loin parce qu’il va s’en servir comme base  

    Voir un peu bon ok il y a ça c’est intéressant je  vais prendre un calque ou un élément qui me paraît   pertinent et retravailler dessus en fait donc  on voit que ça peut être un gain de temps pour  

    Lui et il pour aller plus loin sur cette sur sa  plusvalue qui est peut-être le l’affinage en tout   cas la créativité sur ces question question  donc je pense qu’on arrivera effectivement   à cette question là de transdisciplinarité des  compétences donc des personnes qui sont capables  

    D’utiliser des outils de relier les les les cadres  théoriques et de compétences ensemble pour créer   quelque chose de nouveau donc c’est un peu un  peu pour moi l’enjeu après j’ai pas de réponse   à ça et c’est un peu la question que je vous pose  aujourd’hui est-ce que dans vos pratiques vous  

    Vous sentez plutôt menacé est-ce qu’on parlerait  comme si je reviens sur la question une on parle   de cognition augmentée finalement est-ce que l’a  va nous permettre d’aller plus loin est-ce que ça   va nous remplacer sur cette question de on a trop  externalisé finalement et on a plus véritablement  

    De compétences en Tang tel ou est-ce que on a  vraiment quelque chose qui est diminué c’est   c’est une question où j’aurais pas forcément de  de partie prix comme ça de toute façon comme je   vous le disais c’est une évolution technologique  c’est une révolution technologique si on l’entend  

    Et donc il y a nécessité de la prendre en main  et de la comprendre au moins pour ne pas être   trop trop dépassé donc ce que je peux avant de  passer aux questions réponses pardon je voulais  

    Juste terminer sur le sur cette question là si si  vous êtes en en poste ce que je recommande souvent   quand je fais des formations sur la question c’est  plutôt de se dire voilà je prendre une feuille  

    Excel ou un tableau et pendant une semaine de de  de semaines un mois je vais regarder un petit peu   toutes les tâches que je fais au quotidien quel  part elles ont dans mon dans mon temps de travail  

    Est-ce que je trouve qu’elles ont une vraie  plusvalue sur mon temps de travail et est-ce que   potentiellement je passe à côté d’autres tâches  que je ne peux pas faire par manque de temps et à   partir de ce diagnostic de cette analyse du besoin  vous allez pouvoir déterminer si effectivement il  

    Y a des tâches qui ne vous intéressent pas et qui  vous prennent trop de temps et de voir dans quelle   mesure elle pourrait être liia pourrait vous  permettre de gagner du temps sur ces questions   là je pense que c’est souvent une bonne étape que  je recommande pour envisager cette question de la  

    Compétences et de comment on pourra externaliser  un certain nombre de choses voilà je vous remercie   donc on va passer pour les questionsréponses oui  on a pas mal de de questions alors bah peut-être   pour quelqu’un qui qui veut se lancer qui se  considère comme débutant qui veut tenter l’ya se  

    Jeter à l’eau quel est l’outil que vous conseillez  donc ben imaginons donc parmi vous on a beaucoup   de euh de formateurs d’ingénieurs pédagogique on  a aussi beaucoup de personnes qui accompagnent   autour de la Vee pour retourner vers l’emploi  et cetera donc on pens un peu à ces profils là  

    Euh si je dois démarrer avec un outil est-ce  que je démarre avec chat GPT parce que c’est   le plus connu est-ce que je vais tout de suite  chercher un outil très simple lié à nos métiers   enfin qu’est-ce que vous conseilleriez euh je  recommanderais quand même de passer par chat GPT  

    Dans un premier temps parce qu’il est finalement  assez pédagogue euh si vous discutez avec lui vous   lui posez les questions il saura à peu près  vous répondre sur justement les possibilités   d’utilisation de l’IA dans votre métier et puis  vous allez voir les outils que les outils qui  

    Vous propose un abonnement par exemple sur l’IA  sur la conception pédagogique par exemple dans   80 % du temps c’est plutôt on utiliseat GPT et on  le met sous une forme plus accessible pour vous   donc vous avez simplement à rentrer l’information  et ça vous fait le travail à votre place dans 70  

    80 % du temps vous auriez pu le faire avec chat  GPT hein de la même manière on peut coder on   peut vraiment faire pas mal de choses donc je vous  recommande de commencer avec chat GPT de lui poser  

    Des questions n’hésitez pas à lui euh à consulter  des des bibliothèques de ce qu’on appelle des   promps donc des messages en fait qu’on va envoyer  à liya qui permettent en fait bah de de d’avoir   des résultats plus adaptés et cohérents euh et  puis beaucoup de ressources finalement euh sur  

    Euh sur YouTube sur Chat GPT pour bien commencer  et cetera une fois que vous avez compris un peu   le principe de chat GPT vous allez voir que soit  vous allez la possibilité d’aller un peu plus loin   prendre un abonnement à chat GPT pour avoir accès  à plein de fonctionnalités supplémentaires et  

    Puis finalement intégrer un petit peu plus dans  votre travail he parce que les fonctionnalités   aujourd’hui on peut même connecter à sa boîte  mail on peut lui donner des fichiers Excel et   puis fait tout le travail sur le fichier Excel  et il vous redonne le fichier tout propre tout  

    Beau traité il peut prévoir des des des des  réunions des agendas donc en explorant un   petit peu cet univers là on peut effectivement se  rendre compte que c’est intéressant après voilà   avec la méfiance des des données en fait que on  ne sait pas encore pour le moment ce que fait  

    Chat GPT op des données que vous lui fournirez une  question subsid par rapport à ça est-ce que vous   nous confirmez qu’on peut accéder à ça une en  français parce qu’on a vu pas mal de ressources   en anglais par exemple parce que c’est un vrai  frein euh où est-ce qu’on peut se débrouiller  

    Et avoir voilà accéder à des logiciels que ce  soit chat GPT ou d’autres tout en français sans   souci alors chat GPT vous a il y a une version  française en fait le modèle est entraîné en   plein de langues différentes donc vous pouvez  communiquer avec lui directement en français  

    Il vous répondra en français de manière générale  après en terme de solution plutôt spécifique euh   c’est assez variable la plupart sont en anglais  de base et donc il y a quelques solutions qui   qui sont en français ensuite la solution que je  vous ai présenté donc noledge c’est une solution  

    Qui a été fait par une entreprise française et  donc du coup vous aurez une version française   après il faut voir un petit peu euh là-dessus sur  Youtube par contre en terme de ressources on a   pas mal de youtubeurs aujourd’hui donc micode si  je peux citer ou voà des des youtubeurs français  

    Qui ont essayé de traiter ces questionsl et qui  ont amené beaucoup de répones donc euh il y a   aujourd’hui un peu de pas mal de ressources  françaises sur ces questionsl ok tant mieux   alors je tmine juste pardon si vous avez la  documentation en anglais par exemple un PDF  

    Qui vous explique ça et que vous arrivez pas trop  à le à le comprendre bah vous le donnez à chat   GPT il va le lire pour vous et il vous en fera un  résumé en français en fait c’est aussi ça l’avenir   potentiellement c’est l’accessibilité notamment  sur les article scientifique quand je voulais  

    Vulgariser ça en tout cas donner un article  scientifique à un de mes collègues qui n’était   pas qui n’avait pas le vocabulaire on utilisait un  petit outil qui s’appelait chat with PDF et donc   il mettait le le document et il pouvait poser  toutes ses questions à son PDF donc il avait  

    Pas vraiment besoin de le lire alors il le lisait  pour bien comprendre mais il pouvait poser toutes   ces questions donc ça offrait une accessibilité  nouvelle à un domaine scientifique qui est assez   fermé de manière générale du coup pour certains  outils et sites internet que vous avez cité B  

    On pourra les mettre dans les ressources avec le  replay donc ne vous inquiétez pas pour les comme   il y a des noms anglais potentiellement un peu  long et cetera on vous les mettra dans sur le   site euh bah par rapport à ces outils justement  je commence à explorer je je vois des choses  

    Qui ont l’air intéressantes potentiellement ça  va être des fois en anglais je connais pas les   entreprises derrière comment je comment savoir si  l’outil est fiable si je peux avoir déjà bah déjà   confiance fondamentalement pour envoyer quand même  une première donnée ou quelques petits données pas  

    Encore sensible déjà par rapport à l’utilisation  des données puis aussi comme on a parlé de cette   histoire de critères cachés ben comment comment  je fais par rapport à ces critères cachés je veux   dire est-ce que je dois aller quand même explorer  essayer de comprendre ça ou est-ce que finalement  

    J’abandonne d’office parce que c’est des critères  cachés peu importe euh là je dois faire confiance   à partir du moment où j’utilise de l’IA donc  c’est vraiment cette question de fiabilité   à la fois comme vous l’avez dit les données et  puis sur le résultat final quelle posture adapté  

    Fin finalement pour notre vie quotidienne quoi  euh c’est vraiment une question qui qui ressort   beaucoup quand je fais des formations notamment  dans des bah dans des dans des des enseignants ou   des des dans des organismes publics qui veulent  utiliser l’IA mais on a la question rgpd qui va  

    Tout de suite être être un frein assez important  deux réponses par rapport à ça et qui sont sont   pas forcément vont pas résoudre le problème mais  on a d’abord Microsoft donc Microsoft qui a tous   leurs serveurs sont en Europe donc ils sont soumis  à la juridiction européenne sur la question de la  

    Rgpd donc microsoft propose le modèle de chat GPT  sur Bing donc si vous alleer sur Bing chats vous   avez notamment cette éon là et vous en contactant  Microsoft ils vont le mettre sur toutes leur   licences bientôt quand vous aurez une licence  Microsoft vous aurez accès à copilote qui est  

    L’outil en fait il a faudra voir les conditions  d’utilisation mais en tout cas Microsoft est plus   soumis à ces questions de rgpd pour l’instant que  open eye ou d’autres solutions que vous pourriez   trouver sur cette question là et après c’est  comment faire confiance au résultat alors ça  

    Ça sera vraiment pour le coup vous gardez votre  expertise donc quand vous allez voir le résultat   de de de de Lia vous allez vous rendre compte  que soit c’est vraiment n’importe quoi alors si   vous voyez que c’est n’importe quoi je vous invite  tout de même à vous dire dire est-ce que c’est moi  

    Qui ai donné des mauvaises données est-ce que les  données étaient pas forcément correctes est-ce que   je lui ai posé les mauvaises questions finalement  est-ce que je l’ai mal expliqué ce que je voulais   faire est-ce que le contexte dans lequel je  voulais avoir besoin de liya je luai bien expliqué  

    Et effectivement il y a des cas où lya pourra pas  du tout vous accompagner hein sur plein de sujets   qui sont encore trop compliqués pour elle euh elle  pourra pas vous accompagner donc je pense qu’il   faut que vous gardiez cette expertise que vous  capitalisiez sur votre expertise avec ce regard  

    Critique vous pourrez pas accéder au critères  cachés comme on l’a mentionné donc ça sera   plutôt d’avoir un regard très critique sur  le résultat qui vous est fourni et puis pour   finir juste on a une entreprise qui qui donc  a créé un modèle MISTRAL ai qui est le premier  

    Modèle potentiellement français open source on  avait eu Bloom à l’époque qui était un autre   modèle français également mais mistral qui peut  rivaliser il me semble avec les performances de   chat GPT donc c’est assez intéressant ils sont en  train progressivement ouvrir l’accès à pas mal de  

    Monde donc je mettrai également le nom dans le  dans le replay pour pour y accéder très bien ben   on on va revenir un peu sur le sur ces questions  de formation initiale un petit peu de de scolaire  

    Il y a eu toute cette vague où on a introduit les  ordinateurs à l’école voir le code et cetera du   coup est-ce qu’on a déjà identifié à travers la  recherche scientifique notamment académique des   compétences ou des domaines où on se dit bah ça  c’est à intégrer dans les programmes scolaires  

    Comme on a pu le faire sur bah voilà les enfants  doivent apprendre à coder voilà est-ce que est-ce   que par exemple ça déjà c’est fini et puis on  est passé à autre chose et voilà est-ce qu’il y   a des choses qui émergent alors peut-être pas en  France mais peut-être d’autres d’autres exemples  

    Ou est-ce que c’est vraiment trop tôt euh alors  en France je pense qu’on s’est pas encore posé   ces question là mais je veux pas être je suis pas  je connais pas exactement tous les débats qu’il   peut y avoir sur cette question la formation  initiale euh il y a évidemment une question  

    De la compétence et de à quoi on va former les  étudiants de demain est-ce queil y a toujours   un intérêt de faire un devoir maison euh dans  la mesure où l’étudiant pourra utiliser chat   GPT et recopier assez bêtement finalement les  les réponses de chat GPT donc la question de  

    L’évaluation elle va être profondément modifiée  et finalement elle aurait dû être modifiée il y   a longtemps c’est qu’est-ce qu’on veut que nos  étudiants nos apprenants comprennent est-ce que   c’est l’esprit critique est-ce que c’est la  synthétisation est-ce que c’est la capacité  

    À regrouper des éléments ensemble donc c’est des  questions que l’on doit se poser que je ne peux   pas répondre puisque j’ai pas pas l’expérience  déjà de de d’enseigner en initial ce que je peux   vous dire par contre à l’université parce que  j’ai j’ai un petit peu enseigné à l’université  

    C’est que là effectivement il y a un enjeu l’enjeu  il est surtout de potentiellement de se rendre   compte que on peut apprendre des connaissances  assez simplement aujourd’hui donc avoir un cours   de 2 heures où on a simplement une transmission  de connaissance qui se fait de l’enseignant à  

    L’apprenant ça n’a pas d’intérêt autant aller sur  internet ou récupérer le cours lire le diapo lire   un livre et cetera on a accès à la connaissance  donc le cœur de métier de l’enseignant ce qui a   été bien compris en formation initiale  et peut-être qui devrait être amélioré  

    À l’université c’est plutôt l’aspect pédagogique  c’est comment on questionne comment on est amené   on amène l’étudiant à développer sa compétence  c’est poser ses questions sur ça et donc si   effectivement on POS questions sur l’informatique  benah je pense qu’il y a des nouvelles compétences  

    En terme d’IA qui euh qui doivent émerger mais  qui finalement ne sont que des suitees logiques à   l’informatique potentiellement parce que c’est  c’est assez similaire en terme de logique en   tout cas mais je pense qu’il y a vraiment une  sensibilisation à faire sur ces questionsl très  

    Bien euh alors si on se met un peu dans la dans  la peau d’un d’un concepteur pédagogique d’un   d’un ingénieur pédagogique vous avez dit bon on  a internalisé une première fois ensuite je peux   passer à la conception pédagogique paria a priori  pas forcément problématique mais il y a quand même  

    Cette crainte de se dire mais est-ce que je vais  pas la perdre quand même la compétence et donc   voilà est-ce qu’il y a pas un risque de perdre la  cons même dans des dans notre cœur de métier de se  

    Dire bah voilà bon je sais faire allez je bascule  sur l’ je prends des habitudes les 10 prochaines   années de toute façon je vais concevoir avec de  Lia et infé d’avoir perdu la compétence d’être   devenu totalement dépendant comment comment  anticiper ça et comment le doser complètement  

    Et on pourrait même aller plus loin et on voit  que dans les par exemple sur l’ACT du GPS sur   les chauffeurs de taxi on s’est rendu compte que  les nouvelles générations de chauffeurs de taxi   n’ont jamais eu à internaliser à apprendre à à  planifier puisqu’ils avaient tout le temps un  

    GPS les chauffeurs uber ont tout le temps un GPS  donc ils nt vraiment aucune représentation mentale   de leur espace à construire donc finalement on  construit plus des experts chauffeurs de taxi où   on voyait vraiment des études où les chauffeurs de  taxi expert à l’époque avaient une représentation  

    Mentale de tout l’espace de la ville ils savaient  exactement où all il pouvait planifier en fonction   de d’un certain nombre de de de processus donc  c’était vraiment des experts maintenant on ne   construit plus des experts sur ces questions là  et donc on a perdu cette compétence elle n’existe  

    Plus en soit dans cette catégorie professionnelle  je suis un peu s’il y a des chauffeurs de taxi   parmi vous je hitez pas à me prouver le contraire  mais en tout cas c’est ce qu’on voit un peu la   littérature donc effectivement sur cette question  de bah si j’ai recours un peu à l’utilisation de  

    L’ya je l’ai effectivement internalisé mais  j’ai recours à cette utilisation on aurait   potentiellement tendance à la perdre parce qu’elle  est plus entre entraîner plus stimulé donc je   pense que c’est là où c’est intéressant de quand  vous allez utiliser l’outil l’externaliser c’est  

    Quand même de passer par cette étape de voilà je  reprends un peu mon processus peut-être qu’il sera   alléger parce que finalement vous allez reprendre  des éléments qu’il a déjà fait mais vous gardez   ce processus là si vous faites un programme  pédagogique vous devez concevoir une formation  

    Lia vous donnera quelques pistes vous donnera  peut-être une éviter la page blanche donc avoir   un programme qui est intéressant mais vous allez  quand même faire ce processus là en récupérant   les informations qui oui effectivement c’est  pertinent j’aurais pas pensé à ça et cetera donc  

    Ça va plutôt vous accompagnerz sur votre processus  interne que véritablement l’externaliser à 100 %   je pense après je suis peut-être très optimiste et  qu’on va avoir effectivement une approche plutôt   dans les 20 30 ans où de nombreuses boîtes ou  nouveau concepteurs pédagogiqu ne passeront  

    Que par l’A mais je pense que les entreprises  qui ont déjà fait cette démarche là qui ont   déjà vraiment une plusvalue pédagogique sur ce  sujet en ajoutant un peu d’ elles sont encore   plus forte les entreprises qui ne font que de  l’IA globalement ça va pas être à mon avis très  

    Convaincant en tout cas dans les 20 30 ans à venir  h très bien alors du coup on un peu thème de fond   aussi hein mais est-ce qu’on a des études qui ont  été menées des résultats pour savoir si l’humain  

    Est devenu finalement plus intelligent parce  qu’on parle de voilà on a parlé de la cognition   donc les capacité à apprendre acquérir des  connaissances et cetera mais du coup plus   intelligent dans le sens capacité à s’adapter  survivre par ses propres moyens voilà avec tous  

    Ces développements technologiques on en est et où  ça revient un peu à ce qu’on disait sur le temps   de Serveau disponible et cetera alors on est plus  intelligent en 2024 quand on voit l’état actuel de   de notre environnement voilà en terme d’outils  d’informatique où finalement il y a eu que on  

    S’est abruti entre guillemets ou alors c’est  stable qu’est-ce que dit la science si on alors   déjà la science elle vous dirait qu’est-ce que  vous définissez comme intelligence qu’est-ce que   qu’est-ce que l’intelligence en soi le créateur  du test de QI disait bah l’intelligence c’est ce  

    Que mesure mon test globalement on a eu parfois  quelques difficultés à définir de manière assez   scientifique ce qu’est l’intelligence beaucoup  il y a un petit consensus pour expliquer que   l’intelligence c’est notre capacité d’adaptation  finalement un nouvel environnement apprendre des  

    Nouvelles règles apprendre avoir un nouvelle tâche  et puis du coup s’adapt à cette questionl à cet   environnement-l et on a eu pas mal de recherches  scientifiques on a eu des débats sur la question  

    Du taux du CUI par exemple qui diminuait au fil du  temps et donc on s’est dit bon ben voilà on arrive   à le fameux film idiocratie donc une population  qui euh dans plus du tout de cui et en fait   ces études ont été complètement remises en cause  puisqu’en fait elles étaient extrêmement biiaisées  

    Sur la méthode dont elle mesurait l’intelligence  donc on se rend compte qu’on est pas forcément sur   une baisse de l’intelligence à mon avis au fil  du temps par contre une dépendance certainement   je pense qu’on arrive à effectivement une  augmentation de la dépendance à ces outilslà et  

    Qu’il faudra sérieusement se poser la question à  un moment donné de bah qu’est-ce qui se passerait   si on avait plus accès à tous ces outilslà dans  le médical dans on le voit notamment quand il   y a eu des piratages de de des de cybersécurité  dans des hôpitaux où toute leur données étaient  

    Virtuell il y avit plus de papier et donc ils  étaient complètement perdus et ils pouvaient   rien faire donc il y a vraiment cette question  de la dépendance qui va se poser après sur la   l’intelligence en tant que telle est-ce que on je  pourrais pas vous répondre je je je sais pas s’il  

    Y a un consensus scientifique sur cette question  pour le coup je je je chercherai je vous mettrai   peut-être des articles en bibliographie du replay  pour explorer un peu cette piste je pense qu’on   effectivement on est plus accompagné on a perdu  beaucoup de compétences de les jeunes aujourd’hui  

    Ils ne savent plus on plus les repér normé par  exemple on ne sait plus où est le Nord le Sud et   cetera mais parce que ça nous sert plus dans notre  environnement on a de la signalisation on a des  

    JPS et cetera est-ce que vous considérer ça comme  une per d’intelligence ou pas si là on pourrait   dire bah non finalement ils ont pu développer  d’autres choses d’autres diraient bah non s’ils   sont dans la nature ils sont pumé ils onurt perdu  une compétence qui était utile c’est toujours la  

    Question de on s’est adapté à un environnement qui  demande de moins en moins de compétences plutôt   pas physique mais spatial et cetera donc c’est par  rapport à notre environnement on s’adapte donc on   on peut être en quelque sorte intelligent de plus  en plus je ça reste ouais une question reste en  

    Suspens très intéressant alors on a aussi des des  des questions bah assez concrètes aussi hein donc   typiquement comment accompagner les entreprises  pour répondre aux enjeux de l’a donc là c’est   c’est plutôt avec un pe une casquette un peu  différente mais c’est dans voilà quel quel  

    Service un consultant ou un spécialiste de l’a  peut peut offrir pour accompagner une entreprise   donc bah typiquement là on va être dans les  organismes de formation beaucoup hein dans ceux   qui sont qui sont avec nous ce matin euh ça voilà  ça ça marche comment comment on accompagne est-ce  

    Que euh alors déjà il y a un aspect de conduite  au changement euh toute révolution technologique   amène une résistance et ce qui est normal en  soi puisque on a passé 15 ans 10 ans de sa vie  

    À prendre une compétence technique on a un expert  d’un sujet et du jour au lendemain on va nous   dire bah une solution regarde ça fait pareil que  toi j’ai fait ça en 2 minutes sur mon ordinateur  

    Évidemment que ça la il y a une résistance  évidemment que il y a une certaine conduite au   changement et une une façon d’amener les choses  finalement au sein des entreprises pour que ça   soit ça se passe dans la meilleure meilleure  façon possible alors la formation effectivement  

    C’est quelque chose qui est aujourd’hui beaucoup  demandé dans les entreprises d’avoir une formation   en tout cas pour mettre tout le monde à niveau  je trouve que c’est intéressant parce que y av   il y a pas de tabou en soi les salariés sont assez  ouverts sur leur utilisation de l’IA et donc euh  

    Je trouve que c’est intéressant de mettre  au moins tout le monde à niveau sur les   problématiques de l’IA comment l’utiliser au  mieux pour obtenir la meilleure réponse donc   cette formation au prompte quel message j’envoie  à liya pour avoir une bonne réponse et puis après  

    D’avoir une réponse un peu structurelle de  l’entreprise sur le le cadre d’utilisation   après je pense qu’il y a comme je vous disais sur  cette fameuse question de la destruction créatrice   va y avoir des nouveaux postes des nouveaux des  nouvelles tâchees et potentiellement des chefs de  

    Projets en IA si j’ose dire des personnes qui  seraientent capables dans des entreprises de   analyser le besoin de voir un peu de manière  un peu ce qu’on appelle l’ergonomie donc   l’ergonomie des postes des processus identifier  un peu les points de douleur des salariés et de  

    Proposer des solutions il a ou pas finalement même  d’automatisation d’informatique pour accompagner   ça je pense que c’est un peu la problématique  aussi aujourd’hui c’est qu’on a les salariés   qui sont en poste qui ont pas forcément le temps  d’appréhender ces questions là et du coup qui  

    Ils sont un peu frustrés ils savent que ça existe  mais ils ont pas trop le temps de le faire ouais   complètement bah c’est la question de la nouveauté  aussi c’est se pose sous le quelqu’un nous demande  

    Bah on en avait parlé mais comment on forme des  jeunes et vers quoi on oriente les jeunes alors   que potentiellement ils vont être remplacés par  de Lia entre guillemets c’est-à-dire enfin en   tout cas on on se projette bien avec eux quand  on est un centre de formation par exemple où on  

    Travaille dans une mission locale on se projette  avec le jeune mais on se projette sur quoi comment   on fait pour pas faire d’erreur sachant que lia  est en train de bouleverser et va bouleverser   leur parcours les compétences attendues et cetera  donc qu’est-ce qu’on dit aux jeunes et quelle  

    Posture avoir avec les jeunes pour pas bah les les  envoyer dans des mauvaises directions ou justement   voilà euh puis peut-être que c’est eux aussi  qui nous qui sont peut-être plus à l’aise avec l   auss peut-être ça aussi ça dépend des jeunes hein  donc alors je je vais avoir un avis qui est assez  

    Personnel et qui sera le le mien personnellement  je pense que on devrait arrêter de de se focaliser   sur des compétences qui qui n’en sont pas vraiment  comment dire des compétences qui si je prends   l’exemple de la recherche scientifique par exemple  le 80 % de du travail d’un chercheur scientifique  

    C’est beaucoup d’administratif c’est beaucoup de  code à respecter c’est beaucoup de d’éléments qui   sont pas le cœur de son métier au final pourquoi  on le fait parce que bah on a créé une société   dans laquelle pour communiquer les uns avec  les autres il faut qu’on respecte ses codes il  

    Faut qu’on ait les mêmes processus en interne il  faut que voilà tout ça c’est des choses qui sont   importante pour communiquer mais qui finalement  en tout cas moi personnellement m’apporte pas   plus de de joie au quotidien dans mon travail  c’est pas pour moi c’est pas ça mon métier donc  

    Si je vais faire le point dans mon métier à moi  ce qui m’intéresse c’est réfléchir lire de la   littérature scientifique poser des questions et  mettre créer des expériences et cetera donc je   pense que personnellement j’ai redéfini un peu ce  qui était mon métier en tout cas ce que je voulais  

    Que soit mon métier en terme de compéten donc  j’accepte totalement de déléguer ces tâche là si   je si si j’avais besoin je pourrais le déléguer à  liya si ça si j’en avais envie quoi donc c’est une   question qui se pose aussi sur ça donc c’est  quelle mesure les métiers de demain doivent  

    Évoluer dans quelle mesure il y a des compétences  finalement qui ne sont pas utiles finalement dans   le la construction de votre de votre étudiant ou  de quoi que ce soit et donc accepter finalement   cette part de bah il y a des compétences que  tu dois effectivement maîtriser il faut les  

    Internaliser quand même même si effectivement l’ a  demain pourra re remplacer il faut quand même que   tu en est conscience je sais pas écrire des mails  avoir des compétences de base d’informatique par   exemple c’est des choses que tu dois avoir parce  que tu çaira pas forcément dans ton travail mais  

    Dans tous les cas dans plein d’autres situations  et puis en fait si vous internalisez suffisamment   ces compétences c’est aussi la question comme  je vous disais sur la multiplication il vous   dira peut-être bah je comprends pas il y a une qui  fait ça oui mais on apprend la multiplication pour  

    Bien l’utiliser ensuite avec la calculatrice donc  si vous connaissez bien ça les compétences vous   saurez bien les externaliser et votre étudiant  potentiellement c’est là où peut-être la trans   plein de formations en tout cas des formations  qui se qui regroupent un certain nombre de de  

    De domaine peut être intéressante où votre  étudiant il saura faire cette compétence là   cette compétence là cette compétence là il  SAA regrouper l’ensemble de ses compétences   pour faire quelque chose de tout à fait nouveau  ou de qui lui convient lui-même donc je pense  

    Qu’il y a une redéfinition des des des tâches  qui doit être mise en place tout à fait est-ce   que ça peut trouver aussi un un un un parallèle  avec le développement des comp l’importance des   compétences interpersonnelles des soft skills  le fait de d’être voilà de pas forcément des  

    Compétences techniques métier mais toutes C  compétences qui permettent d’interagir avec   les autres d’apprendre de communiquer et cetera  peut-être un un lien avec ce vous venez de dire   tout à fait c’est un des points qui peut être  intéressant à explorer qui est exploré maintenant  

    Même avant l’a a été exploré sur cette question là  par que on voit que ça a un impact assez fort sur   la productivité sur le bien-être au travail sur  plein plein plein d’éléments à l’entreprise et   je pense qu’effectivement ce sont des compétences  que l’on pourrait ou qu’on pourra développer un  

    Peu plus avoir le temps en fait de de de passer  plus de temps sur ce rapport humain là plutôt   que d’être sur des tâches qui sont répétitives  ou très digitales donc oui tout à fait euh vous   parler de l’industrie tout à l’heure est-ce qu’il  y a des secteurs professionnels qui sont plus  

    En avance que d’autres sur l’intégration de l’IA  dans les apprentissages dans le développement des   compétences de le salarié donc formation continue  vraiment des salariés des secteurs pro qui ont   intégré l’IA pour bah just le proposer dans  leur plan de compétten annuell par exemple plan  

    De développement des compétences j’ai intégré DEA  parce que je veux que mes salariés s’en enemparent   et l’ont déjà fait on pas attendu 2024 alors quand  je vois quand je parlais d’industrie ou les boîtes   qui auraient utilisé fortement li en fait les  salariés n’en ont pas conscience en fait on leur  

    Donne un logiciel par exemple et ce logiciel va  leur dire bah voilà cet algorithme il permet de   déterminer si sur une chaîne de production par  exemple s’il y a un problématique de qualité sur   l’un des produits donc là on voit qu’on utilise  de l’a en fait qui est un un algorithme de  

    Détection de reconnaissance de de qualité donc  ils utilisaient l’ya sans en avoir conscience   donc quand je disais l’industrie l’ utilisé  finalement cétait assez transparent pour les   salariés ils nont pas vu le changement véritable  et après alors quels seraient les secteurs auour  

    Qui ont pris le plus le changement de l’IA en  tout cas qui ont plus cette cette cette cette   formation au salariés je suis pas dans beaucoup de  domaines je pas je tra pas des domaines comme ça  

    Mais alors sur la formation pro moi je vois qu’il  y a une forte demande sur ces questions là les   concepteurs pédagogiqu ont bien cerné l’intérêt  que ça a pour eux et pour les apprenants pour   transformer l’expérience d’apprentissage les  tout ce qui va être logistique Supply Chain ce  

    Genre d’aspect là je crois que les les entreprises  ont saisi l’intér ça pourrait avoir sur le suivi   logistique d’éléments d’f de de de de produit et  cetera c’est vrai que là il faudrait regarder s’il  

    Y a pas des des études qui ont regardé par secteur  le l’intérêt que que l’ a apporté je pourrais   pas vous dire exactement sur tous les secteurs  autre question qui est posée qui est peut-être   liée aussi à tout ce qui est création d’image  conception d’image de photographie et cetera et  

    Notamment en lien quelqu’un demande bah est-ce  qu’il y a pas aussi un enjeu sur la propriété   intellectuelle les droits d’auteur et cetera c’est  lié au au aux données mais du coup qui pourrait   ben peut-être aussi poser un problème puisque  c’est toutes ces créations d’images on sait que  

    C’est il y a peut-être un flou sur l’utilisation  de enin la création de nouvelles images à partir   d’images anciennes pour lequel on n’ pas payé  les droits d’auteur par exemple est-ce que est-ce   que ça c’est c’est réglé on est encore dans la  problématique du coup parce que ça peut créer  

    Peut-être un problème juridique aussi pour nous si  on utilise des données que finalement on se rend   compte qu’il y a un problème de droit d’auteur  derrière euh la question se pose effectivement   alors je sais pas si le le projet de loi européen  a résolu cette question je je j’ai pas regardé  

    Exactement ce que je sais par contre c’est que  les outils hauteur donc de génération d’images   par exemple ont retiré la la la capacité de dire  bah génère-moi une image dans le style de Picasso   par exemple ils ont enlevé ces possibilités  là pour justement essayer de pas reproduire  

    En fait le style de personne mais en fait on  peut toujours le faire sur certains aspects je   sais que d’un point de vue juridique sur Chat  GPT par exemple open s’engage à vous soutenir   don si vous avez une entreprise qui porte plainte  contre vous par exemple parce que vous utilisez  

    Des du contenu qui qui appartenait à l’entreprise  mais que ce contenu était généré par chat GPT open   ai vous aide de manière juridique vous défend  sur ces questions là donc en fait on a sur la  

    Propriété intellectuelle de chat GPT on n pas à  se poser cette question là c’est eux qui ont à se   la poser chat GPT après d’un point de vue éthique  oui parce que il défendent pas les artistes par   contre potentiellement exactement c’est ça ok  alors sur Génération d’image je saurais pas vous  

    Dire exactement qui est en train de se mettre en  place qui est en train de se poser la question est   importante effectivement et on voit qu’il y  a même des de nombreux petits artistes ou des   artistes moins connu dont leurs travaux ont été  repris et on peut générer des images comme ça  

    Donc c’est c’est une question qui se pose euh et  je regarderai le projet de loi pour voir s’ils   ont apporté une réponse par rapport à ça ou en  tout cas encore être prudent à ce stade dans   la génération d’image ouais toutit ok euh après  bah peut-être pour quelqu’un trouver des listes  

    D’outils là on a on a quelqu’un par exemple  qui fait la conception pédagogique comment je   trouve une une liste d’outil il a je passe par  où par LinkedIn je suis des gens je vais sur   un S agrégateur je demande directement à chatpt  qu’est-ce que vous conseillez une boîte peut-être  

    Une petite boîte à outil comment je me la crée  alors là vous avez vraiment plein d’angles plein   de de possibilités effectivement sur Linkin il y  a différentes personnes qui partagent notamment   des concepteurs pédagogies des outils intéressants  moi j’utilise un annuaire qui s’appelle je voulais  

    Mentionné tout à l’heure varis naï for watat  donc en anglais en français il y a une yia pour   ça c’est un annuaire qui est composé de plus  de 12000 solutions diaia je crois ce qui est   intéressant c’est que vous allez mettre votre  tâche votre besoin donc par exemple générer  

    Des diaporamas et elle va vous donner toutes  les solutions qui existent par rapport à cette   tâche avec leur prix et cetera donc j’aime bien  cette Anuire pour pour cet aspect là et puis il   peut aussi décomposer par compétenence par tâche  en tout cas de de métier donc c’est intéressant  

    Et puis effectivement chat GPT vous pouvez le  connecter à à cette annuaire donc c’est chat   GPT qui fait la recherche sur l’annuaire pour vous  donc bon mais effectivement je pense que LinkedIn   ça va être un peu complexe mais l’annuaire je  vous le conseille véritablement très bien et ben  

    Merci pour toutes les questions on a eu on a eu  beaucoup de questions super intéressantes on va   s’orienter désormais on va peut-être remettre la  présentation et s’orienter vers vers la conclusion   alors voilà donc du coup bah peut-être voilà B on  a on a brassé pas mal de choses hein donc les les  

    Réponses aux questions permis de mais peut-être  si vous avez un mot final ou un dernier élément à   donner puis après je je clôturerai on voir plein  les éléments du plan de professionnalisation   yur un dernier mot oui bah alors je pense  qu’il y a pas à être positif ou pessimiste  

    Sur ces questions là puisqueen fait c’est quelque  chose qui est en train d’arriver donc je pense que   c’est intéressant et je vous remercie de m’avoir  invité aujourd’hui pour présenter cette conférence   c’est qu’on puisse se poser ces questions là et  que on ne soit pas dépassé complètement parce  

    Que ça c’est c’est dommage dans le sens où on  on va avoir vraiment une phase de destruction   et ça serait problématique pour beaucoup de  de personnes donc je pense qu’il faut savoir   se saisir de l’IA en tout cas comme un outil  comme Wikipédia à l’époque c’est un outil je  

    Vais l’utiliser pour un certain nombre de tâches  qui va m’accompagner et je vais placer lya en tant   qu’outil donc mettre ce cadre là ce n’est pas  plus qu’un outil qui m’accompagne ou pas donc   la question de la compétence elle demeure à mon  avis la compétence par contre va effectivement  

    On doit se poser la question de quelles sont les  nouvelles compétences de demain est-ce que il y a   des compétences qui sont amenées à disparaître  ou en tout cas être modifié ça c’est une vraie   question j’ai essayé d’amener quelques pistes  de réflexion mais je pense que maintenant c’est  

    Métier par métier il y a vraiment cette question  de se poser plutôt que d’attendre que lia remplace   tout plutôt de se dire bon voilà je fais un  diagnostic de mon métier aujourd’hui ou de mon   groupe de travail ou de voilà et j’envisage  un peu ce qui était le la plusvalue ou pas  

    Comment je peux utiliser l’IA ou pas pour ça et  donc comment ces compétences-là sont amenées à   évoluer donc voilà pour cette conclusion très bien  ben on va remettre la dernière la dernière slide   pour clôturer en tout cas moi je tiens à vous dire  que bah du coup j’espère que vous avez trouvé ça  

    Intéressant il y a beaucoup d’éléments de thèmes  qui ont été abord dans la conférence bah qui sont   traité dans le plan de professionnalisation  à travers les webinaires qui arriveront   ou ou des sessions de formation on a une session  de formation sur l’intelligence artificielle des  

    Sessions de formations sur les soft skills et  cetera donc vraiment N n’hésitez pas voilà si   vous avez intéressé n’hésitez pas à consulter à  consulter l’offre via compéten via-compéence.fr   à vous inscrire à nos newsletters et puis  n’hésitez pas à nous contacter si vous avez la  

    Moindre question on est on est à votre service on  vous remercie tous encore pour pour les questions   posées pour votre pour votre participation et  à bientôt sur sur le site web pour consulter le   replay les ressources ou pour d’autres événements  liés à la professionnalisation de Via Compétences.  

    Merci et très bonne fin de journée ! Merci à tous.

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