Nathalie Iannetta reçoit Astrid Guyart, ancienne escrimeuse, secrétaire générale du Comité national olympique sportif français (CNOSF), ingénieure en aérospatial à ArianeGroup, vice-championne olympique d’escrime.

    Escrimeuse de ses 5 à 38 ans, Astrid Guyart a raccroché le fleuret en 2021 en annonçant sa retraite de sportive de haut niveau. Le corps qui fatigue, la préparation physique et mentale, le travail avec des professionnels de la réathlétisation ainsi que le rapport au maître d’arme sont les fondements du parcours d’Astrid Guyart, toujours revenue après des blessures ou des défaites. Malgré la nécessité de faire le deuil d’une longue carrière, sa nouvelle vie n’en est pas moins animée. Ingénieure en aérospatial chez Airbus et Secrétaire générale du Comité national olympique sportif français, elle milite pour démocratiser certains sports encore considérés comme inaccessibles notamment l’escrime qui doit se rendre plus populaire avec plus de moyens matériels et plus de formations pour les entraineurs. Plus largement, elle défend le sport comme une réelle discipline qui permet de partir à sa propre rencontre, de prendre confiance en soi que la France doit considérer sérieusement.
    Astrid Guyart se confie également sur les décisions qu’elle a prises pour ne pas sacrifier son désir d’être mère à sa carrière de haut niveau.

    En cette année olympique, Nathalie Iannetta rejoint LCP, pour présenter une nouvelle collection de “Grands Entretiens” sur le sport, “Paroles de sportifs”.

    2024 année olympique, grande fête du sport dans l’écrin parisien : des femmes et des hommes incarneront le dépassement de soi, ils vont se surpasser sur les pistes, les rings, dans les bassins… et dans les fauteuils des « Grands Entretiens » de Nathalie Iannetta, ces grands sportifs qui ont connu le sommet des podiums, ou ceux qui en rêvent encore, viennent expliquer leur discipline et ses particularités, racontent leur parcours, leur détermination, leurs sacrifices pour des joies intenses. Les champions et les championnes se livrent sur la place du sport dans leur vie, les choix ou sacrifices que le haut niveau peut les amener à faire quant à leur vie personnelle, le travail d’équipe et l’importance de leur entourage. A travers ces témoignages et ces trajectoires hétéroclites, se dessinent le sens du sport et ses valeurs, qui mettent en lumière son caractère universel : “Paroles de sportifs”.

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    #LCP #LesGrandsEntretiens

    Une tête des jambes une main de fer Astrid Guillard vous êtes secrétaire général du Comité national olympique sportif français vous êtes ingénieur en aérospatial à Arian espace vous êtes vicechampionne olympique desrim qu’est-ce qui compte le plus à stred pour vous définir dans ce CV d’être bien avec moi-même d’être aligné entre ce que

    Je mais comment on aligne tout ça j’ai jamais il paraît que choisir c’est renoncer et c’est vrai que bah est-ce que choisir c’est pas préférer plutôt que renoncer euh j’avais plusieurs passions plusieurs préférences mais disons que je les ai pas mis au même moment c’est ce cadencement cette intelligence dans le

    Fait de se dire ne pas tout faire en même temps on risque de tout planter h je pense qu’il m’a permis de de ne pas avoir à préférer l’un ou l’autre mais plutôt l’un après l’autre ou d’avoir cette espèce d’équilibre typiquement entre les études d’abord à l’école d’ingénieur la prépa euh bien sûr

    L’équipe de France olympique ensuite mon métier d’ingénieur à arien group euh avec le temps partiel avec cette intelligence de se dire il y aura des moments où je serai à temps plein d’autres à temps partiel et puis il y a des parfois des moments où je serai totalement dédié à mes entraînements euh

    À mes compétitions et surtout à la au temps de préparation qualification olympique et Jeux Olympiques parce que on le sait bien pour atteindre le très haut niveau ça demande une expertise et qui dit expertise dit et des heures et des heures au compteur à s’entraîner à répéter parfois pour qu’après le geste

    Il se fasse avec fluidité en automatisme alors on va parler de ce geste on va parler de ce sport si particulier euh mais d’abord vous avez arrêté vous ça y est c’est fini le haut niveau c’est derrière vous euh ça va oui ça va vous manque pas euh le l’escrim me manque pas

    Du tout alors après j’avais commencé à 5 ans et je me suis arrêté à 38 ans donc prof j’ai bien profité de mon sport et puis je dois admettre que sur la fin de carrière il y avait quand même le corps qui fatigué ouais des blessures au genou

    Au coude des opérations il faut revenir on récupère moins bien le doute bien sûr parce que quand on vieillit bah ça veut dire aussi ça c’est la la la loi de la jungle he le sport de haut niveau quand on vieillit ça veut dire qu’il y a des jeunes aussi

    Qui arrive alors c’est pas que dans le haut niveau c’est en général le cycle de la vi nous le temps est plus court on est à la retraite beaucoup plus tôt que dans ma vie professionnelle donc bien sûr on est en permaintenance en pleine remise en question et puis quelque part

    Moi j’avais toujours le le le côté feu vert feu rouge je me suis toujours levé le matin je partais à l’entraînement c’était complètement naturel c’était même une évidence ou ne pas y aller me coûter et puis à un moment donné je sentais que il fallait que j’aille chercher parfois cette motivation alors

    Heureusement il y avait les jeux il y avait en plus le CO qui avait remis mon épreuve par équipe alors qu’il l’avait enlevé au moment des des jeux de r 201 extrémist de cette aventure olympique à Tokyo ouais absolument parce que je me suis blessée sur cette dernière

    Olympiade et c’est vrai que c’est c’est dur il faut aller chercher des ressources il faut s’entourer différemment parce que quand on est en fin de carrière c’est pas comme une petite jeune qui arrive en équipe de France où l’entraîneur peut appuyer sur n’importe quel bouton ça fait progresser l’athlète

    Ouais quand on arrive dans un niveau d’expertise c’est des petits détails qui vont faire la différence donc ça veut dire qu’il faut tout individualiser il faut aller chercher ce qui n’existe pas pour un collectif parce que il faut faire du sur hm hm et donc je suis allé m’entouré de nouvelles spécialités d’une

    Danseuse d’une chorégraphe d’une chercheuse en neurosciences bien sûr j’ai travaillé avec des avec des professionnels de la réathlétisation pour prendre en compte ce corps qui était malgré tout vieillissant il était performant mais vieillissant et si je m’entraînais comme une petite jeune j’allais tout casser ouais et donc c’est

    C’est c’est comme ça qu’on arrive finalement à aller chercher même sur une on va dire une fin de carrière de la performance c’est un sport qu’on connaît pas très bien lesesrim qu’on découvre et pour lequel on vibre en gros tous les 4 ans en France parce que c’est un sport

    Olympique et la France a une grande école d’escrim regardez cette photo on se rend pas compte de ce dont vous venez de parler c’est-à-dire du côté athlétique performant voire artistique qu’est et qu’exige lesescrim d’abord je voudrais que vous nous parliez de votre arme vous c’est le fleuret c’est quoi la différence et

    Pourquoi cette arme là plus que les deux autres alors pourquoi cette arme là je pense que c’est une histoire de hasard d’ailleurs pourquoi ce sport là plus qu’un autre c’est un has ça vous avez pas d’explication bah l’explication elle est purement logistique hein mon en

    Avait un à côté de chez vous de clubs exactement exactement mon club près de chez moi c’était un club d’escrime mon grand frère bris champion olympique lui avait choisi ce sport parce qu’il avait entendu du bruit il avait été voir et ça lui avait plu et pour ma mère tout

    Simplement mettre les deux enfants au même sport sur les mêmesau donc voilà l’histoire c’est pas un compte de fait c’est une histoire praticopratique d’une maman qui met les de deux enf mais d’accord mais il se trouve que l’un et l’autre vous y avez découvert quelque chose d’unique ex épanoui parce qu’en

    Fait c’est à la fois une un sport qui a une dimension physique et énergétique très forte comment ça se manifeste on est tout le temps en flexion regardez là avant à rien on est comme sur des ressorts pour aller chercher une mobilité avant au moment d’attaquer également une mobilité arrière c’est

    Quand même un de seul des rares sports où on performe vers l’arrière le squelette n’est pas fait pour ouais et donc on est tout le temps en rebond avec cette flexion et on va attaquer donc d’un coup on va choisir prendre la décision d’attaquer et donc explosivité puiss puissance explosivité

    Précision donc tout ça fait que le le corps est en action et le C le cerveau il pétille parce Queen même temps on est en train de jouer avec l’autre c’est un sport d’opposition c’est un sport de dialogue on va dire même si on on a envie d’imposer sa décision à l’autre et

    Et ça ça fait qu’on est tout le temps avec ses sens en alerte pour trouver le bon moment pour justement déclencher son action et donc c’est la tête et les jambes et à la fois la dépense énergétique moi j’ai beaucoup d’énergie donc j’avais besoin quand même de

    Quelque chose de ez ça là ça c’est face à votre adversaire c’est en c’est cette fameuse finale face à la à la Russie euh on voit votre adversaire il faut faire preuve en plus d’une souplesse hors norme alors pour le coup la rus c’est beaucoup plus souple que moi sur cette

    Photo faites pas ça vous non je ne le fais pas vous faisz ce qui est génial avec mon sport c’est que quels que soient ses habilités physiques ses aptitudes physiques on peut créer l’escrime qui va autour de ça il y a pas un modèle il y a pas un moule et

    Absolument on peut êre grand on peut être petit on peut être très fin on peut être très élastique on peut être très explosif très puissant peu importe tu vas inventer l’escrime qui te correspond et je crois que c’est aussi ça la magie de l’escrim française c’est pour ça

    Qu’on a une très belle école d’escrim c’est que on part de ce qui est la personne son caractère aussi et j’en reviens à votre première question sur la différence des armres nous on a cette curasse électrique qui est uniquement sur le Tron donc vous voyez que la tête

    Les bras et les jambes c’est en blanc c’est non valable si on a on touche là on ne touchera pas ça compte pas il faut extrême beaucoup de précision beaucoup coup de concentration pour loger le petit bout de sa pointe sur cette cuurasse électrique qui est clairement en train de bouger clairement hostile

    Parce que l’adversaire a pas l’intention de se faire toucher à la différence d’une autre arme comme l’épée où là on est tout en blanc et on peut toucher absolument n’importe où et c’est le premier qui touche quel point alors le troisème c’est le sabre alors qu’au fleurer il faut avoir la priorité faut

    Avoir la notion d’attaquant donc l’épée l’arme des chevaliers hein je te touche tes morts et et le sabre l’arme des cavaliers donc là on va trancher hein parce qu’on sent bien qu’à cheval c’est beaucoup plus difficile de piquer c’est beaucoup plus simple de tranch mais on

    Tranche que le haut du corps parce que en bas il y a quoi il y a la tête de son cheval et donc dans ce CASL ça ça marche beaucoup moins bien et donc vous vous avez commencé avec le fleuret et vous l’avez gardé je l’ai gardé parce que

    C’est une arme qui déjà c’était l’arme qui était pratiquée dans mon club du vaisiné là où où j’ai commencé et puis c’était à nouveau une arme qui était que je trouve très complète il y a à la fois la notion de tactique il y a la dépense énergétique d’un d’un sport de de

    Convention avec la notion d’attaquant un moment donné la prise de risque compte aussi la pression qu’on peut mettre à son adversaire et et moi ça me plaisait ce ce ce côté très très complet de mon sport et voilà et donc j’en ai jamais changer et quand je me suis amusé

    Parfois à faire de l’épée j’ai vu que ça correspondait pas à mon caractère très offensif moi j’aime j’aime la prise de risque j’aime prendre des initiatives et le le fleurer comme le sabre permettre à ce genre de caractère de se révéler et puis il y a un truc chez les escrimeur

    C’est qu’on effectivement on vous voit pas mais qu’est-ce que vous êtes bavard on vous entend crier et surtout les victoires donneent un spectacle toujours le même d’explosion de joie comme si cette concentration qui est nécessaire pendant le combat à un moment donné on lâche tout on a tout souvenir de ces

    Escrimeurs et ces escrimeuses qui remportent un combat et un duel est-ce que vous aussi ce moment-là cette cocotte au moment où vous gagnez enfin ce duel ça disait quelque chose de vous c’est quelque chose qu’on ne retrouve pas nulle part ailleurs ça ça manque ouais ce moment o on est tellement

    Intense cette intensité dans la présence qu’on a sur la piste face à son adversaire on expulse et c’est pas forcément que la victoire parfois c’est que la touche la touche symboliser à l’arbitre son adversaire ça sort tout seul ça ça veut dire qu’on est pleinement ici maintenant avec son

    Adversaire dans ce qu’on sait faire dans ce qu’on sait le mieux faire ça je le retrouve pas ouais et ça ça me manque déch fa faire un petit deil de ça bien sûr qu’il faut faire un petit deil bien sûr que c’est long bien sûr que des fois encore quand je m’entends dire

    J’étais escrimeuse il y a un petit pincement mais il y a tellement d’autres choses à découvrir dans la vie on va en parler de cette vie multiple en plus qui est la vôre il y a une relation sur laquelle j’aimerais bien vous entendre il y a l’escrimeur et il y a son maître

    D’armes c’est pas un coach c’est pas un entraîneur on dit un maître d’armes racontez-nous ce qu’est un maître d’armes un maître d’arme c’est l’anceign an c’est celui qui nous apprend bien sûr à manier les armes à en avoir une certaine forme de maîtrise mais c’est aussi celui qui transmet les valeurs les valeurs

    D’honneur les valeurs le code moral on va dire d’un sport de combat et l’escrime est un sport de combat bien sûr un sport de combat qui se pratique à distance à distance des deux armes mais bien sûr que les le code éthique le code moral des sports de combat se retrouve

    Aussi en escrime et donc c’est à la fois un enseignant de larme mais c’est aussi un éducateur et ça je pense que c’est quelque chose de très très fort parce qu’on grandit aussi grâce à y a un qui vous a marqué bien sûr celui qui m’a mis

    Le fleuret dans la main celui qui m’a amené à mes premières victoires je me souviens encore à la fête des jeunes la fête des jeunes c’est espèce de championnat de France minime on est des bébés mais il y a du monde on sent que c’est important et puis voilà on a sa

    Première médaille qui compte on est championne de France et là on se projette c’est à ce moment-là que vous avez compris que vous allez être vous aviez une carrière dans ce sport vous l’aviez pressenti avant on comprend jamais totalement on le souhaite là ça s’allume et puis on a des référents moi

    J’avais Lionel plumik Franck Boidin les olympiqu d’Atlanta ils deviendront mes coachs aussi 15 ans plus tard donc ça aussi c’est tout un symbole d’une transmission mais je me suis jamais moi c’est pas l’histoire des Sir William ça me dire très petite je vais être championne ouais au début moi j’ai mes

    Copines je vais au club des scam parce que je me marre parce que je prends du plaisir parce que j’ai m j’ai mes copines j’ai mes doigts de la main qui le sont toujours aujourd’hui ou les les les amis que je me suis fait club des SCM c’est toujours mes meilleurs amis

    Aujourd’hui toujours à mes côtés parce que ça crée c’est des valeurs de loyauté de solidarité infaillibl c’est on apprend à grandir ensemble quand on moi je me souviens je suis une enfant plutôt dynamique mais j’ai pas confiance en moi et le sport m’ais heureusement donc parce que quelle carrière alors sinon

    Vous auriez fait non mais et et c’est vrai que j’ai appris à me connaître l’escrim pour moi ça a été un prétexte de partir à ma rencontre je me suis pas dit je veux être championne c’est venu au fur et à mesure j’ai vu que j’avais

    Du talent j’ai vu que je gagnais j’ai pris de plaisir à la gagne h ça oui je peux pas lier mais ça s’est construit mais ça a révélé quelque chose chez vous en fait je suis une gagneuse une compétitriceoui je peux gagner je je je peux me révéler je peux exister je peux

    Prendre ma place ça c’est sûr et puis je peux être fier de moi ouais la première fois que j’ai eu mon survette équipe de France alors mais c’est magnifique mais c’est magnifique de la même façon que et c’est marrant parce qu’au moment où j’ai cette médaille P dans la main je

    M’aperçois du chemin parcouru ouais et je mets du temps à me l’approprier cette médaille parce que on on en rêve mais on y passe des nuits en parce que je veux pas remener le couteau dans la PL mais il y avait eu une marche de trop en 2012

    Vous finissez 4e voilà c’est celle que on l’a pas ce podium ce truc là c’est une cicatrice il est pas passé c’est une cicatrice et c’est pour ça que l’histoire se termine bien d’ailleurs le c’est quasiment la même équipe en 2012 Anita Blas isatibus Pauline Ranvier vient nous compléter effectivement au

    Moment des Jeux de Tokyo mais ça c’est aussi une histoire voilà je trouve que c’est la belle histoire du fleur et d’â je tiens à le dire moi je viens d’une arme où on avait même pas le droit de faire les Jeux mondiaux universitaires les Universiades parce que soi-disant on

    Était pas assez bonne h je viens d’une arme où on était méprisé où on ne pouvait pas où on était entraîneur national du fleur et d’ame parce qu’on avait pas réussi à voir les hommes je viens d’une arme où oui on nous avait même mis un entraîneur

    D’épée alors qu’on faisait du fleuret on sent qu’il y a une espèce de petite revanche à travers tout ça pour vous les filles oui en tout cas je suis fière aujourd’hui que le fleur et d’AM soit potentiellement l’arme qui peut ramener deux fois leur olympique aux Jeux

    Olympiques de Paris elles sont là vos copines c’était donc ce fameux podium de de Tokyo l’escrime vous l’avez dit c’était un club à côté de chez vous mais ça une image pas très populaire euh dans certains quartiers les enfants ils pensent même pas à aller faire de l’escrit est-ce qu’aujourd’hui à la

    Place qui est la vôtre je l’ai dit vous êtes secrétaire général du du Comité national olympique et sportif français le CNOSF c’est aussi le rôle de personnalité comme vous de d’une certaine manière casser les barrières et de dire à des enfants qui spontanément vont aller faire du foot ou de la boxe

    Par exemple de casser les stéréotypes vous pouvez faire du golf vous pouvez faire de l’escrime vous pouvez faire du tennis est-ce que ça aussi c’est c’est espèce de petite bourgeoisie du sport vous les comprenez c’est vrai que le matériel peut être un frein à la pratique mais ce matériel aujourd’hui il

    Est prêté en CL et ça important de le dire parce que pour des parents c’est très effrayant absolument et donc on n pas besoin d’arriver avec l’enfant qui a déjà son masque son Fleuré et sa tenue blanche et puis on a c’est un petit côté aristocratique vous le disiez c’est les

    Combats c’est les duels comme comme avant entre guillemets or ça peut être un sport populaire bien sûr Anita blaz qui est ma coéquipière vicechampionne olympique à mes côtés vient du club d’aubervillier il y a énormément de clubs dans certains quartiers prioritaires des politiques de la ville par contre c’est toujours pareil il faut

    Des créneaux il faut des salles il faut des gymnases et il faut des éducateurs et et donc ça passe par bah les brevets d’état ça passe par une sensibilisation donc ça c’est extrêmement important et puis après on fera rien sans infrastructure mais pour ça il faut

    Avoir envie av de de de s’inscrire dans cette logique là et d’avoir le sentiment d’être un peu reconnu vous me voyez venir la reconnaissance des éducateurs la reconnaissance des bénévoles dans un pays comme le nôtre elle est pas ouf Astrid Guer on va pas se raconter d’histoire il y a un problème de

    Considération voilà c’est le terme pour tous ces gens qui font tenir le sport français est-ce que vous vous sentez aujourd’hui encore une fois au poste qui est le vôtre avec toute les commissions d’athlètes et et aussi les la gouvernance du sport français cette responsabilité là envers eux absolument

    Le sport français tient parce que 3,5 million de bénévoles le font vivre au quotidien dans les clubs dans l’organisation de compétition parce que c’est eux qui emmènent la jeunesse en déplacement ouis donc on leur doit qui lav les maillots qui font les gâteaux lorsqu’il y a les les carmesses ex

    Exactement et donc on leur doit cette reconnaissance on doit leur permettre de se former eux aussi je sais qu’ il a il y a des dispositifs qui existent pour valoriser ces heures et activer des droits à la formation mais qui sont sous-utilisés parce que parfois trop complexes administrativement pas assez connu

    Absolument donc il faut il y a une forme de de simplification à à permettre justement pour que les bénévoles accèdent à leurs droit tout simplement et en plus à leur faire connaître et et ça c’est vrai que c’est des travaux qui sont en cours il faut le dire avec le

    Ministère des sports et des Jeux Olympiques et paralympiqu donc c’est en cours pour pouvoir valoriser cette filière qui est indispensable le sport fédéré mourra si on ne valorise pas les bénévoles qui le fontstème bien sûr mais du coup on passera à quoi du sport marchand et le

    Sport marchand à un moment donné quand on n’a pas les moyens c’est aussi une difficulté la vie associative elle a de ça de beau que c’est le brassage social c’est l’émancipation pour tous à travers le sport et ça il faut absolument pas le casser moi j’oppose pas les deux mais je

    Dis qu’il faut pas un seul modèle parce que le sport il doit être accessible au plus grand nombre quel que soi ses revenu quel que soit son milieu social et et ça c’est les clubs c’est les structures associatives fédérées qui le permettre une question quand même sur la

    Place du sport en France parce que c’est un Pelier en fait à ce que nous venons de dire est-ce que vous avez eu le sentiment d’être reconnu à votre juste valeur compte tenu de votre parcours en tant qu’athlète de haut niveau c’est c’est vrai que la culture sportive en

    France on oppose toujours les deux la tête et les jambes quoi non alors que vous vous êtes les deux on l’a dit pas que moi un de niveau est extrêmement intelligent il a une intelligence de jeu il a une intelligence de son sport il a une maturité il a une intelligence

    Situationnelle et bah pourquoi on y arrive pas pourquoi par rapport à nos pays des nos voisins il s’agit pas d’aller aux États-Unis ne serait-ce que nos voisins les Allemands les Italiens les Espagnols évidemment les Britanniques pourquoi on est si loin ça prend un peu temps ça pense ça passe

    Certainement par l’école euh je pense la pratique du sport à l’école le reconnaître comme une vraie matière une matière pédagogique d’autant qu’on on grâce au sport on développe pas que des habilités physiques je parlais tout à l’heure de concentration h de de de de d’habilité d’aptitude

    Cognitive mais ça le sport permet de les développer la logique la tactique exactement il y a pas que les maths la tactique évidemment SP c’est très et donc c’est nié tout un pan de développement cognitif que permet le sport en plus des compéten motrices je veux dire c’est pas pour rien que les

    Grandes universités américaines reconnaissent les athlètes qui font des compétition à haut niveau comme des parcours d’excellencesolument on doit reconnaître ça c’est une discrimination positive on ob est très bon en ma ou en langue absolument il y a tellement de compétences transférables entre ce qu’on vit en tant que sportif de haut niveau

    Et ce qu’on va mettre ensuite à profit au cours d’une carrière professionnelle moi je le vois bien et ayant vécu en parallèle ces deux mondes entre Arian Group et puis l’équipe de France olympique c’est incroyable la concentration même l’intuition SP qu’est-ce que le sport vous vous apporte

    Quand vous êtes dans vos équipes avec à diriger vos équipes à r alors la capacité dans l’instant à être pleinement concentré évidemment la gestion du stress ça c’est une évidence je veux dire c’est on a été suffisamment stressé quand on monte sur la piste des Jeux Olympiques bon je pense que là la

    Dose de stress bon voilà on sait faire bon un lancement d’Aran 5 ou d’Aran 6 c’est stressant aussi c’est certain c’est Max ok eu en plus on est un peu moins moteur hein une fois que la séquence finale est lancée alors qu’ Mo au moins quand j’allais monfleurer

    J’étais pleinement actrice pour moi il y a une notion qui est essentielle c’est la notion d’intuition l’intuition c’est une forme d’intelligence c’est une intelligence qui peut se baser sur la somme des expériences qu’on a déjà vécu quand on on s’entraîne pour les Jeux Olympiques on répète on s’entraîne des heures et

    Des heures 5 à 6 fois par semaine je veux dire c’est c’est plus de 30 HE 35 heures d’entraînement par semaine et puis on va se confronter à des tonnes de situations tactiques qui vont faire que quand ça va se présenter au lors de la compétition face à son adversaire on

    Saura on n’ pas besoin de conscientiser on n pas besoin de tout rationaliser on a rationalisé ma avant quand on est à l’entraînement le jour J sur la piste c’est là il y a pas besoin de savoir où c’est c’est stocké quelque part et on a

    Juste à laisser aller ce qu’on sait déjà ça c’est ce qu’on appelle l’intuition mais l’intuition c’est une forme de connaissance c’est une intelligence qu’on peut utiliser aussi dans sa vie professionnelle par inelligence situationé à l’expérience exactement et c’est pas lié à une logique c’est pas rationnel c’est pas cartésien comme on

    L’AIM et qui est rassurant c’est ce qu’on appelle les experts simplement dans le monde de l’entreprise exactement euh je l’ai dit vous êtes donc Ingénieur vous êtes une sportive de haut niveau vous dirigez une partie du du du Comité national olympique français et puis vous

    Vous êtes dit à un moment il me manque un truc et je vais faire un enfant et vous l’avez dit cet enfant vous l’avez fait tard mais vous aviez congelé vososites ça ce combat là don dont on parle assez peu en fait c’est aussi le vôtre Astrid oui toujours cette sur cette

    Notion de choix à tout faire en même temps avoir le choix absolument alors il se trouve que moi je viens d’une génération d’athlètes ou quand j’ai commencé à être en équipe de France dans les années 2000 ça ne se faisait pas ouais d’être maman en carrière sauf quelques exceptions et je

    Suis obligé de citer l’UR flesselle bien s numéro une de l’épé dame en son temps h et qui avait réussi à avoir un système professionnel c’était la seule athlète professionnelle de l’escrim dans les années 2000 pour le reste ça ne se faisait pas et si on commençait à penser

    Maternité très rapidement le raccourci était fait dire bon elle est passée à autre chose elle est plus dedans elle est plus motivée et dans un système ultra concurrentiel on cède sa place et donc on la perd potentiellement et donc c’est vrai qu’ et puis il y a un âge on

    Va se le dire où on récupère moins bien voilà on récupère moins bien entraînement et donc on récupère moins bien d’une grossesse aussi donc moi je viens d’une génération où ça ne se faisait pas dans mes jeunes années et il y a eu un moment où c’était un petit peu

    Trop tard à 35 ans se dire je vais réussir à faire un bébé à revenir à m’entraîner à me qualifier parce que j’étais plus numéro une incontesté le système ne pouvait pas me garantir qu’on allait mettre en place les moyens et que j’allais réussir à me qualifier et donc

    La prise de risque elle était beaucoup trop importante par contre il y avait une autre prise de risque qui était encore moins concevable c’était de se dire que pour une médaille olympique j’allais mettre en péril un projet familial un un un projet de maternité que je ressentais au fond de moi aussi

    Fortement que je ressentais l’envie de de de de revenir avec une médaille au jeu et donc à un moment donné en plus il y a le report des jeux en 2020 un an de plus en de carrière c annta incroyable pour n c’était l’année de trop presque

    Ça aurait pu c’était l’année de trop de toute façon mais ça aurait été encore pire si je n’avais pas congelé mes vite parce que là j’avais un choix cornélien à faire un choix absurde de dire tu choisis entre une médaille olympique hypothétiqueune fois qu’on l’a on peut

    Dire l’oire est belle je connais la fin de l’histoire mais sur le coup on n’est pas encore qualifié et une médaille olympique on sait à quoi ça tient le jour J il peut se passer énormément de choses tout le monde la mérite hein déta c’est pas une question de mérite la

    Médaille olympique hein très clairement c’est des détails aussi de jourg donc il y avait ça et puis un enfant mais c’est c’est une question qui ne se pose pas non c’est incompable ch atroce et en fait ce qui s’est dé passé c’est qu’effectivement en 2018 donc je je me

    Blesse au genou et je sais pas pourquoi c’est mon caractère ça toujours de me dire quand il t’arrive quelque chose fais en une opportunité h et ça c’est vraiment quelque chose que je cherche l’opportunité derrière la contrainte et donc là j’étais contrainte obligée de m’ d’être opérée du genou et donc quelque

    Part avec du temps devant moi et je me suis dit bah est-ce que ce serait pas le moment je me suis souvenu d’une parole d’une amie qui m’avait parlé de ça il y a 10 ans j’en avais rien fait puis c’est revenu ça émergé et quelque part ça a été

    Ma mon mon gage de sérénité mon gage de sérénité parce que je savais que j’avais X en banque et que je pour pourrais toujours y faire appel si besoin et aujourd’hui je pense que c’est important que les athlètes le sachent qu’il a cette possibilité de pouvoir avoir cette

    Sécurité en anticipant les choses et d’avoir ces ovocytes qu’on peut toujours décongeler au moment où sera prête parce que c’est en plus c’est pareil hein faire un enfant en carrière encore faut-il avoir trouvé la bonne personne bien évidemment hein on fait certaineses femmes et veulent faire ens se mais si

    C’est un projet qu’on souhaite construire à deux parce que c’est pas facile d’être une famille monoparentale et ben il faut être bien accompagné hein c’est quand même mieux pour l’enfant à naître aussi et donc il y a plein de raisons qui peuvent faire qu’on a envie de décaler ou d’attendre pour avoir un

    Projet de maternité un projet familial et donc ça c’est quelque chose qu’ j’ai j’ai envie que les athlètes sachent qu’elles peuvent utiliser ce droit en plus aujourd’hui c’est grâce à la loi de bioéthique c’est possible en France c’est remboursé par la Sécurité sociale il faut que ça reste un choix j’insiste

    Là-dessus parce que il faut pas que ce soit imposé faut pas que d’un coup les entraîneurs se disent ah bah tu peux coner ces donc tu décales ex parce qu’ aujourd’hui il y a des athlètes alors vous l’avez dit elles sont numéro 1 dans leur sport on pense à Estelle mosly on

    Pense à Clariss benénou on pense à certaines joueuses de l’équipe de France de football de handes ou de basket elles font des enfants pendant leur carrière donc contrairement à la génération d’Avan c’est possible mais on offre aussi le choix à cette même génération jeune tu peux aussi attendre mais

    Tranquilise-toi l’esprit si jamais un jour tu veux ce sera possible en fait votre vie ça a toujours été le champ des possible ne jamais fermer les possibles c’est exactement pour ça que je disais que je j’ai j’ai choisi de ne pas choisir j’aime que mon champ des possiblees soit le plus large possible

    Et c’est à moi de faire mes choix de créer les conditions pour rendre les choses possibles j’aime être comme ça c’est pour ça que mais ça me fait plaisir et parce que je trouve que la vie elle est il y a tellement de possibilités dans une vie c’est

    Incroyable c’est vrai que j’ai fermé l’épisode de astrrid Guillard esrimeuse olympique mais il y a tellement de choses devant moi à explorer j’ai tellement de façons de pouvoir me redécouvrir me réinventer que c’est c’est une chance incroyable quoi et moi j’aime ça par contre ce que je n’aime

    Pas c’est qu’on choisisse pour nous je n’aime pas qu’on décide ce qui est bon pour un athlète l’athlète c’est on est intelligent laissez-nous le choix et on saura ce qui est bon pour nous ce qui est bon pour notre performance sport français réjouissez-vous d’avoir Astrid Guillard avec vous merci merci Nathalie

    1 Comment

    1. En effet. On est dans le champs des possibles. Il faut encourager les gens qui travaillent, qui s'engagent et il ne faut pas les insulter et les maltraiter. Il faut une vie relationnelle et sociale sympa et qui donne envie de continuer à travailler. Sinon c'est pas bon.

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