Colloque « Nourrir les Franciliens, de la grande culture à la transition agroécologique »
    • Jean-Marc MORICEAU, professeur honoraire d’histoire moderne à l’université de Caen, membre honoraire de l’Institut universitaire de France

    • Sophie DEVIENNE, agroéconomiste et géographe, professeur à AgroParisTech, brossent un portrait historique et économique de l’agriculture francilienne.

    Modératrice : Sophie BONIN, maître de conférences agro-géographe, École nationale supérieure de paysage de Versailles

    [Musique] trs bien bon merci en tout cas effectivement à Jean-Pierre Blasy au Président de la Communauté d’agglomération et à tous ceux qui nous accueillent pour une sorte de fête de la science mais ouverte et sur le grand public et sur les acteurs du territoire ce qui est quand même très important

    C’est-à-dire que les scientifiques que nous sommes nous travaillons pas uniquement pour nos collègues ni pour simplement nos étudiants mais nous essayons d’être utile également au plus grand nombre alors ce que je vais essayer de faire dans en 25 minutes c’est essayer de vous brosser trois siècles he c’est d’histoire rurale en

    Quelque sorte pour dégager ce que j’appellerais les lignes de fête de l’agriculture francilienne et j’irai de 1600 à 1900 avant de commencer mon propos je voudrais le placer sous un triple hommage d’une part hommage à deux historiens qui nous ont quitté récemment Bernard baudinier Bernard baudinier qui

    A travaillé beaucoup sur le v sa et sur l’heure en particulier sur la grande et la petite culture au 18e siècle et puis Emmanuel le roi la duie qui est parti 2 jours après lui une sorte de de Roi Soleil en quelque sorte de de de l’histoire rurale c’est pour nous

    Évidemment des des des collègues et en même temps des maîtres très importants et j’y ajouteraiis un agriculteur feru d’histoire qui est parti il y a quelques temps qui a beaucoup travaillé en histoire et en généalogie Didier Profi qui était lui fermier à la Grange sans terre donc à Tuy en Valois donc aux

    Portes évidemment du pays- de France et puis un hommage à un vivant un à un géographe qui a plus de 100 ans alors des géographes qui ont plus de 100 ans qui travaillent sur l’histoire rurale aussi il y en a pas beaucoup c’est Pierre Brunet pierre Brunet qui en 1960

    A fait une très belle thèse publiée sur l’économie rurale et les structures agraires entre la scène et l’Oise bon le titre n’a rien de sexy mais par par contre le contenu concerne la transformation de l’agriculture notamment de de notre région et au-delà enfin pays de France oonet Valois et

    Cetera du 17e siècle jusqu’au 20e siècle donc c’est une sorte de Pierre Brunet un pionnier en quelque sorte dans cette histoire de l’agriculture francilienne alors pour commencer je dirais que l’histoire agricole de l’île-de-fance est d’une extrême richesse à l’image de cette ferme du 18e siècle qui a été

    Peinte par Nicolas lpicier qui est extrêmement célèbre et qui est une ferme d’île-de-fance en effet la concentration des des archives de toutes ordres depuis de nombreux siècles et le caractère hors norme aussi de sa position géographique en France appellerait de multiples analyses alors elles ont déjà donné lieu

    Pour la plaine de France qui nous rassemble ici à des publications de référen sur lesquels je n’ai pas le temps de revenir et aujourd’hui je me contenteris à à votre intention d’un survol avec un objectif vous faire comprendre pourquoi la période 1600 1900 est essentiel dans l’histoire de l’agriculture francilienne

    Et chemin faaisant je privilégierai quelques exemples concrets pour illustrer mon propos et notamment un finach témoins dont l’observation au ras du sol me retient depuis 7 ans maintenant mafflié au nord-ouest du pays de France et qui l’objet d’ailleurs de mon prochain livre mon observation va s’effectuer en 3 temps pour bien

    Respecter une règle longtemps intangible dans le fonctionnement de l’agriculture francilienne la solement triénale bien entendu et je commencerai par la jaachcher mon premier temps et maachè c’est l’appel du marché parisien en effet faut bien vous rappeler que avec Paris et son agglomération on a un marché hors norme dont le décollage

    Démographique correspond à la période que je vous présente en effet Paris c’est à peu près 200000 habitants vers 1590 1600 400000 le double en 737 à la fin du règne de Louis XI plus de 650000 à la Révolution 1789 il faudrait que j’y ajoute les 50000 habitants de

    Versailles 1 million en 1846 2700000 en 1901 vous avez compris que la période qui m’intéresse a vu la population du marché parisien multipli par 13 en en à peine 3 siècles alors Paris c’est évidemment un foyer de consommation immense qui comprend ne l’oublions jamais une clientèle à haut

    Niveau de vie avec des milliers puis des dizaines de milliers de grandes fortunes et qui comprend aussi une cavalerie sans équivalent en Europe occidentale plusieurs dizaines de milliers de chevaux au 17e siècle 80000 chevaux dans les rues de la capitale en 1880 la chute de la cavalerie ne commencera que que à

    Partir de 1900 alors tout cela favorise évidemment les productions les plus rémunératrices qui peuvent se transporter en quelques heures et dont les livreurs les chartiers ou les paysans avec leurs chevaux évidemment peuvent regagner leur domicile dans une même journée ce qui fait en gros une aire d’approvisionnement de 30 à 40 km

    Maximum pour les produits alimentaires de longue conservation le blé le sgle le méteille l’orge la voine paille et foin et de 10 à 30 km pour les fruits et les légumes alors sur ce point de du ravitaillement il faut bien voir que les 4/5è de l’île-de-fance sont

    Concernés et donc tout le secteur Nord a commencé par le pays de France qui est justement dans cette couronne d’approvisionnement que je viens de rappeler dans ce cadre là mon idée première c’est que la croissance de Paris et et ces faubourgs évidemment a suscité un coup de fouet à l’agriculture

    Francilienne de la fin des guerres de religion jusqu’à l’achèvement du réseau ferroviaire qui évidemment arrivé introduit à la fin du 19e siècle une concurrence interrégionale et internationale et en résonnant large donc sur les tris siècles de 1600 à 1900 disons de la poule AUAU d’Henri jusqu’au

    Banquet des ma ruraux de l’expo de 1900 on a des transformations considérables malgré tout il faut apporter quelques nuance dans la chronologie en effet la la proximité de la capitale n’est pas uniquement une question de bouche à nourrir de consommation de notable ou d’entretien de la cavalerie ce fait géographique se

    Double aussi de la nécessité d’entretenir les revenus d’une élite de grands propriétaires et de hauts fonctionnaires à travers la rente foncière or dans un premier temps cette élite a été d’abord celle de la haute aristocratie a commencé par le roi lui-même on est après tout à royaumon et

    Du haut clergé a commencé par le chapitre NotreDame de Paris les grandes abayes parisiennes ou circum parisienne comme Saint-Denis Saint-Victor Saint-Germain des pré auquel il faudrait ajouter les biens du temple et bien d’autres institutions toutes ces grandes institutions le roi lui-même possédait de la terre et des domaines et cette

    Domination foncière a marqué le sol de l’île-de- France avec des seiguriies puissantes et des grandanges ecclésiastiques d’une ampleur hornme par exemple Mortière a tremblé en France choisi le temple acharné en France et d’autant plus que jusqu’en 1789 l’essentiel des prélèvements en nature sur les récoltes qu’on appelait les diîmes notamment les grosses diîmes

    Allaient pour l’essentiel à l’église ainsi s’explique la présence des grandes d’îmè depuis le 12e siècle et d’une toponymie également qui associe aux moinees au temples ces cathédrales agricoles qui parsème encore notre territoire si l’ remonte le temps la concentration parisienne était moins prignante dans le domaine royal il faut

    Tenir compte aussi d’autres institutions eclésiastiques comme la bit Chali près de 100 LCE détentrice de deux ensembles fonciers considérable voleran 239 hactares d’un seul tenant et choisi au bœ 250 hactares d’un seul tenant en plein cœur de la Plaine de France des entités constituées dès le milieu du 13e

    Siècle de véritbl usine à blé comme on les a souvent appelés donc pour en revenir à mon propos à ces trois siècles qui me sont impartis l’agriculture francilienne n’est pas partie de rien loin s’en faut et on pourrait même remonter jusqu’à l’époque romaine voir à la thène et à la protoistoire terrains

    Sur lesquels je laisserai les archéologues apporter une précieuse contribution d’autant plus que depuis 30 ans en Île de France les prospections de fouille se sont largement étendu et leur méthodologie considérablement enrichie mais on peut aussi apporter du neuf par des reconstitutions parcellaires comme celle de maflier justement qui m’a

    Permis en euh travaillant à partir d’un atlas terrier du 18e siècle et en cartographiant à partir de beaucoup documents euh l’ensemble de retrouver les parcelles qui payaient non pas laad et le champard un autre prélèvement en nature qui avait été fixé au cours du 10e 11e 12e siècle au moment de la

    Colonisation médiévale et euh vous voyez sur cette carte les parcelles en rouge et en jaune sur deux taux de champard différents c’est très lourd le champardin on est à 10 % 12 % 13 % du produit brut de toute façon or on avait jamais jusqu’ici cartographier les

    Parcelles de champard vous avez là en avant-première en quelque sorte à titre au moins d’hypothèse très forte les îlos de colonisation qui ont été établis au 11e et 12e siècle donc on remonte le temps grâce à la documentation du 18e siècle alors passons à ma seconde Solle

    Pour respecter ma le temps qui m’est imparti ma seconde Solle va en quelque sorte essayer de vous montrer ou rappeler plutôt les processus qui ont été mis en œuvre pour répondre à ce marché parisien qui m’a retenu jusqu’ici et c’est là l’essentiel il faut bien

    Voir que il y a eu à financer la construction de l’État pendant l’époque qui m’intéresse ce qu’on appelait l’État moderne il a fallu également assurer la concentration des grandes fortunes aristocratique il a fallu enfin assurer la croissance du capitalisme agricole et tout ça c’est bien lié à ma période donc 17e 18e 19e

    Siècle il suffit d’ailleurs de regarder la croissance foncière des domaines seigoria elle-même entre 1650 et 1750 et on sera fixé et c’est le cas notamment ici à maflier où vous voyez aujourd’hui une photographie enfin aujourd’hui excusez-moi c’est l’historien qui parle il y a une cinquantaine d’années au

    Moins on est en 1958 une photographie aérienne et vous avez au premier plan cette grande ferme à cour carré le pigeonniier établi en 700 donc au tout début de ma période les les grands bâtiments tout autour au 17e et 18e siècle c’est le reflet tout à fait du

    Plan que vous avez en haut à gauche qui elle a fait un joli Fleury à villse qui a été elle déciinée à la fin du 17e siècle et bien on voit à travers je dirais simplement le bâti agricole le résultat de la concentration des terres qui est d’abord celle de la haute aristocratie

    Et de la haute bourgeoisie parisienne et effectivement les revenus que le roi octroyait à ces personnages se réinvestissaient dans les achats de terre les regroupements de parcelles et l’extension de la se foncière en gros pour faire simple je dirais du Moyen-Âge au 18e siècle c’est une affaire de nanti ce sont les moyens

    Et les gros propriétaires parisiens pour l’essentiel qui achète qui remembre qui échange qui modèle le paysage agrèire autant que possible dans la la pulvérisation foncière qui est celle de l’île-de-fance puisque les héritages se subdivisent depuis le 12e et le 13e siècle second coup alors et là on en a

    Résultat de toute façon qui apparaît à travers notamment ce qu’on appelle les réserves seigoriales les domaines seigoriaux nous voici à maflier et vous avez ici alors le château il est dans la partie gauche là vers vers l’ouest autour de du parc et des bois mais par contre dans la partie centrale et puis

    La partie de droite sur le finage qui apparaît en jaune clair arrivent des parcelles orangé très fortte ces parcelles orange rouge ce sont les parcelles appartenants au Seigneur qui ont fait l’objet d’une concentration foncière très importante depuis le 16e siècle et le 17e siècle la situation que

    Vous avez là qui est en 1740 on est 50 ans avant la Révolution déjà Enel capitalise 5 générations ou six génération de remembrement foncier hein mais c’est pour vous dire que dans un premier temps on a affire aux propriétaires eux-mêmes et au seigneurs second coup de butoire cette fois

    Et bien la concentration par les exploitants eux-mêmes la concentration des exploitations agricoles cette fois ce ne sont pas les grands propriétaires parisiens qui sont à l’œuvre mais leurs principaux locataires les grands fermiers de l’île-de-fance et c’est même pour eux une question de survie familiale pour parvenir à maintenir les

    Revenus toujours plus consistants que réclament leur bailleurs malgré les années de bas prix des grains malgré l’augmentation de l’impôt royal très forte à partir de 1630 1640 et bien pour ces fermiers il faut aller de l’avant exploiter plus grand arrondir leur labours comme il disait rafler les

    Petits marchés de terre arracher à leurs concurrents longtemps leurs égaux et bien vite plus petit queeux une part de plus en plus sensible de leurs exploitations alors ce processus économique sur le terrain double celui de la capitale mais évidemment vous avezpr pris qu’ n’est pas sans multiplier les tensions internes et

    Notamment les dissensions au village lui-même indéablement inexorablement malgré les perdants et il y en a même eu chez les gros ce processus saccentue de 1630 à 1780 et peu à peu il en arrive même à faire passer à faire Isser la classe des grands propriétaires enfin dans la classe des grands

    Propriétaires une élite de grands fermiers un processus qu’on voit dans la période 1720- 1820 donc on a des grands fermiers qui deviennent grands propriétaire qui achèent non pas 10 hectares non pas 50 hactares mais 100 hectares 150 haectares 200 hectares 300 hactares entre la fin du 18e siècle et

    Le 19e siècle une élite donc de fermiers faut pas l’oublier ils ont profité notamment des ventes du 18e siècle d’une aristocratie endettée ils ont profité ensuite sous la Révolution des ventes de bien nationaux de première origine d’abord les biens du clerger de seconde origine ensuite les biens des immigrés

    Ils ont profité ensuite des reventes au début du 19e siècle évidemment des transferts fonciers au cours du 19e siècle et là il y a tout un milieu social un milieu important évidemment qui ici alors faudrait que j’appuie bien non ah ouis c’est bon voyez là ils arrivent en quelque sorte sous vos yeux

    Alors j’en ai mis simplement une trentaine hein on pourra en mettre 300 parce que il y a pas une commune de votre région ou dans une ferme et dans les familles il n’y ait pas cet armorial qui soit conservés c’est-à-dire ces portraits hein des maîtres du sol qui

    Sont les fermiers qui ont été en quelque sorte dessinés et peints à partir de 1720 1730 donc à partir du de la première moitié du 18e siècle mais qui se sont généralisés dans la seconde moitié du 18e siècle évidemment développé très largement au 19e siècle bien avant la photographie donc ces

    Personnages là que vous avez en tenu en dimanché dont vous voyez quelquefois un certain nombre de femmes et de veuves s’énorgueillir de leur rente par leur coiffure par leur bijoux hein Marie rousalie Mignan veuve Chartier en bas à gauche avait 25000 francs or de parure de diamant et elle menait une grande vie

    Parisienne avec ses 4 00 francs de rente sur la terre du Pays de France entre 1820 et 1870 vous avez compris qu’il y a là un milieu social bien particulier unique évidemment en France même si on en trouve des parentés dans le reste du Bassin Parisien ce milieu social a

    Marqué la région pendant des siècles secrétant des monceaux d’archives et une large mémoire et on l’incarne par une fascinante galerie d’ancêtre bref pour l’agriculture francilienne au moment où on en est dans mon exposé vous avez compris que tout ce ligue pour favoriser le capitalisme agricole la grande exploitation et la spécialisation

    Et que ce mouvement évidemment c’est effectué avec un coût social en dehors des petits laboureurs qui ont été laminés par la le double processus de concentration que j’ai évoqué la success story que nous évoquons là a laissé bien des exclus sur la route et pour ce qui ont réussi à former un véritable

    Patronat agricole il faut bien voir que derrière eux il y a eu le travail de d’ouvriers d’un personnel important de domestique également et tout un monde de petites gens de la terre s’est évidemment activé hein derrière derrière eux et sous toutes ces formes le salariat agricole que vous

    Voyez ici vous avez une magnifique ferme mais justement je parlais dédi prof du Valois d’ turi en Valois une autre dans le Vexin avec l’ensemble du personnel de ferme alors dans le Valois les bœ sont arrivés en l’époque de la betterave en haut on est avec les chevaux traditionnels de la région

    Depuis le Moyen-âge et bien dans ce ce ce système les relations entre patron et ouvriers ont joué un rôle capital dans les transformation du 18e siècle jusqu’aux années 1950 au-delà même de ma période et cette mobilisation a eu des des remous sociaux et il y a eu des concurrences multiples ne serait-ce que

    Pour savoir qui on allait embaucher entre l’emploi local des gens du pays du village ou du voisinage et ceux qu’on embauchait de l’extérieur qui venaient d’abord de la province de l’île-de-fance ailleurs des pays de Vig par exemple qui pouvaiit être libéré certain temps dans l’année puis ensuite des provinces

    Voisines et puis même à partir de la fin du 19e siècle de l’étranger et vous avez compris que cette histoire que je à grosse botte en quelque sorte que je vous rappelle ici elle a marqué une culture agraire spécifique qu’elle a forgé en même temps une évolution sociale qui assure

    L’identité particulière de l’agriculture francilienne il faut avoir ça à l’esprit même si on raisonne sur l’agriculture de 2023 et pour terminer sur ces petites gens la société des travailleurs agricoles qu’incarne tous ces humbles acteurs que vous voyez là elle elle n’a pas laissé beaucoup d’archives directes à la différence de leur propriétaire ou

    De leur patron mais cette histoire C ces archives transparaissent dans les papiers des autres et notamment à partir de des comptes de leurs maîtres et des fermiers et cette histoire est lié à une mémoire qui d’ailleurs existe depuis la fin du 19e siècle et que il est important de

    Scruter au fur et à mesure que disparaissent évidemment les les les derniers descendants de ces famillesl et j’en arrive à ma trè sol et la solement triénale sera bouclé et en même temps mon temps imparti pour vous donner quelques grands résultats on a vu d’abord tout d’abord l’importance et la

    Nature du marché parisien exceptionnel on a vu ensuite les processus doubles de concentration des propriétaires et des exploitants à l’œuvre et leur conséquence et maintenant nous allons voir les les résultats alors d’abord cette évolution vous l’avez déjà vu de manière sous-jacente elle a laminé en en en Île-de-France l’exploitation moyenne

    Qui régnait pendant des siècles à savoir le laboureur à une charrue avec deux chevaux qui a formé du 13e siècle au 17e siècle l’armature de la séaliculture Francilienne al ce laminage je vous le dis tout de suite ne s’est pas fait sans résistance et il a duré qu ou 5

    Générations un exemple je reviens à mafflier à 25 km à 27 km on est au nord-ouest de Paris en 1640 à maflier sous Louis XI et Rich lieu sur ce finage de 670 haectares dont 420 heectares de terre labourable s’activait les charrues d’une quinzaine de laboureurs en 1717

    Après Louis XIV sous la régence ils ne sont plus que 6 et l’élimination sélective se poursuit en 1740 une génération après il n’y a plus que trois gros laboureurs alors qu’il en avait 15 avant trois gros laboureurs qui cultive chacun plus de 100 hectares avec de puissantes Charrues qui sont attelé

    Cette fois non pas à deux mais à trois chevaux donc vous avez vu que il a fallu finalement un siècle après le démarrage de la concentration à maflier sous la houlette d’un certain Nicolas de la cour redoutable chef de gang d’ailleurs pour que le processus finalement aboutissein et éclatant

    Explosant dans tout le spectacle historique à travers vers la guerre des farines en 1775 ceci étant le paysage lui change un peu le fouilli parcellaire destant Jadice qui morcelait les sols dans chaque terroir comme on disait se rationalise et laisse place à des blocs mieux structurés mais ici aussi

    L’évolution est lente car elle se heurte à deux facteurs d’une part l’histoire foncière de l’île-de-fance les propriétaires qui finalement s’accroche aux héritages ancestraux qui sont transmis depuis 4 ou 5 siècles faut jamais oublier de ça jamais oublier cela on part d’une parcellisation extraordinaire de terre au 15e 16e

    Siècle et ensuite l’autre élément qui est important l’autre facteur c’est le Garau juridique qui enserre fortement la perpétuation de l’assolement classique tout simplement pour permettre au grands propriétaire de pouvoir changer de fermier en cas de besoin bref il faut garantir absolument à perpétuité à vitama etnam la sécurité des revenus des

    Propriétaires c’est pour cela qu’on a un un étau en quelque sorte de des beau notamment qui définissent la seulement triénale pendant très longtemps donc la place aux innovations elle est strangulée ainsi pour assurer le mieux possible la rende foncière des Parisiens he pour faire très simple alors ben

    Sinsinu comme elle peut comme c’est ici au pligasso en 1747 où à partir de documents comme celui de droite j’ai pu reconstituer le plan d’assolement d’un grand fermier François Chartier au milieu du 18e siècle on a un assolement triénal classique les sols sont encore divisés en deux ou trois blocs bien

    Entendu mais vous voyez disons à gauche là de la partie ouest s’insinue des prairies artificielles notamment avec du saintfouin et de la Luserne dans les mauvaises terres hein qui c’est une nouveauté et si vous regardez le le l’assolement lui-même en bas avec ce camambert voyez que les culture fouragère commence à prendre à

    Prendre de l’avantage par rapport aux cultures céréalières c’est très rentable parce que on va approvisionner Paris la cavalerie parisienne en particulier qui a besoin d’avoine on donne des pailles et puis on ramène de Paris du fumierier tout préparé qui va permettre d’engraisser la terre donc c’est un excellent un excellent plan qui est

    Valable pour beaucoup de fermiers de notre région jusqu’à 20 25 kilomè de Paris donc voyez l’innovation n’est pas entièrement bridée hein la la montée en puissance de la classe des grands fermiers a été de Perre avec un élargissement des horizons culturels et un souci réel même mesuré du changement

    Agricole en liaison souvent avec l’intérêt commercial à cet égard c’est donc la question des prises artificielles qui est posée bien entendu mais il faut pas l’oublier ce processus a des conséquences sociales lui aussi il se heurte à la résistance des petits qui cherche à défendre leur droit d’usage et

    Notamment la veine pinture et puis la résidence des propriétaires qui surveill jalousement le maintien des traditions bien entendu mais et je vous l’ai dit tout à l’heure que certains fermiers deviennent eux-mêmes grands propriétaires et alors la liberté culturale leur est octroyée c’est ainsi que Crété de Paluel grand fermier maîre

    De poste réduit de 30 à 5 % la superficie de la jachè à Duni en 1788 et c’est lui un véritable artisan pionnier de la révolution agricole il y a quasiment plus de jacher remplacé par des cultures fouragères et des spéculations très importantes évidemment sur les prés artificielles et c’est les

    Cultures nouvelles et puis il y a pas que prêté de Paluel hein il y a d’autres spéculations qui interviennent comme l’huile de colza pour Pierre Victor Tetard à tremblé en France par exemple dans la première moitié du 19e siècle et qui anile complètement les jachers et

    Peu à peu il faut bien voir que avec l’accep d’une part croissante des fermiers à la grande propriété et l’intérêt bien compris des bailleurs parisiens pour le sucre la betterave entre dans les cycles d’assolement mais surtout à partir de 1850 ici et certains représentants du groupe contrôlent même

    La filière c’est le cas à Gones Jean-Pierre des frères Tetard à la fin du siècle Stanislas Tetard cultivateur et industriel sucrié c’est son appellation à gonès Pr préside s’il vous plaît le syndicat des fabricants de sucre ce n’est pas rien ce qu’il met évidemment en relation régulière avec le ministre de

    L’Agriculture alors lorsque le processus de double concentration que j’ai évoqué atteint son rythme de croisière entre 1740 et 1870 il débouche enfin sur une restructuration du bâti agricole qui est marqué dans le paysage rural par l’embourgeoisement de la maison du maître et par la modernisation des bâtiments d’ex une œuvre encore bien visible

    Aujourd’hui et dont le résultat a bien fonctionné jusqu’au milieu du 20e siècle au demeurant je ne voudrais pas l’oublier il y a des secteurs où la transformation interne des cultures et du siège d’exploitation s’est pesé beaucoup moins en île-de-fance que en grande culture en effet pour répondre

    Aux autres besoins de la capitale il y avait deux secteurs qui ont connu aussi un spectaculaire justement de 1630 à la fin du 19e siècle d’abord la vigne la vigne mais cela ne concerne que des secteurs spécifiques du nord de la capitale essentiellement la grande banlieu et la vallée de momany le

    Développement de la consommation du vin en effet notamment le vin rouge de piètre qualité au sein du petit peuple a dopé la viticulture d’Argenteuil à gros lait mais il y a un second secteur aussi qui s’étend à partir de 1630 c’est celui de l’arboriculture frutière et même maréchère qui intensifie dès le milieu

    De la nuit les livraison de pommes de poir de pêche et de légumes vers les halles centrales de Paris et ce mouvement est plus durable que la vigne en effet il se poursuivra jusqu’au 20e siècle et encore une fois le petit village de maflier vient en témoigner

    Pour terminer il se sonore en quelque sorte d’une ceinture fruitière qui s’est développé entre 1630 et là on est en 1740 qui cert la la plupart des maisons et bien d’une véritable couronne de de de vergers qui servent à appr approvisionner Paris alors il est temps maintenant de clore cette brève présentation bien

    Entendu euh et euh je n’ai voulu que dresser quelques perspectives euh vous avez bien compris à travers ce que j’ai dit qu’on ne peut pas dire que comme vient de le faire Jérôme ferenbach dans un livre sur les fermiers que les fermiers sont la classe sociale oubliée

    C’est le livre qui vient de sortir en mars 2023 en effet on a bien vu que il y a une sorte de longue trajectoire une longue coulée historiographique j’ai parlé de Pierre Brunet tout à l’heure en 1960 et je vous en donne ici des derniers titres évidemment et je voudrais insister sur

    Deux ouvrages collectifs que je poserai pendant la pause de 11h sur cette petite table les petits gens de la terre un un un cololloque qui a eu lieu à ca il y a quelques années qui a joué un rôle important pour soulever l’intérêt sur les ouvriers les domestiques et le le

    Petit peuple des campagnes et puis cet ouvrage qu’on m’a offert tout récemment les campagnes dans l’histoire où il y a beaucoup de de de contribution notamment de Jean-Pierre mais également de de de de de Bernard baudinier de Pierre Brunet également hein sur les les les les grandes familles de fermiers qui ont un

    Lien direct avec notre avec notre réunion d’aujourd’hui donc pour laisser place maintenant au premièr question je terminerai en disant que l’agriculture franilienne associe un triple paradoxe premièrement premier paradoxe elle secrète un arsenal de trac histori sans commune mesure avec les autres régions par son ancienneté et sa continuité mais tout cela en s’affirmant

    Comme une zone d’accélération des transformations deuxème paradoxe l’agriculture francilienne affiche une identité certaine liée à la séaliculture petite moyenne et surtout grande de plus en plus mais tout en jouant aussi sur une diversification arboricole viticole légumière et fruitière trè et dernier paradoxe l’agriculture francilienne affirme de solide permanen dans la longue

    Durée tout en donnant lieu a des mutations internes indéiables mais inégales dans le temps et à cet égard les TR siècles qui m’ont été imparti de 1600 à 1900 ont bien joué un rôle décisif sur tous les plans à la fois tragique et éclatant merci de votre [Applaudissements] attention merci beaucoup bah peut-être

    Voilà rester voilà on est on a le temps pour une ou deux petites questions mais autrement voilà je vous dis encore une fois on aura un temps aussi à la fin de la matinée hein pour oui merci vousz parler du champard la définition du CH le champard c’est une oui c’est comme la

    Dîme en quelque sorte c’est un prélèvement sur les récoltes enfin sauf que le champard ne porte que sur les récoltes en grain alors que la dîme elle porte également sur les produits de l’élevage et sur les récoltes donc c’est un prélèvement sur les récoltes qui est

    Effué au moment de la moisson au profit en général du Seigneur s’il bénéficie du droit de champard or on a sous-estimé l’importance du champard au nord de l’île-de-fance et notamment en Pays de France il n’est pas un terroir entendez un finage que je n’étudie où je retrouve des champards extrêmement lourd

    Jusqu’à la Révolution française et c’est évidemment ces champards ils amputaient les récoltes alors au profit du Seigneur qui louait ça un receveur de seigerie et le receveur de seigerie qui donnait un fermage à son seigneur évidemment il surveillait bien la rentrée toutes ces récoltes là et il s’enrichissait en

    Général donc c’est propre à certaines régions du nord de la France mais sous un autre terme on retrouve quelquefois le champard dans les pays qu’on appelle de seigneuie forte le champard est un indice d’une possession seigneoriale très très importante aux antipodes du Midi de la France où là ce sont les

    Communautés rurales euh qui sont beaucoup plus libres à l’égard de leur Seigneur est-ce qu’il y a une deuxième question puisit une deuxième question non mais oui Jean-Paul Charvet ou le micro arrive pardon le micro arrive bonjour monsieur euh je suis étonné vous avez parlé des asselements des cultures mais vous n’avez pas parlé

    D’élevage à l’époque jusque au début des années 60 il y avait des animaux dans pratiquement toutes les exploitations oui alors comme j’avais 25 minutes j’ai centré je suis désolé effectivement sur ce qui me semblait essentiel j’ai parlé quand même des chevaux et accement des BS qui arrivé

    Avec la betterave mais pour reparler de cette question qui m’intéresse je fa très simple en règle générale ces grandes fermes là ont développé secondairement un élevage au 15e siècle au 16e siècle et au 17e siècle à partir du moment où la concentration se fait euh ce sont des

    Spéculations et des activités qui ne rapporte pas trop qui ont été abandonné au profit de la caliculture et la commercialisation sur Paris donc l’élevage en Île-de-France décline fortement justement au 18e au 19e siècle sauf exception hein à dui mais c’est exceptionnel le Crété de Paluel que je

    Vous ai montré avait une épouse et son épouse était spécialisée dans un petit élevage de vache laitière qu’elle évidemment engressissait grâce elle nourrissait grâce à la chicorée sauvage qui était l’un des produits phares de de Crété de Paluel donc faut jamais être excessif en histoire il y a toujours des

    Exceptions faut donc voir les choses d’en haut et je DIRIS d’en haut l’élevage est secondaire et existe y compris l’élevage du porc hein qui m’a beaucoup intéressé et l’élevage laitier évidemment jusque au début du 17e il décline fortement ensuite au 18e au 19e siècle c’est S des animaux de trait la

    Cavalerie de trait et les bœs de trait qui l’emporte même s’il y a toujours dans les fermes évidemment il y a quelques vaches pour le lait bien entendu il y a également éventuellement un port au saloir cela va de soi mais quand on regarde le le produit dans le

    Chiffre d’affaires que cela rapporte par rapport au grains par rapport au fourrage hein par rapport aux cultures industrielles c’est quand même très très secondaire oui jeux bien sûr ne serait-ce que pour alors l’élevage au vin oui mais l’élevage au vin est un instrument de fertilisation comment dire l’élevage au

    Vin il est toléré et maintenu tu as tout à fait raison Jean-Pierre parce qu’il sert à parquer la jaachè et donc on a deux possibilités on a le fumur de cours le fumier de cours à partir des quelques vaches que l’on a et des chevaux en particulier et des arrivées de

    Parisiennes et on a également le parcage avec la cabane à berger et puis le transport des moutons la nuit notamment mais uniquement entre le mois de juin et puis le mois de novembre euh sur les JA cher effectivement alors ce qui ce que mais c’est plus 25 minutes qu’ me

    Faudrait mais euh alors tant qu’à faire on vend à déboucher évidemment le le le la la viande mais la laine qui a alimenté une petite production textile local puis du côté de s l et cetera fait un bon en avant avec le Minos là on

    Arrive à la fin du 18e au 19e siècle et là ces grands fermiers effectivement sont des pionniers de l’introduction des Minos ils vont chercher à l’école de Rambouillet leur reproducteurs et ils mérinisent à tout vent entre 1805 et 1820 1830 puis après ils vont se calmer

    Un peu parce que les les cours de l’aleine s’effondrent et ils seront plutôt tentés par le dichel Minos mais là c’est tout toute une autre aventure très très importante effectivement mais encore une fois dans leur esprit les moutons ont longtemps été l’annexe en quelque sorte de la séaliculture et

    Comme j’avais 25 minutes j’ai vraiment voulu donner quelques idées simple merci beaucoup merci on va arrêter je pense mais voilà merci bien euh tout à l’heure voilà tout à l’heure votre question en plus vraiment voilà bravo d’avoir relevé le défi de cette présentation en moins d’une demi-heure de 300 ans voilà vous

    Avez parlé d’histoire à grosse botte moi je pense que c’est plutôt voilà vous avez fait des bottes de 7 lieux c’està-dire à la fois un parcours rapide mais extrêmement riche aussi pour réfléchir aux évolu alors d’abord à nos a priori hein sur le monde paysan et tout ce qu’on peut mettre derrière

    Aujourd’hui euh et et là on voit la complexité du sujet son évolution et et les dimensions sociales aussi qui sont qui sont derrière et puis je pense que voilà on va pouvoir faire le le bon en avant et parler des des évolutions contemporaines aujourd’hui euh qui euh qui per enfin qui persiste finalement

    Quoi hein qui Contin continuent dans ce monde agricole innovant et qui aujourd’hui euh enfin la le grand sujet c’est celui de la transition agroécologique j’ai vu passer un ouvrage qui je pense sera en bas porté par l’Académie d’Agriculture de France auquel participe enfin quelle a participé Sophie de

    Vienne qui sera je pense à disposition en bas tout à l’heure et donc je je te laisse la parole merci merci beaucoup donc je me présente Sophie devienne je suis professeur agroparitech à l’UFR d’agriculture comparée et développement agricole donc je travaille sur les conditions et modalités du du du

    Développement agricole dans en France beaucoup et sur la transition agroécologique notamment mais je travaille aussi dans d’autres pays et j’ai eu pas mal l’occasion de travailler sur les États-Unis et si j’ai choisi de travailler sur un peu sur les États-Unis aussi c’est pour essayer de comprendre ce qui se passe dans dans une

    Agriculture qui est je dirais un peu plus avancée sans qu’il y ait forcément enfin de jugement de valeur derrière ça mais qui est allé plus loin que nous sur tout ce qui est acquisition d’équipements plus performant et cetera pour pour aider à réfléchir à ce que pourrait devenir l’agriculture française

    Et peut-être ce qu’il ne faudrait pas faire en France et là il y a des enseignements récents qui sont quand même extrêmement intéressants alors je vais essayer de revenir un petit peu sur l’île-de-fance moi c’est pas forcément la région sur laquelle je travaille le plus mais j’ai eu l’occasion d’encadrer

    Deux mémoires qui portaient qui étaient des diagnosties agraires dans la plaine de France et puis dans le Vexin qui date un peu donc j’ai pas les dernières 10 dernières années d’évolution mais ça permet ra de raccrocher un petit peu par rapport au mouvement général que je vais décrire de l’évolution de l’agriculture

    Française de replacer un petit peu l’île-de-fance là-dedans assez rapidement et puis j’en viendrai au grand grands enjeux qui sont posés aujourd’hui pour notre agriculture alors on va repartir des années 1950 et quelque part ces années 1950 c’est un peu la la conséquence que de ce que vient d’expliquer Jean-Marc donc on a

    Dans toute la France et on va voir que c’est le cas aussi dans en île-defance qu’ on a dans toutes les exploitations agricoles des systèmes de polyculture élevage dans les années 50 qui associent étroitement euh différents systèmes de culturees et différents systèmes d’élevage qui sont étroitement reliés

    C’est les cultures sont diverses on va on va le voir elles elles font alterner des cultures fourragères plantes sarclé et préré artificiell dont il a été question juste avant et céréales et avec une grande attention apportée au au aux effets agronomiques de cette rotation c’est-à-dire de ne pas se faire succéder

    Les mêmes cultures sur une parcelle mais au contraire d’avoir des des ruptures dans ce cycle avec en faisant alterner plantes sarclé céréales légumineus fourragère C céréales ce qui permet en fait de rompre le cycle des maladies des prédateur de tirer bénéfice aussi de plantes qui ont des systèmes racinaires

    Différents donc avec un effet structure qui peut être positif des légumineuses qui fixe l’azote bref tir parti à plein de ces effets agronomiques sachant qu’on achète quasiment pas d’un Tran à l’extérieur dans les années 50 et ces cultures permettent de dégager un certain nom enfin permettent de nourrir

    La famille de dégager des surplus mais permettent aussi de nourrir des élevages différenciés alors il y a tout ce qui est animaux de traction les vaches qui sont mixtes qui produisent à la fois du lait et des veau un élevage porsin et en fait ces animaux jouent un rôle très

    Important dans la reproduction de la fertilité elles se nourrissent des culture fouragère et elles vont fournir le fumier indispensable à la reproduction de la fertilité et en fait on trouve cette log un petit peu dans toute la France des systèmes de policulture élevage très intégré et si

    On regarde ce qui se passe dans le dans le Bassin parisien et bien on se rend compte pour faire le lien avec ce qui ce qui vient d’être présenté c’est dans ces deux régions donc Vexin français et puis plein de France et bien on a au cœur des

    Plateaux limonneux là où on a ces grandes exploitations ces grandes fermes qui font 100 à 400 hectares et qui vont avoir ces rotations complexes avec la betterave à sucre qui a été dite le blé qui joue un rôle très important des céréales secondaires hors joisoine et

    Puis de la Luserne et en fait on a un élevage systématiquement associé qui peut être du lait avec pas mal de par exemple du côté de de la Marne on a du de de la vente de de lait cru qui se fait en direct mais on a surtout beaucoup d’élevages beauvin viande avec

    Pas mal d’activités d’engraissement des beauovvins sur la la base de la pulpe de betterave avec des des beau vins maigres qui viennent de tout le le pourtour du bassin parisien et on a a énormément de maindœuvre salarié donc vous avez vu les photos ça se maintient jusqu’en 1950 et

    Puis dans les parties un peu moins propices c’est-à-dire sur le rebord des plateaux là où on n’ pas les limons profonds ou bien dans les vallées sur les côaux bien là on retrouve ces terres qui ont moins intéressé les grands fermiers dont parlait Jean-Marc et où on va retrouver plutôt des exploitations de

    Taille moyenne voir assez petite et qui vont cultiver moins de betterave plus de culture fourragère plus d’élevage donc on a vraiment une une là aussi des systèmes de PO culture élevage mais très différent suivant l’endroit où on se trouve alors ce qui est important de voir c’est qu’à partir des des années

    1950 dans toute la France et ça va être vrai aussi dans le Bassin parisien bien sûr et bien on a une révolution agricole qui va démarrer avec de nouvelles solutions techniques qui s’inspire en fait de la révolution des tres glorieuses dans le monde industriel qui

    Vont être basés donc sur tout ce qui est motorisation et puis la pétrochimie et l’application de ces ces ces ces nouvelles technologies dans le monde agricole va se faire très très vite donc avec des machines toujours de plus en plus performantes des tracteurs puis des machines automotrices tels que les

    Moissonneuses batteuses par exemple mais aussi des équipements d’élevage de plus en plus performants et parallèlement on a tout un tas de nouveaux produits qui arrivent des intrants des qui des des engrais des produits phytosanitaires des herbicides des produits e satintaire qui vont remplacer en fait les fonctions de complémentarité qu’on avait entre

    Culture et entre cult élevage dans les exploitations agricoles puis je dirais ce qui va se passer on est dans les trendes glorieuses il faut nourrir la France et donc ce qu’on va voir et bien c’est qu’on va adapter en fait à la fois les écosystèmes cultivés mais aussi le

    Matériel biologique à l’utilisation de ces nouvelles machines de ces nouveaux intranss et on va un petit peu abandonner le fait qu’on qu’on puisse se servir en fait des des des potentialités intrinsèques des écosystèmes on va se lancer dans toute cette acquisition de de moyens qui vont permettre d’accroître

    Le volume produit et d’accroître surtout ce que j’appelle la productivité physique du travail c’est-à-dire le volume produit par actif et accroître le volume de produit par actif ça sera la lame de fond c’est dans le secteur agricole depuis 1950 c’est la même chose dans le secteur industriel hein c’est

    Vraiment le paradigme de de l’époque et en fait si on voit ce qui se passe dans les exploitations agricoles et bien elles vont adopter des équipements toujours de plus en plus performants et en fait on va assister progressivement à partir majoritairement de la fin des années 60 début des années 70 à une

    Spécialisation des systèmes de production qui est permise on peut se passer de toutes les complémentarités que j’ai expliqué parce qu’on peut avoir recours aux intrans et en même temps il on est obligé de se spécialiser quelque part si on fait des investissements très lourds dans un secteur c’est-à-dire dans

    Certaines exploitations ça sera plutôt par exemple le lait stabulation libre salle de traite et on va laisser tomber on va pas avoir les moyens d’investir en même temps dans les grandes culture et au contraire dans les grandes cultures quand on commence à investir dans du dans dans dans dans l’équipement

    Performant on va essayer de le rentabiliser au mieux en ce spécialisant et ce qu’on voit c’est que on va chercher à pour rentabiliser ces investissements à accroître le volume produit par actif en pour essayer de rentabiliser au mieux alors euh dans les grandes cultures qu’est-ce qu’on

    Qu’est-ce qu’on voit et ça sera ce qui va se passer dans le en Île-de-France majoritairement et bien on va avoir de manière continue la recherche d’un accroissement de la surface par actif donc une main d’œuvre de moins en moins importante dans les exploitations grâce à des équipements toujours de plus en

    Plus performants des tracteurs de plus en plus puissants une largeur de travail de plus en plus grande on va voir que ce processus est encore en cours et s’accélère même et on a parallèlement la simplification des itinéraires techniques qui participe aussi de cette augmentation de la productivité du

    Travail pourquoi et bien par exemple quand on cesse de faire du la Bour pour passer à du travail simplifié ou bien pour passer à du semi-direct et bien on a moins d’opérations culturales à faire pendant la fenêtre d’installation de la culture dont on dispose et donc en simplifiant ce travail on va pouvoir

    S’occuper d’une surface qui est plus grande pas forcément à matériel égal et donc du coup euh et bien ce qu’on ce qu’on voit c’est que à partir du moment on abandonne le labour c’est cohérent avec le fait qu’on a plus forcément de matière organique à enfuir parce qu’on a

    Plus d’élev mais on a une destruction des adventistes qui est moins efficace puisqu’on fait juste du travail avec avec des instruments à dent où on passe juste sur la ligne de semi et donc ça ça va de per avec l’utilisation des herbicides qui vont se maintenir on a

    Bien du mal avec le plan écophyo à diminuer les les intrans et et et ce cette ce mouvement de spécialis de simplification pardon des itinéraires techniques participe de l’utilisation de ces herbicides et puis dans le même temps et bien on va simplifier les rotations se tourner vers les cultures

    Qui sont sont les plus rentables et puis on va essayer d’accroître les rendements aussi pour rentabiliser avec la sélection génétique et puis et puis des le recours au aux engrais et puis un certain nombre d’intran donc on voit que ce sont des transformations systémiques

    He qui vont se mettre en place et on a la même chose dans l’élevage je passerai un petit peu plus rapidement parce que ça concerne moins l’île-de-fance mais c’est un petit peu la même logique c’est-à-dire qu’on s’appuie sur différents leviers qui vont dans le même sens pour essayer d’accroître le volume

    Produit par actif alors ça repose sur les équipements bien sûr qui vont simplifier le travail ça repose sur la sélection génétique sur l’alimentation et puis ça repose aussi sur une maîtrise de plus en plus étroite de l’alimentation des animaux de la ration qu’on leur donne avec un confinement des

    Animaux de plus en plus important total en ce qui concerne de l’élevage porsin très rapidement et de plus en plus fort en ce qui concerne par exemple l’élevage beauovin laitier alors ce qu’on voit c’est que cette accroissement de volume par actif et bien euh il repose sur un capital

    Fixe de plus en plus important par par par personnes qui travaillent dans l’agriculture et un recours important aux consommation intermédiaire alors si on regarde ce qui se passe dans le Bassin parisien j’ai pas trop le temps de détailler mais en gros ce qu’on voit c’est qu’on a une spécialisation d’abord motorisation dans

    Les années motomécanisation qui démarre dans les années 50 60 avec recours aux intrans euh spécialisation dans les grandes culture donc au tournant des années 60 mais avec encore une certaine diversité donc on a toujours le blé au cœur des des rotations mais on a encore

    De la Luserne là on a des usines de déshydratation de Luserne on a des légumes pour les conserveries on a encore donc de la pomme de terre pour les féculeries donc il y a tout un développement industriel qui a eu lieu et qui permet le maintien d’une certaine

    Diversité de culture et puis là où on n’est pas quand on n’est pas dans le cœur des plateaux il y a maintient encore un petit peu d’élevage dans des exploitations qui commencent déjà à s’agrandir ce qui est intéressant de noter c’est que ces grands domaines issus de l’histoire en fait on les voit

    Pas tellement s’agrandir en taille au cours de de cette de cette période ils vont commencer l’agrandissement relativement tardivement par rapport à d’autres régions françaises parce que le mouvement ça sera surtout de diminuer la quantité de main d’œuvre dans ces exploitations déjà grandes plutôt que de s’agrandir et le mouvement

    D’agrandissement il est beaucoup plus récent et il est pas forcément aussi marqué que par exemple celui qu’on trouve dans un département de la samarne alors dans les années 80- 90 et bien on voit que là ça se resserre C on a on a dans le Bassin parisien enfin

    Dans les deux régions ont étudié une diversité des cultures qui reculent lié au fait qu’il y a des conserveries qui ferment qui a des exigences plus fortes pour les légumes avec l’irrigation ceux qu’on vont pas faire beaucoup d’exploitation les féculeries ferme aussi certaines usines de déshydratation

    Aussi et on on se resserre sur un plus petit nombre de cultures avec essentiellement la betterave le blé et puis viennent s’ajouter colza et févrol au fil du temps et donc on a des des des assolements de plus en plus de plus en plus simplifiés alors si on regarde ce qui se passe

    Depuis le début du 21e siècle de manière générale et puis plus particulièrement enfin ça s’applique aussi en île-de-fance c’est ce que j’appellerai la révolution agricole du 21e siècle c’est-à-dire les techniques de l’information et de la communication qui viennent bouleverser en fait le travail en agriculture comme dans les autres

    Secteurs de l’économie alors on a des équipements de plus en plus performant mais on a aussi la robotique et le numérique le la robotique ça veut dire d’avoir une automatisation croissante donc c’est d’abord le téléguidage des tracteurs par GPS qui permet de d’alléger le travail et du coup

    D’augmenter la la Lafin la longueur de la journée de travail et la surface qu’un actif peut prendre en charge avec le même équipement on a les premiers robots qui commence à arriver qui sont pas utilisés mais le dernier salon de de machinisme a montré qu’une a sorti son

    Robot qui fait le travail tout seul dans les parcelle et puis on a cette agriculture de précision aussi qui permet de gérer avec une grande précision les quantités d’un Tran qu’on va mettre et cetera parce qu’on est capable avec l’informatique de gérer une très grande quantité d’information alors ça représente un

    Capital très important par par actif ça pose un certain nombre de problèmes et puis il y a les OGM qui sont pas encore autorisés en France mais si on regarde aux États-Unis mais on se rend compte que ces OGM ils participent de ce mouvement c’est-à-dire que des OGM résistants aux herbicides totaux

    Permettent de simplifier encore le travail en faisant l’installation de la culture en un seul passage et donc parti p encore à ce mouvement d’augmentation que laun de la surface qu’un actif peut prendre en charge pour donner un ordre de grandeur aux États-Unis les équipements les plus performants on

    Monte entre 800 et 1000 hectares par actif en ma soja qu’un actif peut prendre en charge seul en général c’est deux actif sur 1500 à 2000 hectares donc on voit qu’on en est loin encore en France mais que tout ça c’est c’est possible alors ça veut dire qu’on diminue considérablement le travail

    Nécessaire par unité de surface ça veut dire que ça va aller de paire avec une diminution de la population active agricole si on suit ce mouvement et ça veut dire quoi bah ça veut dire d’abord des problèmes de difficulté de reprise des exploitations parce que les agriculteurs se retrouvent à la tête de

    Surfaces très importantes et puis de de capitaux qui sont extrêmement importants ça veut dire des tension sur le foncier et ça ça commence à s’exprimer aussi en Île-de-France avec des exploitations qui vont commencer à chercher à s’agrandir là les enquêtes récente que j’ai pu

    Faire c’était il y a un mois où les AG en Île-de France c’était dans les Yvelines c’était pas la plaine de France mais sur des des des types de sol comparables les agriculteurs me disaient voilà aujourd’hui un actif c’est 300 haectares avec le système classique que je viens de vous expliquer avec blé

    Betterraave et cetera he c’est 300 haectares pour pouvoir en vivre et sinon ben il faut faire un peu autre chose passer au bio faire de la transformation et cetera donc on voit que ce mouvement il est à l’œuvre et malgré le contrôle des structures et bien il y a tout un

    Tas de moyens on pourra en discuter hein pour contourner ça et s’agrandir ce qu’on voit c’est que on a de nouvelles formes d’organisation qui se mettent en place parce que les structures n’évoluent pas à la vitesse à laquelle évoluent les techniques et donc ce qu’on voit c’est des agriculteurs qui se

    Regroupent pour faire des assolements collectifs des entreprises de travaux agricoles qui travaillent sur des surfaces extrêmement importantes 2000 heares 3000 hactares euh qui se mettent en place on a aussi euh la la la possibilité d’une financiarisation d’agriculture avec des capitaux extérieurs qui arrivent dans le monde agricole dans un certain nombre de cas

    C’est pas très en avance en France enfin en avance c’est pas très avancé on va dire en France mais c’est des choses qui existent et qui vont de paire avec ces capitaux toujours plus importants et puis ce qu’on voit par exemple aux États-Unis c’est que pour avoir une certaine sécurité la contractualisation

    Avec les industries D’AVAL est quelque chose qui progresse et c’est quelque chose qui euh qui attend euh certainement les agriculteurs demain parce qu’il se retrouve dans un contexte on voit très secoué au niveau des prix et avec des capitaux extrêmement importants il y a le problème de

    Résilience qui se qui se qui se pose on en reparle parlera alors du coup quelles conséquences économique et social de ces transformations et je vais m’appuyer sur les comptes de la Nation pour essayer de voir ce que ce qu’à donné ce qu’on donné toutes ces transformations alors si on regarde

    Euh les évolutions de prix euh ces accroissements de productivité du travail très rapides dans le secteur agricole se sont traduit par une baisse des prix euh prolongé on a une stagnation depuis le début des années 2000 mais ça contraste en en fait avec le maintien là c’est l’évolution des

    Prix excusez-moi en monnaie constante euh donc de des des biens d’investissement des consommations intermédiaires et des produits agricoles végétaux et animaux et on se rend compte que c’est l’évolution qu’on est en train de de décrire elle s’est passée dans un contexte de ciseau des prix très défavorable au produits agricooles dans

    Un contexte comme ça un agriculteur qui change rien à son système de production pendant toute sa carrière et bien il voit mécaniquement son revenu iss par l’augmentation des charges plus rapides que que que celle de son enfin la valeur de son produit diminuant en en monnaie constante donc ça pousse les

    Agriculteurs à s’engager dans ce mouvement d’essayer d’accroître leur volume de production pour maintenir leur revenus si alors donc là je vais passer ça parce qu’on a pas trop le temps donc si on regarde donc la branche agricole et bien on se rend compte et ça c’est quand même assez frappant c’est de voir

    Que la valeur de la production en noir grosso modo se maintient en monnaie constante mais ce qu’on voit c’est que la consommation de capital fixe et la consommation d’int Tran elle se maintient aussi la même tendance à augmenter pour le capital fixe et au total la richesse créée par le secteur

    Agricole ne cesse de diminuer avant de se stabiliser ces dernières années et d’être marqué par des àous qui sont extrêmement forts et le revenu de la branche agricole lui aussi a extrêmement diminuer avant de se stabiliser mais je crois que ce qui est vraiment important c’est de voir au niveau de la richesse

    Créée et bien on se rend compte que là dans ces dernières années on a plus que 25 % du produit brut c’est-à-dire que par rapport au produit brut de la branche agricole française et bien il y en a 75 % qui sont absorbés par les charges de production uniquement pour

    Arriver à la richesse créée et ensuite il faut encore payer la rente foncière les taxes la main- d’œuvre salariée s’il y en a les intérêts au banquier ça veut dire qu’on a eu vraiment eu un effondrement de cette richesse créée lié au fait que on est sur des processus de

    Plus en plus plus gourmand en capital et en et gourmand en intrant dont le prix évolue de manière défavorable alors du coup qu’est-ce qu’on peut dire de ce développement agricole et bien c’est que il est il est il a des conséquences négative à la fois sur le

    Plan économique et social he ce qu’on peut dire c’est qu’on a une perte de valeur ajouté continue et puis on a un capital par actif toujours de plus en en plus élevé et difficilement cessible et difficilement accessible à l’ensemble des exploitants et puis une diminution de l’emploi agricole et on voit que

    Techniquement il y a besoin de moins en moins de monde dans le dans le secteur agricole et puis en même temps et bien on voit bien que tous les agriculteurs n’arrivent pas à suivre ce mouvement et c’est n’arrive pas à le suivre non plus à la même vitesse suivant les régions ça

    Se traduit par des inégalités de développement et puis quelque part toutes ces transformations elle s’accompagneent aussi d’une perte de compréhension par la société civile quand vous discuter moi j’ai fait beaucoup de formations par exemple à terrede lien pour expliquer l’évolution de l’agriculture et cetera on voit à quel point les citoyens qui s’intéresse

    Pourtant cela à l’agriculture sont complètement déconnectés de ce qui se passe dans les exploitations agricoles qui devient de plus en plus incompréhensible alors c’est c’est évidemment il y a aussi des effets environnementaux de tout ça puisqu’on a dit on s’appuie plus sur les écosystèmes et on recours aux intrans mais je dirais

    Que c’est plus compliqué que ça c’est-à-dire ce à quoi on assiste avec la spécialisation des exploitations et bien c’est à une simplification des agroécosystèmes avec une érosion génétique une baisse de la de la de la biodiversité à tous les niveaux qu’il s’agisse de la biodiversité cultivée de la biodiversité sauvage ou semiaturelle et

    Et donc on a une certaine aussi résistance aux produits phytosanitaires on a aussi moins de d’abri avec cette baisse de la biodiversité moins de d’abri pour toute je dirais la chaîne trophique donc qui va des des insectes jusqu’aux oiseaux et et autres mammifère qui participe de l’équilibre de

    L’écosystème on a une réduction alors par le fait qu’on s’est spécialisé on a plus de fumier donc on a on assiste à une baisse du taux de matière organique des sols donc derrière c’est une diminution de la capacité des sol à fixer l’eau à fixer les ionss une diminution de la stabilité structurale

    Aussi et en gros ce qu’on peut dire c’est que quelque part on est rentré dans un une espèce de boule de neige enfin un cercle qui est pas très vertueux qui est que avec les changements de ces systèmes de production on aboutit en fait à une dépendance accrue à ces intrants

    C’est-à-dire que la capacité intrinsèque des écosystèmes à l’équilibre à la à la fertilité avec les taux de matière organique du sol et bien tout ça on a tendance à l’avoir perdu petit à petit avec ces processus de production et donc du coup devient de plus en plus dépendant de ces

    Intrant et alors à côté évidemment il y a tout ce qui est pollution des eaux des sols je vais pas revenir là-dessus c’est des choses qui sont assez connues une dépendance aux énergies fossiles directes et indirecte et notamment pour les engrais moi avant j’étais obligé d’expliquer à mes étudiants que les

    Engraisutés ça se fabriquait à partir du gaz du méthane avec le procédé aburboch maintenant depuis la guerre en Ukraine à peu près tout le monde sait ça mais on a pris conscience que c’est voilà les les les les engrais azotés c’est aussi une dépendance aux énergies fossiles et puis

    Il y a tout ce qui est contribution aux émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture et les engrais jouant d’ailleurs un rôle relativement important et puis bien sûr les l’élevage mais c’est pas notre propos aujourd’hui alors ce qu’on peut dire c’est que on

    Voit tout tout ça et ça se passe dans un dans un univers qui est nouveau et cet univers nouveau c’est quoi par rapport aux trentees glorieuses et bien c’est le changement climatique avec et je pense que voilà il faut en prendre compte on va en discuter tout à l’heure avec avec

    Nathalie mais je pense que c’est vraiment important il est déjà là très présent et ça se voit bien donc ça c’est il y a il y a un problème par rapport à ces systèmes de production très spécialisés hein face à ce changement climatique il y a une forte variabilité

    Des prix avec des politiques agricoles qui sont de moins en moins régulatrice et je dirais que par rapport à ça la spécialisation des système de production la simplification des agroécosystèmes et bien ça rend plus fragile c’est système de production par rapport à cet environnement qui est beaucoup plus

    Mouvant et je trouve ça très intéressant de voir que de regarder ce qui se passe aux États-Unis aux États-Unis ils ont à la fois le soutien des prix par la politique agricole un système assuranciel subventionné par l’État et ce qu’on voit au cours des dernières années là depuis la période 2015 jamais

    L’État américain n’ n verersé autant d’aide d’urgence à l’agriculture américaine qui s’agisse d’urgence sur le plan économique avec les baisses de prix par exemple quand Trump a eu la bonne idée de de de mettre des taxes sur les importations chinoises et qui a eu embargot sur le soja américain en Chine

    L’État est venu à la rescous et là les derniers incidents climatiques des tris années qui viennent de se passer l’État a mis la main à la poche aussi et ça ça pose question par rapport au système assurantiel qu’on est en train de vendre aux agriculteurs comme étant une

    Solution par rapport à tout ça ce qu’on voit dans des pays qui sont beaucoup plus avancés là dans dans dans cette voie voilà et bien c’est ça suffit pas par rapport à cet environnement de plus en plus mouvant et notamment par rapport au climat donc il y a un vrai problème

    Aujourd’hui qui est posé de résilience des écosystèmes cultivés et des systèmes de production alors par rapport à ça bah pour aller vers une agriculture durable on voit que et ça me semble vraiment extrêmement important je suis en train de regarder l’heure et pour ne pas dépasser on a bien des enjeux

    Économiques et sociaux et un vrai enjeu c’est comment on fait pour préserver la valeur ajoutée emploi et on a aussi des enjeux environnementaux et je dirais que ce qui est moi ce qui me semble important c’est qu’il faut surtout pas j’emploie un mot qui peut sembler duet qui est agriculture durable mais auquel

    Je tiens parce que agriculture durable c’est bien les trois piliers c’est-à-dire économique social et environnemental et je pense que c’est extrêmement important parce que derrière ce sont des solutions qui sont différentes par rapport aux problèmes environnementaux par rapport à l’environnement il y a des réponses de nature capitalistique qui existe dont

    Tout le monde parle que je pourrais résumer en robotique numérique génétique hein et qui participe de ce même mouvement de toujours plus de capital par actif et et qui sont des réponses qui de je dirais de de de du système précédent c’est-à-dire il y a un problème on a une solution et sa

    Solution c’est la variété qui va résister à la sécheresse pas de chance il y a des années de sécheresse mais il y a des années avec des pluies épouvantables en plein été par rapport auquelles les variétés résistantes à la séch pr vont pas avoir grand effet mais

    C’est aussi par exemple le fait de dire bah avec l’agriculture de précision on va être capable de mettre pile poil la bonne dose d’int Tran d’azote de diminuer considérablement la pression des phytosanitaires sur l’environnement grâce à ces équipements beaucoup plus performant qui vont être accessibles qu’à une petite fraction des

    Agriculteurs et qui participent de ce même mouvement de toujours plus de capital par actif moins de valeur ajoutée et cetera et puis il y a un autre élément qui est l’agroécologie au sens plein du terme enfin pour moi c’est ça l’agroécologie c’est pas robotique numérique génétique l’agroécologie c’est l’utilisation des processus et des

    Régulations biologiques et et on voit bien que finalement par rapport au problèmes qui se pose aujourd’hui et bien l’agroécologie au sens de s’appuyer sur les fonctionnalités des écosystèmes et les régulations biologiques revenir au fait que l’agriculture elle a une chance immense c’est qu’elle travaille avec du matériel biologique et qu’elle

    Peut se servir justement de toutes les capacités de de de la biologie de résilience de diversité de combinaison et cetera d’équilibre à l’échelle de l’écosystème pour faire des économies et avoir des systèmes qui soient plus résilients et on se rend compte et je vais pas avoir beaucoup de temps pour

    Vous le décrire et bien que ces systèmes qui qui reposent sur les régulations biologiques en fait ils sont plus autonomes plus économes et finalement économiquement ils sont intéressants et donc on arrive bien à joindre les trois piliers du développement durable alors si je regarde et bien c’est il y a

    Deux grands types de logique économique je vais passer assez vite la logique en cours jusqu’à maintenant qui était voilà pour maintenir son revenu et bien il faut accroître le produit brut et ça veut dire toujours plus de capital toujours plus de consommation intermédiaire vous l’avez vu et puis il

    Y a l’autre logique qui est d’accroître la productivité économique c’est-à-dire là j’ai pas l’œil rivé sur le produit mais j’ai l’œil rivé sur la valeur ajoutée et du coup sur la diminution des charges et la diminution des charges liées à la production que je peux faire grâce aux régulations biologiqu et c’est

    Ça que j’appelle les systèmes autonomes et économes et je vais prendre un exemple en grande culture je crois que j’ai 2 minutes qui me restent dont j’ai plus de temps donc tant pis pour l’exemple mais euh mais je vais je vais je vais pas passer je vais passer tout

    Ça du coup je voudrais finir quand même sur quelque chose donc des rotations plus diversifiées et cetera on pourra y revenir des couverts végétaux euh des enfin une diversité beaucoup plus grande de culture mais je voudrais terminer juste là-dessus qui me semble extrêmement important euh cette agroécologie non seulement on on fait la

    Démonstration qu’elle permet de créer plus de valeur ajoutée et donc elle permet de préserver le revenu tout en étant plus résilient par rapport aux évolutions différentielles des des prix mais en plus par rapport au changement climatique elle constitue une vraie réponse pourquoi et bien parce que dans un environnement changeant sur le plan

    Du climat avec une pluviométrie dans beaucoup de régions qui ne bouge pas beaucoup enfin qui diminue pas tellement il y a certaines régions où ça bouge le Sud-Ouest mais l’Île-de-France c’est pas vraiment changement du du total par contre c’est un grand changement de sa répartition je rentre pas dans les

    Détails et une augmentation des températures on a on va avoir beaucoup plus d’épisodes de sécheresse de fortes précipitations et cetera et l’irrigation par rapport au à à la sécheresse certes on voit bien que dans le climat méditerranéen l’irrigation a toujours joué un rôle mais soyons clair on va pas pouvoir faire de l’irrigation

    Sur toutes les surfaces les ressources sont pas suffisantes euh il va falloir partager avec d’autres usages essentiels notamment l’eau potable et donc l’irrigation il y aura pas de place pour tout le monde même si on est très tenté face à la sécheresse de d’y d’y avoir recours il faudra une nécessaire

    Sobriété et donc ça veut dire que c’est pas forcément un levier qu’il faut s’interdire on va en avoir besoin mais il peut pas être le seul et c’est un élément et on se rend compte que du coup bien la l’agroécologie elle a son rôle à jouer là-dedans pourquoi et bien parce

    Que l’agroécologie elle elle mise sur une beaucoup plus grande diversité de culture qui offre une grande résilience et le fait d’avoir différentes variétés des associations complexes différentes cultures ça veut dire aussi des cultures qui vont être à des cycles décalés dans le temps et qui vont donc offrir une

    Plus grande résilience à des incidents climatiques qui deviennent de plus en plus imprévisibles on va avoir aussi des variétés enfin différent et plutôt plus rustique puisqu’on cherche à diminuer le coût plutôt qu’augmenter les produits on va faire des des couverts aussi prolongés le dont on peut on peut servir

    De l’irrigation d’ailleurs pour leur mise en place mais l’idée c’est de fixer le plus de biomasse possible et en fait quelque part ça va de paire avec faire des agroécosystèmes des des éponges c’est-à-dire en jouant sur le taux de matière organique du sol en jouant sur l’association avec des arbres en jouant

    Avec le aussi ralentir le flux des cours d’eau alors que pendant des années on l’a accéléré avec le avec le drainage essayer et de et pourquoi pas faire du stockage de d’eau et de l’irrigation mais plus pour une irrigation d’aoint dans un écosystème complètement modifié on aura essayé de fixer le plus d’eau

    Possible et et donc de gagner en résilience et on voit bien que ça c’est ça fait c’est vraiment les géris les racine de l’agroécologie et que ça offre aussi donc du coup une résilience par rapport à ce changement climatique voilà je vais m’arrêter là et je vais juste

    Afficher la dernière diapo que j’aime beaucoup parce que c’est des ver bâtimes d’agriculteurs en agro écologie et ça permet de réfléchir quand on est accueilli chez un agriculteur et qui vous dit l’écologie c’est l’économie c’est pas toujours qu’on entend ça dans des exploitations agricoles je m’arrête là bon merci beaucoup et vraiment bravo

    Voilà parce que pour connaître un petit peu ces sujets là arriver à une synthèse en 30 minutes de de dire voilà autant de choses et de et de je pense témoigner de la la complexité aussi du sujet mais que il y a aussi des choses qui sont

    Tangibles qui sont connues et et sur lesquelles on peut on peut s’appuyer vraiment voilà bravo euh alors on a quand même un timing à tenir euh je voudrais vous proposer de ne pas faire de questions parce qu’on avait prévu une petite pause et je pense que c’est bien

    Aussi de faire une petite pause si vous avez des questions vraiment technique ou juste voilà de de ou de choses à à mieux comprendre je pense que vous pourrez profiter de la pause aussi pour venir voilà discuter et ça permet de préserver quand même le temps des des deux dernières

    Intervention de la matinée donc donc voilà donc désolé de de faire ça et même je trouve ça cruel parce qu’à chaque fois voilà à chaque présentation non je je voudrais pas moi arrêter le le chronomètre mais mais voilà on garde l’horloge avec nous et donc 10 minutes

    10 minutes de pause merci vraiment aussi de voilà de tenir ces 10 minutes en fait on a on a commencé àire du retard on fera la cloche parce qu’en plus il faut descendre remonter donc voilà merci à tout de suite

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