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    Soeur Sophie de Jésus est la fondatrice d’Acay (Association Compassion Asian Youth), l’Association Compassion Jeunesse Asie qui se consacre aux jeunes en difficulté. Créée en 1997 aux Philippines, Acay se développe également en France, à Marseille, depuis quelques années.

    À l’origine d’Acay le message du pape Jean Paul II au cours des JMJ de Manille en 1995, où Sœur Sophie de Jésus a entendu l’appel d’aller aux Philippines. Non pas un appel direct pour aller s’occuper des pauvres, dit-elle, mais pour s’occuper de la jeunesse en difficulté.

    Sœur Sophie de Jésus détaille les activités d’Acay auprès des victimes, particulièrement des jeunes femmes ayant subi toutes sortes d’abus depuis leur plus jeune âge. Mais aussi auprès des délinquants, coupables de crimes parfois violents. Et encore auprès des familles des victimes comme des délinquants.

    Les réussites d’Acay sont impressionnantes : Elles se mesurent dans le nombre de jeunes réinsérés dans la vie professionnelle, comme dans celui des anciens détenus qui, dans leur immense majorité, ne retournent plus en prison après leur désincarcération.

    Autant de résultats qui incitent les organismes de l’État à s’appuyer sur l’expérience d’Acay aux Philippines, comme en France.

    Sœur Sophie de Jésus revient sur l’historique d’Acay. Elle partage aussi sa vision sur la manière d’appliquer cette expérience acquise au cours des années auprès des jeunes en difficulté dans le monde entier.

    Une rencontre décoiffante pour commencer une nouvelle année, avec une religieuse habitée par une énergie et un humour rayonnants, qui dit d’elle-même « avoir bien conscience de ne pas correspondre au cliché de la sœur au service des pauvres ».

    « Là où est tapi le dragon, c’est là qu’est le trésor ». En paraphrasant Christiane Singer, Sœur Sophie de Jésus nous révèle comment elle a appris à faire face à ses peurs, et comment nos incapacités, loin de nous restreindre, peuvent être transformées et nous ouvrir de nouveaux horizons.

    Pour découvrir Acay, l’oeuvre fondée par Soeur Sophie de Jésus : https://acaymission.com/fr/home-fr/

    Pour soutenir l’effort d’Acay par un don : https://acaymission.com/fr/donnerparrainage/

    [Musique] ztho c’est chaque semaine un témoignage ou un enseignement celui d’un témoin d’un laïque ou d’un religieux d’une personne qui s’est engagée avec passion à suivre le Christ une personne qui apporte un message qui répond à ceux qui traversent les épreuves ceux qui souffrent ceux qui doutent de Dieu ou du

    Vide ceux qui cherchent la vérité la sagesse et l’amour dans les religions et les sagesse bref c’est chacun d’entre nous chrétiens ou athé ou d’une autre religion qui ignor si souvent que l’amour absolu et divin existe qu’il est très proche qu’il est incarné en la personne du Christ celui qui est à la

    Fois Dieu et homme celui qui est au cœur de notre cœur qui nous connaît mieux que nous-mêmes et qui nous attend tout le [Musique] temps bonjour chers auditeurs de ztho bienvenue pour un nouvel épisode je suis Guillaume de vous je suis très heureux de vous retrouver pour cet épisode qui

    Marque le début d’ nouvelle année que je souhaite la plus heureuse à tous et je voudrais en profiter pour dire toute ma gratitude pour la générosité de certains d’entre vous pour les dons que nous avons reçu en décembre il nous permettent de continuer la mission donc un grand merci grand merci chers

    Auditeurs et chers donateurs et cette mission qui continue elle commence par la Ville de Marseille où j’ai la joie de me retrouver aujourd’hui pour vous proposer la rencontre avec une religieuse coiffée mais qui décoiffe euh sœur Sophie Jésus bonjour bonjour sœur Sophie de Jésus merci de me recevoir ici

    Chez vous chez la branche marseillaise de l’association akaille que vous avez fondé il y a plus de 20 ans aux Philippines coiffé parce que vous portez la coiffe évidemment vous pouvez le voir chers auditeurs sur la photo qui accompagne l’épisode donc vous avez fondé AK il y a 20 ans aux Philippines

    C’est une association il y a 25 ans 25 ans aux Philippines c’est une association qui connaît des développements internationaux notamment ici à Marseille on en parlera pour commencer sœur Sophie Jésus pour les auditeurs qui ne vous connaissent pas bien euh ça a commencé comment la vocation religieuse pour vous c’était

    Toute petite euh à la naissance ou pas peut-être pas à la naissance mais dans la petite enfance h pas du tout en fait euh mon rêve c’était d’être quand j’étais adolescente je me voyais marié médecin missionnaire avec mon époux et avoir beaucoup d’enfants et en fait je

    Sentais bien qu’il y avait quelque chose qui me travailler c’est vrai bon vous savez dans la vingtaine on a toujours une soif d’absolu et puis j’ai un moment de ma vie je suis parti en retraite j’avais 19 ans j’avais commencé à j’avais fait une année de médecine et je

    Devais la reprendre puisque j’avais échoué aux examens vous étiez dans quelle région j’étais ici à Marseille à Marseille et donc je suis partie faire une retraite spirituelle de 15 jours et là on la 2è semaine je ne vais pas rentrer dans les détail mais la 2è semaine dans la nuit du jeudi au

    Vendredi entre 3h et 4h du matin j’étais dans la chapelle de ce lieu qui était la maison mère de la Communauté des Béatitudes et là le Seigneur m’a appelé vraiment m’a appelé personnellement à la vie consacrée h ça a été le moment pour moi de l’appel donc Dieu a parlé à mon

    Cœur comment il a parlé on peut peut-être en parler vous avez entendu une voix il parlé oui oui et je ne vous dirai pas ce qu’il m’a dit parce que je l’ai toujours gardé secret vous le révrez un jour euh je ne sais pas je pense pas non je pense que ça c’est

    Enfin je dire c’est comme dans un couple hein il y a une partie ben je pense que ça c’est le secret de mon ma relation à Dieu et que voilà c’est c’est ma ma dimension plus personnelle et intime et je pense que ça c’est de l’ordre de l’intime et ce sont pas des

    Choses qui se qui se disent voilà donc Dieu a a parlé à mon cœur et je lui ai répondu avec mon caractère qui est ce caractère qui est le mien et je lui ai dit non mais en fait il avait déjà gagné il avait déjà gagné et donc très rapidement

    Après je suis rentrée à la communé des Béatitudes dans laquelle j’ai vécu grandi pendant 20 20 ans avant d’en sortir et de fonder les Missionnaires de Marie aux Philippines qu’est-ce qui s’est passé justement que vous en sortiez des béatitude je crois que l’appel de de Jean-Paul II à Manille au JMJ é quelque

    Choseimportant alors dans mon parcours au Béatitudes donc j’ai été en Nouvelle-Calédonie où j’étais missionnaire là-bas et dans ce temps en Nouvelle-Calédonie il y a eu les Journées Mondiales de la Jeunesse à Manille et j’avais cette intuition et cette certitude intérieure je devais aller aux Philippines je ne savais pas

    Pour pourquoi parce que moi mon cœur naturellement me portait pour le Vietnam j’étais certaine qu’un jour le Seigneur m’appellerait pour le Vietnam je portais c’est vrai l’Asie dans mon cœur c’était c’était donné je veux dire il y a des choses comme ça que l’on porte en soi mais jamais je n’avais pensé aux

    Philippines et donc j’en ai parlé à mon supérieur qui m’a dit ben vas-y et je suis partie aux Philippines et pendant là aussi ça a été un deuxième comment dire en anglais Milestone un deuxième événement de mon cœur et de ma ma vie spirituelle avec Dieu et bien pendant

    Ces journées mondiales de la jeunesse aux Philippines là aussi Dieu a parlé à mon cœur pendant la visite d’une ONG qui s’appelle virlani qui est connu dans le dans le monde philippin et là je peux vous dire ce qu’il m’a dit c’était c’est ici que tu commenceras alors c’est vrai

    Que mon plan d’aller au Vietnam a et bien été modifié mais je pense que c’est comme ça que le Seigneur m’a mené aussi euh comme disait le père Marie Eugène l’Esprit Saint nous nous dérange dans nos plans et bien c’était les Philippines et donc voilà pour moi mais

    Ça a été fondamental c’est que là aussi c’était l’ORS d’un appel la dimension de l’appel est fondamentale dans toute ma vie c’était quoi la dimension de cet appel c’était d’aller aux Philippines c’était d’aller aux Philippines c’était les Philippines c’est ici que tu commenceras et c’était pas vous vous

    Dites que c’était plus un appel du cœur et un appel au cœur c’était pas tant dans la dimension d’aller servir les pauvres et bien non c’est c’est c’est vrai que c’était en fait bon je je bien sûr je voyais la dimension de la pauvreté aux Philippines et cetera mais

    Le projet que j’avais c’était de me mettre de donner ma vie pour la jeunesse ça c’était clair donc j’avais pensé que ce serait Vietnam et le Seigneur m’a montré que ce serait aux Philippines mais c’est vrai que vous voyez mère thesa dit souvent je vois Dieu dans les

    Pauvres et bien pour moi c’est pas cela je pense que moi mon charisme personnel et Auel le charisme de ma petite communauté nous accompagnons la grâce le mouvement de la grâce dans le cœur des jeunes voyez inaire de Marie nous avons comme moto comme phrase un peu fondamentale dans le

    Parcours toi ton désert sera le désert des cœurs humains c’est une phrase qui qui a été prononcée par un archimandrite à une des saintes orthodoxes que nous avons choisi mère Marie scopzov et qui est vraiment toi ton désert sera le désert des cœurs humains voilà voilà nous nous accompagnons le mouvement de

    La grâce dans les cœurs humains de nos jeunes c’est magnifique je crois qu’on a trouvé le titre de l’épisode là c’est absolument magnifique c’est c’est donc ancien c’est c’est en fait mère Marie scopsov c’est une des saintes que j’ai découvertes euh euh au fil du temps c’était en 2004 je préparais un

    Enseignement sur la sainteté et à ce moment-là c’est vrai que je je cherchais des seins qui pourraient correspondre à à la vie de mes jeunes mais voyez la vie de mes jeunes aux Philippines ce sont c’est le chaos c’est-à-dire alors aussi bien dans la famille des des comment

    Dire des alliances à répétition euh c’est-à-dire qu’il y a des vraiment des familles recomposées mais pas seulement une seule fois mais peut-être une c’est entre 5 et 10 fois des enfants voilà ça part dans tous les sens donc pour pour vivre un tel chaos quel sein apporter à

    Ces familles comme modèle d’espérance et dire que la sainteté est aussi pour eux et c’est là où en creusant un petit peu les saints dans l’église je me suis dit mais ils sont bien tous saint d la naissance je me suis dit mais finalement qu’est-ce que l’on reconnaît dans les

    Saints lorsque l’on leur donne un visage qui est quasi parfait dès le démarrage en fait le monde ne s’y retrouve pas et alors alors il y en a certains qui me disent bah prends Marie-Madeleine mais je dis Marie-Madeleine moi mes jeunes elles sont pas forcément dans la prostitution ah ben prends

    Saint-Augustin oui mais Saint-Augustin moi mes jeunes ils ont commis des crimes certains ils ont je veux dire bon c’est gentil quoi c’est c’est c’est gentil et puis en en travaillant cet enseignement et en surfant un peu sur internet je suis tombée sur un un article d’Olivier

    Clément sur M Marie scopsov qui est une une sainte orthodoxe assez atypique et passionnante vent je me je vraiment elle a été un un pilier en fait et un comme une ouverture pour moi au niveau pour comprendre ce que je vivais au sein de la mission mère Marie scopsov donc elle

    A été mariée deux fois divorcée deux fois trois trois enfants de trois hommes différents elle fumait comme un pompier elle était la en 1940 ah oui euh donc c’estz contemporaine quelque part et elle était la première femme donc elle était moitié française moitié russe et elle a été la première femme en Russie

    Qui a été maèire d’une ville très engagée philosophe de formation donc un gros sens enfin un sens très important de la réflexion par rapport à la société par rapport au monde par rapport à l’église elle a été assez incroyante elle a perdu son premier enfant sa petite fille

    Anastasia et elle l’a vécu comme elle disait comme une Visitation de Dieu et puis après avec son deuxième époux elle est partie en France et là en fait elle est elle est devenue consacrée et c’est là où l’archimandri lui as dit euh toi euh ton désert sera le désert des des

    Cœurs humains et elle a passé sa vie en fait à aller au service euh des des Russes qui étaient exilés en France pour les aider à s’intégrer pour les aider dans le expérience de la de la pauvreté et en même temps elle elle associait ses mondes de des pauvres de Paris et elle

    S’appelle mère Marie de Paris et euh et puis les intellectuels les philosophes les théologiens et cetera elle faisait se rencontrer des mondes et voilà donc ça ça je me suis dit bah est là ma ça vous a inspiré et alors donc vous votre désert c’est Manille vous créez donc

    Vous créez une une une communauté les Missionnaires de Marie oui après 10 ans de présence aux Philippines et là vous étiez seul pendant 10 ans ah non non non nous étions une petite communauté donc la communauté des béatitude et puis à un moment il a fallu choisir

    Entre entre l’essence en fait le cœur de ce que nous étions soit des missionnaires avec au cœur la mission soit des j’allis dire des conventuels c’est un petit peu le choix qui nous était posé donc de donner une dimension plus à la vie communautaire et nous depuis le démarrage le Seigneur nous

    Avait montré que nous étions missionnaires c’était l’essence de notre vocation donc nous avons choisi de nous séparer de la communauté de béatitude pour vraiment vivre nous rattacher à l’église locale nous sommes donc sous l’évêque local et et de développer cette mission et vous étiez combien au début nous étions trois sœurs et deux

    Volontaires et puis alors d’aujourd’hui donc nous sommes quatre sœurs et puis des laïques Missionnaires de Marie h et donc l’idée c’est effectivement d’être rattaché à l’église locale et de vous mettre au service des jeunes en difficulté voilà donc depuis 25 ans nous avons développé plusieurs programmes le

    Tout premier c’est l’école de vie un centre résidentiel pour des jeunes filles qui ont des parcours de vie différents mais des des parcours où elles ont été abusées violenté exposées à la prostitution à la vie des rues orpheline enfin nous mélangeons volontairement tous ces casre figure pour que personne ne connaisse le passé

    De nos je fille c’estàd c’est un peu une éthique de compassion pour nous ce n’est pas un centre pour jeunes filles violenté sexuellement par exemple il y a vraiment voilà on veut protéger de toute stigmatisation nos jeunes filles et au sein de ce centre il y a deux étapes de

    De travail avec elle la première étape qui est un travail sur la personne où nous allons en profondeur dans le cœur et dans les expériences de vie de ces jeunes fill pour les aider à se reconstruire voilà et dans une deuxième étape lorsque nous avons mesuré par une

    Méthode dont nous parlerons tout à l’heure qui s’appelle la méthode métamorphose lorsque nous nous voyons que la jeune fille a passé cette étape et elle est capable d’acquérir un certain détachement face à la souffrance qu’elle a traversé et bien nous la faisons basculer dans la deuxième étape

    De l’école de vie qui est ce que l’on appelle le TSS toward self sustainability vers l’autonomie et et là c’est plus le mode de coaching et nous la préparons pour la réinsertion et pour le monde professionnel il y a vraiment des parcours magnifiques j’ai regarde on a regardé ensemble une vidéo juste avant

    De commencer l’émission Les auditeurs connaissent le Père Mathieu dochet qui a déjà participé deux fois à des émissions de ZTO et quelle est la différence vous devez j’imagine vous connaître puisque vous êtes au même endroit ououi nous nous connaissons c’est vrai que nous avons deux peut-être je ve dire vous

    Avez là deux visages un peu de d’ONG présentes c’est que Mathieu a vraiment le Père Mathieu a développé beaucoup de centres euh et des accueils immédiat tandis que nous nous avons orienté mais selon aussi ce qui était le le propre de notre charisme euh c’est un travail

    Moins dans le nombre plus en qualité et c’est vrai que nous avons un j’allais dire bon le terme est un petit beaucoup de enfin un taux de succès j’allais dire un taux de vraiment des vies qui sont pleinement reconstruites lorsque les jeunes nous quittent donc l’important pour vous sœur Sophie Jésus c’est

    L’accompagnement je crois et la réinsertion donc des victimes aussi bien que des personnes en situation de délinquence et aussi les familles voilà alors donc il y a l’école de vie euh en général 15 à 20 jeunes filles par an sont accompagnées mais ell reste sur un

    Parcours de 2 ans et demi et dans un deuxième temps dans un en parallèle ce sont des jeunes filles pardon je vous interromps que vous avez trouvé comment dans la rue non nous avons beaucoup de partenariats avec les les ONG avec les organisations gouvernementales certaines viennent d’elles-mêmes où sont des des

    Des des cousines de jeunes filles qui sont parmi nous et cetera mais la plupart ce sont en lien avec des des partenaires euh locaux et puis donc il y a en de l’autre côté jeis dire dire si nous travaillons avec les victimes de l’autre côté nous travaillons avec les

    Jeunes en situation de délinquence et là nous avons développé le programme seconde chance alors il y a plusieurs visages dans ce programme là ce n’est pas un centre résidentiel c’est un plutôt un un programme en milieu ouvert nous travaillons avec le gouvernement dans les centres de détention nous

    Travaillons aussi avec le ce que l’on appelle la mairie locale s’appelle le barangï et là nous travaillons avec les enfants des rues pour leur apporter nos formations et l’accompagnement nous avons développé cette année aussi un travail de formation comme il se viit à Marseille dans une école auprès de

    Jeunes étudiants et puis il y a ce que l’on appelle l’ater care c’est-à-dire que des jeunes qui sont en temps de réinsertion dans la société et bien nous avons un programme de 3 4 mois pour eux de formation intensive et d’accompagnement personnalisé quel est le profil de ces de notamment de ces

    Jeunes femmes donc il il y a il y a des jeunes femmes il y a des jeunes hommes aussi c’est pas tout à fait dans le même type de programme si j’ai bien compris le leur profil de ces jeunes femmes ce ce sont des orphelines ce sont des

    Personnes qui ont été rejetées par leur famille qui ont vécu des abus qui oui ce que je vous partageais tout à l’heure c’est vraiment c’est un oui il y a plusieurs profils mais ce sont toutes des jeunes femmes avec des parcours dramatiques d’abus à répétition elles ont été violentées violentées

    Physiquement sexuellement ce sont des jeunes qui ont parfois eu des des jeunes qui ont aussi été enceintes à 13 ans comme une petite jeune qui est venu son donner son témoignage en octobre dernier ici à Marseille voilà euh vraiment tout tout on un parcours qui est assez souvent quand nous les écoutons nous

    Demandons mais comment sont-elles encore euh vivantes ces enfants-là voilà et de l’autre côté du côté des garçons ce sont plus des parcours de de jeunes qui ont été soit dans la délinquence donc euh certains avaient commis des viols des meurtres certains ces dernières années c’est beaucoup plus la drogue euh la

    Vente de la drogue euh voilà mais ce sont tous des parcours je nous avons les deux extrêmes des deux extrêmes de la la jeunesse en difficulté d’un côté les victimes de l’autre côté les les les jeunes en situation de délinquence mais nousous sommes rendus compte qu’en fait

    Ce sont les deux côtés de la même pièce et qu’il nous fallait vraiment embrasser cela et en même temps donc il y a un rôle d’essayer de rétablir les relations avec la famille et le troisième programme donc c’est ce travail auprès des familles pourquoi parce que nous

    Nous sommes rendus compte au long des années que si vous voulez que le jeunne et u il faut intégrer dans la dimension de de restauration de de reconstruction des vies il faut intégrer les parents si l’on n’intègre pas les parents on peut même créer un un fossé encore plus grand

    Dans la communication nos jeunes avancent nos jeunes se reconstruisent nos jeunes développent ce qu’ils sont et ce qu’ils ont comme talent et et potentiel et et d’un autre côté les parents sont laissés à eux-mêmes et souvent les parents n’ont pas eu beaucoup d’éducation euh n’ont pas non

    Plus fait ce travail sur eux-mêmes au niveau de leur souffrance donc c’est vraiment important et fondamental de les intégrer pour que eux-mêmes comprennent ce que vivent leurs jeunes donc le troisième programme c’est cela le troisème programme c’est ce travail de formation et d’accompagnement des parents lorsque c’est possible bien

    Évidemment je vois dans l’école de vie ce n’est pas toujours possible quand vous avez le père qui est le principal abuseur euh quand ce sont des cas d’inceste il n’est malheureusement pas possible souvent la maman se met du côté du père et donc elles abandonnent leurs

    Filles euh à la solitude h ce qui est très important effectivement et j’ai c’est ce que j’ai entendu tout à l’heure dans dans cette vidéo qu’on a regardé ensemble ce sont euh ces jeunes qui qui qui on voit des scènes très touchantes de de belles scènes de convivialité de

    Joie dans dans ce centre à Manille et ils disent on n’ pas besoin d’institution mais d’une famille oui ça c’était une un des premiers points et des premières leçons que nous avons reçu dans l’accompagnement des jeunes les jeunes ont moins besoin d’institution que d’une famille et vous savez bon moi

    Je suis assistante sociale de formation et même dans dans la charte éthique euh de euh de l’assistance sociale il ne il ne doit pas y avoir d’implication émotionnelle mais si vous n’offrez pas aux jeunes euh une jeune fille qui est orpheline cette dimension de se sentir

    Euh euh chez soi chez nous enfin dans notre propre cœur si vous ne lui offrez pas cet espace où elle va ressentir ce sentiment d’appartenance elle ne pourra pas se reconstruire donc là il y a peut-être un un domaine à revoir dans nos approches aussi pédagogiques à

    L’égard de la jeunesse en difficulté la première chose dont leur cœur a besoin c’est de retrouver la vie filiale c’est de retrouver ce sens d’appartenance et si nous ne nous leur offrons pas cet espace là ils iront le chercher ailleurs et parmi les techniques donc que vous

    Employé et dont on parlera encore sœur Sophie Jésus j’ai j’ai noté hein cette ces rivières de vie où les où les les jeunes sont amené à dessiner leur parcours de vie c’est émouvant et quand on voit certains dessins effectivement on comprend que ça n’a pas été simple

    C’est ça le le en fait bon comme je vous le partager le le le travail de fond qui a été qui a été fait c’était de d’établir un petit peu ce chemin ce parcours de reconstruction de soi et dans ce parcours il y a de nombreuses formations dont la rivière de vie qui

    Est donc un de dessiner son parcours selon des tranches d’âges et pour que le jeune puisse voir au travers de d’un dessin donc c’est moins effrayant que des mots euh mais au travers d’un dessin de repér quells ont été les les obstacles quells ont été les douleurs

    Quels ont été les moments où la rivière soit c’est coupé c’est scindé en deux où elle a été comme une cascade il y a eu cette descente et et puis pour nous l’équipe éducative à côté qui regardons avec le jeûne ce ce dessin et bien de percevoir si le jeûne est toujours en

    Descente donc en dépression ou si la rivière remonte tout doucement si elle se stabilise euh c’est c’est très très intéressant pour nous de voir aussi la dimension des couleurs les couleurs qui ont été choisies si tout est noir si tout est s’il y a quand même des arbres

    S’il y a des poissons si les poissons vont dans le sens de la rivière où ils vont dans le sens inverse voilà il y a beaucoup beaucoup de euh de de leçons qui peuvent être tirées qui nous donne des indices pour aider le jeune j’ai noté le génogramme aussi ah le

    Génogramme donc c’est donc la psychogénéalogie et ça c’est un des outils les plus merveilleux nous l’avons appris chez les jésuites et depuis donc nous l’avons aussi adapté à au profil de nos jeunes et des parents puisque nous aidons nous nous faisons participer à ce travail avec les parents mais c’est de

    Pouvoir en l’espace de de dessiner par le biais de symboles les trois trois générations de sa propre vie jusqu’à sa fraterie et de voir les cycles euh de de type relationnel qui se répètent d’une génération à l’autre et alors là il y a des prises de conscience chez les jeunes

    Extraordinaire quand on on voit on a des jeunes qui sont alcooliques et qui prennent conscience qu’en fait leurs propres parents euh étaient alcoolique et leurs grands-parents étaient alcooliques euh et pourquoi est-ce que parce que il y avait des colères peut-être non exprimées non dit donc VO

    Y av témignage du père là lui c’était de la violence mais dans la vidéo de ce pèreou éeddouard qui donc faisait partie de notre programme seconde chance et qui est marié à LTI qui faisait partie du programme de l’école de vie nous avons quand même plusieurs couples à caille et

    Édouard raconte justement combien le génogramme a été un un un moment bascule dans dans son parcours chez nous parce qu’il a pris conscience que son père avait été victime de violence par son grand-père et il n’avait jamais pardonné à son grand-père et lui-même était devenu violent à l’égard de ses propres

    Enfants et et pour Édouard Édouard le dit dans le film pour moi pardonner à mon père c’était ma manière de briser ce cycle de violence et de devenir un un un bon père à l’égard de mes deux enfants alors le but sœur Sophie Jésus c’est que tous ces jeunes qui passent chez vous

    C’est de les préparer à l’autonomie oui oui oui pour nous c’est très important que les jeunes prennent leur vie en main voyez dans dans mes années d’accompagnement j’ai réaliser une chose euh j’avais pris cette cette expression du Père Maurice dundel pour qualifier l’école de vie un espace de sécurité

    Pour devenir soi-même un espace de générosité HM et je me suis rendu compte qu’en fait dans le regard de la compassion que nous avons c’est souvent ce regard de de s’abaisser d’aller à la rencontre de l’autre de de le comprendre mais on oublie la deuxième dimension de la

    Compassion qui est de relever la personne qui est de la l’outiller et lui donner tous les moyens pour que cette personne prenne sa vie en main et non pas dépend ou soit dans l’assistana donc ça moi dans mon travail aussi j’allais dire de manager d’ONG ça a été vraiment quelque chose nous avons

    Impulsé c’est que nos jeunes doivent prendre leur vie en main le parcours que nous leur offrons dans les dans les programmes dans divers programmes c’est vous prenez votre vie en main et c’était c’est tout le propre de aussi de la maintenant de la méthode métamorphose le jeûne se donne lui-même ses propres

    Objectifs au sein du programme donc ça c’est c’est fondamental pour nous ce travail de l’autonomie ce travail de relever les personnes et akille le nom akille et ça c’tait vraiment la Providence du bon Dieu euh akille était l’acronyme de association compassion jeunesse Asie en anglais et en fait en

    Tagalog la langue locale cela signifie relever et accompagner une personne donc nous étions nous sommes parfaitement dans tout ce travail éducatif que nous faisons avec les jeunes mais c’est vraiment l’autonomie être capable euh d’affronter j’allais dire la Vie Autonome et le monde professionnel en étant outillé en sachant comment se

    Comporter en société comment communiquer comment négocier comment gérer son temps comment budgetter sa vie et cetera donc ce sont tous c’est toutes ces formations que nous leur donnons c’est vrai que nous les bombardons de formation que j’aimerais je rêverais de de pouvoir donner dans dans le l’éducation nationale ici en France alors justement

    L’éducation nationale mais aussi aux Philippines parce que ce qui m’a frappé pendant ce ce reportage qu’on a regardé c’est c’est effectivement la réinsertion est quelque chose qui est même assez nouvelle en aux Philippines et que les les institutions pour le coup vous regardent et et vous accueillent et et

    Vous réservve même un bon accueil oui nous sommes très très apprécié à tous les niveaux j’allais dire au niveau de nous nous avons l’habitude et ici aussi en France nous sommes très très très bien intégré avec le gouvernement en les institutions gouvernementales nous recevons un accueil parce que nous sommes sur un

    Créneau qui n’était ouvert par personne c’était vraiment le travail de la pâte humaine donc il y avait l’accompagnement mais qui était adoubé j’allais dire de formation sur le développement humain donc voilà donc ça ça ça c’est un un créneau qui n’est pris par personne j’allais dire et puis ça marche puisque

    En cas de réinsertion notamment je sais que ceux qui étaient détenus euh plus de 90 % je crois de de ceux qui sont pas passer chez vous ne retourneront pas en prison voilà voilà nous avons de très très bons chiffres aussi bien du côté des jeunes filles que du côté des

    Garçons où il y a oui en général plus de 90 % des jeunes qui ne repartent pas en détention ce qui est exceptionnel parce que je sais qu’en France le le taux de de récidive et de retour en prison il dépasse 60 % de ceux qui sont sortis de

    Prison aujourd’hui le tau le taux global oui mais parce que je pense que voyez on a on a beaucoup pour pour avoir passé mon diplôme ici et avoir fait quelques stages je pense qu’on saucissonne beaucoup les interventions alors que on notre notre manière de travailler aux Philippines est davantage de travailler

    Tous ensemble donc il y a une vraie un écosystème de dans la manière de travailler où l’on se complète énormément selon nos expertises mais on ne peut pas séparer l’expérience de la délinquence de l’expérience familiale de l’expérience de l’émotion donc la psychologie de l’émotion de de

    Du regard sur la vie en société tout ça cel va ensemble il y a il y a une vraie il faudrait intégrer toutes ces dimensions là c’est que nous faisons et ça marche et c’est c’est justement cela qui va en profondeur et je crois que vous le dites sœur Sophie de Jésus il

    Est important de cheminer doucement pour aller vraiment en profondeur pour aller au fond des choses tant qu’on ne rentre pas au fond des choses le changement n’a pas lieu c’est ça le le plus urgent est d’aller lentement ça c’est une phrase que j’avais prise chez Christian singer que

    J’aime beaucoup euh c’est un des auteurs dans lequel je me délecte et je me ressources beaucoup sur oui je sais je sais je sais c’est pour ça que j’en parle aussi et elle elle citait je je ne sais plus de qui est cette phrase mais c’est vrai que c’est ça a été toute

    Notre expérience missionnaire c’est que nous avons moins été et pendant longtemps je vois même le monde des ONG ne comprenait pas trop c’està direire que dit akille est en fait élitiste parce qu’il y a peu de monde et oui mais le problème c’est que si l’on veut aller

    En profondeur on ne peut pas avoir 50 60 jeunes dont il faut s’occuper c’est un choix et pour nous c’était vraiment ce qui correspondait aussi à l’être que nous sommes vous savez je je disais dans la vidéo je suis une mission pour nous les sœur c’est c’est fondamental il y a eu à

    Mon sens dans l’église une trop grande dichotomie entre l’être et le faire et nous le tout le le j’allais dire la substantifique moelle de notre vocation de notre de de ce que l’on vit avec les jeunes c’est cette ce proverbe du vanouatou si les auditeurs ne le connaissent pas ils vont

    Adorer euh ce ce proverbe dit que l’homme est habité par deux dynamiques la dynamique de l’arbre et la dynamique de la barque et la dynamique de l’arbre c’est toute la l’identité la structure intérieure cette cette colonne vertébrale cette ce que l’on est en profondeur et la dynamique de la barque

    C’est l’exploration c’est aller au-delà c’est la découverte c’est aller plus loin et le proverbe dit que l’homme passe son temps à vaciller entre les deux je jusqu’au moment où il découvre que la pirogue est faite du bois de l’arbre ah c’est c’est c’est formidable et et c’est ça en fait notre travail à

    Nous c’est et je pense que c’est ça notre charisme aussi profond pour les sœurs c’est d’être d’être une mission on a c’est vrai que moi j’avais vraiment même spirituellement j’avais du mal dans l’église parce que on était constamment entre eu et ça je j’ai eu des sacrées discussions avec le bon Dieu là-dessus

    Pendant mes aaisons entre Marthe et Marie où on était en en dissociant Marthe et Marie et et c’est un un vrai clivage qui s’est positionné entre les Contemplatives et les apostoliques et les missionnaires parce que les missionnaires ne sont pas tout à fait pas toujours apostoliques de la même

    Manière il y a une un charisme encore différent mais c’est c’est vraiment de ne d’arrêter ce clivage il faut redonner à Marie son être Marte et garder dans marhe cet être mari il n’y a pas de séparation entre ce que l’on et ce que l’on fait et c’est le

    Secret de la vie moi je pense que on ne peut être heureux que dans la mesure où l’on est notre mission cette mission qui nous a été donnée personnellement et si l’on ne vit pas cela on est comme en il y a une un manque d’alignement intérieur

    Je crois que ça va faire plaisir à beaucoup d’auditeurs notamment d’auditrices qui parfois se sentent trop Marte ou trop Marie et culpabilisent de pas être l’autre justement et bien oui moi je je voyez la sainteté des mères de famille par exemple quand on l’ en arrête de penser que euh la sainteté se

    Vit à la chapelle et non pas dans les fourneaux euh je vois bien là quand je suis même à la maison ici mais bon nous dans notre mission on est vraiment voilà on on est dans le quotidien des jeunes et cetera mais la sainteté elle est partout elle est dans dans l’instant

    Présent et dans le quotidien Dieu se trouve dans les marmites hein exactement et et je pense qu’il y a vraiment une il y a un changement de paradigme là qu’il faudrait vivre vous voyez par exemple même dans la formation des consacrés moi c’est quelque chose qui me travaille beaucoup

    Et toutes nos références au niveau souvent de la de la formation de la vie spirituelle elle est elle provient du monde contemplatif des des grands sains contemplatifs Thesse Davila Jean de la Croix ce qui est superbe je veux dire j’ai aucun mais et la mystique apostolique qui a développé cela alors

    Il y a l’Institut Notre Dame de Vie qui a essayé de percer dans le domaine et qui ont eu des écrits ou les surœ Xavier qui ont des écrits fabuleux à ce niveau voilà mais ce n’est pas euh ce ne sont pas des documents de souvent de de suffisamment de référen je dirais

    Presque si vous me permettez qu’il y a presque une déviation parce que thérèe Davila était aussi une femme très active exactement oui mais voyez on le formule en même tempelle hein tout à l’heure oui exactement elle était en extase quand elle mettait son huile et son mais mais

    C’est vraiment le de de pouvoir redonner aussi à la mystique apostolique euh son son être enfin parce que le Saint-Esprit enfin moi j’aime beaucoup la la créat ité dans le Saint-Esprit j’aime j’aime créer et innover mais je pense que voilà il nous faut le pouvoir le mettre en mot peut-être en forme pour

    Que cela devienne une réalité dans l’église mais la sainteté elle est dans la vie courante et je pense que ça c’est vraiment un un message aussi à faire passer alors justement on parle de vous parliez tout à l’heure sœ Sophie Jésus de vie spirituelle et la vie spirituelle

    Je pense qu’elle est aussi dans les prisons vous vous dites que c’est c’est peut-être une pépite qu’il faut qu’il faut découvrir ou redécouvrir parce que souvent la détention et on le voit pas comme ça et j’étais très intéressé en préparant cette émission et en vous lisant vous écrivez ceci la détention

    Elle permet à un jeunne de se reconnecter h et même d’entrer en relation avec Dieu d’entrer en relation avec Dieu et d’entrer en relation avec lui-même c’estàd que la détention permet au jeunes d’être coupé de son de son milieu et vous savez la pression des Pères est telle que souvent

    Le jeunne ne peut pas rentrer en lui-même à ce moment-là mais la détention permet une certaine solitude qui ouvre le chemin à l’écoute de soi-même bien sûr il faut après que le le le personnel il soit sensible et puisse accompagner ce travail mais c’est vraiment moi j’avais 95 % de mes jeunes

    Que j’ai suivi en détention remercie Dieu d’avoir été en détention alors un jour j’ai rencontré un des responsables de la PGJ à Paris euh qui était proche d’une ministre et je voyais bien que bon bonne sœur c’était pas forcément être une bonne sœur n’était pas forcément un

    Un gage de qualité et cetera puis quand il a vu les chiffres et les taux de réussite alors j’ai sentis que le regard se se transformait un tout petit peu et il m’a dit oui mais enfin bon la détention la détention c’est bien gentil mais euh peut-être qu’on peut trouver

    Autre chose j’ai dit bah oui peut-être les mettre dans les couvents dans ce cas-là euh mais voyez c’est alor il la souris c’esttout qu’il y a de la place en plus il y a de la place mais c’est vraiment je pense que c’est c’est de permettre aux jeune de vivre cette

    Entrée en soi le la greffe de du changement ne passera pas si le le jeune ne rentre pas en en lien avec lui-même alors c’est là où toutes les formations justement de de développement humain aident le jeûe à se reconnecter à son passé il faut aussi en même temps le le

    Cadre il faut être présent à ce moment-là auprès de lui il faut être présent et il faut qu’il soit avec des gens de confiance qu’il soit aussi dans un cadre qui permettent cette ouverture où ils se sentent justement en famille ils se sentent et non pas dans un dans

    Une justement le côté institution parfois un peu un obstacle déjà en soi pour pouvoir s’ouvrir et oser la confiance Ave avec le les professionnels j’ai trouvé ça très intéressant sur ce fit Jésus votre communauté prie la Vierge aux trois croix alors là c’est toute une histoire aussi mais bon on

    Aime bien les histoires en général mais c’est c’est très très beau nous étions avec Laurent en train de faire notre conférence et je reçois un email d’une de mes salariés une assistante sociale qui me dit sister hier j’étais donc au tribunal il y avait une audience par rapport à un de nos

    Jeunes qui a tué un enfant unique et ce jeune a donc changé de vie en détention nous l’avant accompagné il a vraiment évolué il il était transformé mais 7 ans plus tard donc le cas n’était toujours pas finalisé et elle dit j’ai vu les parents de la victime qui étaient encore

    En larme et je me suis dit mais qu’est-ce que je fais je suis assistante sociale et j’aide un criminel alors que les parents de la victime sont laissés à eux-mêmes et cetera donc elle dit je démissionne je ne peux pas vivre je ne peux plus vivre cet écartellement

    Intérieur je pense que mon rôle est davantage d’aider ce couple plutôt que d’aider ce jeune et donc j’étais en train de on en discutait avec Laurent je disais tu vois tes tes staff ton équipe n’a pas encore compris que le charisme Laurent tignier qui Laurent tignier le directeur d’akaille mais qui all à

    L’époque encore aux Philippines et Jes staff n’ont pas compris que le charisme d’akaille c’est vraiment d’englober et les jeunes en situation délinquence et les jeunes VI vitime et je disais mais Seigneur Seigneur comment lui faire comprendre cela et c’est pendant la messe à Bordeaux j’ai j’ai vraiment le Seigneur m’a

    Montré Marie on dit souvent Marie est au pied de la croix mais en fait ce n’est pas vrai Marie n’était pas au pied de la croix Marie était au pied de trois croix la victime et les jeunes en situation de délinquence ceux qui s’endurcissent et ceux qui acceptent de changer et Marie a

    Embrassé euh a étreint j’allais dire l’humanité entière de de de qui était représenté devant elle elle a elle a reçu la compassion du père pour ces trois dimensions de la vie en fait cet être victime cet être euh délinquant mais qui se repend et d’autres pens qui

    Se de du cœur qui peuvent s’endurcir et se refuser donc et là le Seigneur m’a montré c’est là votre place c’est avec Marie au pied de ces trois croix et de travailler au service du cœur humain voilà au pied des trois croix h ah c’est beau sœ Sophie de Jésus vous vous me

    Disiez avant qu’on prépare avant cette émission qu’être religieux c’est d’abord être une femme et que vous aimez bien rester en phase avec le monde et assumer par exemple votre goût pour la chorégraphie même pour le shopping h il y a des scènes d’ailleurs on vous voit dans les dans les galeries

    Commerciales j’imagine de Manille sur le film qu’on avait regardé tout à l’heure ensemble oui oui oui oui je suis oh je suis assez terrible mais c’est vrai que je dis quand on est femme consacré on est d’abord femme et c’est important euh de préserver la beauté de la femme

    Et de oui de garder de préserver cette dimension de beé c’estàd que la beauté pour nous dans la mission àille est quelque chose de fondamental c’estàdire je ne veux pas que les gens rentrent dans nos centres et se mettent avoir de la pitié non il y a un vrai sens de de

    La beauté et je quand vous voyez nos jeunes vous vous rendez même pas compte que ce sont des jeunes qui viennent qui ont eu des parcours très lourds et donc moi c’est vrai que je je suis j’ime j’aime créer j’aime faire des chorégraphies bon là j’ai un peu ralenti

    Ces derniers temps mais bon on garde un peu notre côté notre côté fantaisiste et j’aime faire des chorégraphies entre les garçons et les filles j’aime le shopping oui ça me permet de de me détendre euh voilà je je je suis je suis beaucoup dans la dans la création dans mais en

    Même temps aider les jeunes à se trouver au travers de cela euh voilà enfin je oui j’ai un peu j’ai un côté un peu artiste aussi mais je suis en même temps manager euh donc et là pareil mais j’aime mettre de la créativité dans dans le management il

    A fallu développer beaucoup de beaucoup de facettes en fait en nous parce que nous étions B moi j’étais en charge de la mission donc voilà il a fallu développer des compétences que je n’avais pas à l’origine donc le management d’une ONG c’est un c’est c’est une compétence à acquérir 25

    Années de vie c’est 25 ans maintenant de vie au Philipp et vous parlez d’une belle complémentarité sur Jésus entre les Philippines et et les Français vous dites d’un côté les Français sont assez rationnels mais ils sont assez bien organisés tandis que vous parlez de la

    Force de l’émotion du cœur et même de la joie chez les Philippins oui ce sont deux peuples pour moi qui se complètent énormément et Marseille est vraiment au milieu des deux c’est un peu le trait d’union entre les deux mais c’est vrai que le le côté rationnel un peu critique

    Mais bon quand je parle critique c’est le le raisonnement critique la la le côté analytique qui est assez constructeur qui fait avancer les choses euh mais mais en même temps si l’on pareil l’on vit cette diconomie avec le cœur et les émotions et bien ça ça devient sec euh

    Du côté philippin il y a beaucoup d’émotion euh et parfois cela manque aussi de raisonnement et de donc il nous faut unifier euh tout cela et je pense que le la complémentarité de nos deux peuples et bien se vie et finalement rend enfin moi je vois nos jeunes filles

    Elles ce sont des petits trésors hein un des jeunes de de Marseille que l’on a aidé donc est venu à aux Philippines vivre aussi son temps d’immersion dans la mission akaille aux Philippines il était ébloui dit mais c’est c’est incroyable ces filles elles sont d’une d’une solidité maintenant et d’une

    Capacité de prendre des responsabilités qui est extraordinaire justement comment est-ce que puisque vous vous revenez en France régulièrement comment vous trouvez la société européenne française aujourd’hui qui n’a pas peut-être cette ressource de joie comme comme les Philippins par rapport au on est on est très stressé en ce moment on a beaucou

    Beaucoup de menaces de danger des guerres des épidémies comment vous trouvez cette situation en la comparant à un pays qui a d’autres difficultés et des situations de misère que nous ne connaissons pas h HM h bon pour être honnête personnellement je suis aussi très inquiète pour la

    France eu je pense que c’est un c’est un sujet je me suis posé la question avant de venir avant que nous ayons cette interview je dis ouh là là si si j’ai cette question ça va être difficile parce que je suis moi-même actuellement vraiment recherche intérieure de trouver

    Une une dynamique pour que le monde ne perde pas l’espérance et la seule manière pour moi de répondre à cette ma crainte c’est que voilà qu’il y ait une perte d’espérance c’est de de continuer à ma petite échelle ce travail de d’alignement des personnes parce que je pense que quand les personnes sont

    Heureuses quand elles sont alignées en elles-mêmes ça va rejaillir ça va avoir un impact sur le monde mais c’est vrai que la violence voyez je je je partageais dans un édito de notre newsletter le fait que le cri du monde il y a 25 ans aux Philippines était mais

    Donner donner un sens à notre souffrance on a vécu cela pourquoi moi les belles paroles spirituelles de parce qu’il y a le silence de Jésus sur la croix ça me suffit pas euh le le pourquoi est réel pourquoi est-ce que ces jeunes ont ont vécu des

    Souffrances et donc c’est là où c’est la transformation de ces souffrances en une histoire inspirante en une source d’inspiration pour d’autres qui redonne à la souffrance un un vrai message de fond une lumière pour le monde et quand je vois nos nos jeunes qui sont capables de de donner cette espérance auprès tant

    D’autres voilà ça ça c’est une réponse à la souffrance d’aujourd’hui mais le point qui m’inquiète un peu plus c’est qu’aujourd’hui nous ne sommes plus simplement face à la souffrance y compris dans société nous sommes face à la barbarie et là je me disais voyez le

    Titre de mon livre il y a 10 ans c’était défier le chaos al l’URE d’aujourd’hui pour moi il y a un cap qui a été passé que nous sommes face à la barbarie donc face à cette barbarie il y a encore moi je suis en chemin aussi pour pour

    Écouter la réponse à donner à cela mais ce que je je m’interdis c’est de manquer d’espérance c’est vraiment de garder cette lueur d’espérance en disant que nous nous traverserons cela nous traverserons cela avec foi avec petitesse j’ai passé ma vie à tâtonner en fait j’étais beaucoup dans le

    Tâtonnement essayer d’avancer et puis là aujourd’hui les les méthodes sont beaucoup plus claires les créneaux éducatifs sont sont tracés sont mais je pense que là nous avons atteint un autre niveau qui est voilà qui est beaucoup plus profond dans le dans le domaine du mal voilà je je ne peux pas vous donner

    Une réponse claire et lumineuse je suis comme tout le monde un petit peu dans ce dans cette recherche mais je me dis mais il ne faut pas que le le monde perde l’espérance il nous faut garder cette espérance au cœur et en le travaillant en soi-même en étant toujours plus

    Aligné et bien c’est comme ça que nous gardons la lumière intérieure je pense que pour moi c’est vraiment le ce qui a était un peu le secret de nos vies cette oser voilà prendre des risques mais pour garder cette unité entre ce que l’on est

    Ce que l’on fait et ça ça rayonne quand il y a cette voilà cet être et ce faire ensemble avec vous ça rayonne donc on on on a pas tellement peur quand on est avec vous à mon avis je oui je crois que le Seigneur m’a donné beaucoup de courage oui c’est vrai

    Une un don de force ça ça c’est vrai je je veux dire je c’est un don c’est un don mais en même temps j’aime bien cette parole du père Marie Eugène qui dit l’Esprit Saint m’a maltraité c’est vrai que il m’a fait traverser mes peurs je

    Pense que ça a été une manière pour lui de m’éduquer mais c’est ce qui me permet de pouvoir aujourd’hui éduquer mes jeunes à traverser leur peur en fait toutes les méthodes pédagogiques nous avons développé c’est passé aussi par une histoire où le Seigneur m’a parler en fait je je je redonne quelque

    Part la pédagogie que j’ai moi-même expérimenté avec le Seigneur il m’a fait dépasser mes peurs et dépasser les événements qui étaient alors justement dans ce livre que vous citez le livre défier le chao vous avez écrit en 2015 vous citez une anecdote assez importante au sujet de la sortie de la peur euh

    J’espère que vous allez vous en rappeler j’en suis sûr parce que là vous me regardez un peu étonné mais je pense cette sortie de la peur d’un marin qui vous a appris une leçon inoubliable cette expérience de faire face vous pouvez en parler un petit peu oui euh en

    Fait moi j’étais toujours voyez c’est marrant comment le la grâce et la nature donc je vous disais moi j’avais toujours je je savais qu’un jour je seraiis missionnaire je savais et en même temps vous me faisiez prendre un avion un bateau au moindre mouvement à la moindre turbulence j’étais pétrif pied euh prête

    À une syncope et une et c’est ça a été comme cela pendant des années enfin je veux dire c’est là où pour moi c’était un peu de la maltraitance mais je n’avais pas le choix il fallait me dépasser il fallait aller de l’avant deuxième approche pédagogique d’akaille

    Donc voilà ce ce sens du dépassement et un jour donc nous étions avec des amis en donc n étion en Nouvelle-Calédonie et j’étais avec des amis sur une île et au retour en fait il y a eu une sorte de pas de tempête mais de mini tempête qui

    Étaient quand même assez assez fortte et je me disais mais j’étais dans le fond du bateau mais mais pétrifi de nouveau et cette cette ami donc qui était enfin il est responsable en fait de bon il est marin disons qu’il était marin il est venu il me dit Sophie viens avec moi et

    Il me dit quand tu as peur tu viens sur le front et tu regardes parce que si tu restes au niveau des émotions tu auras toujours peur regarde et évalue le danger et c’est ce que j’ai fait donc il m’a pris à ses côtés il m’a mis sur le

    Front et effectivement il y avait des des vagues immenses mais dit aucun risque il dit regarde il n’y a aucun risque et cetera et à partir de ce moment-là ça a été pour moi une leçon de vie donc un de faire face de ne plus rester dans l’émotion face aux

    Turbulences face aux difficultés mais de faire face de regarder quel est le danger évaluer la gravité évaluer le s’il y a vraiment danger pour institution pour la la communauté pour la mission pour les personnes pour le ou alors on on est dans le subjectif voilà

    Rester dans l’objectif ça ça a été ça a été oui ça a été une une immense leçon de vie pour moi en fait les peurs on veut les fuir et et ce que vous avez là compris c’est qu’en fait il faut leur faire face il y a cette citation qui

    Vient peut-être de ce passage là là où est tapis le dragon c’est là qui est le trésor alors ça ça fait partie de nos de nos de nos phrases un peu de nos trésors ça c’est une clé extraordinaire pour ce ça vient de Christian saintg aussi euh

    Ça vient de Christian saintg et alors je ne sais plus quel s le dragon je pensais que ça venait des Philippines pour ah non non non non pas du tout et là où où sont tapis les Dragon c’est là qui est le trésor et ça nos jeunes connaissent

    Par cœur cette phrase parce que c’est justement dans la je vous disais la première phase de l’école de vie c’est ce travail justement à la rencontre de mon dragon à la rencontre de mes peurs à la rencontre de mes angoisses à la rencontre de tant qu’on veut les fuir

    Euh on on ne sera plus dans cette liberté intérieure je le dis dans le film je parle moins de guérison que de liberté intérieure il nous faut vivre ce détachement de la souffrance mais ça passe par se faire face c’est pour ça que certaines certaines thérapies moi je

    Suis moins sensible lorsque c’est on on imagine immédiatement que l’on est guéri non il faut un moment il faut faire face pour pouvoir bien voir le degré de gravité voir ce qui a été impacté dans ma vie là où j’arrive moins à faire confiance là où j’arrive moins à

    Communiquer là où j’arrive moins à à à prendre soin des autres et je ne je ne regarde que moi-même et puis à partir de là de me donner des objectif et aller de l’avant comment faire parce que des auditeurs vont se dire ok elle était sur

    Un sur un bateau elle a pu aller sur la à la prou ok mais moi mais dans mes peurs je sais pas du tout comment faire pour leur faire face elles me font trop peur et puis je sais pas par quel bout prendre alors ça ce n’est pas un travail

    À faire seul on a on a besoin d’être aidé pour ce genre de voyez moi c’est ce marin qui a été un vecteur il y avait aussi un à ce moment-là une autre personne importante dans ma vie qui était là ces deux personnes m’ont permis de dépasser ma peur et d’entrer mais ça

    Veut pas dire que je ne ressentais plus la trouille je veux dire les les les voyages suivants j’étais aussi mais je n’arrête pas j’avance j’avance et je continue c’est un travail de longue haleine c’est un travail qui ne se fait pas en un clic c’est un travail qui est

    Une décision aussi de vie de se dépasser et quand vous êtes dans les turbulences d’avion là en venant en France ça faisait longtemps que je n’avais pas été dans de telle turbulence bon euh c’est de se dire voilà je je vais de l’avant je continue je je me laisse porter je

    M’abandonne et je mais je pose des actes de dépassement de soi après quand on il s’agit de la vie de nos jeunes filles c’est ce que je vous disais c’est un peu la méthode métamorphose que nous avons mise en place ou euh le faire face à mes peurs et bien

    Euh pour vous redonner un peu l’histoire voil nous avons eu de très bons résultats dans l’accompagnement de nos jeunes et moi depuis des années je suis coachée par un manager de L’Oréal qui m’aide à transformer l’accompagnement que nous avons mis en place en une méthode une méthode pédagogique et là je travaille alors

    D’aujourd’hui au brevet de cette méthode nous l’avons baptisé métamorphose parce que l’expérience d’akaille c’est cette transformation de l’Intérieur voilà transformer l’expence de la souffrance en une histoire en une source d’inspiration pour beaucoup et donc cette méthode nous avons défini nos objectifs et des indicateurs très précis sur le domaine

    Par exemple de la confiance de se sentir en sécurité de savoir communiquer de ne de ne plus cacher des choses de se sentir chez soi dans l’école de vie de pouvoir prendre des initiatives de savoir communiquerf des indicateursès avec différents niveaux et c’est le la jeune fille qui va s’auto-évaluer tous

    Les de mois et qui va voir dans son parcours si elle évolue ou si elle n’évolue pas donc ça ça va être un chemin de dépassement des peurs c’est-à-dire que au démarrage elles seront comme il y a cinq niveaux pour chaque indicateur elles seront peut-être

    Au niveau 1 ou de mais dans 2 mois elles seront au niveau 3 et donc elles elles vont voir que les les priorités qu’elles se donnent que les objectifs qu’elles se donne et bien elles peuvent mesurer le progrès et le dépassement de soi au et donc l’entrée dans la liberté intérieure

    Donc ça c’est vraiment permettre à des jeunes de devenir les leaders de leur vie c’est eux qui prennent en main leur vie mais permettre aussi un programme de vérifier que ces interventions sont efficaces parce que je pense que c’est important dans cette euh dans cette vie de savoir vérifier de faire face là

    Aussi c’est une question de faire face voir si ce que l’on fait a un impact ou n’en a pas h voilà l’originalité de cette émission sur Sophie de Jésus c’est qu’on on parle des des jeunes des Philippines mais également des jeunes en France c’est je tiens à rendre hommage à

    Dominique bouch qui est un ami qui me recommande régulièrement des des très belles personnes à rencontrer pour CTO et qui qui me disait tu verras la la sœur Sophie de Jésus est-ce qu’elle a réussi c’est c’est le cas assez incroyable d’une ONG qui a réussi aux Philippines à tel point que maintenant

    On lui demande de faire la même chose en France c’est rare de faire les choses dans cette directionl ben ça çaétait le coup de génie du bon Dieu à partir de 2011 avec Laurent torignier donc le directeur d’Aka ici nous avons commencé à faire des conférences en France pour

    Aussi bon de la recherche de fond puisqu’il faut bien le l’argent est aussi le nerf de la guerre et puis donc nous nous avons eu le PM de Marseille l’établissement pénitentiaire pour les mineurs qui nous a ouvert généreusement ses portes pour que l’on puisse voir un

    Petit peu ce qui se vivait dans le domaine des jeunes en détention et de pouvoir aussi comparer avec ce qui se vit aux Philippines et la la directrice de l’époque nous avait dit mais écoutez-moi vos expériences m’intéressent est-ce que vous pourriez revenir et euh parler à nos jeunes de

    Votre expérience aux Philippines et donc en 2012 nous avons fait notre première intervention dans le PM de Marseille N nous avions 60 jeunes et la directrice m’avait dit ma sœur bon attendez-vous à quelques turbulence à quelques jeunes qui pourrait perturber le et en fait on entendait les mouches voler pourquoi

    Parce que l’impact de de voir la pauvreté de voir la difficulté de nos jeunes aux Philippines a permettit aux jeunes Français de pouvoir faire une relecture sur eux-même en passant par les Philippines on rejoignait les jeunes dans leur propre vie donc on a on ne parlait pas de la vie à Marseille mais

    Eux en voyant les Philippines par de même donc ça ça a été assez intéressant et puis à partir de 2013 on fait la première formation sur la gestion de la colère auprès des jeunes ici et la PGJ nous a dit mais est-ce que vous seriez

    Vous ne ne songeriez pas un jour à à revenir en France et amener vos méthodes et c’est donc depuis quasiment 10 ans maintenant 9 ans que nous avons développé plusieurs programmes ici dans le contexte de Marseille mais en fait avec la même approche c’estàdire offrir le sens d’appartenance travailler moins

    Dans le nombre et plus dans le ciselage des cœurs et et de voir essayer d’extraire la connaissance de ce que les jeunes nous partagent deux même essayer de comprendre les problématiques c’est vrai qu’ nous essayons vraiment de garder la dimension de de de brainstorming de vraiment travail intellectuel pour comprendre les

    Problématiques et répondre de manière plus ajustée donc là maintenant vous vous vous avez le rayonnement d’akaille en à Marseille Marseille ou et et puis vous avez aussi des vision dans dans ce film qu’on a regardé tout à l’heure vous vous parlez sœur Sophie Jésus de d’un nouveau

    Rôle vous voyez euh mais vous souhaitez que votre expérience puisse aider à métamorphoser la jeunesse dans dans le monde entier en fait en fait notre ancienne vision akakai vous savez dans le monde anglophone il y a beaucoup ces visions missions et cetera le monde français je vois commence à y rentrer et

    Donc notre vision pendant 20 ans a été de offrir un modèle de compassion donc un modèle de compassion pour que qui évolue en en responsabilité sociale c’est que c’était pas ce que je vous partageais tout à l’heure c’està dire l’abaissement oui mais on relève et on

    S’investit dans la société et en fait ce modèle aujourd’hui nous l’avons c’est la méthode métamorphose et on s’est dit mais il nous fut une nouvelle vision et en en débattant un petit peu avec l’équipe de Marseille et puis ensuite les Philippines nous avons décider de de de garder cette même

    Vision commune entre les deux associations françaises et Philippines métamorphoser la jeunesse du monde entier et donc cette approche aujourd’hui de la diffuser auprès du plus grand nom c’est qui s’appelle métamorphose oui donc c’est donc un quelque part une boîte à outil avec toutes les formations

    Qui ont eu un impact très fort sur la vie des jeunes voilà et de l’autre côté c’est un un accompagnement digital donc un un logiciel qui permet aux jeunes de de s’autoévaluer et puis nous-même d’évaluer les programmes pour voir la qualité de mesurer l’impact des programmes sur les jeunes voilà parce

    Que votre but c’est pas tant que votre que votre œuvre se se se répartisse se développe dans le monde entier mais c’est simplement qu’on récupère votre expérience c’est ça notre but c’est toujours d’extraire la connaissance et c’est vrai que ça le petit nombre que nous sommes aussi bien au niveau des

    Sœurs que de la la mission et cetera nous permet une certaine agilité pour pouvoir répondre aux besoins des jeunes qui évolue très vite et donc on a choisi vraiment de ne pas grandir en exponentiel c’est au nombre de centres mais d’extraire chaque fois la connaissance de la part de tout ce que

    L’on vit avec les jeunes et de pouvoir la transformer en en un en des méthodes qui peuvent servir d’autres quels sont les projets là précisément que vous avez pour l’année 2024 par exemple ben l’année 2024 normalement nous allons commencer alors moi je je je veux avoir le brevet pour cette méthode donc je

    Suis en train de la travailler dans le contexte philippin mais j’ai deux ONG au philiipines qui souhaitent en bénéficier donc ce sera une manière aussi pour nous de d’autofinancer l’association progressivement euh et puis de la de la d’ici un an ou deux de la commencer à la

    À la à l’adapter en France alors je rencontre ces jours prochains des responsables de l’action sociale et de la protection jici la jeunesse pour leur montrer cette méthode et d’avoir un retour donc là pour moi j’en suis à l’étape de voilà je montre ce qui existe ce qui a fait ses preuves aux

    Philippines et en même temps voilà quel est le est-ce qu’un jour il est pensable de de pouvoir l’adapter dans le contexte français et donc pour le moment vous ne dépendez que des dons particuliers nous ne dépendons que des dons et des associations des fondations qui nous Z

    Et on fait comment alors si on si il y a des auditeurs qui qui vous écout al il y a euh bah d’un côté le le site internet hein euh ww.akmission.org on mettra le lien avec le avec cette émission il y a un texte et le lien ETI donc donc soit sur soit

    Sur Internet soit de faire des dons donc qui sont déductibles bien évidemment euh soit de nous contacter à aka nous envoyer des chèqus à l’adresse de 8 ru Florac akille 8 rue Florac 13008 Marseille voilà ce sont des des manière de nous aider de nous pouvoir développer

    Avancer c’est vrai que moi je vois pour la je suis un tout petit peu plus inquiète pour les fonds aux Philippines que pour Marseille parce que akaille Marseille est beaucoup aidé par le gouvernement c’est vrai qu’il y a beaucoup de fonds disponibles pour aider les jeunes en situation de délinquence

    Dans le contexte français alors qu’aux Philippines vraiment nous n’avons que très très peu d’aide du gouvernement étant une ONG il considère que nous sommes indépendants et donc voilà donc ça c’est tout un une réflexion de fond puis les Philippines après la pandémie paraissent tout d’un coup si lointaines

    Donc voilà si vous pouvez nous aider aux Philippines ce serait merveilleux c’est c’est l’émission c’est presque dommage j’allais dire est diffusé en début d’année en général les les donateurs se sont épuisés à faire des dons en fin d’année donc c’est pas grave vous allez écouter cette émission peut-être dans

    Quelques mois vous pouvez dès maintenant faire faire un faire un geste pour ces ces jeunes aux Philippines comme en France en fait oui oui oui oui ce serait merveilleux dans dans un article le sœur Sophie de Jésus je que que je lisais à votre sujet il y a une phrase qui m’a

    Amusé vous dites j’ai bien conscience de ne pas correspondre au cliché de la sœur au service des pauvres qu’est-ce que vous voulez dire par là en fait ce que je veux dire c’est que souvent dans les conférences en fait le comme je vous disais tout à l’heure c’est qu’on s’attend souvent avec des

    Religieuses à ce qu’ell soit c’est c’est terrible c’est vraiment quelque chose moi dans ma vie que je je veux travailler et je veux renouveler c’est ce regard que l’on pose sur les religieuses c’est pour ça par exemple que j’arbore toujours avec fierté ma légion d’honneur euh pourquoi parce que

    Je veux rendre à la vie consacrée aussi un regard d’estime vous savez enfin c’est c’est parfois assez lourd euh on regarde les bonnes sœurs comme des vraiment des pas je voudrais pas dire seconde zone mais presque et je pense que aussi la formation des consacrés a a

    Beaucoup pas faire on a on a tellement parlé de l’obéissance mais peut-être d’une manière trop infantilisante je pense que il y a il faut redonner à ces religieuses leur être épouses avant d’être servantes voyez euh on a tellement insufflé les servantes leader oui mais d’abord elles sont épouses h et

    Moi quand j’ai traversé des moments difficiles je me rappelle ma maman me disait souvent n’oublie jamais qui tu es et c’est vraiment cet être épouse de Dieu et nous sommes l’épouse du Dieu de l’impossible l’épouse de ce Dieu qui fait des miracles l’épouse de ce Dieu

    Qui qui crée qui va de l’avant qui dénonce qui parle qui évangélise qui et il y a une vraie force dans la vie consacrée une un être épouse de Dieu euh et ça j’aimerais l’insuffler j’aimerais vraiment que alors c’est vrai que je parle parfois un peu comme un manager

    Avec mes stratégies éducatives avec mes mesures d’impact avec mes et et et j’aime ça j’aime un peu surprendre et j’aime un peu euh décoiffer comme vous disiez tout à l’heure mais parce que je voilà le professionnalisme le développement des compétences c’est quelque chose qui est fondamental pour

    Tout le monde voyez on a peut-être trop déconnecté c’est toujours ma Marte et Marie le la dimension spirituelle de la dimension humaine vous écoutant et vraiment c’est c’est le redonner aussi à chaque personne sa dimension humaine alors que dans la vie religieuse souvent il faut renoncer à sa dimension humaine

    Et bien non il faut la développer si Dieu l’a donné c’est parce que le monde en a besoin et donc le développer au maximum développer ses compétences au maximum et et et je je rajouteraiis même les prêtres vraiment si on pouvait redonner au prêtres une dimension de de professionnalisme d’un

    Domaine dans lequel ils sont professionnels mais qu’il la développe qu’il travaille à mi-temps je pense que c’est les homélies seraient beaucoup plus intéressant et plus porteuse voyez bon il y a il y a un passage de de l’Évangile moi que j’aime beaucoup et qui m’a euh qui m’a toujours enfin non

    Qui m’a pas toujours ces dernières années qu’il a parlé à mon mon cœur de manière plus profonde c’est c’est Marie et Jésus à Cana quand Marie s’approche de Jésus et Jésus lui dit alors bon selon les traductions mais une des traductions c’est femme qu’y a-t-il entre toi et moi et voyez c’est vraiment

    Ce euh ce mystère entre eux qu’ a-t-il moi je dis toujours religieuse quand vous êtes fatigué vous repartez dans cette ce moment-là et vous posez dans ce regard de Jésus sur Marie et ce regard de Jésus sur vous mais qu’ a-t-il entre toi et moi quelle est cette dimension en

    Toi euh qui doit prendre corps et qui doit être donnée au monde parce que le monde en a besoin euh donc vraiment moi je suis davantage dans le sens de donner à chaque personne développer en chaque personne ce potentiel qui est en elle voilà parce que le monde en a besoin si

    Dieu l’a donné c’est parce que le monde en a besoin j’avais bien parlé d’une religieuse qui décoiffe euh sœur Sophie de Jésus il y a euh dans dans dans un article ou peut-être dans dans ce que vous avez dit une phase qui m’a beaucoup marqué vous dites les incapacités et je

    Pense qu’avec toute l’expérience que vous avez et on a parlit aussi de la peur tout à l’heure vous êtes parfaitement légitime pour pour dire cette phrase les incapacités loin de nous restreindre nous ouvrent de nouveaux horizons c’est c’est très fort pour chaque auditeur qui puisse l’entendre parce qu’on on est tellement

    Souvent accablé par nos propres peurs ou par nos propres incapacités oui ben les incapacités ou les faiblesses ou les les abilité les mais mais ça ça demande vraiment d’être accompagné et combien je rêverais qu’il y ait beaucoup plus d’accompagnement offert je vais dire offert parce que

    Parfois il est très cher faut bien le dire par les religieux et ça c’est aussi une question comment peut-on se payer des accompagnements à 50 € ou 30 € de l’heure mais offrir des des accompagnements aux personnes pour qu’elles puissent justement développer transformer c’est toujours ce même métamorphoser transformer cette

    Incapacité cette faiblesse en une richesse et en un lieu pouvoir rebondir mais il faut y faire face voilà si j’avais eu si j’avais eu si j’avais écouté mes peurs j’aurais rien fait je dire il y a un moment il faut prendre des risques c’est vrai que oser

    Risques mais voilà on a besoin d’être accompagné on a besoin d’avoir ce ce terreau et ces personnes autour de nous qui pourront assurer encourager qui pourront et j’ai eu la chance moi de d’avoir ces personneslà c’est vraiment aussi bien des amitiés que des bon j’ai eu un père spirituel qui a vraiment

    Assuré la fondation de de tout mon être intérieur spirituel et qui m’a donné cette cette cette racine intérieure cet arbre intérieur qui me permet d’être un bateau aussi euh voilà et ça ça c’est vraiment un souhait que je que je partage pour chacun vraiment d’être d’être aidé dans cette dimension

    Personnel mais de de ne pas regarder que la dimension spirituelle de regarder tout l’être vraiment l’intégralité holistique la dimension holistique qu’il n’y ait pas d’un côté le spirituel de l’ côté d’umain non vraiment de faire grandir toute la personne vous repartez aux Philippines bientôt dans 3 semaines

    3 semaines là je suis en repos sur Sophie Jésus merci infiniment pour pour cet échange est-ce qu’il y a quelque chose dont on n pas parlé oh il y a plein de choses dont on a pas parlé mais non non je je pense que on a on a fait

    Un peu le tour de de ce que nous voulions dire et partager merci en tout cas s Sophie Jésus pour nous permettre de commencer l’année avec beaucoup beaucoup d’énergie et de et et d’espérance quand même parce que cette espérance vous l’avez oui oui oui le le

    Dieu des miracles est à l’œuvre et c’est ce qui fait que nous ne perdrons pas l’espérance laisser Dieu être Dieu dans sa vie je pense que c’est ça le cœur de tout laisser Dieu être Dieu dans sa vie merci infiniment sur ce F Jésus merci beaucoup merci à tous bonne année merci

    Bonne année à tous à nouveau et et à bientôt chers auditeurs pour

    14 Comments

    1. Bonjour !
      J'ai trouvé dans quel genre d'univers on vit. On vivrait en faite dans le Mondes des rêves. J'ai reçu un message en rêve , se message disait Z Chrisme R. J'ai fais des recherches sur le Z ça parle de rêve , comme les dessins pour enfant qui dorme la nuit avec trois z au dessus de leurs têtes et le mots KO parle de rêve k+o= 26 comme z la vingt-sixieme lettres de l'alphabet. Pour le Chrisme sait une étoile à 6 branche avec une boucle sur le côté droit. J'ai trouvé une citation de Constantin 1er qui a fait un rêve du Chrisme et qui a dit que par se signe tu vinqueras. Et pour le R je me pose encore des questions ❓️ mais je sais que ça parle du diable et ça parle de la chute des esprits sur les différents plans. J'ai trouvez sur YouTube une vidéo faite par une médium qui parle de rêve, objectif, plan et qui tiendrais les différentes réalités en place grâce à la coopération des différents esprits.
      https://youtu.be/ZbMtSWKFNGQ?si=D3wVcEtx6mwEh_v1
      Le Z CHRISME R seraient les trois lettres à l'origine de la création.
      Ca parle aussi du passer, présent et futur.
      Voilà c'est à peut près tout. Bonne journée

    2. Quel dynamisme !!! Paroles concrètes et pragmatiques. Une vraie personne, une vraie femme qui incarne les réalités de la vie quelque soit leurs dimensions

    3. Je suis émerveillée et profondément touchée par Sophie. Ce qu'elle dit, ce qui se dégage de cet être. Et profondément rejointe dans mon humanité. Merciiiiii pour le cadeau de vie de cet épisode 🙏

    4. Gratitude Soeur Sophie.Vous "décoiffez" par votre humilité, votre simplicité,votre parole libre et vraie! ça fait du bien, pas de mots creux et vides….. mais habités par la Grace, et votre expérience. si riche de votre vie spirituelle intime avec l'Esprit Saint, de vos appels…., J 'adore votre pédagogie auprès de ces jeunes. Vous parlez de temps, de qualitatif, de relever et d'accompagner… Merci merci.Yallah! Marie-Lise

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