🎧 Surmonter la déprime d’après-course
🎙️ avec Bruno HEUBI [CAPSULE L’OEIL DU COACH]
Tu ressens un grand vide après avoir accompli un objectif en course ? Tu te sens vidé et ta motivation s’en est allée ?
Dans cette capsule nous apportons des réponses à celles et ceux qui se posent des questions autour de cette phase de déprime d’après compétition.
Découvrez comment les experts Bruno Heubi 🏃🏻♂️ & Marie Leautey 🌏 affrontent la chute après avoir franchi la ligne d’arrivée.
Un épisode indispensable pour maintenir la flamme 🔥 de la motivation et tourner la page sans tomber dans le précipice. Des conseils éclairés pour un après-course serein !
À écouter pour tous ceux qui veulent éviter le “down” après leur pic sportif 🏆ou du moins le vivre de la meilleure des façons.
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Bruno Heubi est professeur agrégé d’éducation physique et sportive. Il a été 2 fois champion du monde de 100km avec l’équipe de France. Il a aussi remporté les 100km de Millau. Entraîneur, il accompagne des coureurs débutants et des sportifs de haut niveau (il a entraîné Pascal Fétizon lorsqu’il est devenu champion du monde de 100km).
✅ S’abonner à la chaîne : https://www.youtube.com/c/BrunoHeubi51
✅ Le site internet de Bruno Heubi : https://www.brunoheubi.com/
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Les 3 livres de Bruno Heubi : –
👉 “Courir longtemps” Le livre de référence en course à pied sur l’entraînement (vendu à plus de 11000 exemplaires)
👉 “La course à pied en 500 questions” Toutes les réponses aux questions que se posent les coureurs
👉 “Progressez connectés” Les conseils et les plans d’entraînement pour utiliser au mieux votre cardiofréquencemètre et/ou votre GPS.
Bonjour les runneers bonjour les sportifs bonjour au petitmondes de la course à pied c’est Seb et je vous retrouve aujourd’hui dans ce nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes numéro 207 c’est une capsule c’est l’œil du coach en compagnie de Bruno by dans ce format d’épisode relativement court
Nous tentons d’apporter des réponses précises à vos interrogation et je remercie aujourd’hui Dounia de nous avoir sollicité pour nous proposer un sujet épisode dont je vous laisse prendre connaissance immédiatement et je vous souhaite une très belle écoute salut Bruno salut Sébastien et bien moi j’avais une question à propos de
L’aprèsobjectif une fois qu’on a fini notre course une fois qu’on a passé la finish line on a souvent une phase de de descente une phase de Down quelques jours après ou une semaine après et je voulais savoir un petit peu ben comment on faisait pour surmonter ça et puis
Repartir sur autre chose voilà je vous remercie à bientôt bonjour Bruno et bonjour Marie on a une invitée supplémentaire sur le podcast en la personne de Marie léoté que vous avez déjà entendu sur le Podcast puisqu’elle a parcouru un tour du monde en courant 697 marathons 2 ans et demi de coures
Marie sois la bienvenue pour traiter de cette thématique en réponse à la question de dunia oui merci de m’accueillir Sébastien ou plutôt de Me réaccueillir vu qu’on avait déjà enregistré quelque chose pendant le tour du monde donc c’est un grand plaisir pour moi de revenir et surtout de
Partager sur la thématique de l’près effectivement qui est fondamentale très très importante quand on se lance des grands défis alors Bruno de ton côté cette gestion de de l’après qu’est-ce que tu peux en en dire est-ce que tu les intègres ces semaines post compétition dans tes plans d’entraînement oui oui
Bien sûr oui moi je j’explique toujours que un plan entraînement c’est pas juste des séances qui se qui se succèdent mais qui a aussi toute une préparation autour notamment forme de préparation mentale même si je n’ai pas la prétention d’être un préparateur mental donc oui il faut
Préparer le sportif à ce qui va se passer après faut anticiper parce qu’on sait que forcément après avoir atteint l’objectif on arrive en quelque sorte au bout du chemin donc il va falloir anticiper pour que ce ce bout du chemin ne soit pas un précipice on puisse rebondir et et
Poursuivre la l’aventure comment on peut passer d’une euphorie lorsque l’on franchit la ligne d’arrivée et Marie pourra nous donner son expérience à l’issue de son tour du monde à une descente aux enfers un grand vide je dirais parce que descent aux enfers ça fait vraiment très terne et très noir si
On peut l’appeler ainsi mais comment on peut passer de cette joie immense à ce grand vide Marie quelle est ton expérience suite à ce passage de cette ligne d’arrivée du côté de l’Australie oui alors en fait l’expérience que moi j’ai vécu je pense c’est c’est exactement la même chose que
Quelqu’un qui va courir disons son premier marathon ou bien un grand truc genre la Diagonale des Fous l’UTMB ou n’importe quelle course finalement qui est posé comme un grand défi moi j’ai vécu c’était mon intensité à moi ma course elle a duré 2 ans et demi donc imaginez-vous pendant 2 ans et demi
Chaque journée l’intensité folle que peut procurer votre votre premier marathon ou votre plus belle cour et ça je l’ai vu au quotidien pendant 2 ans et demi donc c’était évident que il fallait que je prépare la près pendant parce que ce qui se passe après c’est que au
Moment où issz cette ligne d’arrivée c’est toute cette intensité là que vous perdez c’est pas franchement je pense enfin de mon point de vue ça a pas été l’effort physique qui m’a manqué une fois passé la la ligne d’arrivée c’est je savais que quoi que je fasse quels
Que soient les entraînements que je continue à faire l’activité sportif que je continue ou non après la après ces 2 ans et demi de course c’est l’intensité que j’allais pas pouvoir remplacer donc en fait pour moi on pourra parler des des techniques que j’ai mis en place hein parce que j’ai voulu absolument
Éviter le le gouffre dont parlait Bruno justement il a raison ça peut être comme ça moi je savais que sur les six personnes qui avaient fait un tour du monde avant moi euh sur ces six il y en a un euh qui était tombé dans une sorte
De dépression et qui est toujours un petit peu maintenant et les cinq autres eux ont toujours continué en fait le leur cheminement leur nomadisme le leur cour perpétuell en fait et donc je savais que c’était un risque parce que 1/ 6 c’est quand même un chiffre pas négligeable et puis donc j’ai j’ai
Préparé ça et on on pourra parler des techniques mais effectivement c’est c’est quelque chose qui peut qui peut faire peur surtout si on l’a pas on l’a pas intégré avant si on l’a pas vu venir Bruno de ton côté comment tu vivais les échéances les compétitions et comment tu
Abordes aujourd’hui avec les athlètes que tu accompagnes cette phase un petit peu compliquée c’est-à-dire que on est à mi-chemin entre cette satisfaction ou pas d’avoir atteint son objectif ou pas et derrière qu’est-ce qui se passe dans les jours qui suivent pourquoi quoi et je l’ai vécu hein moi sur cette période
Du mois d’octobre où après avoir concouru sur les 20 km de Paris puis le 10 km de l’Indien la quinzaine de vacances qui a suivi je me traînnais mais comme un escargot sur les séances moins d’énergie une fatigue qui était accentuée alors que j’avais pas beaucoup
D’activité et une perte de sens limite à cette activité du running comment toi tu le perçois de ton regard d’entraîneur ouais je crois queas tu as assez bien enfin non pas assez bien tu as très bien mis le doigt sur les sur les points sur les points essentiels dans tout ce que
Tu dans tout ce que tu viens de dire et pour rebondir là-dessus pour moi je dirais qu’il y a alors à titre personnel de ce que j’ai ressenti moi en tant qu’athlète on dit t je dis toujours on entraîne ce qu’on est et moi j’ai été coureur enfin je suis encore coureur
Mais j’ai été coureur on va dire de haut niveau et donc ce que je ce que j’ai ressenti moi en tant que coureur j’essaie de le transférer aux athlètes parce que je vois pas pourquoi il vivrai pas la même chose que moi pour moi il y
A deux qure figures bien Distin et as parlé tu l’as évoqué il y a le cas de figure où l’objectif il est atteint on va dire la course elle est réussie et un cas de figure l’objectif il n’est pas atteint alors j’aime pas parler de course raté je dirais que la course
N’est pas réussie voilà j’aime pas pour moi on rate jamais une course a jamais des jamais vraiment d’échec c’est c’est juste une course qu’on a pas réussi comme comm on le voulait et là du coup on se retrouve dans des dispositions psychologiques qui sont totalement totalement différentes puis quand on a
Atte l’objectif on reste un peu surf un peu sur cette vague alors les endorphines ne sont peut-être pas celles de la de l’exercice physique mais on reste quand même dans une forme d’euphorie qui fait que on est bien à l’inverse quand l’objectif n’est pas atteint là effectivement tout se précipite c’estd
Qu’on a cette chute euh cette cette chute physiologique puisque on a plus d’entraînement on court moins donc on a moins d’endorphine donc c’est ça aussi ce ce sentiment de de se sentir moins bien c’est que la course à pied apporte voilà notre notre petit shoot d’endorphine qu’on aime tant et ça on
L’a plus donc déjà quand on court moins on a moins ce plaisir que que nous procure la la l’activité physique et puis du coup on a on a aussi psychologiquement un moment de faiblesse puisque on a moins bien réussi donc la préparation avec l’athlète ça va être de
Se dire que en fonction du résultat on sera pas dans les mêmes dans les mêmes dispositions donc moi les conseils que je donne c’est de dire que un objectif c’est un peu la sererise sur le gâteau ce qui compte il y a phrase qui dit je sais plus ce qui compte c’est pas
L’objectif c’est le chemin mais déjà prendre du plaisir à s’entraîner au quotidien c’est dire que l’objectif c’est quelque chose qui est qui est relatif en fonction de de la forme du jour donc relativiser le résultat relativiser l’objectif ça permet déjà d’éviter de de sombrer quand on a c’est
Un peu comme quand on va sur une sur une table de jeu hein si on si on a tout misé sur un seul truc et qu’on perd on a plus rien moi je pense qu’il faut essayer de de de répartir la mise pour assurer d’avoir une certaine forme de de
Réussite voilà ça c’est une des des stratégies qu’on peuton peut utiliser je pourrais pas monopoliser la parole mais mais il y a aussi le fait dans la planification de ne pas tout miser aussi sur un seul objectif Marie nous le disait elle elle avait quasiment un objectif tous les jours donc du coup
C’est vrai que ça lui permettait de rebondir si on se fixe un objectif on doit aussi anticiper sur qu’est-ce qui va se passer derrière il y a d’autres objectifs il y a d’autres défis à se fixer et la planification on en a parlé dans une autre capsule elle est utile
Dans ces moments-là puisque on peut rebondir sur d’autres compétitions on peut se projeter toujours vers l’avant et du coup on a moins ce sentiment de de ne plus rien à voir quand l’objectif il a été réalisé qu’ soit réussi ou pas d’ailleurs exactement ce que dit Bruno c’est c’est hyper intéressant parce
Qu’en fait c’est exactement ça il s’agit de remettre l’objectif qu’on vient de se fixer par exemple qui était surit un marathon soit une grosse course soit voilà quelque chose de nouveau et en fait pour pas retomber après il faut le replacer dans le contexte d’abord dans
Le contexte de pour pour quoi je cours quelles sont mes raisons profondes mon ancrage pour courir al ça peut être pour se sentir bien ça peut être pour décompresser ça peut être pour se challenger enfin il y a 1000 raisons les gens vont courir pour 1000 raisons quand
On va faire une cour ça peut être pour soi pour les autres souvent c’est quand même beaucoup pour soi voilà donc ça peut être aussi une histoire de quelque chose un jeu d’équipe en fait d’aller courir avec les membres du club ou voilà en couple ou
Avec des amis mais il faut replacer ça dans les raisons profondes qu’on a de courir et quand on fait vraiment l’exercice de se poser les bonnes questions quand on a fini finalement on se rend compte que bah ce premier marathon ou cette course folle il y a toujours d’autres objectifs qu’on peut
Se fixer derrière ça peut être de varier un peu les choses de passer de la route au trail pour par exemple de passer de la course au multisport de passer de du marathon à l’ultra marathon de il y a tellement de choses et et ça je m’en
Suis rendu compte pendant le tour du monde il y avait des gens qui me disaient mais oh là là mon dieu ça va être terrible pour toi après qu’est-ce qu’on peut faire une fois qu’on on a fait un tour du monde deux tours du monde deux tours du
Monde ah tuqué cellel on peut faire mais non mais00 marathons c’est ça quand on a fait 700 on peut faire 700 non mais quand on a fait un tour du monde bah finalement on a traversé quatre continents en courant parce que j’ai pas fait un quadrillage
De la planète donc quand on traverse on traverse pas tous les continents donc il me reste encore deux continents à courir et puis quand on a traversé un continent on l’a traversé d’une manière il y a 1000 façons de traverser un continent ce que je veux dire c’est que ça s’arrête
Vraiment jamais si les raisons fond bien ancré en nous de courir sont solides on perd pas ça de vue et et il faut remettre dans un contexte général l’atteindre d’un objectif ça ne reste que l’atteindre d’un objectif comme dans tout projet qui soit personnel qui soit professionnel ou autre il y a toujours
Autre chose après heureusement parce que sinon la la vie serait très déprimante mais en course comme ailleurs il y a tellement de choses à faire il y a tellement de courses magnifiques j’ai vu ce bouquin qui est sorti je sais plus récemment c’est un tour du monde je crois en en 60 courses
Et y a il y a le descriptif de ces 60 très belles courses à travers le monde bah voilà vous pouvez voyager en courant en faisant le tour du monde des des très belles courses qui existent il y a tellement de choses à faire en fait faut
Replacer ce qu’on ce qu’on vient de faire dans un contexte plus global et puis réaliser que c’est la fin de rien en fait la dépression elle vient quand on pense que c’est la fin de quelque chose comme disait Bruno le gouffre alors qu’en fait c’est c’est une porte
Qui s’ouvre c’est comme ça qu’il faut le voir ouais je suis d’accord je pense enfin je suis d’accord moi je partage complètement ton point de vue Marie et c’est une question essentielle que on devrait se poser tous coureurs elle est simple hein pourquoi tu cours et et et
Et parfois et souvent même les gens soit n’osent pas se poser la question parce qu’ils ont peur peut-être que ce soit pas les bonnes raisons mais on court tous pour quelque chose et là je pense que tu tu mets vraiment le doigt sur une question essentielle existentielle
Pourquoi est-ce que je cours est-ce que je cours voilà pour toutes les raisons que tu ASAS évoqué et du coup quand ça a du sens finalement c’est beaucoup plus facile de se mettre en en perspective et d’éviter ce ce petit trou d’air qu’on peut avoir après un objectif vous en parliez hein
De cette baisse des endorphine de cette baisse de l’intensité physique et finalement c’est pas tant le physique qui va flancher c’est essentiellement ce ce mental qui peut être aussi mise à mal par bah tous ces artifices qui gravitent autour de nous ces fameux réseaux sociaux ces outils de de comparaison
Est-ce que Marie tu en as été victime c’estàdire est-ce que par ces euh différents posts que tu pouvais mettre tu as eu des des commentaires des remontées qui n’étaient peut-être pas toujours dans le positivisme non je dirais que sur une aventure comme celle que j’ai fait euh bon qui c’est vraiment
Très niche hein comme j’ai dit on est que 7 personnes au monde à avoir fait un tour du monde en courant donc voilà on n pas beaucoup donc en terme de comparaison et puis vous voyez j’étais seulement la deuxième femme donc il y avait pas non plus Moute comparaison à
Faire la seule raison pour laquelle je postais sur Strava et garmine au quotidien c’était que ma course pour être ratifiée comme telle par l’organisme en charge de ratifier les tours du monde et ben il fallait tout simplement que mes données soient vérifiable au quotidien donc j’avais forcément je mettais tous les jours sur
Garin estrava hein le compte est toujours accessible enfin les comptes et puis j’avais en plus ma balise ma balise satellite hein qui me qui me suivait à la minute hein toutes les minutes j’avais un point satellite qui me suivait donc on pouvait vraiment vérifier que c’était bien moi au bon
Endroit qui courrait et cetera donc j’allais dire sur ce travail garmine j’ai j’ai pas eu à faire d’acte de malveillance mon périple on en a pas trop parlé pendant il y a eu quelques podcasts dans le tiens d’ailleurs Sébastien que j’ai beaucoup aimé faire et c’est vrai que de manière générale
J’avais pas une visibilité énorme donc j’étais pas vraiment dans l’œil du cyclone en revanche ce que je dis souvent c’est que la motivation et ça c’est un autre sujet qui est très intéressant pour moi c’est basé sur deux choses c’est basé sur d’abord le discours interne qu’on a
Ce qu’on est en train de faire pourquoi on le fait tu vois la personne qui va courir son premier marathon c’est un c’est un challenge extraordinaire c’est c’est beaucoup de choses c’est un objectif fou et cetera et puis c’est basé aussi sur le feedback qu’on reçoit
Donc si ton si ton discours interne est basé sur les vraies raisons de courir et non pas sur des chiffres et ben le feedback que tu reçois il est aussi sur ce que tu fais dans mon exemple mon discours interne était basé sur je suis dans une aventure fabuleuse un voyage de
Rêve un truc de vulverne de je sais pas quoi et les commentaires que je recevais donc puisque ce que je proposais était sur cet angle là je recevais des des commentaires sur la base de du voyage que j’ai en train de faire j’étais pas en train de dire tous les jours ah bah
Aujourd’hui j’ai couru à 630 par kilmè oh là là aujourd’hui j’étais un peu lente j’étais plutôt à 7000 par kilm là j’aurais eu un feedback atroce fondé uniquement sur les chiffres et alors là c’était la porte ouverte à la dépression pendant la course donc en fait ces chiffres je les utiliser pas
Euh dans un motif de comparaison ou même de de pour traquer tracer exactement mes courbes de je laissais faire ça à l’insttin mais c’est vrai que j’observe par contre sur ce travail garmine parce qu’il y avait beaucoup de gens qui qui me suivait donc du coup des fois je les
Suivais et c’est vrai que les gens ont tendance j’ai l’impression à utiliser ça comme un truc de de comparaison euh ce qui vous embarque dans un espèce de cycle d’ultra comparaison de compétitivité effectivement quand quelque chose s’arrête c’est terrible parce que c’est c’est tout le feedback
Que vous avez autour de vous de ce que vous faites qui est basé sur les chiffres et tout d’un coup tout s’arrête et donc votre monde s’écroule donc je dois dire que j’ai pas eu trop avoir affaire à ça mais c’est vrai que c’est pas quelque chose que je je recherchais
Beaucoup euh mais c’est vrai que ce travail garmine j’imagine c’est des choses qu’il faut utiliser avec précaution en terme de ce qu’on reçoit comme feedback si je vous écoute bien cette période un petit peu chaotique et périlleuse qui se présente à nous une fois l’objectif passé il va falloir s’y
Plonger bien en amont c’est-à-dire que ça se prépare même avant la course Bruno quelle serait ta stratégie tes astuces tes conseils pour la vivre de la meilleure des façons et Marie nous donnera ensuite ces astuces au long cours après ce tour du monde en courant ça va déjà dépendre c’est ce que je
Disais tout à l’heure de est-ce que l’objectif il est il est atteint ou ou pas et un objectif atteint ça peut prendre différentes formes sur un marathon on peut fixer un objectif chronométrique on peut se fixer aussi d’arriver on peut se fixer un classement enfin il y a il y a différentes manières
D’atteindre l’objectif donc déjà si on atteint ce l’objectif de différentes manières ou si on a différentes voies de de possibilité de l’atteindre on on risque moins de de se dire qu’on a qu’on l’a pas réussi si on a une seule un seul et unique but le chrono ou la distance
Ou et que ça marche pas bah forcément on est démuni donc déjà dans l’atteinte de l’objectif moi je dis toujours faut faut se trouver des portes de sortie surtout dans les très longues distances sur un 24 he par exemple je dis toujours à un athlète ben ok tu vas tu vas pour battre
Ton kilométrage mais peut-être que il y a aussi le classement qui peut tintéresser et puis aussi ça peut être aussi de battre ton corps personnel ça peut être aussi de de enfin bref il y a différentes si on a un seul scénario et que le scénario ne fonctionne pas on
Est sûr de se planter on a plusieurs scénarios déjà on est moins sûr de se planter on a plus de chance de de réussir et et et derrière du coup l’aprèscourse est complètement différente dans tous les cas ce que je pense qu’il faut faire c’est anticiper effectivement c’est expliquer au
Sportifs que après forcément on va passer à autre chose que c’est pas la fin d’un monde que c’est pas la fin d’une aventure mais qu’en fait sa carrière sa saison elle est elle est parcourue comme ça par différents objectifs que se projeter déjà dans l’objectif suivant c’est c’est se remotiver après on ne
Doit pas tout miser non plus sur le sport enfin moi je je le sport c’est la plus importante des choses secondaires donc attention il y a pas que le sport dans la vie parce que si on a que des objectifs de compétition si on a que des
Objectifs à atteindre dans sa vie alors on va aller de course en course comme ça et c’est on va rentrer dans quelque chose qui ne s’arrêtera jamais c’est peut-être aussi le moment de passer à autre chose d’aller jardiner d’aller profiter de tout ce qu’on a pas fait pendant la
Préparation d’aller boire un coup avec les copains de déguster quelques bonnes bouteille de de profiter de sa famille qu’on a peut-être un peu délaissé c’est le moment de se consacrer à autre chose que le sport et ça je trouve que c’est pas moi qui suis plutôt un épiturien qui
Pense qu’il y a pas que le sport dans la vie je je conseille vivement aux gens de se comporter de cette manière là Marie de ton côté comment tu as vécu toutes cette agitation après l’arrivée et puis en rentrant à la maison là il y a plus rien alors comment comment tu as
Fonctionné oui c’est ça qui est terrible he c’est que dans mon cas après 2 ans et demi de cours qui est quand même très long mais qui m’ont pas paru long du tout à moi mais il y a ce moment où on arrive à la sur la ligne d’arrivée je
Vois le petit groupe de gens qui m’attend à Sydney et en fait je réalise dans ce moment-l que il y a un moment là très proche il se rapproche de manière ultra rapide vers moi où je vais faire ma dernière foulée je j’ai arrêtter mes GPS et c’est toute l’aventure qui se
Finit dans ce petit moment là dans cette microoseconde de la dernière foulée qui se pose c très oui de peur au côté du bah il y avait presque une envie hein de ça quand même je voulais pas qu’elle s’arrête cette aventure c’était évident mais en même temps elle s’arrête pas je
Le savais mais ce que je veux dire par là c’est que pour moi ce qui était important à ce momentl c’est d’avoir fait tout le travail de visualisation je crois énormément à l’importance du travail de visualisation al moi j’avais beaucoup de chance parce que mon mon
Espace de réflexion pendant ces 2 ans et demi il était immense j’avais la durée d’un marathon au quotidien pour emmener mes réflexions où je voulais donc j’ai eu bien le temps alors je le faisais pas tous les jours bien sûr hein parce qu’on a pas tous les j parfois on veut être
Juste dans le moment présent on veut être dans l’instant dans les sensations et cetera mais c’est vrai qu’il y avait de temps en temps de manière régulière je faisais l’effort de me dire de me projeter de visualiser la prè de me dire qu’est-ce qui va être bien dans ma vie
D’après quand je serais revenu à une vie un peu sédentaire vu que j’étais dans le nomadisme extrême finalement et donc je visionner des choses que j’avais envie de faire ce que j’avais envie de faire professionnellement aussi de quelle manière je voulais faire évoluer ma carrière des activités que j’avais envie de faire par
Exemple le jour où j’ai terminé il y a une session de questions et réponses après la fin de ma course et y a des gens qui m’ont demandé mais vous allez continuer à courir un marathon par jour comme ça chez vous maintenant je dis ah
Non surtout pas moi je je rêve de nager le rêve de remonter sur un vélo voilà j’avais j’avais d’autres choses que j’avais envie de faire j’y avais pensé j’avais pensé à comment j’allais occuper les journées les semaines les mois qui suivait l’arrêt du Tour du Monde j’avais commencé à préparer des conférences
J’avais j’avais commencé à préparer l’écriture du livre qui est sorti un an d’après j’avais en fait tout ça faisait partie d’un truc de visualisation ce qui fait qu’en fait quand j’ai fini bien sûr il y a ce moment terrible on se dit l’aventure est finie ça on peut pas
L’éviter parce que c’est c’est c’est évident faut l’accueillir en fait c’est un moment moment où c’est la petite mort de l’aventure c’est la petite mort de la course qu’on a fait et ça c’est normal mais il faut pas faut pas le vivre avec tristesse et après ça permet quand on a
Bien fait la visualisation de se plonger dans autre chos et finalement d’attendre des choses d’avoir hâte d’autres choses et ça c’est très important parce que ça refocus le mental finalement et ça enfin moi j’ai eu la chance hein je touche du bois bon maintenant ça fait un peu plus
D’un an que j’ai terminé j’ai pas eu vraiment de moment de dépression j’ai senti très fort la perte de l’intensité qui m’a beaucoup manqué mais j’ai ça m’a pas est sombré dans une dépression parce que je me suis plongée quasiment dès après dans des choses que j’avais anticipé et que j’attendais avec
Impatience Bruno sur un plan sportif quand un athlète te dit ça fait 15 jours Bruno que j’ai pas les jambes que j’ai pas la forme comment tu vas pouvoir le remettre en action progressivement pour qu’il sorte de cette zone un petit peu grise après avoir peut-être rempli un
Objectif après avoir performé sur une distance qu’il qu’ le préparait quelle stratégie tu vas mettre en place pour pas après pas remettre cet athlète en pleine forme alors pour moi il y a une notion qui est fondamentale qui est clé c’est pas de l’endurance fondamentale c’est une notion fondamentale c’est le
Plaisir retrouver s’il s’il était perdu ou reprendre normalement il a dû toujours être présent pend dans la préparation pendant la compétition plus ou moins si elle a pas été aussi bien réussie qu’on qu’on voulait mais c’est la notion de plaisir donc je vais mettre en place des séances au cours desquelles
Le sportif va prendre du plaisir ça c’est un échange avec l’athlète c’est une une communication alors pour nos auditeurs on peut peut-être donner un un cas concret euh je je fais une séance je fais un objectif où j’ai besoin de travailler ma VMA sujet que tout le monde connaît plus
Ou moins on va pas rattaquer par les séances de BMA on va rattaquer par quelque chose de plus de plus tranquille ce que moi j’appelle les déroulés o où l’athlète va être centré sur lui les déroul pour moi c’est c’est courir en étant centré sur ses sensations c’est
Courir en étant beau c’est courir sans chercher vraiment à forcer voilà ça ça peut être une façon de retrouver les sensations de se recentrer à nouveau sur soi et de prendre du plaisir à pratiquer parce que ça c’est la base c’est la base de de tout et ça rejoint ce que dit
Marie he qui parle beaucoup de centration sur soi de de voyage intérieur c’est un peu la même chose on utilise les mêmes ressorts sur une séance de ma par exemple de reprendre par les séances classiques on va prendre par des je vais demander à l’athlète de faire des allures progressif vous
Allezevarier pour que justement il soit centré sur lui centré sur ses sensations et que ces sensations soient synonymes de plaisir donc pour moi ça c’est la base de l’écoute et puis on met en place un programme bien sûr personnalisé qui va qui va correspondre à la tête en
Question il y a pas de il y a pas de PR tout fait est-ce que vous voulez ajouter quelques petites choses pour terminer cette cette capsule sur bah cette période un peu de Down après un un objectif cette chute vertigineuse où bah la motivation où l’énergie vont fluctuer
Mais plutôt à la baisse oui juste vraiment pour pour pour conclure et pour rebondir sur ce qu’a dit Bruno et qui est très juste he moi on me le demande souvent on me dit mais comment tu as pu faire quasiment 700 marathons d’affilé sans jamais avoir envie d’abandonner
Sans jamais avoir de de baisse de motivation et je dis ma réponse c’est toujours simple je dis parce que à essentiel au cœur du truc il y a le désir et le désir il m’a pas lâché pendant 2 ans et demi je savais pourquoi je courais je savais ce que je voulais
J’avais une envie fol de ce truc et en fait ce qui est important là c’est quand on est en train de faire ça quand on est en train de se préparer pour son premier marathon pour sa course pour n’importe quoi c’est de comprendre dans sa préparation de comprendre ce qui fait
Que tous les jours on a envie d’aller s’entraîner pourquoi est-ce que je suis dehors pourquoi cette course me tient tellement à cœur et une fois qu’on a compris ça en fait on a compris la recette moi tous les jours j’avais compris la recette du jour d’avant de
Pourquoi je me levais à levant le réveil matin pour aller courir mon marathon quotidien et je comprenais que c’était ce désir là et pourquoi qu’est-ce qui alimenter ce désir et en fait quand vous comprenez ça vous pouvez le reproduire après naturellement avec d’autres objectifs avec d’autres envies et cetera
Mais vous avez compris ce qui alluma cette flamme du désir en vous et ça pour moi c’est crucial et c’est quelque chose qu’on fait pendant pour préparer l’après ouai c’est vrai c’est vrai on est alors on se connaî pas Marie mais je suis en phase avec avec tout ce que tu avec tout
Ce que tu dis c’est c’est c’est tout à fait ça moi si je rajoutais s’il y avait quelque chose à rajouter je parlerai d’acceptation il faut accepter qu’à un moment ça aille moins bien et que il y ait cette forme de de de passage de de blouse de cafard qu’on puisse avoir il
Faut il faut l’accepter ça fait aussi partie du jeu c’est parce que il y a la nuit qu’on a plaisir à voir le jour c’est parce que il y a de la pluie qu’on a plaisir à avir du soleil donc acceptons cette phase un peu moins bien puis on repartira d’autant plus
Facilement merci Marie merci Bruno alors on avait aujourd’hui pas un mais deux coachs presque pour nous accompagner sur cette capsule chers auditeurs on vous invite à trouver votre bonne recette pour ne pas sombrer et surtout prendre du plaisir c’est le maître mot de cet épisode merci à vous et pour les
Auditeurs et bien je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode de la capsule l’œil du coach plus généralement sur le Podcast à côté de mes pompes bonne semaine à vous cette capsule l’œil du coach avec Bruno Eby est désormais terminé merci à vous pour votre écoute mais aussi pour
Vos retours sur ce format d’épisode un petit peu plus court n’hésitez pas à nous transmettre vos questions vos interrogations via les différents réseaux Facebook et Instagram n’hésitez pas à nous soumettre vos idées d’épisode pour de prochaines capsules belle semaine à vous