Que vivent nos jeunes ? avec Dr. Marie-Rose MORO

Marie-Rose MORO, pédopsychiatre, professeur à l’Université de Paris, Directrice de la Maison des adolescents – Maison de Solenn à Paris, directrice de recherche INSERM. Elle est intervenue ce jeudi 11 janvier à 20h à l’Ecole supérieure de Praxis Sociale, 4 rue Schlumberger – Mulhouse
Une rencontre oecuménique de Mulhouse en partenariat avec le Centre Socio Culturel Papin et l’Ecole supérieure de Praxis sociale.

Les jeunes manifestent depuis une décennie un malaise croissant. A l’âge de construire leur avenir, les défis qu’ils doivent affronter aujourd’hui sont nombreux. Et ce malaise s’est encore massivement accru à la suite de la pandémie COVID. Les émeutes de juillet 2023 nous ont tous surpris par leur diffusion, leur violence et le jeune âge des manifestants : qu’ont-elles à nous apprendre ?

Marie-Rose MORO nous a partagé son expérience concernant plus spécifiquement les adolescents et les enfants de familles immigrées en France, particulièrement sensibles aux défis en cours.

Bonsoir on est presque dans les temps ouais félicitation d’être venu aussi nombreux ça fait longtemps que ça nous était pas arrivé merci et bien au nom du centre porte haute et de la dynamique mulousienne je vous souhaite la bienvenue pour cette nouvelle conférence de notre programme

2024 et nous avons le plaisir de nous associer ce soir au centre socioculturel Papin pour organiser cette rencontre et en partenariat avec l’école supérieur de praxis sociale et le soutien de la librairie 47 degr Nord déjà pu voir le grand choix de livre à votre disposition dans la salle à

Côté le sujet de ce soir c’est que vivent les jeunes aujourd’hui c’est un sujet que nous avions déjà retenu dès le 20 ans dernier et donc bien avant les émeutes de juillet dernier des émeutes qui en ont prouvé malheureusement toute l’actualité brûlante les jeunes se retrouvent en effet à assumer notamment deux grands

Défis d’une part un regard et une attente de la part de leurs parents qui a beaucoup évolué ces dernières années on saisit facilement l’évolution des rapports entre les enfants et leur entourage au fil des dernières années d’une génération à l’autre mais aussi d’une culture à l’autre dans un contexte de mondialisation et de

Migration d’autre part une confrontation à un monde en crise à tout point de vue social économique géopolitique climatique le tout aggravé sérieusement par l’épidémie de covid face à ces défis les ressources disponibles deviennent malheureusement d’ailleurs insuffisante tant dans le domaine éducatif que dans le domaine sanitaire et c’est pourquoi nous sommes vraiment

Particulièrement heureux ce soir de pouvoir accueillir amulous madame Morau vous êtes psychiatre et psychanaliste pour enfants professeur d’université directrice de recherche à l’Institut national de la santé et la recherche médicale vous dirigez depuis une quinzaine d’années la Maison des adolescents maison Solen à Paris et vous êtes particulièrement investi en faveur

Des adolescents et des enfants demig-rs votre carte de visite prend plusieurs pages et j’ai envie de partager ce de vous de cette carte de visite ce soir en fait votre crédau il faut croire dans les jeunes pour qu’ils puissent croire dans leur avenir vous avez d’ailleurs un petit mot je crois en

Espagnol que vous avez légué votre grand-mère et qui peut se traduire un peu en français par pépite une pépite qu’il faut savoir trouver en chacun de nous et en chacun des jeunes trouver découvrir et valoriser ce mot je vais pas le prononcer à votre place illousionne

Merci d’être avec nous ce soir et de nous accompagner dans cette [Applaudissements] direction bonsoir je suis Sophie bris Valter je suis responsable du secteur adulte famille médiation au sein du centre social et culturel Papin à mulouse je vous prie de bien vouloir excuser le retard de mon directeur

Cédric berlangi qui va nous rejoindre d’un instant à l’autre autre mais qui pour plus de sécurité m’avait donné le le petit discours qu’il avait écrit donc que je vais vous lire en son nom maintenant nous prenons rapidement la parole plus pour poser le contexte que développer l’aspect pédagogique que nous

Laisserons le soin à à Chantal de praxis d’investir ce champ-l alors que vient faire le centre social et culturel Papin ou plus largement un centre sociocculturel dans ce projet c’est tout d’abord une histoire de rencontre une rencontre avec le Centre porte haute lors d’une conférence où le centre Papin

Était invité à présenter ses activités ses valeurs et un projet financé par la Fondation de France dans le cadre de la mécanique des idées de fil en aiguille les discussions ont abouti à la volonté du centre porte haute de faire venir Marie- rose Morau pour parler de parentalité des questionnements autour

Des adolescents et notamment des enfants de migr et c’est là que le centre Papin y trouve toute sa place tout d’abord étant agréé par la CAF et mettant la famille comme pilier de nos actions les questions autour de la parentalité font naturellement partie de nos priorités en tant que structure de

L’éducation populaire notre rôle est de permettre aux individus de renforcer leurs compétences psychosociales en proposant des réponses aux besoins qui sont exprimés ensuite dans notre public justement donc notre territoire d’intervention étant le quartier frankquelin Fridolin et aux alentours principal nous accueillons nombre de jeunes de parents dont une bonne partie sont de

Nationalité étrangère ou issu de l’immigration donc en tant qu’acteur de proximité nous observons et entendons les questionnements de nos publics nous constatons aussi les difficulté parfois vécu par les jeunes ayant une double culture une identité culturelle singulière à la fois riche mais qui aussi peut parfois être source de

Vulnérabilité comme vous le décrira madame Morau et enfin dans notre rôle d’animation du territoire il nous a semblé pertinent de proposer à notre réseau de partenaires qui partagent ces mêmes constat une opportunité de traiter ces questions avec une spécialiste tel que Madame Morau donc cela cela concernera peut-être davantage la

Matinée de de demain voilà je ne serai pas plus longue je laisse maintenant la parole à à Chantal [Applaudissements] maer merci beaucoup bonsoir à tous je dois avouz que pour cette soirée nous n’avons pas fait grand-chose si ce n’est d’accueillir entre guillemets la belle initiative porté par le centre

Hutre et le centre Papin mais on est ravi on est ravi parce que la venue de Madame Morau de Marie Rose Morau rejoint bien de bon nombre de nos préoccupations autour de la question etthnoculturelle et autour de la question interculturelle qui un élément central dans les formations donc entre ce soir et demain

Nous aurons l’occasion de réfléchir ensemble euh voilà je crois que l’école elle a aussi pour vocation d’être un lieu où les on se on fait se rencontrer les gens et donc voilà c’est une magnifique occasion pour nous puis je vais pas continuer plus longtemps et un des rêves de ma vie c’était de

Rencontrer marieé ce soir [Rires] m’app attention les fil il faut prendre le deè ah c’est vrai il faut prendre deux micros là là là ouais c’est la technique deux micros vous rendezcte deux c’est mieux qu’un peut-être mais bon bonsoir bonsoir à toutes bonsoir à tous ravi d’être là euh d’être parmi

Vous en à mulouse où j’étais jamais venue en Alsace près de la Lorine où j’ai fait mes études de médecine et h et j’ai grandi dans l’est de la France et en arrivant il y a eu des ça m’a rappelé des des des lumières d’enfance bon donc moi je suis

Ravie parce qu’effectivement vous avez dit déjà dans vos aimables présentations euh et merci infiniment de cette occasion de de rencontre vous avez dit un certain nombre d’éléments qui me sont chers et effectivement sur euh le le fait de croire dans nos adolescents de les aimer j’ai même écrit un livre qui

S’appelle comme ça et si nous aimions nos adolescents parce que je pense qu’il y a un enjeu majeur euh un enjeu majeur c’est la représentation qu’on a de nos jeunes de leur possibilités de leur de leur leur qualités euh et euh je crois que pour pour construire

Le le monde de de demain déjà pour pour que nos adolescents aillent bien ce qui est déjà un enjeu majeur de pour pour pour nous de en terme de santé publique mais pour que la société de demain soit aussi une société ouverte généreuse fraternelle il faut que les que ces

Jeunes qui vont la construire soi bien et soient bien dans leur lien avec les autres aussi hein donc il y a un ené un enjeu qui est un enjeu de S publique mais un enjeu sociétal et on retrouve tout tout tout toutes les toutes les implications alors euh j’ai mis cette conférence

Donc sous disons euh j’ai pris un adage une phrase de d’eddouard glissant qui est un philosophe de qui a beaucoup travaillé dans les antis françaises et qui vient des anti françaises et qui a travaillé à partir de cette de ce contexte là une phrase que j’aime beaucoup hein

Qui est agis dans ton lieu pense avec le monde et c’est ce que je vous propose ce soir que bien sûr on a un certain de problématiques avec nos jeunes gens des problématiques sociales éducatives de santé des problématiques existentielles et et il toutes ces questions il faut les traiter d’abord collectivement tous ceux

Qui les rencontre vous avez cité tout d’emblé l’importance des parents pour pour nous c’est vrai les parents l’école et tous ceux qui travaillent à l’école avec ses adolescents et et puis après tous les professionnels du champ social du champ éducatif et du champ médical donc j’aime beaucoup cette phrase-là

Parce que d’abord je pense qu’elle est profondément euh optimiste on on peut on on peut transformmer les destins on peut agir on peut faire mais il faut faire avec euh les la jeunesse elle-même avec leurs parents et avec les professionnels dans le contexte alors moi j’aime beaucoup c’est ma spécialité les les

Questions euh transculturelles interculturelles mais justement la la le contte texte de chacun les les ressources de chacun les croyances de chacun et cetera tout ça c’est très important on travaille pas avec des vérité que l’on définirait nous-mêmes mais avec les ressources du du monde tel qu’il est et

D’ailleurs ça me fait penser à cette phrase que j’avais mis là en introduction me fait penser il y a quelques ça fait déjà quand même quelques mois tous les jeudis matins je fais un groupe donc je dirige comme vous l’avez dit une Maison des adolescents euh la maison de Soline 6500 adolescents

He par an nouveaux adolescents par an c’est un énorme bateau mais magnifique mais mais énorme et tous les jeudis matins je réuni les les adolescents qui sont hospitalisés puisquon a on a on a des lits en permanence des adolescents hospitalisé toute la enfin en hospitalisation complète en hôpital de jour et puis dans

Des en consultation mais là c’est l’hospitalisation complète je l’ai réunis tous les jeudis matins euh et donc ils sont donc 20 adolescents euh avec une une de mes cothérapeutes euh si j’ose dire une une une des une des pédopsychiat du service et euh nous discutons euh de des des questions qui

Euh qui les ont marqué les ont intéressé aussi bien à l’intérieur de la maison des choses qui ont pu se passer euh à à l’intérieur de la maison qui les a qui les ont frappé ou alors à l’extérieur hein donc ils commentent à leur façon euh voilà ce qui se passe qui les

Inquiète l’incertitude les questions écologiques la guerre bon et c’est pour moi un lieu extraordinaire de de de rencontre et de et d’observation et alors il y a quelques temps il y a un jeune homme donc je je tous les tous les jeudis matins je réexplique les règles

Comment ça marche ce groupe de de des change et de paroles c’est un groupe il faut il faut il faut que je dise que c’est un groupe obligatoire c’està dire qu’on il y a il y a des tas de choses qui sont facultatives dans l’hospitalisation on peut choisir de

Faire du théâtre on peut de la musique de la poésie je sais pas quoi mais on ne choisit pas de on va au groupe de parole c’est obligé pourquoi parce que c’est un endroit où on parle des des questions collectives et que donc ça c’est le premier point le

Deuxième point c’est que c’est que que moi j’ai besoin de les voir mes AD ent tous les jeudis matins donc c’est obligé parce que il faut que je les connaisse bon donc c’est une contrainte et vous allez voir c’est important parce que ça joue évidemment il y a des adolescents qui

Peuvent dire bah B violer moi ben si c’est obligé c’est obligé c’est obligé tu dois y aller mais tu je veux pas ben tu y vas et tu dis que tu as pas envie d’y aller et tu tu discutes tu donnes ton point de vue alors bon ils

Viennent toujours hein tout le temps mais effectivement euh là je commence alors ça commence comme ça on se présente les adultes qui font le groupe on est deux plus une stagiaire qu’il fait avec nous et puis après je donne la parole à chacun et chacun soit il dit

Une question qu’il veut mettre à l’ordre du jour soit il dit dans quel comment il se sent une image ou une couleur ou un animal je me sens tortue ce matin où je me sens gazelle ou je me sens en colère et cetera donc ils savent ils ont cette

Possibilité là en disant leur prénom de dire aussi leur ce qu’ils ressentent je commence puis là il y en a un qui interrompt les présentations et qui dit Madame madame euh euh vous êtes sûr que je suis obligé de rester là parce que moi je je sais pas

Faire des images je je n’ai rien à faire de vous dire de trouver une image pour vous dire comment je me sens j’ai dis bon ben tu sais c’est obligatoire euh donc reste et puis si si à l’expérience ça te plaît pas ben tu tu diras pourquoi et on va essayer de le

Modifier bon d’accord bon bon on finit les présentations on commence la discussion euh ce ce jour-là on parle c’était le début de la guerre en Ukraine je crois donc il commence à parler beaucoup de la question de la guerre et puis mais madamees on croyait que la guerre c’était plus

Possible mais quand même les adultes ils sont fous enfin B il y a une discussion comme ça euh dans quel monde vous nous avez euh quel monde vous nous vous nous donnez quoi euh et puis euh donc voilà que ce ce jeune garçon qui qui était assez rebelle

Au début là il écoute vraiment très très et puis on on évoque on évoque je sais pas la discussion part sur des rêves et sur des choses euh qu’on voudrait faire mais que parfois on imagine qu’on n pas capable de faire donc il y a une discussion comme ça qui s’engage et là

Tout d’un coup il interrompt les échanges qui sont des échanges bon les adolescents ils apprennent vite he comment on enfin comment on parle dans un groupe c’est-à-dire on s’interrompt pas on on se on annule pas ce que l’autre a dit on attend qu’il est fini

Pour dire ce qu’on a à dire et cetera c’est c’est en général pas pas très difficile pourtant c’est quand même des adolescents il y en a toujours à peu près la moitié qui ont envie de mourir ou qui ont eu envie de mourir enfin c’est parce que c’est des pathologies

Quand même très très comme ça très très fort très existentiel donc mais je trouve que les adolescents il très vite ils arrivent à à à à à prendre on explicite pas énormément les règles euh et ça ça marche toujours alors les groupes sont très différents mais ça marche toujours et

Euh il dit ce je il dit moi je vous ai écouté madame hein vous avez vu hein j’ai écouté le groupe j’ai écouté le groupe mais là c’est une question que je vais vous poser à vous euh et il faut me répondre hein il faut me

Répondre écoutez il me dit moi j’ai été viré de cinq collèges cinq collèges différents euh tout le monde en a marre de moi mes parents je vous dis pas s’il pouvait me mettre dans la terre il me mettrait dans la terre tellement je les ai déçu les

Profs il me dès qu’il me voi ils ont peur de moi tellement tellement je suis horrible tout le monde en a marre de moi alors moi j’ai une question pourquoi vous vous avez pas l’air d’en avoir de marre des gens comme vous comme moi alors je me dis mon dieu il vair

Faire une réponse intelligente parce que la question elle est c’est une question de fond il par parle de la déception de de de ce qu’ inspire de la répétition du malheur parce que il le vit comme un malheur du fait que il y a plus rien qui tient

Autour de lui du fait qu’il crée lui-même il dit bien je je je je répète finalement je ne sais plus faire que ça me faire rejeter donc je me dis je réfléchis je me dis il va falloir parce que c’est c’est assez rare que les adolescents vous interpellent directement surtout que je

Suis la chef de service quand même ils ont quand même un ils ont quand même l’idée que que je suis la chef quoi donc il c’est rare c’est rare vraiment qu’il me qu’ me pose des questions aussi directes parfois ils me pose des questions parce qu’ils ont regardé sur

Google ils ont vu des choses sur ma vie et ça ça oui il me pose des questions alors c’est vrai que vous avez grandi à charleseville mière madame et c’est vrai que vous aimez rimbau madame voilà ça oui mais jamais des questions aussi sur la motivation sur ah je j’étais en train

De me dire il va falloir être intelligente et là il m’interrompt enfin il interrompt ma pensée et il dit ah j’ai trouvé j’ai trouvé ah et là j’avais envie de dire bah oui mais qu’est-ce que tu as trouvé mon garçon parce que moi j’ai pas encore trouvé la réponse et et

Ah je dis tu as trouvé tu as trouvé et alors tout le monde rit parce que il y a il y a un côté un peu comique enfin c’est tout le monde rit le groupe se met à rire et euh il dit ah oui oui mais

J’ai trouvé j’ai trouvé euh en fait vous al quand il dit vous il me disait pas qu’à moi il disait aussi à à Ramed qui était avec moi et puis vraisemblablement à ma ma les trois adultes qui étaient là vous vous voyez je vous ai écouté hein

Je vous ai écouté pendant tris qu4 d’heure vous voyez à l’intérieur de nous ce qui est possible et que nous éventuellement on sait pas que c’est possible je dis j’avais envie de lui dire mais tu as lu tu as écouté ma grand-mère tu as lu mon parce que j’ai écrit beaucoup sur ma

Grand-mère euh ah et ben non je crois qu’il avait pas lu ma grand-mère enfin lu ma grand-mère il avait pas lu ce que j’ai écrit sur ma grand-mère mais il a observé ce qui s’était passé et voyez cette idée euh que euh la la la question de c’est possible

Le truc oui c’est possible il y AEL quelque chose d’autre de possible et ce ce possible il est à l’intérieur de moi ça je pense que c’est vraiment quelque chose de très important d’autant plus quand les adolescents sont fragilisés quand ils ont douté de la vie ou comme

Celui-là qui a perdu tout espoir finalement de de se retrouver comme un élève banal dans un collège banal avec un cursus banal lui il ne peut se faire il ne pouvait parce que se faire remarquer que par euh cette répétition de d’acte négatif au fond et c’était

Vraiment très très c’est alors à la fin je lui dis mais tu sais ta réponse est-ce que je peux est-ce que je peux la garder et puis est-ce que je peux en parler ah bah oui on vous dirait madame que c’est moi et euh et je lui dis bon comment je

Vais je vais pas dire ton vrai prénom quand je vais parler ah ben si Madame ah si si si et si si ah ben si il faut dire mon vrai prénom euh il s’appelle Farid et ben c’est vraiment voyez c’est c’est c’était et et ça c’est des choses qui arrivent

Énormément hein c’est-à-dire cette idée que le comment on va aller chercher les ressources les secondes chances les les les les les autres parcours possibles et le c’est cette cette notion est vraiment très très importante d’autant plus lorsqu’on cumule toute une série de difficultés de ruptures euh ou

Finalement cette idée de je je je peux non seulement je vais pas décevoir mais mais je je je je vais créer quelque chose de bon et il était vraiment fier de lui hein il l’a raconté à tout le monde en sortant de ce groupe il a dit

Vous savez pas j’ai appris quelque chose au professeur il a il avait vraiment la enfin il s’est passé quelque chose et juste dans dans la dans l’observation de ce qui se passait quelque chose qui pour lui est en rupture alors cette notion des adolescents qui déçoivent pour pour

Moi c’est quelque chose de très fort ça c’est-à-dire que même lorsque voyez on voilà a des des parents nous tous n’importe quel parent nous avons des des petits à ce moment-là nous avons bien sûr des rêves comme tous les parents des attentes des envies on pourrait dire que tout est possible par

Rapport à nos enfants nous n’avons pas beaucoup d’enfants donc du coup euh ben nous nous espérons que nos enfants disons portent un certain nombre de rêves des fois des choses contradictoires hein on veut qu’il soit très très très intellectuel mais aussi artiste ah ben puis qu’il fasse du sport

Et que si et que ça bah si c’est euh donc et puis évidemment ça tient pas toujours compte de de l’état de nos enfants he il y a des enfants effectivement qui apprennent à lire tout seul qui sont qui ont un rapport comme ça à l’abstrait à l’oral à l’écrit très

Facile puis d’autres qui vont avoir besoin de beaucoup de temps beaucoup plus de temps pour apprendre à lire et à écrire par exemple et donc il y a sûr bien sûr des tempéraments des enfants et donc pour certains enfants c’est difficile d’être tout ça à la fois et y compris l’école

He parce qu’on voit à l’école malgré la notion de cycle il y a pas il y a pas beaucoup de euh il y a pas beaucoup de là je m’occupe moins d’enfants petits mais je me souviens à vicen dans mon centre j’avais un centre du on appelait

Ça le centre du langage he toutes les difficultés orales ou écrites pour les enfants et des fois on nous envoyait des enfants au CP à Noël en disant qu’ils étaient en échec les enfants CP no Noël euh ils étaient rentrés en septembre et on nous disait il est en

Échec madame wou non laissez-lui le temps quoi surtout que normalement il a 2 ans pour apprendre à lire et à écrire mais vous voyez et puis on se reconnaît même en tant que parents hein cette cette manière d’attendre des choses des enfants dans quelque chose qui est trop

Normatif pour la question du du développement et donc mais quand même les parents de petits les parents d’enfants scolaire il y a encore des des possibilités de se rencontrer des possibilités de parler avec d’autres parents alors les tout petits à la crèche à la PMI les plus grand autour de

L’école et ceera puis après on arrive à l’adolescence à l’adolescence les parents d’adolescents ils ont et ça pour moi ça d’ailleurs fait partie j’ai fait un rapport là-dessus mais les parents d’adolescents ils ont plus beaucoup de lieux de ce que moi j’appelle des des situations de de comer et de père

C’està-dire des situations où on va s’appuyer sur nos altèes égau pour échanger pour nos adolescents bah lui il est comme ça lui il claque les portes systématiquement bah comment on fait on attend qu’il se calme ou alors on lui dit non sur le moment évidemment ça empire bref toutes les discussions qu’on

Peut avoir autour de comment on fait avec les adolescents surtout quand il commence à y avoir des difficultés le mien il fume de joints avant de partir sinon il peut pas partir à l’école qu’est-ce que je fais bon mais ça c’est des questions qu’on devrait pouvoir échanger avec d’autres euh mais en fait

Pour les parents d’adolescents il y en a très peu des lieux comme ça il y en a très très peu et et donc et alors en plus si vous avez un adolescent qui se comporte pas comme les autres ou qui mange plus ou qui mange trop ou qui euh

Ou qui sort plus de son lit ou qui a arrêté toutes ses activités ou qui fume euh sinon il peut plus bouger et cetera alors là euh c’est vous êtes encore plus seul nous on a des groupes de parents alors on fait des groupes bon c’est une option

He par pathologie c’est les parents de patients anorexiques les patients et cetera les parents de patients qui ont des phobies scolaires par exemple et parce qu’ils ont quelque chose en commun une difficulté en commun et puis on fait de la thérapie multifamiliale c’est-à-dire plusieurs familles ensemble

Qui se réunissent c’est sur à peu près 10 séances et on passe des demi-journées ensemble où il y a à la fois du des temps de consultations et de et de et d’activités mais voyez par exemple la patiente anorexique elle va dans elle va avec d’autres parents qui d’ailleurs s’en

Sortent beaucoup mieux avec cette patiente que avec leur propre filles parce qu’ils sont pas pris dans les mêmes enjeux et qui comprennent ils comprennent très bien pourquoi elle arent pas à manger mais leurs filles ils comprennent pas du tout et et pareil pour les enfants non c’est vraiment la

Thérapie multifamiliale on a découvert ça nous bon ça vient ça vient d’Angleterre et de d’Argentine nous on s’est formé en Angleterre et euh et on fait ça depuis la l’équipe de thérapie multifamiliale depuis depuis depuis alors la thérapie familiale on en a fait depuis toujours mais la thérapie mul multifamiliale 7 8

Ans peut-être et c’est magnifique hein c’est c’est vraiment cette idée de de pouvoir échanger avec d’autres parents alors là c’est Médiatis il y a les thérapeutes qui sont là mais euh et ça marche très bien on a évalué ça a été évalué déjà sur le plan international et

Nous on l’a évalué ça marche extrêmement bien mais ce que je voulais dire c’est que à cette période làà les parents ils ont ils sont souvent et pour peu qui ait de la souffrance ou de la difficulté ou ou parfois c’est aussi des adolescents qui ont eu des soit des

Handicaps ou des maladies chroniques les parents sont déçus il y a y a ils sont vite pris par la déception hein on c’est pas comme ça qu’on imaginait notre enfant et ça c’est quelque chose ça et la culpabilité c’est des choses très très très à la fois qui font mal au aux

Enfants et qui font mal aux parents euh et qui sont évidemment pas du tout constructives mais bon voilà on est pris dans ce type de choses mais cette déception de se dire ah bah c’est pas du tout comme ça que je voyais mon mon mon adolescent avec en plus il y a des

Questions de génération hein il y a des préoccupations des adolescents je sais pas sur les questions de genre hein tous ces adolescents qui se posent des questions sur leur genre vous savez combien c’est très important ces adolescents qui n’arrivent pas à aller à l’école ça c’est encore plus important

Vous imaginez un adolescent qui n’arrive pas à aller à l’école mais mais ça perturbe enfin totalement la vie de la famille les les parents peuvent plus aller travailler tryer ils peuvent pas aller travailler tranquille euh il il laissaient leur enfants à l’intérieur de la maison mais ils me disent mais c’est

Pas Madame c’est pas c’est pas le normal de laisser son enfant à l’intérieur de la maison et nous d’aller travailler donc on on se met en arrêt ou voyez il y c’est des choses alors évidemment là je prends des situations tragiques mais mais parfois c’est des choses un peu

Moins tragiques dans l’absolu mais qui mettent les parents en difficulté mais surtout parce qu’ils sont seuls aussi ils sont seuls ils se croient d’ailleurs seul euh avec par exemple aujourd’hui je pense qu’on peut un peu plus parler de l’anorexie euh mais si vous vous mettez à parler que votre adolescent il est

Boulimique alors là c’est quasiment incompréhensible d’imaginer que voilà qu’une jeune fille fait des crises de boulimie l’ouvre tous les placards elle mange tout la nuit et qu’il faut mettre des canenas au placard pour pour euh pour pas qu’elle le fasse par exemple c’est c’est c’est de la tragédie c’est

Quoi notre fonction à nous parents c’est les nourrir nos enfants et là on rentre dans des dans des dans des systèmes d’interaction qui sont fous et c’est mais là encore une fois je prends des situations limite mais après il y a des situations beaucoup plus du

Quotidien mais quand même un peu je suis déçu je m’attendais pas à ça alors question de genre ça nous touche aussi très profondément hein parce que les les questions de genre moi j’ai j’ai eu une petite fille maintenant voilà qu’elle veut être un garçon qu’est-ce que est-ce

Que c’est est-ce que c’est encore ma fille quoi enfin est-ce que est-ce que c’est mon fils enfin les les questions se voilà donc euh je sais pas pourquoi je vous racontais tout ça mais c’était pour vous dire que euh les questions de penser avec le monde sont très

Importantes et que euh et que donc il faut agir en tenant compte de ces élémentsl mais sans oublier le le le rêve et le possible et la deè phrase que j’avais mis euh que j’avais mis en en exerg c’est euh il n’y a pas d’ alors c’est toujours

De glissant il n’y a pas d’identité culturelle il n’y a que des pieds euh c’est une image mais pour dire parce que on parle des jeunes donc on parle de la construction identitaire euh qui je suis évidemment hein à cette période où je vais me séparer un peu euh de de des de

Des pratiques et des représentations de mes parents je vais investir les enseignants les amis euh le je sais pas la la paroisse si je suis croyant le quartier le sport la musique et cetera et en tous les cas je je construis qui je suis dans laffiliation filiation de mes le fils la

Fille de mes parents même s’il y a du flou des fois dans maintenant dans cette question mais je suis le fils ou la fille et euh et les affiliations c’est-à-dire les appartenances mes appartenances appartenances qui me sont données par l’endroit où je suis né par d’où je viens mais aussi par des

Choses que je vais choisir je suis très intéressée par le rap américain où je suis très intéressée par la poésie taille ou par le flamenco pour moi hein c’est une aff tion donc la la question de de la construction est très très importante et on on va le voir

Évidemment ça concerne tous les adolescents pour les adolescents enfants de migrant il y a une sorte de complexité et de Cré de richesse supplémentaire mais c’est pour tout le monde le même le même processus et avec évidemment la question donc de de de de me différencier de de mes parents et de

Me et de me construire avec cette idée d’ailleurs assez intéressante où les les les adolescentss ils ont l’impression de de et c’est vrai pour toutes les générations nous avons l’impression de que nous nous opposons et qu’au fond on se construit des choses différentes de la génération d’avant de la génération

De nos parents c’est vrai et en même temps bah il y a un peu de même quand même he c’est vraiment la question de la transmission c’est que c’est à la fois différent mais mais pareil et c’est ça d’ailleurs qui fait quelque chose de l’identité collective hein c’est c’est

C’est c’est cette dialectique là et c’est pareil lorsqu’on va devenir parent c’est par pareil on a l’impression que l’on fait plus du tout comme faisait nos parents puis en même temps il y a quelque chose qui ressemble mais c’est vraiment ce que les anthropologues comme margarte mid Marcel MOS ont conceptualisé sur

L’importance de de la transmission et l’importance de ce qu’on appelle en anthropologie l’enculturation c’est-à-dire comment se transmet la culture se transmet pas qu’avec des mots elle se transmet beaucoup avec des pratiques des techniques du corps des manières de de s’occuper du des bébés et ensuite des grands et et et mais mais

C’est vraiment quelque chose de l’ordre de la transmission mais à l’adolescence c’est très important et moi j’ai l’habitude de dire que le rôle des parents c’est de transmettre de transmettre systématiquement transmettre tout ce qu’ils veulent tout ce qu’ils peuvent le le rôle des adolescents c’est quand même de de de choisir enfin ils

Vont se construire justement pour faire cette ce processus générationnel et au fond ce que j’aurais pu mettre si j’avais mis un troisième mot j’aurais mis mes tissage parce que évidemment que les adolescents vont se métisser au sens général du terme he qu’on soit migrant ou pas parce qu’on prend de différents

Mondes je me souviens de l’importance je je parle souvent l’importance des enseignants pour les adolescents comment ils vont être porteurs au-delà de leur discipline de de de de valeur pour les pour les adolescents et de valeur choisies par les adolescents valeur différente de celle que les parents ont transmis bon

Là j’avais mis l’hôpital Cochin la maison elle est pas très elle est pas très on la voit pas beaucoup finalement mais c’est la maison de Soline oui alors je avais mis ici euh pour dire que euh je vais pas beaucoup parler aujourd’hui de de recherche de recherche

Mais mais que les les éléments que je vous donne s’appuie sur un sur toute une série de de recherches sur les jeunes gens que nous faisons euh donc différents types de de recherches et euh et un séminaire que que que j’ que j’avais mis là un séminaire qui s’appelle besoin de croire

Euh avec un livre que j’avais sorti avec Christ Eva qui s’appelle grandir ses croire pour insister sur le fait que à l’adolescence et d’ailleurs le premier à l’avoir dit c’est Winnie cot ce génial pédiatre et psychanalyste anglais euh de la qui a commencé dans la deuxème

Au cours de la 2uxè Guerre mondiale euh qui a fait des grandes qui a fait des des grandes émissions à la à la BB ici pendant la deuxemme Guerre mondiale pour ce qu’il appelait la la pédopsie laïque la pédopsie laïque c’est pas c’est c’est une traduction de l’anglais un peu

Particulière c’est pour dire que euh surtout dans les situations de crise mais à mon sens c’est vrai tout le temps eu il faut que les spécialistes comme nous ceux qui ont la chance de de d’être des spécialistes de ces questions chez les enfants et les adolescents et les bébés euh il faut que

Nous euh que nous redonnions à la société ce que nous avons appris dans avec les enfants et avec notre formation parce que protéger les enfants faire en sorte que les enfants aillent bien et les les adolescents c’est une ça ne peut pas appartenir que à des spécialistes ça

Doit appartenir à l’ensemble de la société et puis a des aspects prévention par exemple vous savez qu’une des choses les plus graves qui arrivve à nos enfants c’est la la carence carence de soin carence de d’amour carence de de lien mais aussi les traumas des tas de traumas alors des traumas qui peuvent

Leur arriver on insiste en ce moment parce que avant on les taisait sur les traumas sexuels hein mais il y a des traumas de toutes sortes les traumas sexuels sont tellement nombreux hein l’inceste les viols ça c’est bon c’est vraiment quelque chose de très fort et très

Grave mais il y a aussi d’autres traumas bien sûr qui arrivent aux enfants il y a éor la la question traumatique est très importante et donc le trauma ça arrête le développement de l’enfant hein un enfant quel que soit le trauma qui lui arrive

Alors évidemment il y en a qui sont il y a des intensités mais ça va venir outre les effets du immédiat ça va qui sont déjà super importants ça va arrêter son développement et ça va arrêter aussi des choses essentielles comme par exemple jouer jouer il y a des

Tas d’enfants qui arrêtent de jouer si vous allez dans un un camp de réfugiés he j’ai beaucoup travaillé avec Médecins Sans Frontières j’ai j’ai monté des programmes dans des tas de pays en guerre et ce qui me frappait beaucoup on arriz dans un camp de réfugiés des milliers milliers de personnes en

Général et puis vousz aller du côté parce que il y a il font enfin ils mettent toujours les enfants ensemble enfin il y a des organisations pour que les enfant soient gardés enfin qu’il ait des gens autour et tout ça et les enfants il ils font pas de bruit ils ne

Jouent pas la plupart d’entre eux parce que ils ont été traumatisés et que le trauma une des marques du trauma c’est la perte de des illusions la perte de la capacité de jouer son ces enfants qui éventuellement répète en boucle des trucs comme ça ah il y en a je rappelle

De ce petit afghan qui sursautait 50 fois la à la minute il sursautait parce que il avait il y avait une mine qui avait sauté près de lui il avait sauté sur la mine bon et il avait sursauté comme ça et après il l’a répété

Pendant des jours et des jours et il y a des tas d’enfants qui répètent mais ça c’est pas du jeu les enfants qui répètent des des boues de trauma mais le jeu c’est-à-dire vraiment un inventer imaginer faire comme si et cetera c’est c’est vite touché chez les enfants très

Vite touché chez les enfants hein et et donc il y a des tas de choses comme ça euh les qui qui qui vont venir toucher les enfants et qui et et qui vont venir toucher leur leurs croyan et toujours pour citer winicot winicot il disait que la chose

La plus importante lorsque que on est dans une situation de crise c’est le fait que les enfants ne perdent pas ou retrouve s’ils l’ont perdu une théorie de la vie c’est que souvent les les les psy disent il parlent de la représentation que les enfants ont de la mort à quel âge les

Enfants se représentent la mort dans nos sociétés temporé tempéré pardon c’est vers 5 6 ans en moyenne mais moi j’ai vu les petits afghans qui voilà qui avait vu qui avait sauté sur les mines et tout ça eux dès qu’il savaient parler ils savaient ce que

C’était la mort parce que il y ils avaient l’expérience de ça donc ça dépend quand même du contexte pour ça que je dis dans nos sociétés tempérées mais mais plus important dit winicot et et je je le suivrai volontiers et alors après chez les adolescents ça va être essentiel c’est

La théorie que ces enfants et ces adolescents ont de la vie quelle théorie ils ont est-ce que ils ont quelque chose de l’ORD de l’élan vital de j’ai envie de vivre alors chez les adolescents pourquoi c’est si important c’est que pour devenir adulte et donc au fond qu’à

Ce moment-là les l vital il ne dépendent plus que d’eux qu’il pour qu’il fasse ce seuil là ce passage ce saut et que ça ne dépende plus que d’eux enfin que ça dépend toujours un peu des gens autour de nous mais en tous les cas que nous soyons actifs il faut

Qu’on ait une théorie de la la vie il faut que l’adolescent il ait une théorie de la vie suffisante pour qu’il a envie de quitter l’enfance et de devenir adulte et et ça vous savez qu’aujourd’hui nous sommes en France alors le covid a aggravé mais le covid a aggravé et

Puis nous avions fait beaucoup de progrès juste avant le covid pendant les années avant le covid sur les taux de suicide chez nos jeunes gens et le taux de dépression et puis là on est retombé maintenant à des à à à à des taux qui sont très élevés et malheureusement les

Plus élevés d’Europe enfin nous sommes dans le PE le ton des plus élevés d’Europe ça veut dire que si on les compare même à nos amis proches là italien espagnol par exemple ou allemand euh et bien les les les jeunes jeunes Français les jeunes Françaises et les jeunes Français sont beaucoup plus euh

Ont beaucoup plus d’idées noires moins d’envie de vivre plus de tentativ de suicide plus de d’automutilation également euh alors on se dit mais comment c’est possible que nos que nos que nos que nos jeunes gens et pourquoi et pourquoi plus chez nous que que à côté là euh alors il y a

Des tas d’études he qui sont faites mais ce qu’on peut remarquer c’est que on a aussi une autre caractéristique c’est que les adultes ont une vision négative de la soci et des jeunes et des jeunes c’est pour ça que je aujourd’hui je voulais insister là-dessus et des jeunes nous sommes un

Pays où on aime pas assez nos ados on on voit pas assez nos ressources et on et nous et nous ne et effectivement nous ne croyons pas assez nous adultes en l’avenir et donc en nos adolescents et donc winicot disait il faut c’est la la théorie de la vie qu’il

Faut réparer c’est la théorie de la vie et ça c’est pas vous tout seul les de psychiatre ou les psychologues qui allaient faire ça c’est bien sûr faut faut le faire vous avez une obligation vous avez une responsabilité mais c’est tout le monde qui doit porter cet élan

Vital avec cet objectif que winicot donnait à la société il disait l’objectif de tous ceux qui un jour rencontre un adolescent c’est c’est de faire en sorte que nos enfants et nos adolescents soient capables de construire un monde meilleur que celui qu’on leur a légué pas mal comme objectif hein mais

Pour ça il faut qu’ils ait une théorie de la vie hein il faut qu’ils ai une théorie de la vie et du demain et de demain et dans une situation de grande incertitude dans une situation donc de de de euh écologique guerre répétition de de de de de de d’événements très

Incertain ben il y a il y a cette incertitude qui pèse et et qui pèse donc sur ce sur sur ce besoin de croire christeva ça c’est une expression de christeva elle dit tout adolescent est un croyant mais encore faut-il qu’il le soit croyant pas au sens qu’il soit

Monothéiste et qu’il croit en un en un dieu ou un autre bien sûr ça peut être aussi ça fait partie des choses qui peuvent l’aider à à tenir mais à tenir la vie mais mais c’est c’est d’une manière générale être croyant être croyant au sens de d’être de croire en quelque

Chose ça c’est une expression de de de de Christ Eva et donc voyez que cette question est est quand même très importante de de grandir ceses ces croires et et et au fond lorsque nous on va rencontrer des adolescents blessés par la vie ou qui ont eu envie de mourir euh

La question qui va se poser pour nous bien sûr c’est de reconstituer cette théorie de la vie mais voyez un certain nombre des adolescents qui qui qui ont qui ont eu envie de mourir ils ont perdu la foi dans les adultes ils ont perdu l’idée parce que sinon vraisemblablement ils auraient été

Parler à cet adulte ou un adulte un représentant et ils ont perdu d l’idée que les les adultes pouvaient justement les les prendre et les emmener euh enfin voilà les accompagner et donc euh c’est difficile parce que comment redonner reconstruire une théorie de la vie vous voyez qui est très profond à

L’importance de de de toutes les techniques autour de de de de de des psychothérapies qu’elle soit par la parole par le corps euh par le jeu par l’art donc de reconstruire cette théorie mais ça passe toujours par la relation avec un adulte mais si j’ai perdu la la

Si j’ai perdu la confiance des adultes comment je fais voyez il y a une sorte de de d’aporie là de paradoxe qui fait que d’où l’importance lorsqu’on s’occupe d’adolescent quel que soi nos fonctions la la relation le lien avant tout et là il faut modifier nos techniques faut pas attendre dans nos

Bureaux qui viennent tous les vendredis à 4h moin le quart parce que ils vont pas venir quoi ou ils vont pas venir ils viendront encore moins le jour où ils en auront vraiment besoin donc il faut il faut des des des des des des techniques à partir de de théorie et de pratique

Bien bien bien construite hein mais il faut être très engagé dans la relation il faut croire en eux il faut les rappeler vous savez toutes les ces études là où euh qu’est-ce qui marche lorsqu’un adolescent fait une tentative de suicide très belles études nous on en

A fait une mais il y en avait des très belles anglaises avant nous euh qu’est-ce qui marche le mieux mais ce qui marche le mieux je résume des études he qui durent 10 ans c’est qui sont super compliqué à faire mais qui vont toutes dans le même sens

C’est rester en lien avec l’adolescent comme vous voulez par alors au début c’était par des cartes postales par un mail par un coup de fil toutes les semaines par une séance bien sûr mais s’ils viennent à la séance c’est gagné mais voilà une relation par une infirmière une éduque quelqu’un qui va

Appeler toutes les semaines et qui va laisser un message même si la DO ne répond pas et cetera c’est cette question du lien c’est le lien et c’est c’est sans doute comme ça d’ailleurs ils vont ils vont regarder ils vont dire tiens je vais pas lui répondre pendant 3

Semaines et après elle va passer à autre chose c’est sûr elle s’en fout de moi de toute façon mais non si au bout de 3 semaines on n pas passé à autre chose il il se passe quelque chose de l’ORD de la rencontre quelque chose de très fort et

Après on peut faire ce qu’on veut on peut faire de la psychomottricité de la thérapie psychanalytique familiale ce qu’on veut mais il faut qu’il y ait ce lien là il faut qu’il y ait ce lien là et un lien spécifique moi j’ai un j’ai un thérapeute que j’adore chez moi

Antoine Perrier vraiment c’est je le trouve il est très inventif et alors lui régulièrement il se promène autour de la maison des ados avec les ados c’est-à-dire que il a des ados on on lui envoie des ados qu’ aime pas du tout souvent qui aime pas beaucoup parler qui

Aime pas être enfermé madame j’aime pas être enfermé et cetera et donc il a pas de problème il dit allez on va se promener et il se promène autour de la maison des ados comm ça il va jusqu’au Luxembourg hop hop hop il revient c’est incroyable et que évidemment alors il y

En a il y a même des adop qui dis on veut celui qui marche un vrai mouvement pas faux euh et donc et donc pourquoi je vous raconte ça parce que pour vous dire l’importance don donc de ces de de ces liens oui et dernière étude sur ce sujet c’est que si vous

Regardez un adolescent qui fait une tentative de suicide si vous refaites l’histoire de ce qui s’est passé disons 6 mois avant cette tentative de suicide vous vous rendez compte qu’en moyenne cet adolescent enfin dans les étude qui a été faite par linerm il a il il considère qu’il qu’il a dit ses son

Impulsion à mourir à trois personnes différentes en moyenne donc des fois ça veut dire 5 ou 6 il considère qu’il l’a dit à sa mère à l’infirmière scolaire et à l’éduc qui avec qui fait du poney le mercredi je dis ça mais parce que nous on fait du poney mais mais voyez et

Sauf que les trois sans doute que les trois personnes ne l’ont pas perçu comme ça parce que sinon ils auraient fait quelque chose en tous les cas la DO il dit j’ai dit mais mais il s’est rien passé alors des fois ils disent pas clairement ils se mettent devant et puis

C’est tout mais lui si vous l’interrogez il dit j’ai dit ou j’ai j’ai montré hein j’aiétaé j’étais à l’infirmerie scolaire tous les jours de la semaine et il a montré qu’il allait pas bien mais alors après comment on traduit ça hein mais voyez cette question de j’ai dit dans la

Question c’est à qui tu l’as dit et il répondait j’ai dit à telle personne à telle personne et donc c’est pas facile parce que cet ado là qui all qui allit voir l’infirmière scolaire tous les tous les jours à 10h euh après au moment de de la récréation il était peut-être content il

S’amusait il jouait il riait et puis en classe dans les dans les matières qu’il avait dans lequel il était content alors peut-être pas en mathématique ou je sais pas mais dans d’autres matières il pouvait être bon c’est difficile quoi c’est ça que je veux dire c’est que c’est c’est la question de

Juste je bouge moi c’est la question de euh de de d’être capable de de comprendre euh la sémiologie de la détresse à l’adolescence et si on cherche la dépression comme l’âge adulte on la trouvera pas et souvent ces adolescents les miens là qui je vous dis

La moitié ils ont fait des TS sur les 20ins mais moi tous les soirs je les entends tous et ça je suis sûr qu’ils sont tous parce que ça fait du bruit euh sauter euh et quand je vais voir ce qui se passe ils disent qu’ils font la fête

Pendant un quart d’heure ils sont tous alors que il y en a un qui l’après-midi a dit qu’il allait mourir et et qu’il et qu’il a déjà essayé de mourir et que éventuellement l’a rattrapé enfin il est rentré dans une situation d’urgence quoi donc c’est c’est authentique hein c’est

Je dis pas que c’est pas authentique au contraire c’est très authentique mais c’est une c’estàd que je suis adolescent mais je suis et je suis suicidaire euh mais je reste un adolescent hein toute ma vie n’est pas la vie là qui est celle qui me reste c’est pas une blessure

Ouverte la blessure elle est à certains moment et donc vous voyez c’est là l’enjeu de la de la formation de la supervision du travail pluridisciplinaire moi je plaide aussi beaucoup pour que on travaille avec l’école avec les collège avec les lycées et que on puisse repérer parce qu’à

L’école moi j’ai beaucoup de trouble du comportement alimentaire aussi les dames de la cantine elles savent très bien que les ados elles sont anorexiques hein ça se voit mais elle elle le voit aussi dans leur manière de manger et sauf que jamais on on va prendre en compte ce qui

Se passe autour de de ces de ces adolescents à l’école très rarement en toutous les cas on le prend en compte mais très très très tardivement donc cette cette question de de de de la de de l’expression de de leur de leur détresse et alors là

J’avais mis cette diapo sur le fait que les adolescents étaient poreux et incarnés c’est-à-dire que évidemment il d’abord ils sont très sensibles pour eux très sensibles au au au contexte et au problématique du monde et ils sont aussi très sensibles dans leur corps et souvent leur

Corps il y a certains arrivent à le dire et puis d’autres ils le mont monre il y a aussi une question de genre he les les filles ont un petit peu plus de capacité sans doute du fait de l’éducation hein à à parler qui a montrer leur corps mais et les garçons le

Contraire mais nous on a un accueil sans rendez-vous il y a des ados qui arrivent ils se pointe devant l’accueil et puis ils disent rien tu viens pourquoi tu veux voir qui et des fois il finissent par dire oh c’est mon copain oui qu’est-ce qu’il a ton copain pu là éventuellement ils

Disent quelque chose mais il y a vraiment cette manière de de de incarner de de de montrer qu’on va mal mais qu’il faut traduire avec eux et donc ça me fait cette cette cette idée là me fait penser à quelque chose on travaille pas mal avec les les

Québécois sur ces questions à la fois ados et transculturelles et euh je me souviens après le alors c’était avant les attentats chez nous euh et après les attentats de du de 2000 c’est quoi 2011 chez eux euh et ils étaient extrêmement inquiets par les questions de nous on appelle radicalisation mais

Eux ils appellent ça polarisation euh et les questions de violence y compris les violences entre à l’école pour des raisons donc sociales culturelles l’hcèlement et tout ça et et comme il y avait eu ces grands attentats du 11 septembre il ils avaient essayé de monter des programmes qui qui moi m’avait beaucoup

Intéressé parce que nous nous aussi on et puis on l’a été après de manière très violente on sentait que ces questions se posai allaient se poser pour nous aussi et donc des programmes pour essayer de diminuer cette violence à l’école cette violence interculturelle interethnique intersociale interindividuelle toute la violence qui

Pouvait y avoir et la question des des discriminations aussi et donc comme ils le font ils font de manière très pragmatique les Québécois et ils comparent un certain nombre de choses qu’il font et donc c’était un groupe à mcgil qui avait eu l’idée de proposer à des

Adolescents dans le cadre de la presse devait s’appeler prévention de la la violence à l’école et ils avaient proposé aux adolescents de choisir entre plusieurs groupes euh et ensuite ils allaient voir comment quel effet ces groupes choisis par les adolescents avaient au bout d’un an euh de d’école

C’était des des collégiens enin ce que nous on considère comme nos collégien quoi euh et donc il proposait aux adolescents de choisir à leur convenance soit un groupe donc c’était 2h ou 2h3 par semaine de donc vous alliez faire ce qu’ils appellent les compétences les habilités psychosociales hein donc c’est méditation pleine

Conscience gestion du stress éducation à la nonvolence voilà ça c’est hab habilitation psychosociale donc les adolescents pouvaient choisir ce groupe là donc voilà vous pouviez choisir aussi euh des groupes autour d’une pratique très corporelle euh donc c’était des des des sports des arts martiaux euh des il y a plein d’arts martiaux

Différents mais vraiment vous engagez votre corps dans avec toute la question de la maîtrise de la he la violence et tout ça art martiaux on va les appeler le troisème c’était des sports collectifs ok handball et cetera euh alors le il y en avait un euh il y

En avait cinq ah oui le 4e euh c’était euh un on va dire des ateliers philo hein où on allait faire un débat toutes les semaines euh sur ce qu’on voulait mais enfin il y a des animateurs de débat et puis le dernier groupe c’était euh la géopolitique on a c’est

Un atelier de géopolitique où on invite donc des grands spécialistes du alors du Moyen-Orient c’était déjà d’ailleurs à l’époque mais admettons du Moyen-Orient de si c’était maintenant nous on en a fait aussi de en de l’Ukraine euh de euh de de de l’histoire coloniale euh du de de l’histoire post-coloniale

Et cetera mais de la géopolitique comment les idées les rapports de force circulent qu’est-ce qui se passe au Moyen-Orient entre les Israéliens les Palestiniens et cetera donc vraiment de la géopolitique de crise un peu en prenant les en prenant des le je sais pas au Rwanda et cetera hein

Dans tout tous les les les les les les lieux de crise très importants et donc première premier résultat intéressant parmi les cinq que je vous ai donné là quel est celui qui a emporté le plus de c’est en post-crise qui a emporté le plus de succès à votre avis géopolitique géopolitique mais

Comment vous l’avez trouvé c’est par moins logique voyez ça paraissait le moins logique et comme je l’ai présenté comme ça en plus je l’ai gardé pour le dernier j’ai pas été très habile donc c’est le moins logique mais c’est C c’est celui qu’elle a mis en dernier donc c’est comme les QCM donc

C’est c’est ça oui bah oui c’est ça mais c’est lui qui a remporté le plus de succès alors qu’il s’y attendait pas il pensaient que c’était les sports et peut-être les habilités psy social mais pas du tout géopolitique ça a été mais vraiment donc il a fallu

Faire plus de groupes de géopolitique et ce puis comme ils voulaient évaluer les C ils ont été en difficulté parce qu’il y en a qui bon alors après ils ont essayé de d’adapter un peu mais voilà et et manifestement cette question de la géopolitique était vraiment très mais

Quoi des données des expertises des faits des idées aussi et c’est vrai et donc nous après après on a pris un peu exemple sur eux mais c’était c’était vraiment très intéressant de voir que ceci dit dans dans des études que nous on a fait sur les émeutes en 2005 à

Paris on a eu un peu la même chose hein lorsqu’on j’ai dit aux ados qu’est-ce que je peux vous donner en en cadeau là en échange de ce que vous m’avez donné pour faire cette étude puisqu’ils ont répondu à nos questions et ils ont dit l’histoire l’histoire de

L’Algérie donc de la guerre d’Algérie HM ils la connaissent pas et ils la connaissent pas d’ailleurs ils savent qu’ils la connaissent pas mais il il il y a quelque chose qui qui se transmet qui est justement quelque chose qu’ils savent pas et donc et qui qui qui qu’s

Imaginent des tas de choses pire encore que ce qui s’est passé et Dieu sait qu’il s’est passé des choses difficiles mais euh et et et puis comment on se réconcilie après avoir fait la guerre quoi hein c’est c’est aussi cette question c’est la question du postcolonial et du rapport de force et

Donc moi ils m’ont demandé ça aussi ils m’ont dit j’ai fait j’ai fait venir des spécialistes de la guerre d’Algérie pour parler à nos adolescents quand même là je l’aurais pas non plus imaginé que c’est ça qu’ils allaient me demander je je j’étais prête à aller me promener

Dans Paris avec eux mais euh ce qu’ les leur plaisait aussi hein c’était des ados du 93 et la plupart ne connaissaient pas Paris hein de la banlieu nord de Paris donc euh on a aussi été se promener dans des lieux emblématiques de Paris mais en premier c’était la guerre d’Algérie

Et donc tout ça pour dire que voyez ils sont vraiment poureux et incarnés ces ados hein ils ont vraiment et ils sont à leur corps défendant j’allais dire ils sont euh euh ils sont porteurs de j’ai parlé de transmission tout à l’heure mais d’histoire subjective familiale collective dont ils ignorent parfois

D’ailleurs hein les déterminants et et et qu’il et qu’ils subissent j’allais dire parce que ils ils sont pas acteurs mais ils sont ils sont pris dans ce type de et c’est c’est important de de recontextualiser lorsqu’on travaille avec eux alors justement quelques mots sur la position transculturelle qu’on développera demain

Mais parce que je j’ai pas regardé le temps ah oui euh donc je vais conclure sur la position transculturelle quelques mots sur cette position c’est que tout ce que je viens de dire sur les ados euh c’est c’est c’est vrai pour tous les ados mais eu il y a effectivement ceux pour lequel

Euh qui qui s’inscrivent dans cette histoire collective des des migrations et et de naître en terre d’exil et en terre d’accueil il et j’ai dit tout à l’heure que l’identité c’était les pieds donc eux ils sont d’ici et et mais donc dans cette situation il y a la question de la

Première génération des parents de la 2uxè voire de la 3è 4e génération mais il y a toute une série d’éléments disons transculturels qui vont nous permettre d’accéder à à à la question du du métissage je rentre pas dans les questions méthodologiques aujourd’hui mais je je voudrais sortir de de de cette question

Euh le le l’importance des des métissages pour tous ces adolescents lorsqu’ils vont se construire lorsqu’ils vont se construire euh donc dans cette construction identitaire dont je parlais tout à l’heure euh il il il dans la corbeille euh ils ont aussi cette histoire là et ils vont se métisser

C’est se métisser c’est pas je choisis ça ou je choisis ça c’est pas ou ou comme dit la Plantine hein la Plantine il dit le métissage c’est et et et et hein c’est pas le cul entre deux chaises comme j’entends dire parfois sur dans des chansons même ils ont les cul entre

Deux chaises non ils ont deux chaises oui non mais c’est c’est vrai alors bien sûr que parfois le passer comme ça de de l’un à l’autre c’est des choses qui sont parfois surtout lorsqu’on considère que l’un est moins bon que l’autre évidemment c’est la hiérarchie qui fait mal c’est pas la mul ilicité

Mais si multiplicité si diversité signifie hiérarchie entre les uns et les autres oui ça ça va faire du mal surtout à l’estime de soi de ces adolescents et que ça l’estime de soi et la légitimité ça c’est des choses très qui sont très dures pour les adolescents

Et qui qui rendent leur travail de construction identitaire plus difficile hein et et qui les les oblige à à se battre contre et c’est là où il cherche ses ingrédients c’est c’estes possies c’est ces imaginaires polyglotes comme dit un autre poète bancou le l’imaginaire polyglote c’est-à-dire cet imaginaire pluriel qui

Soit pas un seul imaginaire on faisait une étude dans une dans un collège sur comment les adolescents imaginaient leur leur choix professionnel il y en a un qui me dit Madame madame je vais vous dire un truc mais vous le dites pas dans votre étude he vous le c’est juste je veux la

Réponse mais vous les mettez pas dans votre étude pourquoi dans mon collège mais aussi dans celui de mon frère et celui de mon cousin seulement les les les les professeurs des techno ils viennent tous du Maghreb et pourquoi ils sont pas professeurs de mathématique ou de

Français ah je lu dis bah ouais non ils peuvent ils peuvent être professeurs de Mathé matique ou de français mais cette voyez cette même dans les étoiles noires comme dit turam lorsqu’il parle des images identificatoires de des jeunes au niveau du sport ou de toute autre chose il faut pouvoir

S’identifier il faut pouvoir s’identifier à à des possibles je reviens en conclusion à ce que je disais tout à l’heure en introduction mais vraiment et c’est vrai dans son collège les deux professeurs de techno ou trois étai les trois étaient du Maghreb pour des raisons multiples parce qu’ils ont c’est ça qu’ils ont

Réussi je crois à valider pas d’autre chose mais n’empêche que n’empêche que ce garçon se demandait lui qui était d’une famille 2e génération du Maghreb s’il pouvait imaginer être professeur de philo et pas seulement de technologie parce que il aimait bien les idées ce garçon donc il me il m’a posé la

Question à moi évidemment il aait la poser à personne d’autre parce que c’est pas des questions vous voyez c’est comme en plus nous on est on a on est la République française elle est une indivisible égal égalitaire et cetera et qu’on est tous pareil et qu’on

A pas de culture qu’on a pas de religion donc du coup c’est toutes C et qu’on mesure pas les discriminations vous savez que c’est interdit même [Rires] si décidément le c’est trop petit bon [Rires] [Musique] NON MERCI MERCI non mais là c’est bon là euh euh comme on est

Euh on peut pas mesurer les discriminations alors même si heureusement on est maintenant capable de le faire y compris dans des études quantitatives mais vous savez que on dit d’ailleurs on dit statistique ethnique pour dénigrer ces statistiques qui tiennent compte de la langue maternelle ou de la culture des parents mais

N’empêche que il y a bien donc des discriminations mais cette question abstraite d’une égalité abstraite et pas d’une égalité de fait les adolescents ils le perçoivent très bien mais ils savent aussi qu’ils peuvent pas expliciter hein d’ailleurs ils ont souvent pas le vocabulaire pour le dire

On n pas le droit de dire race on n pas le droit de dire je sais pas quoi je sais pas quoi ouais mais il y a des discriminations hein et eux ils le perçoivent dans leur trajectoire et cetera bon donc voilà je voudrais finir sur l’estrade et sur le mot métissage pour

Vous donner la parole et vous remercier de votre aimable euh attention un grand [Musique] [Musique] merci un grand merci je regardé personne s’est endorm bienon rien entendu je crois qu’on serait parti pour passer la nuit faut prendre les deux non vous en pas ça c’est pour

L’ les deux en même temps voilà oui d’accord comme j’entends rien là d’accord c’est très compliqué la voilà euh oui vous nous aviez caché que vous testiez le flamenco peut-être que vous pourrez nous en dire plus voilà un grand merci je crois que il y a sûement beaucoup de questions on

A un petit temps devant nous pour essayer de répondre ça va être un peu compliqué pour passer les micro je précise que nous sommes en train d’enregistrer pour des personnes qui sont en zoom et que nous sommes aussi en train d’enregistrer pour pouvoir l’entendre en replay pour des personnes qui n’ont pas

Pu se libérer ce soir c’est la raison pour laquelle je vous invite à bien parler dans ces fameux micros voilà et puis il y en a même deux donc en attendant les premières questions je précise donc vous avez vu qu’il y a déjà un beau panel de

Livres signés de de Madame Morau et avec une possibilité de dédicace à la fin et puis qu’on aura l’occasion aussi de partager un verre de du partage tout à l’heure c’est prévu voilà alors pour les premières questions lancez-vous c’est toujours les premières qui sont les plus difficiles non allez- parce que sinon je

Vais recommencer mon discours allez alors si j’arrive pas avec mon fil vous reformulerez les les questions cel qui enregistre en fait faudrait juste parler un peu celui-là c’est celuià il faudra reformuler sin je les reformule ouais VO avendre question serait-il possible d’expliquer davantage ce que vous entendez par théorie de la

Vie alors oui je veux bien mais je je redonne la paternité à à winnieic c’est important c’est lui qui l’a conceptualisé alors la TH thorie de la vie selon winicot c’est cette idée que pour bien grandir et en fonction des différentes étapes du développement chez les tout petits chez les moyens chez les

Ados il faut pour bien pour être heureux de vivre pour être content pour avoir un élan pour aimer jouer pour aimer s’amuser avec les autres pour aimer apprendre des choses de ses parents de ses enseignants et cetera j’ai besoin de me de me dire positive de manière

Positive ce que c’est que la vie pour moi et pas seulement la mort comme on l’a cru parfois hein c’estàd de de de alors je me dis pas la vie c’est ça c’est c’est pas comme ça que ça marche à l’intérieur dans la vie intérieure des enfants mais c’est de d’avoir une une

Une une une sensation de ce que c’est que la vie et le plaisir de la vie et les enfants qui le perdent c’est les enfants déprimés et les enfants traumatisés les enfants déprimés il peuvent pas dire ça ils peuvent pas ils peuvent pas ils ont pas ils ont une

Théorie de la vie qui est blessé et pareil pour les adolescents donc c’est comme ça que le définit Unicode comme ça quelque chose de l’ordre d’une théorie de l’existence d’une sensation d’être vivant il y a aussi les qui s’automutille ça c’est quelque chose de très fréquent aujourd’hui et ben eux ils

Disent que ben ils s’automutilent pour se sentir exister donc voyez ils ont ils ont il y a quelque chose qui qui est pas assez fort dans leur théorie de la vie alors du coup ils utilisent ce subterfuge qui qui fait mal et tout ça

Mais qui est de de de se faire mal pour se sentir exister parce que sinon je me sens pas exister vous voyez on on voit on on le définit aussi par par les moments où ça manque et dans une thérapie quelle qu’elle soit c’est souvent ça que l’on reconstitue en profondeur que

L’adolescent il arrive à lui-même à se dire dans sa vie intérieure de se dire euh bah ouais ça vaut le coup quoi ça vaut le coup de vivre mais s’il se le dit pas tant qu’il se le dit pas et il a une théorie de la vie comme une petite

Flamme là qui est qui est qui est qui est défaillante vacillante donc c’est à la fois un concept pour winicot mais c’est aussi une une perception une sensation une expérience évidemment lorsque les enfants sont contents joyeux et que ça se développe bien il il se ils se

L’explicit pas ils ont pas besoin ils le vivent mais quand vous ne le vivez pas alors là c’est là où il faut expliciter et c’est ce qu’on fait dans des thérapies par exemple oui j’ai une question assez large mais qui a en lien avec ce que vous avez

Annoncé tout à l’heure vous évoquiez l’état d’esprit assez négatif des Français qui se répercutent des adultes qui se répercutent sur les jeunes et vous le compariez aux autres pays limitrophes très différents alors que faire que on faire que qui aurait-il à faire pour que cet état d’esprit général

Change pour que aussi pour les adolescences il a d’autres répercution ou vous avez raison c’est une question à la fois politique j’espère que tout le monde a entendu la question que faut-il faire pour que les adultes et une vision plus positive de leur société deeux même de leur société et de leurs ados

Hein parce qu’on sait que ça va avoir des conséquences importantes pour pour les adolescents eux-mêmes et effectivement on peut comparer à des gens proches euh alors euh je disais que c’est une question politique au sens politique au sens philosophique du terme pas pas seulement politique de droite de gauche hein c’est

Pas mais au sens politique parce que sociétal euh c’est je prétends pas vous donner des réponses si je les avais toutes là mais en tout cas des des fragments euh je je un un des éléments je l’ai dit tout à l’heure c’est que les que les les

Parents les adultes mais là par exemple les parents parce que ça va par pareil au travail on pourrait le dire pour le travail mais là prenons d’abord les parents que que que les parents quand ils ont des difficultés quand ils ont des questions ils soient pas seuls donc il y

A un renforcement de la des liens si j’osais de dire de la communauté mais pas seulement des communautés culturelles au sens les les migrants qu’ils viennent de tel endroit ou tel autre je dis si si j’oserais parce qu’en France on est aussi un pays où on naime pas la notion de

Communauté or c’est quoi la communauté c’est des liens de solidarité de fraternité d’échange de réciprocité de de partage de et et donc moi je crois que un renforcement de tous les espaces où où les parents peuvent se rencontrer mais aussi au travail où on peut faire il faut qu’on ait quelque chose en

Commun faut qu’on ait une pré tion en commun et là on peut se rencontrer euh donc c’est bien sûr aussi par exemple je euh je vous avez compris hein que je suis mes parents et et moi je suis espagnole d’origine donc j’ai la double nationalité la double appartenance et

Euh en Espagne la la la question des des fêtes des des moments où on se rencontre pour faire des tas de choses pour danser pour pour pour faire quelque chose que j’adore qui sont les tertouias les tertouias c’est c’est alors si on le traduit dans j’ai regardé plusieurs fois comment ça

Se traduisait en français mais c’est c’est les salons mais les en français c’est précieux les salons hein alors que là non c’est juste des endroits où on se rendc compte pour discuter pour parler de quelque chose mais ça peut être un café Le le banc en bas de la barre

D’immeuble ou alors effectivement si j’ai un beau une belle maison ou un un bon un bon appartement bourgeois je je vais ouvrir mon appartement mais l’idée c’est tertouliard tertouliard c’est euh faire dé bat mais pas au sens euh de se contredire et tout ça non au sens de

De d’avoir un échange voilà c’est ça donc benah on invite les gens à venir faire une tel touia sur le flamenco ou sur les sévillanes ou sur la la semaine sainte aujourd’hui et cetera et je prends un exemple au hasard mais c’est cette notion de de communauté et de lieu

Où on s’appuie les uns sur les autres après je crois qu’il faut que ça corresponde à à la société telle qu’elle est euh évidemment on va pas faire des ttouias si on n’ pas envie de faire de ttouia mais euh on va pas aller faire du hooket SI

Voyez tout ce qui se passe autour chez les Américains là autour de de de des sports collectifs et tout ça moi j’ai toujours été très impressionné aller voir un un match de de de football américain là c’est un spectacle hein mais c’est c’est très particulier ça pourrait nous on fait pas

Ça même au foot ou au rugby c’est autre chose mais voilà c’est un lieu où les gens vont se rencontrer pour faire des choses en commun et au fond ils vont faire ils vont faire ils vont faire famille ils vont faire communauté ils vont faire espace d’échange et c’est

D’autant plus important que c’est lorsqu’il y a des choses qui se posent qui vont mal pour nos enfants pour ça que je disais tout à l’heure les petits les moyens mais alors un ado qui va mal alors un ado qui a des troubles du comportement pou c’est vachement dur

D’aller on s’enferme dans sa maison on se dit qu’est-ce que j’ai mal fait pour que mon ado soit comme ça c’est pas que j’ai mal fait il y a quelque chose qui va s’exprimer comme ça mais mais avec qui je vais partager ça évidemment à la fin je vais tomber sur

Un psychiatre mais euh c’est le psychiatre c’est c’est tard dans le dans dans le parcours c’est avant et dans la prévention donc tous ces espaces tous ces interstices tous ces liens évidemment autour des églises autour des des des croyances communes autour des euh voyez l’autre jour il y a une petite

Ado là mineur non accompagné elle a été abandonnée par sa mère parce que sa mère avait utilisé des faux pap à pied bon la petite elle s’est retrouvée toute seule à l’aéroport et sa mère a continué son chemin pour l’Angleterre pour la Grande-Bretagne donc la petite elle a 16 ans elle se

Retrouve placée en foyer parce que elle a pas de papier donc elle peut pas sortir elle est sans papier mais sans parents sa mère est partie et euh et elle a pas le lien avec sa mère je vous raconte plus toute l’histoire mais euh et elle se retrouve placée dans un foyer

Et elle est désespérée euh elle veut retourner voir sa grand-mère en au Cameroun et sauf que elle a pas de papier enfin elle est non accompagnée quoi et donc il y a toute une histoire administrative bien sûr et et cet ado sa grand-mère elle est évangélique évangélique oui et et donc elle elle

Sent qu’elle est en train de perdre pied dans son foyer là et elle se sauve pour essayer de trouver une église pour aller prier avec d’autres gens de évangélique bon elle finit par être ramenée dans son foyer et et qui comprend pas du tout la nécessité qu’elle aille prier le dimanche avec les

Évangéliques et danser parce que c’est un une église évangélique très où il y a des TR il y a des tas de choses comme ça qui sont faites et nous on comprend tellement mal cette question que ben on est laïque en plus comme disaient les éducateurs du

Foyer et donc la la petite elle comprend que ça non plus elle pourra pas l’utiliser et elle fait un elle se elle se laisse mourir quoi et un jour elle passe à côté de la scène elle se jette dans l’eau et c’est comme ça qu’on la retrouve en à l’hôpital et qu’on

L’hospitalise elle s’est jeté dans la scène quand même he heureusement que son son éducateur et qu’elle savait nager mais elle s’est jeté dans la scène et donc euh on a repris un peu le parcours et tout ça on a fait le travail qu’on devait faire mais euh j’étais frappé de

Voir que quand l’histoire de ce qu’elle avait trouvé comme ressource d’aller se d’aller prier le dimanche matin n’était pas considéré par une ressource comme une ressource par les autres par les autres par le foyer qui disait ben non le dimanche matin on fait du sport bon

Bah ok mais on peut faire des tas de choses le dimanche matin mais c’est c’est la question de la communauté et et de de qu’est-ce qui me relie à l’autre et elle elle avait perdu quoi elle avait tout elle avait trouvé que ça mais ça lui avait été interdit d’une certaine

Façon pourquoi parce qu’on partage pas la même idée et donc pourquoi je raconte ça ben oui enfin c’était pas pour les parents mais c’est pour la question de la notion de communauté quoi je crois que cro CIR en la capacité que on peut faire lien on peut faire on peut faire

On peut s’appuyer les uns sur les autres pour trouver des solutions dans dans ces situations et d’autant plus de fragilité de rupture une autre mineur non accompagné un garçon afghan qui qui lui aussi avait perdu l’envie de vivre après avoir traverser toute l’Europe et il arrive à la consultation

Et il dit dit mais qu’est-ce qu’on peut faire pour toi jeune homme qu’est-ce qu’on pourrait faire de bien pour toi et il dit me donner me permettre me donner un téléphone portable pour appeler ma mère qui était réfugiée en Iran ah je dis bah c’est très facile ça tu connais

Le numéro de téléphone de de ta mère ou de quelqu’un autour de ta mère dit oui je sais par cœur je l’ai dans ma tête bah c’est facile ça au foyer tu vas appeler ta mère puis sinon on va te trouver un téléphone portable pour que tu puisses sappelé ta mère et là

Le le travailleur social qui l’accompagne me dit mais non il est mineur non accompagné il peut pas avoir de lien dit comment il peut pas avoir de lien mais c’est la seule chose qu’ peut le soigner il est désespéré il a il a plus de voyez les liens les liens et les

Liens bah on les invente parce que ça dépend chaque enfant et pas différent les liens mais c’est pareil pour les adultes votre question concernait les adultes et la société les liens qu’est-ce qu’on fait lien euh et je crois qu’il faut et je pense qu’effectivement même si on les compare

Aux Italiens aux Espagnols ou aux Allemands que je prlais tout à l’heure en tous les cas dans dans dans ces études y a il y a on est beaucoup moins on est plus individualiste et moins communautaire que toutes ces sociétés qui sont pourtant très proches de la société française mais pourtant un peu

Différente j’ai une question là oui je voulais d’abord juste apporter un tout petit commentaire pour dire que il me semblait que juste en postcovid nous les Français nous avions des raisons et les enfants aussi d’être particulièrement déprimés et déçus parce que la politique justement qui a été menée vis-à-vis de nous était très

Infantile an injuste dans dans cette idée qu’on on ne faisait pas confiance pour pour sortir qu’on avait pas le droit de sortir qu’il fallait signer des papiers et cetera et que ça peut-être aussi contribuer à la fois pour nous puis pour les enfants entre autres hein bien sûr qu’il y a peut-être d’autres

Choses mais je trouveais en tout cas moi autour de moi c’est comme ça que jeavais un petit peu vécu de se sentir tellement impuissant et infantilisé par le gouvernement et que finalement on n’ pas je me dis si ça arrive de nouveau moi je descends dans la rue qu’on on nous

Traite pas comme ça en nous en pas confiance alors suis pas s d’être d’accord avec vous mais en les cas c’était déjà vrai avant covid oui et puis la politique covid elle a été très proche en Italie en Espagne deance l’Allemagne pas dire non c’était différent en Allemagne c’était

Différenté la même ah oui ouais bon mais bon après chacun par contre que que que vous puissiez ou que des gens autour de vous ont pu le vivre comme ça ça ça se discute pas c’est sûr mais collectivement je pense que malheureusement les études encore une fois elles étaient vraies avant covid

Mais ce qui si on regarde les grandes études épidémiologiques le le le le covid nous a particulièrement désespéré quand même alors on était déjà bien désespéré quoi du coup on mais elle nous a bien désespér comment pas mal désespéré et moi je voulais que vous expliquiez un petit peu

Plus ces thérapie multifamiliale j’avoue que je ne connaissais pas beaucoup alors peut-être que pour les plus professionn moi je suis ophoniste mais pour les professionnels plus de l’éducation c’est plus connu mais est-ce que vous pouvez nous développer un tout petit peu plus alors pour les professionnels de la

Santé peut-être alors je suis contente de vous l’avoir appris parce que euh parce que c’est vraiment quelque chose de de de passionnant alors donc je vous dis ça vient il y a eu deux écoles une école en Grande-Bretagne au Mosely et une école en Argentine c’est l’idée que l’on met

Ensemble vous voyez la thérapie unifamiliale une famille avec un enfant par exemple qui a une un symptôme et on considère par exemple pour l’anorexie c’est très efficace la théraapie unifamiliale que l’anorexie de la jeune fille elle elle lui appartient mais elle a elle a cause et conséquences dans la

Famille quoi et que la famille est une ressource aussi parce que dans dans les thérapie familiale il y a quand même l’idée ça c’est très important à à retenir que la famille est une ressource c’est-à-dire peut-être qu’il y a des choses qui ont disfonctionner mais la famille est une ressource là

Hein donc il y a les thérapies unifamiliales qui existent depuis les années 45 50 juste en postgerre et puis donc dans les années 80 ils ont ils ont alors pour des raisons différentes d’ailleurs en Grande-Bretagne ou en Argentine ils se sont dit oui mais au fond si la thérapie familiale elle

Marche si on est persuadé aussi que les familles peuvent s’appuyer c’est un peu la psychiatrie communautaire peuvent s’appuyer les unes sur les autres confronté à des difficultés elles mettent en ell mettent en branle si se dire des ressources communes face à ces difficultés alors pourquoi on nimaginerait pas des thérapies

Multifamilial c’est-à-dire on prend 5 si familles rarement plus familles qui euh qui ont en commun faut qu’elles aient quelque chose en commun qui est la souffrance telle ou telle souffrance alors nous on le fait avec l’anorexie des des adolescents filles ou garçons et on le fait avec le le retard

Scolaire an le retard le retrait la phobie scolaire le retrait scolaire anxieux hein les adolescents qui n’arrivent pas à aller à l’école nous on fait avec ces deux types d’enfants mais j’ai un ami à crétaille qui le fait avec les enfants qui ont des troubles du comportement donc on ça peut se faire

Avec des tas de mais il faut qu’ils ai que ces familles aient en commun une question Une difficulté parce que sinon on peut pas travailler sur les ressources et donc nous on fait voilà tous les jeudis matins en alternance donc il y a six familles qui sont

Conviées il y a en général à peu près 10 séances qui sont faites en multifamilial puis après on voit en fonction il y en a qui sont guéris il y en a qui sont améliorés il y en a pour lequel cétait ça c’était pas suffisant donc tout ça

Donc on on décide avec les familles comment on s’il faut continuer comment on continue mais euh on se rend compte hein que pour certaines situations très complexes on avait eu du mal à mobiliser pendant des mois voir des années cette thérapie multifamiliale ouvre des perspectives absolument incroyables ouvre le système

Et donc on les met ensemble alors nous on fait par demi-journée avec des repas pour les anorexies qu’on fait jusqu’au repas pour les pour les autres on fait parfois des goûterés plutôt pour les adolescents qui ont une phobie scolaire mais donc il y a on accueille les familles alors il y a des

Thérapeutes pour six familles alors nous alors il y a des petites variantes mais pour nous famille c’est la famille qui décide qui est la famille c’està-dire les puristes il ils disent c’est le père la mère et l’enfant nous comme on est très influencé par le transculturel on dit la

Famille c’est vous qui décidez qui fait famille donc ça peut être le père la mère l’enfant il peut y avoir un frère une sœur mais il peut y avoir une belle mère un beau père une grand-mère un grand-père je sais pas on décide enfin un ami ah non pas jusque là

Moi en trans culturel oui mais pas non parce que là c’est des familles de différentes oui non on le fait pas mais parce qu’il faut faut faut apprendre à faire ça lorsqu’on met des gens extérieur au famillees mais je vous dis on le fait en transculturel mais on le

Fait pas dans ces multifamilial donc là c’est la famille telle qu’elle a été définie par l’adolescent et et et sa famille et euh donc il s’engage à venir sur 8 à 10 séances ça dépend euh en moyenne c’est 10 séances et euh donc il s’engage à venir c’est long hein parce que ça

Commence à 9h ça finit vers 13h enfin même un peu plus tard lorsqu’il y a repas et dans il y a alors c’est 4 5h donc finalement ensemble et euh oui il y a à peu près euh il y a alors il y a pour ces six familles quatre thérapeutes

Formés et un ou deux qui observent et qui n’interviennent pas plus oui ça fait six thérapeutes ça fait un par famille quoi et pourquoi il faut qu’il y ait des gens qui observent parce qu’il y en a qui doivent comment dire ne pas être pris dans les interactions et être

Capable de faire des des propositions ou c’est un peu une sorte de presque de supervision mais il est là il peut faire des choses bien sûr si on lui pose des questions tout ça mais il il c’est pas lui qui anime les les les les la la

Séance et donc il y a des choses où on parle euh où on est on exprime les difficultés on raconte comment chacun fait et cetera et puis il y a des activités dans les activités on fait circuler tout le monde ben on va mettre les mères ensemble les pères ensemble

Les grands-pères ensemble les enfants ensemble et et il va se passer quelque chose et après il va avoir une restitution par exemple tous les les enfants ensemble il ils discutent ils jouent ils reviennent et puis dans la restitution ils disent nous on a remarqué qu’il y a

Quelque chose en commun dans tout pour tous nos parents c’est que euh on les on les déçoit ou on les rend impuissants ils ont l’impression qu’ils savent ils sont plus parents et cetera vous voyez c’est que ils vont eux-même analyser ou ou ou alors des choses qui les concernent eux

On nous regarde garde comme si on était des il on se on se on est réduit à à notre alimentation ou je sais pas quoi voyez donc qui restiue aux parents il restiue au group ah bah oui c’est restitué et pareil pour les parents

Pareil pour et puis après il y a des des jeux qui sont issus de de tout ce qui est systémique c’est-à-dire on va jouer à à faire une sculpture de notre famille comment on sculpte notre famille alors notre famille alors on les agrèche tous les uns derrière sur les autres au

Contraire on les éloigne tous au quatre coins ça c’est des sculptures bon il y a des tas de choses hein ça ça ça ça vient de la la théorie systémique et et puis les autres ils observent ils disent bah Vous vous êtes une famille les uns sur les

Autres bah nous on lève la main lorsqu’on veut se parler quoi et on est très loin et on entend pas ce qu’on se dit et voyez c’est qu’en voyant on regarde comment la famille fait la sculpture de sa famille et on la commente et on la compare bien sûr et en

Voyant ce que l’autre il dit de lui-même non seulement on voit des dysfonctionnements mais on voit aussi euh des choses différentes de moi donc c’est à la fois je vois des difficultés mais ensuite je vois des ressources tiens eux euh ils arrivent à parler d’autres choses que de petits poids

Pendant le repas hein euh bah oui parce que quand vous avez une patiente AZ une jeune fille anorexique au bout d’un moment vous parlez plus que des petits poids et du beurre hein euh donc euh donc voilà c’est et donc il y a des tas d’activités comme ça puis après quand on

Se sépare on se retrouve on discute on fait circuler les enfants les enfants vont changent de famille les couples et cetera ça ça circule pour queil y ait de la distance et qu’il y ait des échanges et qu’on voit qu’est-ce qui me met en difficulté par rapport aux symptômes par

Rapport à l’adolescent lui-même par rapport on peut voir aussi des choses de de fonctionnement familial et donc évidemment les thérapeutes ils sont là pour mettre ça en évidence pour valoriser tous les les changements pour dire ah ben voilà vous vous avez arrivé vous êtes vous disiez que vous pouviez

Plus vous parler puis là vous nous racontez que vous avez ensemble je sais pas commenter un film alors que vous parliez plus du tout bah là vous avez réussi à faire une tâche en commun ou oui parce qu’il y a aussi les thérapeutes pouvent aussi proposer des tâches à faire à la

Maison pour voir enfin pour modifier les logiques hein vous parlez jamais et ben alors donc vous vous arrivez jamais à vous parler bon ben alors tous les vendredis pendant 2h interdit de vous parler pour faire l’expérience de la contrainte et du paradoxe voyez alors on peut faire soit

Dans le paradoxe vous parlez plus ou alors vous êtes obligé de vous parler tous les vendredis entre 19h et 20h et si vous savez pas de quoi parler vous parlez de du de la dernière séance que vous avez vécu avec nous mais voilà c’est je vous donne des exemples pour

Vous dire que c’est des choses très concrètees mais qui sont des choses très fortes comme ça donc les thérapeutes familiaux ils sont très inventifs mais c’est c’est ça le principe donc les les séances à chaque fois sont assez construites finalement très construites et puis entre les séances les

Thérapeutes re travail pour la suivante et cetera il y a un gros travail de oui et puis j’ai oublié de vous dire aussi quelque chose qui est très important pour mon équipe de thérapie multifamiliale c’est que il faut aussi venir des ce qu’ils appellent les experts c’est si vous êtes si vous êtes

Avec les anorexiques vous allez faire venir une des experts du service de des troubles du comportement alimentaire chez les ados pour qu’elle donne des informations il y a aussi cette notion que les parents et les ados d’ailleurs soient informés soient actifs puissent aussi poser des questions on peut aussi

Venir faire faire venir un psychiatre on peut faire venir une papa sur ce sujet là mais sur le sujet refus scolaire anxieux vous pouvez faire venir un enseignant euh ou un CPE ou je sais pas voyez c’est ou une professeur de philo euh qui euh qui va

Parler de la sublimation ou vous voyez c’est c’est il y a aussi des moments de c’est on est actif on est informé on est actif on est il y a aussi quelque chose vous voyez un peu de l’ordre un peu symétrique même si les thérapeutes c’est les thérapeutes mais malgré tout tout le

Monde à un moment est source d’information pour l’autre et source de savoir les parents eux-mêmes parce que en plus il y a des parents qui sont il y en a qui sont en début de d’anorexie puis il y en a qui sont en fin qui sont

En train de sortir de de l’enfer et ils deviennent des sources de savoir ces parents et les ados aussi et donc on va les utiliser aussi comme ça ils vont donner un certain nombre de secrets on appelle ça les secrets des initiés ceux qui voilà ils ont comment ils ont réussi

À dépasser telle ou telle chose ils ont percé le secret et ce secret ben on peut éventuellement essayer de le dire à d’aut quoi et il y a beaucoup de de villes en France où c’est pratiqué de centre alors euh ça se se développe beaucoup

Euh donc à Paris il y a il y a l’équipe de pompuie dans le 93 qui est qui est très très avancé il y a notre équipe il y a l’équipe de créteille il y a l’équipe de l’IMM euh il y a l’équipe de il y a l’équipe

De la Fondation des ant de France voyz mais ça je vous dis Paris je sais qu’il y en a euh en province aussi mais par exemple Strasbourg je peux je sais qu’il y a de la thérapie familiale mais je sais pas si de la thérapie multifamiliale non non ben ça va venir

Hein parce que c’est vraiment quelque chose de ou c’est vraiment beau hein c’est inéressant ouais mais c’est très structuré hein de toute façon pour mettre si familles ensemble et six thérapeutes à moins qu’il une dernière question courte V l’heureéit donné 22h pour quand même de trquer allons trinquer

Ok benah écoutez un grand merci je pense que vous avez pu tous goûter comme moi le rare la rare occasion de pouvoir comprendre tout ce qu’ psychanaly c’est un compliment c’est une [Applaudissements] rareté vous gardez quelques applaudissements c’est fini pour ce soir mais c’est pas fini avec Madame non vous

Avz pas fini avec moi pour ceux qui souhaitent on se retrouve demain ici et non pas à l’amphithéâtre c’est annoncé par ailleurs on se retrouve ici à 9h de 9h à 12h pour une rencontre desb autour des enfants des migrants spécifiqu oui avec pour ceux qui ne reviennent pas notre prochaine soirée est

Prévue le 3 février