Comment EDF restaure la production de ses centrales nucléaires

Fin 2021, la corrosion sous contrainte a bouleversé le calendrier des arrêts des plus puissants réacteurs français. La production d’électricité du parc nucléaire a chuté à son plus bas niveau depuis 35 ans. Après deux ans de travaux, la centrale de Cattenom voit enfin le bout du tunnel. Reportage de Timothée Talbi et Essia Lakhoua.

Quatre réacteurs nucléaires qui fonctionnent tous en même temps et en pleine période hivernale depuis 2 ans c’est une situation qui s’est rarement produite ici à la centrale de catnom à quelques kilomètres de la frontière avec le Luxembourg la centrale et ses quatre tranches d’une puissance de 1300 MW joue

Un rôle important dans la région elle fournit l’électricité à peu près pour 3 millions de foyers et ça produit l’équivalent de la consommation enfin de 2/ de la consommation du Grand Est c’est en puissance installer 5200 MW et donc la deuxème centrale la plus puissante de

France le site a été construit à partir de la fin des années 70 et mise en service entre 1986 et 1991 ces quatre tranches font partie du palier P Prim 4 une catégorie de réacteurs de seconde génération comme pour tout réacteur nucléaire la vie d’trange de catnom est une succession de phase de

Fonctionnement et d’arrêts qui sont espacés de 12 à 18 mois de nature différente ces arrêts incluent systématiquement le rechargement d’une par partie du combustible l’uranium petit rappel technique sur le fonctionnement d’une tranche nucléaire dans le réacteur les atomes d’uranium sont bombardés par des neutrons qui provoque leur fission ce qui crée de

Nouveaux neutrons et ainsi de suite cette réaction enchaîne génère une grande quantité d’énergie qui va chauffer de l’eau dans un premier circuit ce circuit primaire va en chauffer un second pour produire de la vapeur puis cette vapeur va faire tourner de grosses turbines qui vont elles-mêmes actionner un alternateur

L’électricité est ainsi produite notre réacteur s’use si on fait l’analogie à une voiture voiture à un moment donné a son plein d’essence on la consomme et une fois qu’on a consommé son réservoir d’essence il faut s’arrêter aller à la station recharger ici le principe exactement le même on a des indicateurs

Ici en salle de commande qui nous permettent de définir l’usure du combustible de l’uranium que l’on a dans notre cœur à un moment donné quand il est usé c’est ce qu’on appelle un arrêt programmé pour rechargement on s’arrête on ouvre notre réacteur on change une partie du combustible puis ensuite on

Redémarre à catnom le dernier arrêt simple rechargement de combustible remonte à novembre 2023 dans le réacteur numéro 3 mais ce type d’arrêt contient peu d’opérations de maintenance et est assez court un peu plus d’un mois en moyenne contrairement aux visites partielles qui prévoit de réaliser plus de 10000 activités pendant environ 3

Mois la dernière à catnom date de début 2023 pour le réacteur numéro 2 un arrêt de tranche c’est complexe de par la volumétrie des activités qu’on est capable d’embarquer hein on embarque aussi bien des activités de showdronnerie de robinetterie de mécanique d’électricité de d’automatisme donc le le champ il est

Très vaste et ça va aussi bien du simple contrôle visuel sur un équipement pour s’assurer qu’il fonctionne bien au remplacement d’une turbine à l’examen des tubes dégénérateurs de vapeur primaire mais l’arrêt le plus conséquent est la visite décennale d’une durée moyenne de 6 mois elle peut embarquer jusqu’à 20000 activités la prochaine

Acatnom débutera dans un mois au sein du réacteur numéro 4 c’est un peu l’arrêt pharein c’est un arrêt qui se déroule tous les 10 ans ce qui est un peu plus spécifique sur ces arrêts là euh on fait des modifications qui nous permettent de réhausser le niveau de sûreté de la

Tranche c’est aussi lors de ces arrêts là où en fait on fait le plus de contrôle sur l’installation et notamment sur les gros composants du primaire et du réacteur en raison des milliers d’activités réalisées tous ces arrêts sont préparés avec plusieurs mois d’avance parfois jusqu’à un an et demi cela permet d’être parfaitement

Opérationnel et efficace lors des interventions pendant la période d’arrêt l’ensemble donne un calendrier pluriannuel anticipé avec une vision sur 10 ans mais un événement l’a complètement chamboulé il y a 2 ans en pleine crise sanitaire nous avons connu de deux événems marquant c’est ces trois dernières années le covid en 2020 et le

Phénomène de corrosion sous contrainte en 2022 qui nous a beaucoup impacté les deux nous ont impacté et nous ont amené à revoir tout notre programme de maintenance sur les 10 années qui viennent alors qu’est-ce que la corrosion sous contrainte ou CSC qui a mis à l’arrêt les réacteurs les plus

Puissants du parc nucléaire français pendant de longs mois faisant chuter la production d’électricité de DF à son plus bas niveau depuis 35 ans et comment l’énergéticien a-t-il traité ce phénomène la corrosion sous contrainte ce sont de légères fissures qui apparaissent au niveau de de soudure sur des circuits de tuotter c’est un

Phénomène qui a été identifié il y a 2 ans maintenant sur le réacteur de de civo dans la Vienne ce que le Groupe EDF a fait à l’issue de cette découverte c’est d’arrêter les réacteurs considérés comme sensible donc en priorité les réacteurs du palier N4 siivau et la centrale

Nucléaire de chaud dans les ardenes puis certains réacteurs du palier 1300 MW le principe de précaution prévalent une fois cette cette première étape réalisé çaen est suivi toute une phase d’analyse et de compréhension du phénomène compréhension du phénomène qui nous a amener à identifier certains initiateurs de phénomène comme la

Géométrie des lignes le type de fluide et les conditions thermohydrauliques de de circulation fluide dans les lignes et puis les méthodes de construction des lignes à la construction une fois le phénomène compris des travaux de de reconstruction des lignes ont été engagés donc toute cette stratégie a été évidemment par

Partagé et validé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire si la réaction de DF a été d’une telle ampleur sur son parc nucléaire c’est avant tout pour des raisons réglementaires mais aussi parce que les fissures découvertes à civo touchaient une zone particulièrement sensible du réacteur nucléaire le circuit d’injection de sécurité en cas

D’accident causant une brèche au niveau du circuit primaire du réacteur ce circuit de sauvegarde permet d’y introduire de l’eau pour éviter la surchauffe de l’installation l’affaire CS c’était quelque chose qui é inconnu pendant les le premer semestre 2022 nos expert ont travaillé de consort pour élaborer des moyens de contrôle qui nous

Ont permis de détecter le phénomène et au bout de 6 mois on avait des outils fiables qui nous permettent de détecter le problème ensuite pendant les 6 mois de la fin de l’année dernière on a mis en place une stratégie justement stratégie qui s’est avéré être efficace

Puisqueen fait on est parti sur le remplacement de ces tronçons ces longs travaux ont entraîné des arrêts fortuis de réacteur ou prolonger des arrêts de tranche de plusieurs mois ce qui a conduit le site de catnom à une situation critique dans laquelle trois des quatre réacteurs de la centrale

Étaient à l’arrêt au début de l’hiver 2022-2023 le cas le plus symptomatique a été celui du réacteur numéro 3 arrêté pendant plus d’un an entre mars 2022 et avril 2023 il s’agit de la seule tranche de la centrale de catnum où le phénomène de CSC a été identifié des fissures

D’environ 3 mm sur une tuyoterie de 30 mm d’épaisseur c’est dans cet atelier qu’est traité la problématique de corrosion sous contrainte à la centrale nucléaire de catnom on Yde notamment les nouvelles tuyauteries qui remplacent les pièces touchées ou susceptibles de l’être pour le palier P prim les chantiers de remplacement préventif sont

Terminés sur 11 des 12 réacteurs le dernier il s’agit du réacteur numéro 4 de catnum qui profitera de sa visite des senena le mois prochain pour terminer ses remplacements de tronçon mais entre-temps les équipes de catnom se sont amélioré dans la réalisation de ces travaux ces travaux pour donner un ord

De grandeur ça été 3 mois d’activité sur le site on voit que les chantiers se faisant les uns après les autres l’apprentissage la standardisation de nos méthodes l’amélioration des compétences ont permis de drastiquement améliorer ces ces travaux et les durées de travaux les travaux qui ont été

Réalisés en 2023 était de l’ordre de 30 jours pour réaliser un chantier un chantier similaire à celui mené sur la tranche 3 en 3 mois et aujourd’hui ce qu’on peut concrètement dire concernant le le sujet de la CAC c’est que c’est un phénomène qui est complètement maîtrisé

Par le groupe EDF mais cette arrêt à venir du réacteur numéro 4 ne risque-t-il pas d’amputer la production d’électricité de la centrale de catnom d’autant plus que ces visites sont de plus en plus longues le nombre d’activités réalisé va plus que doubler entre le 3è cycle des visites décennales

Qui s’achève cette année et le 4e qui débutera en 2027 c’est déjà prévu depuis longtemps d’un point de vue plurannuel donc en fait on cadence ces chosesl justement pour que dans notre objectif au niveau de la centrale on soit disponible au bon moment sur le réseau pour produire et le bon moment

Bah c’est l’hiver donc les mois de décembre janvier sont sensibles et donc là l’arrêt a été calé à partir de mi-février et donc c’est vraiment un calage pluriannuel qui se fait en de consort avec on va dire nos services centraux pour caler au mieux ces arrêts de tranch

Par rapport à nos besoins de maintenance et par rapport aux besoins de production du parc bedf cherche à rebondir après une année 2022 noire qui a fait planer un fort risque sur l’approvisionnement en électricité de la France après avoir produit à peine 280 TWh en 2022 c’est-à-dire 30 % de moins que la

Production annuelle moyenne des 20 dernières années l’énergéticien est repassé au-dessus du seuil symbolique des 300 TW l’année dernière mais l’entreprise ne compte pas s’arrêter là avec un objectif ambitieux de 400 TW d’électricité produite à l’horizon 2030 elle vise entre 315 et 345 TW de production dès cette année un défi dans

Lequel sont embarqué à leur échelle toutes les centrales du parc nucléaire don catnom qui au total a dû renoncer à 7 mois de production en 2023 à cause de la CSC si on se projette un an en arrière nous avions deux réacteurs à l’arrêt l’hiver dernier du fait des

Travaux pour remplacer les tuoteries qui sont incriminées par la corrosion sous contrainte et nous avions donc seulement la moitié de nos réacteurs en fonctionnement vous le voyez cet hiver les quatre réacteurs produisent nous avions une production d’environ 20 TWh en 2022 pour 2023 elle devrait être

Autour de 26 ou 27 TWh cette année donc vous voyez une production qui est en augmentation nos projections pour l’année prochaine nous amène plutôt proche des 30 [Musique] TWh