Thomas Bangalter × Riad Sattouf. L’un est un ex-Daft Punk, président du Grand jury du Festival International de la BD d’Angoulême. L’autre est le Grand Prix du Festival mis à l’honneur cette édition avec l’exposition “L’Arabe du futur, œuvre-monde”. Discussion croisée autour de la bande dessinée et du visuel, menée par Augustin Trapenard.

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    Salut brut c’est Augustin à l’occasion de la 51e édition du festival de bande dessiné d’angoulem je vous propose une rencontre exceptionnelle entre deux grands acteurs de la culture française Thomas vanalter bonjour Thomas Valter musicien l’un des deux DAF punk président du jury de cette édition du festival d’angoulem et Riad satouf

    Bonjour Riad satouf Grand Prix l’année dernière à qui le festival dédie une grande expo qui s’appelle l’arabe du futur œuvre monde est-ce que vous vous connaissez tous les deux al moi bien sûr je je le connais je connais tout son travail mais personnellement non on c’était croisé enfin on s’est croisé à

    Un anniversaire il a il y a très très longtemps j’avais pas osé lui parler parce que je me disais qu’il était trop connu moi non plus je pense j’avais pas osé lui parler mais je m’étais dit à l’époque je m’étais dit qu’il Ava l’air très sympa je dit [ __ ] il est hyper

    Cool et tout et j’avais regretté après je m’étais dit c’est pour ça que là je suis content moi aussi en fait c’est le gros paradoxe parce que vous êtes très connu Thomas bourgalter vous vous connais pas vraiment physiquement ouais mais je suis timide aussi je suis très

    Timide et vous vous l’avez reconnu tout de suite ouais c’était il y a longtemps d’ailleurs céit il y a 15 ans non je me rappelle c’était chez Lisa zello exactement ouais et non non bah ouais mais même s’il cachait sa tête moi je connaissais sa tête quand même quelle

    Image vous vient tout de suite à l’esprit quand vous pensez au travail de l’autre à la carrière au parcours de l’autre Thomas travail qui me touche euh profondément j’ai l’impression finalement bizarrement on s’est jamais rencontré mais j’ai un peu l’impression de de connaître rade d’une certaine

    Manière enfin de la manière dont il peut laisser transparaître ce qu’il exprime dans son travail et et voilà donc c’est c’est amusant de se retrouver côte à côte sans se connaître mais en ayant l’impression de se connaître un petit peu quand même une Bur particulier tu parlais de l’exposition La rabe du futur

    Livre monde oui moi j’ai l’impression que que c’est un que c’est un un monde dans lequel on peut on peut plonger et qui est qui est très touchant ouais très touchant et toi Riad moi bien sûr comment dire moi je me rappelle j’étais au lycée quand le premier DAF

    Punk est sorti donc j’étais évidemment archifan alors moi ce que j’adorais à l’époque j’étais fan de métal et en fait il y avait une légende qui courait à l’époque en fait il s’appelait DAF punk parce que il faisait du punk et qu’à un moment les maisons de disque ils avaient

    Ranger leur disque dans punk idio parce qu’ils avaient du punk et je mis dit ah ouais ils doivent bien aimer le métal et tout mais c’est marrant comment ils sont arrivés à faire de la musique comme ça électronique et tout mais c’est marrant parce que c’est l’occasion de le dire en

    Fait Thomas il y a un truc très particulier avec lui en j’ai souvent dans la tête des mélodies qui me qui me qui reviennent tout le temps comme des tocs en fait un tu pr l’air du Jedi de John Williams et il y a un truc qu’ a composé qui est complètement ENF

    Ça va sembler in conru mais auquel je pense j’ai tout le temps en tête à égalité avec l’air du Jedi c’est la un la musique qu’il a composé pour irréversible de Gaspar Noé en 2002 il y a un passage de cette musique que je trouve complètement génial je vais vous

    Le faire en direct comme ça qui fait et j’ai tout le temps ce truc dans la tête quand je suis un peu stressé ou que je dois aller quelque part et je sais pas ça me calme et à la fois donc je suis très content de pouvoir lui dire

    Que j’ai ça dans la tête tu vois le passage dans je vois tout à fait mais c’est c’est un peu anxiogène quand même comme comme moment parce que c’est quand même le moment j’adore ce passage où ça casse comme ça et que ça redescend je sais pas ça ressemble à j’adore ok voilà

    Mais est-ce qu’elle est vrai cette légende Thomas non en fait Dar le le le nom vient d’une mauvaise critique de notre premier disque qu’on avait fait euh on avait un groupe qui s’appelait darlin et et et dans le Melody Maker voilà il y avait un une critique du

    Disque et qui disait que c’était Daft punky trash que c’était très mauvais de punk stupid et on a on a on avait gardé on avait gardé cette critique voilà c’est une légende quoi c’est une légende ouais c’est ça moi je pensais qu’il faisait du punk au début je me disais

    Mais j’aimerais bien écouter leur truc punk qu’il faisait avant et tout Thomas parlait de la rap du futur avec le recul r ça fait 10 ans en fait la publication du premier album de cette bande dessinée en 6 volume qu’est-ce que tu as fait en fait avec cette bande dessinée comment tu la

    Regardes aujourd’hui oh bah écoute je sais pas trop j’aurais pas trop l’analyser en fait c’est marrant parce que là je dois j’ai arrêté de dessiner pendant quelques quelques mois là j’ai recommencé récemment et je me suis rassis à mon bureau en train de et je me suis dit mais comment j’ai fait en

    Fait pour dessiner toutes ces pages toutes ces années et je crois que je l’ai fait de manière un peu inconsciente j’ai toute une partie du de l’activité dessinée qui est un peu inconsciente quand même c’est intéressant tuares toi par exemple Thomas à prendre du recul

    Par rapport à tout ce que tu as fait pendant les années d’affug moi ce qui me ce qui me fascine chez Riad quand je lis la rabe du futur finalement c’est c’est la chronologie et l’organisation et la mémoire requise pour pour vraiment pouvoir comme ça raconter cette histoire

    Alors je sais pas moi si c’est conscient ou inconscient mais j’ai un rapport a temp et à la mémoire complètement confus et complètement brouillon c’est le titre dansun vos albums oui mais euh mais c’est c’est vrai que que je suis dans le temps présent et euh avec une capacité à

    À à me mouvoir dans le temps un peu un peu bizarre et et et un peu un peu déconstruite et et je me souviens pas bien en fait finalement rétrospectivement euh j’ai des flash comme ça mais mais la capacité à se dire alors c’était cette année-là et ensuite ce mois-ci on a fait

    Ça et on est parti et eu et je me je m’en je m’en souviens pas tant que ça mais tu réécoutes les morceaux les albums non pas pas vraiment en fait surtout pour de la musique euh euh répétitive euh et et et qui nécessitait finalement euh beaucoup de temps en fait

    Et d’expérimentation c’est un processus assez assez euh assez empirique moi j’avais un peu l’impression enfin d’ailleurs j’ai toujours l’impression quand je fais de la musique un peu comme dans le film au-delà du réel où euh on est son propre cobail et William et finalement moi je comprends pas bien

    Comment comment ça se passe mais mais j’essaye je recherche des sons et des des et des harmonies et je vois quel effet ça me fait finalement et et et et c’est ce ce travail avec à la fois une grande méthodologie mais à la fois un grand mystère une énigme totale parce

    Que j’ai pas compris en fait finalement et je pense que si j’avais compris euh j’aurais fait plus de musique et j’aurais fait plus de disques mais l’idée de de pas arriver à comprendre ça finit par prendre beaucoup de temps voilà et peut-être qu’on compose aussi Riad pour essayer de comprendre

    Justement ouais sans sans doute oui oui oui euh mais c’est euh je crois que c’est comme de marcher un petit peu je crois qu’on n’est pas vraiment conscient qu’on met le le muscle gauche pour poser son pied ou le muscle droit et je crois que quand en tout cas quand

    J’ai cris des histoires je j’ai l’impression que je suis toujours le le mieux enfin disons meilleur dans le sens où je suis satisfait de ce que je peux avoir fait quand je me suis pas rendu compte que je l’ai fait voilà si je commence à trop me concentrer je sais

    Que ça va pas ça va pas me convenir mais là par exemple 10 ans plus tard pour la rab du futur cette grande exposition l’Arab du futur uvre monde qui sera présenté à angouem comment tu l’as composé comment tu l’as pensé écoute assez il y a un truc qui

    Est compliqué c’est que le Grand Prix d’angoulem c’est un truc qui signifie quelque chose pour les auteurs de BD parce que c’est les auteurs de BD qui élisent enfin ils votent tous pour pour un auteur après moi j’avoue que quand j’ai eu le prix ça m’a fait plaisir

    Parce qu’évidemment ça rend un petit peu mégalo on se dit ouais c’est trop cool c’est comme Mobus c’est comme tous les mecs c’est vraiment vachement bien et tout et d’un autre côté ça donne un petit coup de vieux parce que je me dis non mais c’est bon je suis un jeune auteur

    Enfin mais c’est vrai non moment tu dis j’ai un peu mal au dos en plus et le le et donc c’est vra que j’ai trop d’y penser et de je me dis j’aiis pas envie de faire plein de plein d’histoires plein de plein de livres et tout j’ai

    Encore d’autres projets donc je me dis pas tiens c’est un moment charnière ou je pas que cette exposition c’était l’occasion avec Caroline brouet hein bien sûr qui qui qui a fait l’exposition avec moi qui a commiss commissur d’exposition qui c’était l’occasion de de montrer des des choses pour ceux qui

    Aiment qui adorent la rabe du futur et voir des des choses qui qu’il y a dans l’album en vrai des documents des témoignages des choses comme ça mais voilà mais c’était je me suis pas dit tiens c’est le this is the moment je veux pas penser à un truc comme ça c’est

    Intéressant ce que dit Riad sur le festival d’angoulem en fait quel lecteur de bande dessinée est-ce que tu es toi Thomas qui est président du jury cette année euh oui c’est c’est c’est amusant c’est par l’intermédiaire de de Gaspar Noé justement que que le festival m’a contacté moi j’étais assez assez surpris

    Parce que je jeis je me suis rendu compte je suis pas un un grand spécialiste de la dessiner mais à la fois euh c’est vrai que j’ai l’impression que euh euh ma personnalité a été façonnée par la par la bande dessinée et euh et et qu’elle a finalement toujours été

    Présente dans ma vie en filigrane comme ça je pense tout de suite évidemment à l’animation japonaise qui vous rassemble là pour le coup Thomas pour DAF punk vous avez collaboré avec le regretté ladyi Matsumoto à qui on doit notamment les aventures d’Albator ouis et che vous

    C’est la figure de goldorac qui est très présente dès ma circoncision en 2004 Alb vous MZ non comme ça non non je non mais c’est moi ça m’intéresse Albator et goldorx quoi sont des lectures d’enfance en fait le manga est adapté en animé qui passe à partir de

    1980 en France je crois moi j’ai 5 ans à cette époque et ça passe en 80 et après il y a une autre série en 84 et et ça et c’est des images alors là pour la peine de manière vraiment inconsciente qu’on qu’on marquait mon enfance et avec un univers

    Qui qui est qui est qui s’est imprimé et et et et des années plus tard quand à la fin des années 90 on travaille sur sur Discovery avec Daft Punk pour notre 2ième album et qu’on a cette cette histoire qu’on qu’on a qu’on a écrite euh on a on a l’idée de

    Se dire ah tiens ce serait ce serait super c’est une idée un peu un peu un peu folle de de de de pouvoir la raconter en animation et et et et on part on part au Japon pour pour rencontrer le jimatumoto et golderac golderac en fait j’ai jamais été ultra

    Fan du dessin animé ni du c’est le jouet en fait quand j’étais vraiment tout petit je l’ai raconté dans la rabe du futur mais c’est que un jour j’ai vu un gold RAC en plastique géant fantastique et en fait mon père me l’a promis en en

    Échange de me faire couper ben un bout de la [ __ ] et donc le le et j’ai toujours regardé cette figure voilà mais c’est vrai que par exemple pour parler de de d’influence japonaise les j Matsumoto j’en ai pas parlé dans la rape du futur parce que je pouvais pas parler

    De tout mais il a fait une série qui est passée dans tout le Moyen-Orient quand j’habitais en Syrie tous les enfants arabes ont regardé cette série qui était mythique qui est jamais passé en France qui s’appelle Yamato et Yamato c’était une une série animée en fait Albator

    Galaxy Express et cetera ça avait la spécificité d’être des histoires en un épisode donc on pouvait regarder un épisode on pouvait prendre en en cours et c’était des des petits one shot et Yamato c’était une vaste fresque qui qui s’étendait sur plein d’épisodes et c’était vraiment un des trucs les plus

    Impressionnants que j’ai jamais vu c’est jamais passé en France et j’ai regretté ça a jamais été traduit et moi j’étais un maniaque de de de l’Un de ladyi Matsumoto ouaais c’était un vrai je suis très impressionné et et vous avez fait des des rendez-vous ensemble on a on a fait des des non

    Seulement on a fait des c’était au il y avait pas vraiment de de mail et d’Internet vraiment pour pour pour communiquer pour lui on fallait vraiment aller le voir et moi j’ai fait non seulement des rendez-vous ensemble mais j’ai fait pour la préproduction ensite pour la production du film une

    Quinzaine ou 17 voyages Paris Paris Tokyo où j’allais t toutes les 6 semaines toutes les 5 semaines tout seul à Tokyo je passéis 3 jours là-bas et alors après c’était pour la production du film mais au début la la j’ai fait vraiment quelques voyages juste pour récupérer les dessins

    Des personnages qu’est-ce qui t’a marqué justement dans le travail avec lui euh avec un grand mangaka euh je pense que c’était vraiment comme il était vraiment comme un comme un personnage de Captain Harlock Albator et euh ou de Galaxy Express euh euh on arrivait dans sa euh dans sa maison

    Euh qui était hyper japonaise hyper stylisée un peu euh dans une ambiance de science-fiction comme ça il y avait un un une un poster avec une image de la de la terre en énorme derrière et et il avait son son son chapeau avec la tête de mort comme ça avec un

    Hyper hyper hyper beau et et et et j’avais vraiment ouis l’impression qui qui qui continuait à à vivre dans dans dans ce monde qu’il avait créé et en même temps j’ai l’impression vraiment que la raison pour laquelle il a accepté euh de faire ce projet avec nous c’est qu’il avait une

    Vraie connexion avec la France et c’était en fait un film de Julien du viivier qui s’appelle Marianne de ma jeunesse un film des années 50 avec une actrice allemande qui s’appelle Marianne HT et Pierre vannek qui l’a vu à ce moment-là et qui l’a profondément marqué pour les personnages des silvidres et et

    De ses femmes et et et et et et il avait vraiment cette connexion avec ce film qui était pour lui un peu une obsession et euh et il nous en parlit il nous en a parlé enfin par l’intermédire traducteur beaucoup comme si finalement ah vous

    Êtes revenus de France il y avait ce ce ce film euh qui a tellement d’importance pour moi et voilà donc c’est vrai qu’il y a une grande connexion une relation spéciale presque entre la France et le Japon en ce qui concerne la bande dessinée c’est manga City à angoulem et

    Absolument monumental et continuer à se développer on y voit des dieux des dieux vivants en fait dans la figure du mangaa comm au Japon regard ah oui oui j’ai j’ai je je suis très content j’ai eu la chance d’avoir mes BD traduites en japonais l’arabe du futur ça des traduit

    En japonais et donc j’ai pu aller au Japon plusieurs fois ça s’appelle comment japonais en fait ça s’appelle pas exactement l’Arab du du futur ils sont traduit ça par euh l’arabe de demain ou quelque chose comme ça c’est pas exactement le même on est pas loin

    Quoi on est pas loin mais c’est vrai que que voilà je je je vénère les les auteurs japonais enfin mes plus grands héros sont sont des auteurs japonais je me rappelle quand j’y suis allé je voulais rencontrer les il m’avait demandé mais qui vous souhaiteriez rencontrer comme comme auteur et tout

    Alors j’avais demandé l’i Matsumoto mais il était trop âgé enfin pe- une façon de voie de garage de me dire c’est pas possible mais c’est pas grave problème j’ai demandais aussi je je voulais rencontrer les auteurs de Ken le Survivant buit ment il s’appelle tetsuara et Charles Buronson et eux pour

    Le coup ils étaient vraiment 3G ils étaient dans une maison de retraite alors je avais dit jeétais prêt à y aller mais en fait cétait pas possible et donc après j’en ai j’ai rencontré bien sûr d’autres auteurs mais voilà c’est vrai que le le le mythe du du

    Mangaa je sais que c’est ça a toujours été un sujet un petit peu de rigolade en France on imagine un type qui est dans son bureau avec des mecs qui l’attendent sur le palier pour qu’il livre ses pages et tout mais je tris qu’il y a quelque

    Chose de très émouvant et je rêvais quand j’étais gamin de d’être dans cette position de jamais sortir de chez moi de toujours dessiner de de d’avoir des ordres de fans qui attendent mes pages en tout cas moi ce qui me frappe c’est que dans votre discours à tous les deux

    Ça a quelque chose qui a à voir avec l’enfance vous vous souvenez de la première bande dessiné que vous ayez lu c’était avanture de tatintin c’était le trésor de racam le rouge moi je me souviens de mon du premier Tintin que j’ai lu c’était leur est cassé c’est c’est un système de

    Référence qui est toujours là chez vous Riad Tintin par exemple bah ouais c’est un petit peu vieux jeu quoi mais j’avoue que je je je j’adore RG enfin j’adore toutes les névroses qu’il a mis dans dans Tintin et Don toutes les trucs qui vont pas en fait c’est souvent ce que je

    Ce que je préfère dans Tintin on pourrait plus faire une bande dessinée comme ça aujourd’hui par exemple j’ai des enfants et donc j’étais extrêmement pressé à l’idée de leur faire lire Tintin je me disais tiens je vais je vais partager avec eux la ce que j’adore

    Dans Tintin le truc étrange et tout ils en ont rien à secoué ils détestent et ils préfèrent les schtroufes déjà en fait j’essaie bah c’est hyper bien les jerouf aussi mais j’adore Po et tout mais je dis mais régulièrement je reviens à l’attaque je dis tu peux pas

    Aller un petit Tintin regarde leur noir c’est vachement bien quand ils sont dans le désert et tout et en fait il voit tout de suite ce qu’il y non mais il y a pas de fill dedans après il y a trop le capital je comprends rien de ce qu’il

    Dit ouais enfin et c’est complètement donc je sais pas comment j’ai pas réussi à faire tomber mes enfants dedans mais en tout cas je sais que moi je je j’en suis jamais sorti et je continue à lire quand je suis un peu stressé je me lis

    Un petit Tintin que je connais par cœur et ça me détend c’est c’est sans doute les les albums que j’ai eu le plus oui je pense finalement mais euh avant la bande dessinée quand je suis tout petit moi je suis fils unique et et mes parents il on a un magnétoscope

    Betamax qui était donc pas les les VHS et il me donne les les cassettes vidéos des des films de chapeline et donc je reste tous les matins en train de regarder les temps modernes verslor et et c’est vrai que j’ai j’ai l’impression que c’est vraiment chapeline et ensuite Tintin

    Et peut-être après les films d’cock je sais pas qui qui qui crée en fait le monde dans lequel j’évolu à ce moment-là vraiment en tout cas la des band dessiné vous en avez à lire Thomas président du jury cette année il en a combien j’ai l’impression qu’il y en a

    50 un peu plus de 50 50 ou 55 donc ça pour le faire bien et moi j’aimerais les relire aussi un petit peu mais ça ça prend du temps qu’est-ce qui vous fera tout suite dans une sélection comme ça bah ce qui me frappe c’est la la la

    Richesse la richesse formelle qu’on peut trouver et et et vraiment oui la liberté la recherche aussi formelle je pense que que la bande dessinée vraiment reste une une forme d’expression artistique extrêmement libre euh et et et et et qui est en en permanence qui qui qui qui cherche et

    Qui se remet en question et qui essaye et et pour toi Riad qu’est-ce qui fait un grand auteur de bande dessinée non c’est trèit compliqué c’est autant au lecteur qu’à l’auteur ici que je m’adresse c’est très compliqué hein il y en a parce queil y a plein de très

    Grands auteurs qui sont tous très très différents les uns des autres donc on pourrait pas vraiment donner une moi je dirais que mais je dirais presque c’est pareil que en tout cas ce que j’aime bien moi en tant que lecteur ou en tant que spectateur ou en tant qu’auditeur

    Quand j’aime bien les artistes qui ont une vision euh on a l’impression qu’ils ont vu quelque chose et ils essayent de transmettre ce qu’ils ont vu alors ça peut être dans plein de de de plein de façons différents par en bande dessiner je sais pas parle quelquun comme

    Rosinski par exemple qui fait un style de dessin totalement différent de RG par exemple totalement différent de chrisware ou de ou ou ou du mien je m’inclu dedansaccord et et et en fait il est capable de faire une quelque chose de stupéfiant c’estàd stupéfiant dans le sens où on

    Voit exactement ce qu’il veut dire et je trouve que ça c’est un signe qui donne envie de d’y revenir parce que je sais que moi j’aurais du mal à faire ce que tu fais Thomas c’estàdire de lire plein de BD comme ça je l’ai fait il y a pas

    Si longtemps que ça pour un un autre prix de BD je sais pas si toi tu arrives à écouter des disques de plein de gens différents par moi je sais que lire des BD ça me violente un petit peu je je et surtout les modernes les les les jeunes

    Et tout je sais pas j’ai j’ai peur d’être influencé j’ai peur de voir les trucs que je déteste et pourquoi ils vont dans cette direction là et pourquoi je préfère les vieux trucs en et ça me fait ça qu’en BD ouais j’avoue moi moi j’ai l’impression que c’est c’est beaucoup de temps finalement

    Pour pour arriver à à et c’est ce qui me plaît aussi dans la bande dessinée par par rapport je sais pas au cinéma ou à la musique ù la temporalité elle est vraiment elle est vraiment déjà fixe là il y a la capacité de de de pouvoir

    Vraiment prendre le temps euh de rentrer dans chaque case de relire et le seul truc qui qui est qui est un petit peu vertigineux dans la situation dans laquelle je suis là c’est c’est d’avoir des milliers et des milliers de pages à lire et de pas de pas brusquer euh de

    Pas de pas se précipiter finalement pour pour P pouir pour pouvoir les apprécier après c’est vrai que je relis je lis beaucoup de de de de BD ancienne aussi donc comme Riad je je il y a des auteurs actuel qui qui me qui me touche beaucoup et et et mais c’est comme la

    Musique en fait je j’écoute beaucoup de de de vieux truc aussi et et et et il y a cette idée de de qu’ a dans la musique et dans la band dessiné aussi de de de de film culte ou de d’album culte que ce soit des albums de musique ou de et et

    Qui qui sont vraiment j’ai l’impression pour moi j’ai toujours aimé ça dans dans la pop culture mais c’est des c’est des des ouvrages ou des œuvres qui ont qui ont forgé ma personnalité et la manière dont dont je peux me définir aussi par rapport à ce que à ce que à ce que

    J’aime mais quand tu composes comme disais Riad est-ce que tu peux écouter justement de la musique comme ça en boucle notamment des contemporains pas pas trop mais un petit peu mais j’ai pas je j’ai pas j’ai pas euh euh je je pas forcément c’est c’est c’est vraiment euh

    Après moi j’ai on parlait du temps et de j’ai j’ai j’ai ça fait je sais pas longtemps aussi que je fais de la musique mais j’ai l’impression de pas en avoir fait beaucoup et j’ai un peu l’impression des fois d’être un peu comme Hibernatus ou je sais pas de dans

    Un truc où je me réveille ah tiens il y a 5 ans euh euh qui viennent de se passer là j’ai j’ai j’ai fait un un projet de de de musique symphonie qui m’a pris 2 ans et demi ou ou 3 ans et et où j’étais complètement en immersion dans la musique orchestrale

    Et dans Et si on parle de du projet à Tokyo j’ai j’ai vraiment voilà quand j’ai j’ai voyagé pendant un an et demi en faant desretour avec Tokyo j’ai j’étais comme en stage un peu dans la production d’un animé comme ça et c’était hyper intéressant mais au bout

    De ce de ces 18 mois ou ou 2 ans moi j’aime bien passer complètement à autre chose et et avoir une autre une autre vie en fait et c’est des fois entre ces ces cycles que j’ai le temps de relire des livres ou des fois pendant

    Mais mais mais il y a des moments où j’aime bien l’idée de l’immersion il il y a une interview d’on Wells qui dit qu’il regardait jamais aucun film et j’ai jamais vraiment su finalement si c’était complètement euh faux comme ou ou si ou si fallait le croire en fait et

    Il y a une partie de moi qui me dit ouais il dit juste ça pour faire son intéressant et et une autre ou peut-être en fait peut-être finalement il avait pas le temps de de de faire ça ou alors il était plein de mépris pour ce que faisaient les autres

    Aussi c’est de la merde ENF c’est je non mais c’est c’est marrant parce que aussi quand on est auteur ou je me c’est pareil pour les musiciens évidemment on connaît un peu comment sont les autres où on sait les petites techniques qu’on a pour faire telle ou telle chose donc

    Souvent on se dit peut-être qu’ y a pas je pas perdre trop de temps j’ai l’impression d’avoir compris peut-être c’est une erreur hein ça jeux mais comment une fois qu’on a compris un un truc je me je je me dis ça vaut pas le coup que j’aille peut-être jusqu’au Bou

    Alors moi je pense un petit peu comme Riad des fois mais en même temps c’est pour ça que les œuvres des fois qui me qui me qui me plaisent le plus ce sont vraiment celles qui se présente comme des énigmes où j’ai l’impression vraiment d’avoir rien compris en fait et

    Et parce que quand quand tu comprends rien et que ça te plaît hein c’est-à-dire que il y a il y a C cette cette sensation euh de surprise de de d’avoir une rencontre avec un un truc que tu imaginais pas possible et et finalement euh euh se rendre on se rend compte que

    C’est agréable mais euh mais on comprend pas et et là on peut pas en tout cas en en en musique c’est la même chose c’est c’est c’est c’est c’est les les disques je comprends pas comment ça a été fait ou je je comprends pas pourquoi pourquoi

    Ça me plaît et et cette énigme là elle elle permet vraiment de se replonger sans cesse dans voilà dans ça l’affiche du festival d’angoulem c’est la 2uxèe année consécutive Riad puisque l’année dernière avec isayama et Julie douset vous aviez on vous avait demandé de de créer une des trois affiches puis cette

    Année comme vous étiez grand pris l’anne dernière vous demandé de refaire l’affiche ces deux dessins justement qu’est-ce qu’ils ont en commun il parle de l’enfance et du rapport à la lecture qui est le premier euh la première chose qui me vient à l’esprit quand on parle à la fois du

    Festival d’angoulem et à la fois de de des livres en fait c’est le le moment où quand on est enfant et qu’on où qu’on s’ennuie ou qu’on a des histoires familiales compliquées ça c’est un un refuge et donc c’est la grande force de la de de

    La lecture je me suis demandé Thomas tu dessines toi non par exemple le casque la pyramide tu nas pas du tout fait de croquis à aucun moment non non guim manuel avec qui je travaillais a voilà l’autre da punk avait dessiné le le le logo de DAF punk et c’est un bon

    Dessinateur il dessine très bien mais non moi je d je dessine je dessine pas alors avant de dire bon dessinateur on va demander au dessinateur c’est un bon logo ou u hy bien d’ailleurs je l’avais un tout Mo vaguement semi pompé pour faire le logo de Pascal Brutal enfin

    C’est un logo comme ça dessiné qui donne qui qui impulse une vitesse et je crois que ça m’avait ça m’avait influencé ils apparaissent les DA punk dans vos B non non non j’avoue non parce que pour la simple bonne raison je sais pas si ça va

    Te faire plaisir Thomas ce que je vais dire mais pour la simple raison que je me suis toujours un petit peu concentré sur l’univers de la loose en tout cas de ma loose adolescent et pour moi le fait de dire que tuaimes parce que j’adore Dave Pun bien sûr j’adore ce que fait

    Thomas j’ai tout suivi mythologie la c’est génial et tout mais si j’en parlais ça ferait comme si je parlais de truc trop je sais pas c’est pas comique voilà je peux pas dire j’étais un ringard et j’écoutais da punk d’un coup c’est pas possible parce que normalement

    Voilà mais c’est vrai que la dimension graphique semble très importante dans dans l’imaginaire des DAF punk dans l’identité des DAF punk oui je je pense avec guimmanuel quand on on s’est rencontré à 12 ans ou 13 ans on adorait euh le cinéma la pop culture Albator Andy warol le V

    Underground les les les pochettes de LED zeepelin on écoutait les on écoutait les albums de ledépine à l’envers pour les messages cachés a il y a cette idée de de de d’énigme et et c’est vrai que moi j’ai toujours eu l’impression que que la musique c’était c’était un peu comme un vecteur

    Euh pour pour pour exprimer un univers ou ou comme ça un monde un peu un peu un peu personnel on adorait aussi le le le le glam rock et et et et finalement cette idée de de créer des personnages aussi donc c’est c’est peut-être ce qui ce qui se

    Rapproche avec la bande dessiné et et et justement en lisant la rabe du futur je me suis un peu dans certaines circonstances ou situations en tout cas à l’école euh j’ai pu me reconnaître un peu j’étais un peu j’ai j’étais un peu un peu

    Timide un peu un peu de la loose un peu de la loose et et et et et et l’idée ensuite de de de créer comme ça des personnages qui sont presque un peu comme euh des des des super-héros qui auraient pas de super pouvoir mais un

    Peu comme je sais pas dans watchman ou euh ou Batman ou il y a il y a pas il y a pas de de de de fantastique mais c’était c’était aussi pour pour pour prendre sa revanche sur toutes les situations euh ridicules dans dans lesquelles j’avais pu me me retrouver ou

    Ou vaincre un peu sa idité ou euh pour le coup il y a ça dans tout V BD dans toutes tes BD euh cette idée de revanche quand même cette idée de de de ouais ouais ouais ouais ouais c’est c’est vrai alors c’est vrai que par exemple je

    Comprends tout à fait quand Thomas c’est quand on revoit da punk de il y a un côté un peu parfois totalitaire dans le totalitaire dans le sens je me rappelle d’une image qui m’avait marqué quand j’étais justement en haut de la pyramide où ils sont tous les deux

    Il y a un côté tu peux lui dire il est à côté de toi là non non c’est ce que j’adore aussi je fais ce que j’ai toujours adoré aussi dans le métal il y a un côté une enemphase un truc extrêmement enfin comment on peut vagnerien je pas je j’ai pas lesalitaire

    Tu l’as ditas enfin je sais pas il y a on est emporté en fait on est une communion voilà il y a un truc en BD moi je sais que j’avais envie d’être aimé pour le loser que j’étais c’est vrai que j’aurais pu faire c’est ce que j’avais essayé faire avec un

    Personnage qui s’appelle Pascal Brutal quand j’ai commencé à faire mes premiers albums je voulais j’en avais marre de raconter des histoires de de de ringard loser j’ai créé un sur winner qui a une sexualité freiner et cetera et et et se projeter comme ça mais je crois que l’anonymat que vous aviez était

    Extrêmement fécond enfin il y avait quelque chose de très on pouvait c’était vraiment fascinant quoi moi je me rappelle quand j’étais ADS enfin ad do on a le même âge je à peu près mais j’ai j’étais quand même ado quand il y a un côté c’est onirque c’est hyper puissant

    Quoi comme univers graphique comme univers visuel je sais pas vous changiez de casque tout le temps je me disais mais attends est-ce qu’ils ont des usines à casque est-ce que estce que c’est eux qui dessinent leur casque tout le temps chaque qu’ y a une photo c’est

    Un autre casque combien de mecs vont faire des casques puis alors après je sais que moi Cadorel le métal je voyais je me disais PRS vu un groupe qui s’appelle slip not qui était je me disais ils ont pompé sur DAF punk il se cache aussi comme eux et tout il y a

    C’était super puissant leur leur le d’ailleurs c’est quelque chose qui s’est imposé petit à petit ou alors ça a été une volonté dès le départ cet anonymat en fait il y a eu plusieurs étapes j’ai l’impression au départ dans dans dans on on on venait du du du d’une mouvance de

    De de musique électronique où il y a des White label où il y avait des des des groupes de de D3 comme underg ristance qui se qui se cachaient et euh et où il y avait pas vraiment de de de on insistait pas comme ça sur les visages

    Mais euh c’est finalement au moment où on a où on a on a signé pour notre premier album euh chez Virgin à l’époque euh où c’était finalement euh une multinationale et et et où là il y avait un peu le côté punk et un peu un peu un

    Peu un peu un peu radical et un peu politique de de de de de vouloir se cacher vraiment et ensuite il y a eu plusieurs étapes en fait donc il y a eu cette idée-là et ensuite finalement quand on a créé vraiment ces personnages de robot j’ai l’impression que ça a

    Commencé à faire partie euh comme du performance art un peu où où là à ce moment-là on crée une une une une une on s’amuse entre la la fiction et la réalité et et l’anonymat il peut se rapprocher d’un anonymat à la fois avec beaucoup d’humilité et à la fois un peu comme

    Comme comme des des des des héros de comics de super-héros avec cette cette idée de de un peu de schizophrénie entre entre l’altreego et et le côté humain et et puis c’est un énorme coup de génie de communication aussi petit ça c’est un accident ça ce sont ce sont des accident finalement oui

    Je P je pense que il y a il y a il y a pas de de il y a il y a il y a beaucoup de hasard et et et et c’est aussi une rencontre avec avec effectivement avec le le avec le public et avec même si

    Finalement il y avait beaucoup de distance parce que il y a il y a l’idée des robots qui était un peu une une métaphore sur sur la place de la technologie entre une utopie et une dystopie un peu c’était c’était un peu un aller-retour permanent qui permettait

    Euh de de de s’amuser et et de et de et de et d’exprimer d’exprimer des choses à la fois parce qu’en l’occurrence les Da Funk ont quelque chose à voir de fait avec la French Touch avec une incarnation et une résonance de la France dans le monde entier ça c’est

    Quelque chose que vous avez vécu comment que tu as vécu comment de manière finalement assez euh assez détachée assez distante et assez assez abstraite parce que finalement cet anonymat et cette la création de ces personnages et la capacité de de de rester un peu protégé et et reclu euh euh c’était

    C’était pratique parce que euh euh ça voilà ça ça protège mais ça crée finalement une certaine distance et moi je me suis il y a des situations un peu amusantes où même même même il y a longtemps au début à Londres où on avait fait des des on était en concert et puis

    Je marchais dans la rue j’étais allé prendre un sandwich dehors et et et j’arrive et et il y a quelqu’un qui essaie de me vendre une place pour mon propre spectacle en fait bah en fait à un moment je me suis dit ce serait marrant pourquoi ok je prends la place

    Je l’achète je vais dans la salle et j’attends tu imagines r d’aller à la boulangerie le matin et pas de remarque sur la rabe du futur pas de remarque sur Pascal Brutal anonyat total tranquille non écoute non mais c’est vrai que l’anonymat c’est c’est et comment tu fais alors aujourd’hui que tu

    Composes tu tu tu on te voit maintenant estce que tu t’es posé la question question de dire je reste anonyme est-ce que tu ouais en fait ce qui était ce qui était amusant c’est que avant tout dans l’anonymat il y a une volonté de discrétion en fait et il y a

    A il y a finalement beaucoup d’humilité je pense et et ce qui était compliqué c’était que à un moment j’ai eu l’impression que que que ce serait prétentieux de vouloir continuer à rester anonyme en fait et et et que finalement je me retrouvais dans des situations où les

    Gens disaient excusez-moi bien sûr il y a pas de photo on a fait en sorte que vous serez pas dérangé et je me disais mais je je moi je je je cherche pas vraiment d’attention mais mais j’ai l’impression à un moment donné que l’anonymat dans ma vie a commencé à

    Créer plus d’attention que à à en enlever donc donc un moment je me suis dit et puis et puis quand on se cache pendant pendant 20 ans j’ai l’impression que le message est passé en même temps façon sur les sur les intentions et sur et sur

    La la la liberté et la la la la la voilà la liberté de de de de pouvoir faire c’est c’est c’est c’est c’est juste un un geste artistique et et et aussi c’est vrai que il était important pour moi l’anonyat pendant pendant l’existence de ces de

    Ces de ces personnages et donc il y avait comme ça une oscillation entre la réalité et la fiction et une volonté de pas de pas spoiler en fait quelque chose mais mais mais ça ça à la fois ça ça m’a protégé et puis ça pouvait être ça ça ouis ça peut créer

    Une une une sorte d’isolation qui qui est pas qui est pas spécialement agréable donc donc voilà c’est avec c’est mais je je me suis posé la question mais un moment moment donné en fait je me suis surtout dit c’est plus au centre de mes de mes préoccupations est-ce que tu sais que

    Rian est un fou furieux de musique en fait il a parlé un petit peu de de hard rock il est guitariste non non non un peu oui non non mais je pas j’adore là oui je travaille avec de la musique mais je je crois que les beaux gosses tu as

    Participé à la composition de la bande originale également avec Lionel FL c’était une vocation ça en fait j’ai j’ai toujours adoré évidemment la musique j’ai j’ai fait de la guitare et tout j’ai joué dans des groupes de métal et tout mais j’ai toujours été très mauvais musicien c’est dire je saurais

    Pas composer ou j’avais fait j’ai fait tout seul je m’étais imposé comme challenge le le fait de faire tout seul toute la musique de mon deuxième film qui s’appelleait jaum desfi qui n’a eu aucun succès et mais mais j’avais tout fait tout seul j’ joué la guitare la

    Basse la batterie machin mais je je ne suis nul en se fait j’ai pris des tonnes de cours et tout dès que j’ai eu un peu d’argent je me suis payé des profes de de musique j’ai jamais réussi donc je vénère complètement le la musique il y a

    Quel quelque chose de que je trouve personnellement pres plus puissant que plus surnaturel que le fait de dessiner ça c’est mon jeis pas d’accord je suis je suis complètement en admiration sur les dessins qui se forment comme ça sous sous la plume d’un dessinateur comme Riad c’est

    C’est c’est quelque chose qui qui qui qui m’impressionne beaucoup ou c’est le temps à t’entendre qui t’impressionne également le en fait en fait tu demandais tout à l’heure qu’est-ce qui faisait un un un bon dessinateur j’ai ou un bon auteur de bande dessinée j’ai vraiment l’impression que c’est la la rencontre

    Pour moi entre entre le fond et la forme en fait vraiment quand il y a à la fois une une une un point de vue personnel donc et unique et et et cette rencontre là mais après ce qui est génial dans la bande dessinée c’est que

    Tu peux avoir un génie comme Druet d’un côté où c’est où chaque page ou chaque case est un est là c’est un monde dans la case et moi il y a un auteur que j’adore américain qui s’appelle Jeffrey Brown qui a fait un album qui s’appelle clumsy où où

    C’est c’est hyper minimaliste c’est et et et et il y a autant d’émotions des émotions diff ce sont des émotions différentes mais autant d’émotions qui peut passer avec des des ou de l’ultra minimalisme ou quelque chose de de de de oui de maximaliste et de et de de psychadéique extrêmement travaillé et

    Et et ça c’est un mystère aussi pour moi qui me qui me qui me touche de de me demander euh euh euh pourquoi aussi dans des formes d’expression aussi minimaliste on peut être on peut être aussi touché tant mieux et en travaillant sur des vidéos en travaillant sur des films justement

    Parce que c’est un autre de vos grands points commun le cinéma le film est-ce que tu as pu t’approcher de ça justement de cet art là toi Thomas moi j’ai j’ai j’ai aussi je suis aussi directeur de la photo des des des des images qu’on

    A qu’on a pu réaliser ou ou des fois coréaliser euh et et et et c’est vrai que je je j’adore le travail sur l’image euh et et et je je dois remarquer finalement tu me demandais qu’est-ce qui me plaisait dans dans mes lectures en ce moment je trouve

    Que la la la richesse visuelle et la richesse de variété de propositions visuelles on peut on la retrouve pas forcément autant dans dans dans le cinéma aujourd’hui en tout cas euh visuellement je il y a des super films mais mais c’est comme si finalement euh euh on avait l’impression que le fond

    Est était vraiment beaucoup plus important que la forme et euh et euh et moi j’ai j’ai toujours ouais apprécié essayer d’explorer et de créer des des des images des images fortes is et des images un peu nouvelles aussi à Tentendre qu’est-ce que tu vas chercher toi dans le cinéma riade ouais je

    Regarde je fais un un petit peu la même chose que avec la BD j’ai tendance à retourner en arrière moi sur le le dans dans le cinéma et alors le cinéma c’est vrai que j’ai je je vénère ça j’ai fait des études de cinéma d’animation bon c’est un petit

    Peu c’est pas j’ai fait des films avec des acteurs mais mais c’est la collaboration je je quand on fait un film faut quand même collaborer avec d’autres gens faut leur expliquer les trucs qu’est-ce qu’on veut que soit les acteurs ou les techniciens quand on était auteur de bande dessiné vraiment

    Je suis tout seul personne je pose des questions à personne j’ai rien à expliquer à qui que ce soit si ce n’est donc c’est quelque chose de très très très très différent euh très très différent à faire et et je suis très impressionné par les mais j’aurais

    Tendance à je suis d’accord avec Thomas sur le la la la liberté formelle dans le dans les je pis ça ça vient peut-être de je pas de Netflix ou tous ces trucsl qui ont tendance à faire des choses qui doivent être regardées par le plus de monde possible peut-être c’est vrai

    Quand ONF on en parlait tout à l’heure mais quand on quelqu’un comme Gaspar Noé par exemple qui fait des images que qui n’ont jamais été faites avant ça c’est un truc qui qui est un vrai mystère comment filmer quelque chose qui n’a pas été filmé 1000 fois par d’autres

    Personnes avant c’est très compliqué il y en a très peu qui sont capable David Lynch a été capable de faire ça aussi mais il y en a pas c’est vrai que c’est rare moi j’ai l’impression que c’est principalement parce que le cinéma c’est c’est un processus industriel donc c’est

    On est dans une industrie avec des des avec des des coûts de production et une organisation qui se rapproche beaucoup plus finalement même même même en France d’un d’un d’une entreprise artistique mais mais mais quand même avec un un découpage un peu industriel du du processus et et et

    Des coups et en même temps de l’autre côté pour la bande dessinée c’est c’est c’est tellement intime et c’est tellement un processus personnel que que il y a il y a il y a sans doute une une une facilité ou une liberté en fait qui est qui qui

    Peut être saisie euh plus euh euh plus souvent et plus facilement tu parlais de Gaspar Noé euh pour je crois que c’était entre euh irréversible et Enter the Void il a il a mis 7 ans ou 6 ans à à à finalement faire hentter de void principalement parce qu’il cherchait euh le

    Contrôle artistique total sur un film où il voulait avoir le Final Cut et et et la capacité pour pouvoir à la fois avoir le Final Cut et faire le film qu’il voulait faire dans la manière dont le les modes des modes de production du du cinéma en France ne ne était compliqué

    Pour que toutes les les les les circonstances soient réunies et est-ce que toi en musique tu as eu l’impression parfois qu’on que tu avais pas la liberté que tu souhaitais ou au contraire tu as toujours trouvé cette alors on est on est en musique je me suis toujours j’ai

    Toujours eu la la la possibilité d’être autoproduit donc finalement à part une expérience avec avec les studios Disney qui s’est très bien passé où on avait un un cahier des charges pour faire la musique de de de de Trô de la suite de de de Trô l’héritage mais mais à part

    Cette exemple unique sinon effectivement j’ai l’impression que que on a eu la chance j’ai eu la chance de pouvoir toujours être libre de m’exprimer de manière la plus la plus personnelle même si en même temps ce qui est amusant c’est que les trois nos trois premiers albums ont été fait de manière

    Extrêmement intime et et un petit peu comme comme on écrit un album de bande dessiné et et le 4e album random access memories pour la peine lui était vraiment fait comme un film il y avait 50 personnes qui ont travaillé sur le sur le le disque et et où au final

    C’était on avait moi j’avais l’impression d’être coréalisateur d’un d’un film sans sans sans images en fait et on a on a fait un morceau en interviewant Giorgio Moroder où le début ça se passe dans un restaurant et en fait le restaurant c’était les bruiteurs des studios Warner

    Où tout tout est faux moi j’avais j’avais envie pour ce dis de ne prendre aucun aucun son pr préexistant donc on a travaillé avec des bruiteurs il y a les bruits de fourchette les les les c’est la vraie voix de Giorgio quand même c’est la vraie voix de Giorgio mais c’est vrai

    Que cette cette liberté elle est elle est elle est formidable en tout cas dans dans dans la bande desessiné parce que parce que toi toi Riad dans le cinéma tu as pu être empêché justement est-ce que bah forcément parce que empêcher dans le sens de où il

    Faut personne m’a jamais dit coupe C ou coupe ça mais on sent bien que c’est pas la même c’est pas la même liberté oui c’est marrant juste pour rebondir c’est V qu’il y a un truc que j’ai complètement dont j’ai oublié de parler par travail

    De Thomas et quand ils étaient il y a quelque chose qui m’a marqué c’était leur indépendance et le fait qu’il faisaient tout c’est-à-dire à la fois le truc visuel la musique le machin on a l’impression qu’ personne c’était vraiment le cas d’ailleurs ils demandaient leur avis à personne pour faire ce qu’il voulent

    Faire et quand on est auteur de BD on peut penser par exemple souvent qu’on est libre mais en fait on est moyennement libre souvent parce que par ex n’importe quel auteur il est déjà chez un éditeur c’est l’éditeur il va dire ah tu peux pas faire tant de pages

    Tu vas faire un SIG et toi tu as choisi de te libérer de ça juste ou et j’avoue en fait en y repensant c’est vrai que moi j’ai de manière très prétencieuse j’ai monté ma propre maison d’édition pour éditer mes propres mes propres albums moi-même être complètement libre

    De faire ce que je voulais il y a un truc qui est proche de ce que font les musiciens souvent quand ils montent leur label ou qu’ ils se produisent eux-mêmes ou c’est beaucoup plus toléré dans la musique par exemple je trouve de faire ça que en bande dessinée où on a

    L’impression soudain qu’ on aurait pris le melon parce qu’on veut plus être chez un éditeur et tout mais c’est qu’il y a toujours cette notion je d’indépendance c’est un un truc central quand même quand on crée voilà on a envie d’être de se prouver à soi-même

    Qu’on est pas fou et qu’on peut tout faire de A à Z j’ai la chance d’avoir eu du succès avec la rabape du futur j’ai plus de liberté gag mais je pense aussi que la liberté que vous aviez eu quelque part aussi était un peu dû au succès moi j’ai

    J’ai j’ai pas l’impression moi j’ai j’ai l’impression que la liberté est plus facile à garder dès le départ finalement que à à à avoir à un moment donné donc après la fin des DAF punk il a tout un monde qui s’ouvre à toi quand même Thomas le cinéma on a compris que tu

    Étais très cinéphile je peux même en témoigner moi parce que j’ai déjà vu voir des films au cinéma à côté de toi-même est-ce que tu penses réaliser tout seul en ton nom euh pour l’instant je continue à faire de la de la la la musique j’ai j’ai j’ai

    J’ai je viens de de faire la musique du du prochain film de Quentin Dupieux qui s’appelle d là qui qui qui qui sera bientôt en février mais euh oui moi j’adore le cinéma mais c’est j’ai toujours l’impression que être réalisateur de film c’est un peu le le

    Le fantasme des des temps modernes comme ça et et et j’ai et je me méfie un peu de mon rapport à à cette question même si on a réalisé avec Daft Punk en 2005 un un un long métrage qui s’appelait elctroma qui qui suivait comme ça les robots là je je je

    Suis encore dans un dans un dans un cycle où je me concentre sur sur la musique et où j’essaie des choses [Musique] différentes de continuer à ouais à explorer des choses merci merci Augustin merci merci augtin

    25 Comments

    1. Tellement sympa ce Thomas Bangalter ! Mais qui a décidé de les mettre dans ce canapé minuscule et ridicule complétement avachi, on dirait des gosses perdus au ras du sol dans cette posture !

    2. 0:00: 🎤 Rencontre entre Thomas Bangalter et Riad Sattouf lors du festival de bande dessinée d'Angoulême.
      4:40: 🎨 Créativité inconsciente, chronologie et mémoire dans le dessin.
      9:26: 🎨 Thomas Bangalter parle de son lien avec la bande dessinée et sa collaboration avec Matsumoto.
      14:39: 🎬 Thomas Bangalter a une connexion spéciale avec un film français des années 50, Marianne de ma jeunesse, qui l'a profondément marqué.
      19:29: 📚 La richesse formelle et la liberté de la bande dessinée sont remarquées dans la sélection de Thomas Bangalter.
      23:44: 🎵 Thomas Bangalter parle de son immersion dans la musique et de sa tendance à passer à autre chose après un certain temps.
      28:20: 🎶 Influence de la culture pop et cinéma sur l'identité des DAF punk.
      32:57: 🤖 L'évolution de l'anonymat et de la performance artistique de Daft Punk à travers les étapes de leur carrière.
      38:26: 🎸 Thomas Bangalter parle de sa passion pour la musique et sa contribution à la bande originale d'un film.
      43:25: 🎬 La passion pour le cinéma et la différence entre le travail en animation et en bande dessinée.
      48:43: 🎬 Indépendance créative et liberté artistique dans la bande dessinée et le cinéma.
      Résumé par Tammy AI

    3. Can we please get official and correct translated subtitles? Thomas's audience is global, and the english speakers of the world would be grateful.

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