Linda Arboscelli adore la cuisine, les voyages et les jeux vidéo mais c’est de la langue des signes qu’elle est tombée amoureuse ! Fascinée par ce moyen de communication non verbal, elle s’y intéresse petit à petit jusqu’à devenir coordinatrice administrative du centre de formation COM’SIGNES GRAND EST, un organisme de formation à la et en Langue des Signes Française.
Linda est ce que les sourds appellent une « entendante » et n’a donc pas de problème d’audition et c’est à ce titre qu’elle exercice sa fonction, après avoir été enseignante dans le premier degré. Nous découvrons son parcours, son témoignage personnel et la présentation de la langue des signes française et son enseignement à travers cet entretien.
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Animation : Michaël Masciantonio
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[Michael] Suite et fin de “On va se tutoyer” sur Twitch et sur RCF toujours avec Nadège Kieffer, Lancelot Graffet et notre invitée Linda Arboscelli pour un entretien autour de la langue des signes à découvrir à travers une première question de Lancelot. [Lancelot] Donc, tu as été prof’ des écoles avant
D’être coordinatrice dans la langue des signes. [Linda] Oui c’est bien cela ! [Lancelot] Pourquoi ce changement déjà ? [Linda] Alors, j’ai eu un réel intérêt pour la langue des signes, parce qu’à diverses occasions j’ai pu j’ai pu observer des personnes signer et je me suis toujours posée
La question : comment est-ce qu’il était possible de transmettre des informations à l’aide de nos mains ? [Lancelot] Quelles sont les différences majeures que tu peux voir entre un enseignement plus classique et un enseignement de la langue des signes ? Parce que tu es dans cet univers là.
[Linda] Les méthodes pédagogiques sont tout à fait différentes. Là, on est sur des méthodes pédagogiques qui sont vraiment participatives, interactives, actives… On est dans l’enseignement d’une langue non verbale, d’un mode de communication non verbal. Donc on apprend à nos élèves à s’approprier leur
Propre corps, à transmettre des émotions à l’aide de leurs expressions du visage, à manier leurs mains, à respecter une configuration, les paramètres de la langue des signes françaises. Donc, c’est vraiment un enseignement qui est fort différent d’une langue parlée ou de n’importe quelle matière. [Nadège] Alors, concrètement Linda,
C’est quoi la langue des signes et pourquoi on parle de langue et pas de langage ? [Linda] Alors, la langue des signes, c’est la langue qui appartient à la communauté sourde, qui prend naissance au sein de la culture et de l’identité sourde.
Et pourquoi langue et non pas langage ? Parce que c’est une langue à part entière, qui plus est, possède sa propre grammaire, sa propre syntaxe et ses propres paramètres. [Nadège] Pourquoi est-ce que tous les sourds ou malentendants ne parlent la langue des signes ?
[Linda] En fait, à la naissance d’un enfant sourd, les parents ont la lourde tâche de choisir, de choisir l’éducation sur laquelle va grandir cet enfant. Est-ce qu’on va utiliser la méthode oralisante et du coup obliger notre enfant, qui ne s’entend pas, à oraliser, à s’approprier un lien phonologique
Sans pour autant s’entendre ? Ou alors on va le guider vers l’apprentissage de la langue des signes françaises, vers une scolarité un peu plus spécialisée et simplement apprendre la langue des signes, voilà. [Nadège] Je pose la question aussi
Mais, il me semble que au niveau de la langue des signes française, c’est assez récent. Avant, c’était plutôt oraliser qui était d’origine. Sauf erreur de ma part mais en 2005, ça c’est un peu plus démocratisé la langue des signes ? Mais avant on priorisait
Plutôt le fait d’oraliser ? [Linda] Alors, c’est un peu plus complexe que ça. Parce qu’au niveau historique, on a une période qui a été très difficile pour la communauté sourde : c’est suite en fait au Congrès
Qui s’est déroulé à Milan en 1880, où il a été question de décider si on devait valoriser la méthode oralisante ou la méthode signante. A l’issue de ce congrès, où plus d’une centaine de personnes étaient présentes et dont seulement trois ou quatre personnes sourdes,
il a été voté que la méthode oralisante serait mise plus en valeur et notamment au sein des établissements scolaires. Donc, il a été interdit aux personnes de signer au sein des établissements scolaires de 1880 jusqu’à 1980. Donc, 1980 c’était hier ! [Michael] Alors Linda, il y a l’enseignement mais aussi un besoin
De sensibiliser le grand public à cette langue, comment est-ce que que tu t’y prends à titre personnel ? [Linda] Tout à fait. Alors, moi, à titre personnel, c’est une question de quotidien vraiment. Déjà, je signe beaucoup au sein de mon foyer parce que je pense que sensibiliser par l’application de la
Langue des signes françaises il n’y a rien de plus direct ! Mais aussi au sein de mon cercle d’amis, de connaissances, avec les professionnels aussi. Nous sommes en partenariat avec différentes entreprises, différentes structures, où on intervient et on organise
Des actions de sensibilisation où on présente la langue des signes française ; ce qu’elle est et surtout le besoin qui est ressenti au sein de notre société qui se veut de plus en plus engageante vers une certaine accessibilité, mais qui est encore beaucoup trop loin de répondre
Aux besoins de la communauté sourde. [Michaël] Et par ces actions, est-ce que tu vois des progrès au niveau de l’inclusion, l’accessibilité,…? [Linda] Oui, je pense que le terme “accessibilité” il est vraiment mis en avant et ce de depuis plusieurs années, notamment ça a été un bon point lors de la crise sanitaire.
Cet isolement qui nous a été qui imposé a fait que tous les discours présidentiels (etc) étaient accessibles et on a vu de plus en plus d’interprètes qui étaient présents sur les chaînes de télé, ce qui a aussi eu sa part de sensibilisation et qui
A du coup susciter certaines interrogations. Et on y a répondu aussi par ces actions de sensibilisation et ces interventions. [Lancelot] On comprend bien que ça se démocratise un peu l’univers de la langue des signes, ça commence. [Linda] Oui, ça commence parce que la démocratisation
Elle n’est pas encore là. On a encore besoin de réveiller les esprits quant à la langue des signe française, pourquoi ? Parce que, en fait, la déficience auditive est quelque chose d’invisible lorsque vous marchez dans la rue et que vous rencontrez une personne sourde, vous croiser une
Personne sourde, vous ne le voyez pas. Du coup, on a encore besoin d’être sensibilisé à la présence de de cette communauté et l’apprentissage de la langue de des signes française finalement n’est pas accessible à tous. Parce que quand on on propose un apprentissage, qu’on propose de
De prendre du temps à apprendre une nouvelle langue, qui plus est, qui n’est pas parlée, c’est une méthode non verbale, donc qui a ses propres paramètres comme je l’ai dit tout à l’heure qui repose sur des méthodes pédagogiques qui sont différentes de l’enseignement classique.
Cela peut être une source de stress et de frustration pour la personne qui trouve la langue des signes magnifique de par sa présentation, de ce côté artistique qu’elle possède mais qui va être freiné par le temps disponible à accorder à cet apprentissage. [Lancelot] Parce que l’apprentissage est compliqué de cette langue ?
[Linda] Alors, je ne dirais pas “compliqué”, je dirais qu’il est différent. Oui, différent. Je pense que ça demande de la patience, ça demande du travail mais arriver au bout de cet apprentissage, on est réellement très fier de nous.
[Lancelot] Tu as parlé de langue des signes française, parce qu’il y a d’autres langues des signes et même une langue des signes internationale ? [Linda] C’est ça. Chaque pays a sa langue des signes tout comme les langues parlées et effectivement on fait usage d’une langue internationale, d’une langue signée
Internationale, lors des congrès, … Tout comme en général la langue anglaise fait partie de ces langues maîtrisées à peu près dans dans tous les pays. Donc c’est vrai que la langue des signes internationale puise beaucoup dans cette langue des signes anglaise,
Mais chaque pays possède sa propre langue des signes. [Nadège] Est-ce que ça veut dire que si moi j’arrive avec la langue des signes française j’arrive quand même à me faire comprendre par exemple avec des personnes italiennes ? Est-ce qu’il y a des signes communs ? On arrive à se
Faire comprendre ou c’est vraiment très différent ? [Linda] Alors, je dirais qu’il y a des signes communs et il y a aussi un rapport avec le visuel qui est commun. Il faut savoir que c’est une langue non verbale et qui puise dans le lien visuel, c’est-à-dire on s’imprègne de ce que l’on
Voit et on tente à l’aide de nos mains de transmettre des informations. Donc, on va voir ce paramètre. D’accord ? Donc, ce qui est lié au visuel qui va être commun et bien sûr certains signes et une base en fait, un lexique de base. Mais ça reste quand même très différent
Et il va falloir s’adapter l’un à l’autre. [Nadège] Tu l’as dit justement la langue des signes c’est très visuel, alors est-ce qu’il existe des formes d’art spécifiques pour les personnes sourdes des malentendantes ? [Linda] Oui on a l’art, on a le “VV” donc le visual vernacular. Alors, moi je
Suis très nulle dans tout ce qui anglophone, je suis navrée ! (Rires) Je vous rassure, je suis un peu plus compétente en langue des signes française ! Mais du coup effectivement, il y a on va dire plusieurs mouvements artistiques qui ont pris naissance et qui puisent dans ce côté
Très visuel de la langue signes française et qui ajoute du mime, des transferts, etc. C’est super intéressant, je vous invite à à regarder ce genre de vidéo qui, vous le verrez, sont très accessibles parce que de par justement ce lien très visuel la personne sourde a cette capacité
De transmettre des émotions et transmettre une information par ce qu’elle dégage et ce qu’elle montre avec ses mains et c’est juste spectaculaire. [Nadège] Tu as parlé du “VV”, est-ce que tu peux expliquer en deux mots ce que c’est ? [Linda] Le “VV”, c’est un art signé
Mais pas que, voilà il puise aussi dans la langue des signes française mais aussi dans un mode de communication non verbal et il transmet énormément d’informations, il dénonce les méfaits de la société,… tout dépend les domaines en fait mais c’est vraiment une partie
Artistique qui émane de la communauté sourde et c’est vraiment à découvrir ! [Nadège] C’est ce qui se rapproche plus du théâtre, c’est ça ? [Linda] C’est ça. A partir du moment, de toute façon on est sur une communication non verbale, une communication visuelle, forcément on a ce côté
Artistique et théâtral qui est mis en lumière tout simplement. [Michaël] Est-ce que tu vois une progression du nombre de personnes qui s’inscrivent justement à ces formations en langue des signes ? [Linda] Oui, clairement. Je vois une certaine évolution, je vois que
On est en cours de démocratisation, mais bon le mot est encore trop fort pour l’utiliser, mais oui effectivement l’intérêt est plus grand et devient de plus en plus important. Et j’espère que cela va continuer et que de plus en plus de personnes seront sensibilisées et apprendront cette
Magnifique langue qui est la langue des signes française. [Michaël] Et concrètement, comment se passe la formation d’un entendant ? [Linda] Alors, comment ça se passe ? Nous, en l’occurrence je parle pour Com’Signes Grand Est, nous assurons l’enseignement du cycle A1
Jusqu’au cycle C1. Donc, grosso modo, pour avoir un peu une idée de la progression : cycle A1 c’est être très très débutant et cycle C1 on est dans un cycle qui se dit “autonome”, donc on a une maîtrise de la langue des signes française qui frôle la maîtrise. [Michaël] Là, ça marche comme
Les langues à l’école, par exemple, de A1 à C1 ? [Linda] C’est ça, c’est le même principe. En fait on se base sur le CECRL qui est le cadre européen commun de référence pour les langues et du coup, on a des compétences visées en fait par module d’apprentissage et
Donc on bénéficie de de ce référentiel CECRL avec bien sûr une version qui est adaptée à la langue des signes française et encore une fois avec une méthode pédagogique qui est vraiment propre à l’enseignement de la langue des signes française.
[Lancelot] Est-ce que, comme pour les langues vivantes qu’on connaît, tu sens que l’on peut utiliser cette langue des signes comme une porte d’entrée dans le marché du travail ? Comme une langue vivante ? Est-ce qu’on peut utiliser cette
Langue des signes comme un moyen de rentrer plus facilement pour trouver un travail ? [Linda] Oui effectivement. Alors, apprendre la langue des signes françaises n’est pas un métier. C’est une compétence, c’est une nouvelle compétence à acquérir et cette compétence là
Elle peut être mise en place au sein de tout corps de métier. Admettons que tu es infirmier, tu as cette compétence de pouvoir t’exprimer en langue des signes française et bien tu pourras mettre du coup en pratique cette compétence au profit de tes
Patients qui sont sourds et malentendants, tu vois ? Donc, c’est vraiment une compétence qui à chaque fois peut être adaptée à l’environnement professionnel et aux missions professionnelles sur lesquelles nous sommes nommés. Et, dans le cas où effectivement cet apprentissage de la langue
Des signes françaises a pour but de devenir un métier, et bien là on a le métier d’interprète en langue des signes française. [Lancelot] Au niveau des personnes sourdes, où est-ce qu’on en est en France, au niveau de l’accompagnement ? Est-ce qu’il reste énormément de progrès à faire ,
Si oui lesquels ce seraient ? [Linda] Oui, effectivement. Comme on l’a dit avant, au début de l’émission, on a encore cet accompagnement qui est assez difficile parce que déjà on manque de beaucoup d’interprètes en France. On manque de beaucoup d’interprètes mais j’ai l’impression qu’on manque aussi,
Comment dire, de prise de conscience des besoins de la communauté sourde et malentendante. On a encore pas assez de recul sur leurs besoins, comment y répondre et comment anticiper ces besoins. Donc c’est vraiment quelque chose d’important. Par exemple, une personne sourde qui se présente dans une mairie, qui a besoin d’avoir des
Informations, de renouveler sa carte d’identité, de tirer un passeport, … La personne sourde va se présenter à un guichet mais va être face à une personne qui ne signe pas. On a encore besoin, ne serait-ce que qu’au sein des services publics, on a encore
Besoin de cette réelle prise de conscience et de cette formation, aussi minime soit-elle, mais au moins les bases de la langue des signes française, qu’elle soit maîtrisée par certaines personnes et qu’on puisse accueillir, j’ai envie de dire dignement, ces personnes sourdes et malentendantes. [Nadège] Est-ce qu’il existe d’autres métiers que
Les interprètes dans le milieu de la langue des signes qu’un entendant peut faire ? Non a priori, ou pas d’officiels ? [Linda] Ce n’est pas ça. Alors, “officiels” voilà. Etant donné que c’est une compétence et qu’elle peut être
Utilisée dans tous les corps de métier, j’ai envie de dire c’est quand même une compétence et dont on peut faire usage. On va dire se former à la langue des signes française en ayant le seul et unique but d’obtenir un métier à l’issue de la formation, bien entendu il va falloir
Entrer en master interprétariat et ensuite devenir interprète [Nadège] Aors je me pose la question, est-ce que c’est un peu comme l’anglais ? Parce que l’anglais on passe par exemple le TOEIC pour valider un niveau, est-ce qu’il existe la même chose en LSF ?
[Linda] On peut passer le DCL. C’est le diplôme de compétence en langue. Il est décerné par l’éducation nationale, c’est un dipôme national, et a durée illimitée. Lorsque la personne entendante arrive à son objectif, quel que soit le niveau (il faut avoir à minima
Le niveau A2 pour pouvoir participer au DCL), elle peut se présenter dans un centre de passation du diplôme de compétence en langue et du coup passer le DCL. L’épreuve dure 2h30, me semble-t-il, et se voir du coup diplômé avec un niveau acté de sa maîtrise
De la langue des signes française, et ce, a duré illimité. [Michaël] Linda, est-ce que tu aurais des conseils de chaîne YouTube ou de page Instagram ou même des ouvrages qui permettent de mieux comprendre la langue des signes pour avoir un premier aperçu ? [Linda] J’avoue que je suis pas très réseaux sociaux ! (rires)
[Michaël] C’est pour ça que j’ai dit aussi ouvrages. [Linda] C’est vrai, donc du coup, on a l’IVT qui publie des livres très intéressants quant à l’apprentissage de la langue des signes française, des dictionnaires, des méthodes, des méthodes d’apprentissage, des informations
Sur ce qu’est la langue des signes française et ,la culture et l’identité sourde. Nous avons les éditions Monica compagnie aussi qui propose aussi plusieurs ouvrages et supports pédagogiques à destination des enfants, des jeunes adolescents et des adultes. Enfin, effectivement au niveau de YouTube et et des réseaux sociaux, nous
Avons diverses pages Facebook et divers youtubeurs et youtubeuses qui sensibilisent déjà bien à la langue des signes française et qui font part de l’actualité signée et de tout ce qui se passe au sein de la communauté sourde.
[Michaël] Est-ce que tu aurais un petit mot, un petit message, pour donner envie de se tourner vers l’apprentissage de la langue des signes, que ce soit pour soi ou pour un proche tout simplement ? [Linda] Oui, oui. Alors déjà j’ai ma propre expérience dont je peux faire part.
C’est vrai que apprendre la langue des signes française, et c’est ce que je dis toujours à chaque stagiaire qui passe la porte de mon bureau, quand la personne s’inscrit admettons pour un module et me dit : “Oh mais je verrai si ça me plaît parce que je pense que le
Prochain module ce sera peut-être pas pour tout de suite”. Alors je dis : “Attention à l’addiction à la langue des signes française !” Parce que c’est vrai que, c’est vraiment un changement radical qui s’opère. C’est apprendre une langue qu’on n’a pas l’habitude du
Tout de pratiquer, quelque chose de signé, quelque chose qui tire un peu vers le théâtral vers l’artistique c’est prendre conscience de son corps, c’est c’est gérer ses émotions, c’est transmettre des émotions, c’est vraiment une expérience unique, et
Voilà, c’est incroyable ! Enfin moi, je sais que ça a changé ma vie et je suis vraiment très très contente et fière d’avoir appris cette langue. [Michaël] Est-ce que tu aurais peut-être des témoignages de personnes qui ont suivi la formation à nous partager ? [Linda] Oui !
Jusqu’à maintenant en fait il n’était pas possible de dépasser le cycle B2, c’est-à-dire qu’on enseignait du cycle A1 jusqu’au cycle B2. A l’issue du cycle B2 pour les personnes ayant envie de se former et d’acquérir les niveaux C1 et C2 il était obligatoire pour
Elles d’intégrer les universités et seulement cinq villes proposent cette formation donc jusqu’au C2 ; à savoir Lille, Paris 3, Paris 8, Rouen et Toulouse. Donc quand on a fait l’annonce que le cycle C1 était ouvert au sein du centre de formation Com’Signes Grand Est là tout le monde
Était soulagé et on a retrouvé tous nos anciens stagiaires qui nous contactaient en disant : “Mais c’est merveilleux ! On n’avait pas la capacité de se déplacer pour pouvoir continuer notre apprentissage.” “Vraiment les formations sont tops” On a en plus la particularité au sein du centre
De formation Com’Signes Grand Est d’être sur une dynamique de valorisation de la personne sourde, c’est-à-dire que le directeur, la directrice adjointe, l’équipe pédagogique est composée de personnes sourdes et malentendantes. Je suis la seule personne entendante sur le site
De Nancy et ça c’est mettre en avant aussi les capacités des personnes sourdes qui souvent sont victimes des stéréotypes, des normes ; “est-ce que être sourd ça veut dire être déficient intellectuel ?” Non pas du tout ! Etre sourd, c’est juste être privé d’un sens
Donc être déficient auditif et s’exprimer dans une autre langue qui est la langue des signes françaises ! [Michaël] Et c’est sur ces beaux témoignages que va se terminer cette émission. Merci Linda Arboscelli, merci beaucoup pour ces témoignages. Merci à Nadège Kieffer pour le chansigne, les questions, la
Chronique jeux vidéo et la technique vidéo. Merci pour tout Nadège. Merci à Lancelot Graffet pour la coanimation et le point réseau. [Lancelot] Et joyeux Noël, Michaël ! Et bonne année aussi. [Michaël] Bonne année, bonne santé en avance ! Cette émission sera disponible en réécoute sur rcf.fr.
La vidéo demain et sous-titrée spécialement pour l’occasion sur le Youtube de RCF Lorraine. On se retrouve le mardi 9 janvier 2024 pour une nouvelle édition de “On va se tutoyer” et, en attendant, je vous souhaite à tous de bonnes fêtes, un joyeux Noël.
Faites-vous plaisir, fêtez bien et n’oubliez pas qu’on s’occupe de tout sur RCF ! Bonne soirée !
1 Comment
Super explications !! Merci Linda !